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refugies_vers_kurdistan_02_imageLe Pontife a écrit ce mercredi une lettre au secrétaire général des Nations Unies par laquelle il a encouragé tous les différents organes de l’ONU de «continuer leurs efforts conformément à la Charte des Nations Unies ».

Dans la lettre transmise à Ban Ki-moon, le Pape a renouvelé son appel «urgent» à la communauté internationale à « intervenir pour mettre fin à la tragédie humanitaire en cours ». Les violences qui balaient le nord de l’Irak «ne peuvent pas ne pas réveiller les consciences de tous les hommes et femmes de bonne volonté à mettre en œuvre des actions concrètes de solidarité pour protéger ceux qui sont touchés ou menacés, espère le Souverain Pontife. Les expériences tragiques du XXe siècle, et la compréhension la plus élémentaire de la dignité humaine contraignent la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter et prévenir d’ultérieures violences contre les minorités ethniques et religieuses.»

Dans la lettre faite parvenir à Ban Ki-moon, Pape François a souligné encore « les souffrances et les cris de désespoir des chrétiens et d’autres minorités religieuses de la terre bien-aimée d’Irak», en rappelant que toutes ces minorités religieuses ont été «contraintes à fuir leurs maisons et à assister à la destruction de leurs lieux de culte et de leur patrimoine religieux».

Antonio Torrenzano

 

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louis_sako_imagePar la publication d’une lettre ouverte ce dimanche à toute la communauté internationale, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Louis Sako a fait le point sur la « terrible » situation humanitaire des chrétiens dans le nord de l’Irak. 70 000 déplacés chrétiens, ainsi que des membres d’autres minorités se sont réfugiés à Ankawa qui compte 25 000 chrétiens. «Les familles qui ont trouvé abris dans les églises ou les écoles sont dans des conditions plutôt bonnes, mais celles qui dorment dans la rue ou dans des parcs sont dans des conditions déplorables ». À Dohuk, le nombre de chrétiens a atteint plus de 60.000 personnes et la situation est « pire » autant qu’à Erbil. Il y a aussi des familles qui ont trouvé refuge à Kirkouk et Sulaymaniyah. Des autres sont même arrivées dans la capitale irakienne de Bagdad.

Dans sa lettre ouverte, Mgr Louis Raphaël Sako commence à faire le point sur la situation humanitaire de ses fidèles. Tandis que les militants de l’État islamique avancent, l’aide humanitaire vient à manquer. « La mort et la maladie frappent les enfants et les personnes âgées parmi les milliers de familles qui se sont réfugiés partout dans la région du Kurdistan ». Les besoins humanitaires sont de plus en plus croissants : maisons, nourriture, eau, médecine et argent. Manque une coordination humanitaire ? Selon le patriarche, « le manque de coordination internationale ralentit et limite la mise en œuvre d’une assistance efficace à ces milliers de gens qui attendent un soutien immédiat ». Les églises, dit-il, offrent tout ce qu’elles peuvent. Dans les villages chrétiens situés entre Mossoul et la région du Kurdistan, les églises sont «vides et désacralisées». Les familles ont fui avec leurs enfants en abandonnant tout le reste. «Le niveau du désastre est extrême ». Le patriarche chaldéen se dit encore désolé du fait qu’il n’y a en outre aucune «stratégie pour réduire la source de pouvoir et de ressources de ces terroristes islamiques». Aujourd’hui, rappelle-t-il, l’État islamique contrôle la ville pétrolière de Zumar, les champs pétroliers d’Ain Zalah et Batma, et en Syrie, d’Al-Raqqa et Deir ez-Zor. Ils ont en outre rejoint par des combattants extrémistes islamiques venant de plusieurs pays du monde.

Dans sa lettre ouverte publiée sur le site du patriarcat, Mgr Sako se dit désolé du fait que les Américains se contentent de protéger Erbil. Les discussions sur une partition de l’Irak sont «terrifiantes». Les Américains «ne vont pas attaquer les positions de l’état islamique à Mossoul et dans la plaine de Ninive», poursuit le patriarche. Ils «n’envisagent pas une solution rapide pour donner de l’espoir». Attendre que les forces de sécurités irakiennes combattent avec les Peshmergas contre les militants de l’état islamique est «déprimant». Le président de la région du Kurdistan a dit que les troupes kurdes combattent avec « un état terroriste, pas des groupes mineurs» ! Alors que le pays est à feu et à sang, les politiciens à Bagdad se battent pour le pouvoir.

Quel choix reste à ces réfugiés ? Où iront-ils, s’interroge Mgr Luis Sako ? Rester dans les écoles ou dans les camps de réfugiés en attendant que l’été s’achève et que l’hiver arrive ? Et après … pour faire quoi ? «Ce sont des questions qui doivent affliger de la peine dans les consciences de chacun et de chaque organisation, afin que quelque chose soit fait pour sauver ces personnes qui ont leur histoire sur cette terre depuis leurs origines».

Antonio Torrenzano

 

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iraq_image_hcr_photoLe Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé tous les Iraquiens à l’unité pour répondre à la menace représentée par l’État islamique pour l’identité et l’avenir du pays.

« Les membres du Conseil de sécurité condamnent les attaques contre Sinjar et Tal Afar, dans la province de Ninive en Iraq, par l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) et expriment leur profonde préoccupation au sujet des centaines de milliers d’Iraquiens – dont beaucoup sont issus de communautés minoritaires vulnérables, en particulier les Yézidis – déplacés par les attaques de l’EIIL et ayant un besoin urgent d’aide humanitaire », a dit le Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse publiée mardi soir.

Le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus forts « la persécution systématique des individus issus de groupes minoritaires, y compris les chrétiens, et de ceux qui refusent l’idéologie extrémiste de l’EIIL et des groupes armés associés ». Le Conseil a demandé encore à toutes les communautés de l’Iraq « de s’unir pour répondre, avec le soutien de la communauté internationale, à cette menace violente et insensée à l’unité, l’identité et l’avenir de l’Iraq ».

Les membres du Conseil ont noté que l’offensive de grande envergure menée par EIIL en Iraq et en Syrie a un caractère transfrontalier et elle constitue une menace non seulement pour ces pays, mais pour la paix, la sécurité et la stabilité régionale. Les membres du Conseil ont enfin appelé tous les groupes politiques iraquiens « à surmonter leurs divisions et à travailler ensemble pour renforcer l’unité, la souveraineté et l’indépendance de l’Iraq » et les dirigeants iraquiens « à former rapidement un gouvernement qui représente tous les segments de la population iraquienne et qui contribue à trouver une solution viable et durable aux défis actuels du pays ».

Le même secrétaire général Ban Ki-moon a exprimé «sa profonde préoccupation concernant la sécurité et la sûreté de ces civils », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. « Le Secrétaire général réitère que toute attaque systématique contre la population civile ou des segments de la population civile en raison de leur origine ethnique, leurs croyances religieuses ou leur foi peuvent constituer un crime contre l’humanité et que les responsables doivent être tenus responsables », a-t-il ajouté.

« Le Secrétaire général est particulièrement consterné par la crise humanitaire déclenchée par les mesures prises par l’État islamique et les groupes armés associés et appelle le gouvernement iraquien et le gouvernement régional du Kurdistan à mettre de côté leurs différences et à travailler en étroite collaboration pour répondre aux besoins urgents du pays en matière de sécurité et protéger de manière adéquate la population et l’intégrité territoriale de l’Iraq ».

Antonio Torrenzano

 

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Dans une longue lettre, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Mgr Louis Raphaël Sako s’est adressé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour dénoncer et décrire la situation dramatique des chrétiens en Irak et d’autres minorités.

Le Conseil de sécurité de l’ONU ne peut rester les bras croisés face aux atrocités commises contre les chrétiens irakiens à Mossoul, écrit Mgr Raphael Sako. «L’instabilité en Irak menace l’ensemble de la région du Moyen-Orient. Et cette instabilité est préoccupante en raison de la multiplication des attaques contre les chrétiens et les minorités». Nous, chrétiens, rappelle-t-il, sommes des citoyens épris de paix, notre communauté souffre de manière disproportionnée en raison des conflits sectaires, des attaques terroristes, des migrations, mais aussi maintenant de nettoyage ethnique, parce que les milices veulent anéantir la communauté chrétienne». Les Nations Unies doivent donc intervenir, «faire pression sur la communauté internationale pour faire respecter les droits de l’homme» pour «exhorter le gouvernement irakien à protéger les minorités ethniques et religieuses».

Mgr Sako demande par ailleurs à l’ONU «d’accélérer l’aide humanitaire, et de s’assurer qu’elle puisse atteindre les communautés et les groupes les plus vulnérables qui en ont un besoin urgent». Cette intervention devrait durer «plus d’un an», indique-t-il précisant que «les chrétiens déplacés ont besoin d’eau, de médicaments et de produits de première nécessité». Le Patriarche de Babylone des Chaldéens conclut sa lettre en exhortant également l’ONU à «élaborer un plan ou une stratégie pour protéger et préserver l’héritage chrétien, dévasté et incendié par les milices». Milices qui continuent de mettre à fer et à feu à d’anciens monastères et églises qui seront difficilement reconstruites .

Antonio Torrenzano