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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a qualifié le conflit syrien de « pire catastrophe commis par l’homme que le monde ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Zeid Ra’ad Al Hussein, en s’exprimant lors d’une discussion consacrée à la situation des droits de l’homme en Syrie organisée à Genève pendant la 34e session du Conseil des droits de l’Homme, a déclaré que le pays tout entier est devenu «une chambre de torture: un lieu d’horreur sauvage et d’injustice absolue».

À ses débuts, en mars 2011, la crise syrienne avait pris la forme d’une confrontation «classique» entre un gouvernement autoritaire et des manifestants réclamant davantage de démocratie et de liberté. Six ans plus tard, le conflit a déjà fait, selon les Nations Unies, 310 000 morts, des centaines de milliers de blessés et douze millions de réfugiés et déplacés, devenant ainsi un des conflits les plus meurtriers du XXIe siècle, qui a généré la plus grave crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le Haut-Commissaire a en outre rappelé que son bureau et la Commission d’enquête se sont vu refuser l’accès en Syrie, et qu’aucun observateur international des droits de l’homme n’est admis dans les «lieux de torture» où se trouvent actuellement des dizaines de milliers de personnes.

Alors que le conflit syrien entre dans sa septième année, le Haut-Commissaire a déploré que même les appels désespérés du peuple d’Alep l’an dernier aient eu peu ou pas d’impact sur les dirigeants mondiaux dont l’influence aurait pu contribuer à mettre fin aux combats. «Les atrocités infligées à la communauté Yazidi par le groupe extrémiste Daesh – y compris l’enlèvement et la vente de filles et de femmes en tant qu’esclaves sexuelles – n’ont pas conduit à une action rapide et décisive pour assurer les responsabilités. Les vetos (au Conseil de sécurité) ont maintes fois repoussé l’espoir de mettre fin à ce carnage insensé et de renvoyer les crimes internationaux présumés à la Cour pénale internationale», a encore dit Zeid Ra’ad Al Hussein.

Mais, au-delà de la dimension humanitaire, la crise syrienne s’est complexifiée, avec l’implication directe de grandes puissances et d’acteurs régionaux étatiques et non étatiques. Les protagonistes sont empêtrés dans quatre guerres qui se superposent, avec des enjeux géopolitiques cruciaux et des alliances parfois improbables. Comment faire alors pour établir la vérité ? Pour le Haut-Commissaire est nécessaire qu’enfin « les responsables rendent des comptes. Établir la vérité et apporter des réparations doit se produire si le peuple syrien veut trouver la réconciliation et la paix».

Antonio Torrenzano

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Les pourparlers de paix entre l’opposition syrienne et le régime de Bachar el-Assad ont repris hier à Genève. La cinquième séance de négociations pour mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie depuis six ans s’est ouvert trois semaines après les précédentes discussions. Cette nouvelle série de pourparlers devrait s’engager dans le concret, alors que les violences récentes dans la ville de Damas ont fragilisé encore un peu plus le cessez-le-feu soutenu par la Russie et la Turquie.

Les violences de ces dernières semaines ont à nouveau fragilisé un cessez-le-feu conclu en décembre dernier et facilité par la Russie et la Turquie. Les opposants n’ont d’ailleurs pas participé il y a environ une semaine à une réunion à Astana, au Kazakhstan.

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a noté jeudi avec satisfaction l’arrivée dans la ville genevoise de toutes les parties invitées à la cinquième série de négociations. L’émissaire adjoint de l’ONU Ramzy Ezzeldin Ramzy a rencontré jeudi le gouvernement, le principal groupe d’opposants du Haut Comité pour les négociations (HCN) et les plateformes dites du Caire et de Moscou. L’ordre du jour de ces nouvelles négociations devrait être clair : lutte contre le terrorisme, transition politique, une nouvelle constitution, de possibles élections.

L’opposition ne cesse de réclamer le départ du président Bachar Al-Assad comme elle le fait depuis 2011, ce que le chef de l’État refuse. Damas de son côté veut que la lutte contre le terrorisme, mot par lequel le pouvoir désigne tous ses adversaires, soit discutée en priorité. Depuis l’intervention militaire en Syrie de son puissant allié russe fin 2015, le régime du président Assad a complètement renversé la situation, remportant une série de victoires face aux rebelles et aux jihadistes.

Quatre séries de pourparlers ont déjà été organisées à Genève sous l’égide de l’ONU depuis 2016, mais sans parvenir à trouver une solution à ce conflit qui a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés dans la région et en Europe.

Antonio Torrenzano

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Les graves violations contre les enfants en Syrie ont atteint un niveau record en 2016, assure l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, dans un rapport publié lundi 13 mars. Dans un communiqué, l’agence onusienne a souligné que les cas vérifiés de meurtres, de mutilations et de recrutements d’enfants ont augmenté de manière significative l’année dernière dans un contexte d’escalade drastique de la violence dans tout le pays.

Selon ce nouveau bilan sur l’impact du conflit sur les enfants rédigé par l’agence onusienne, au moins 652 mineurs ont été tués l’année dernière – soit une augmentation de 20 % par rapport à 2015 – faisant de 2016 la pire année pour les enfants de Syrie depuis que la vérification formelle des incidents contre les enfants a débuté en 2014. Parmi ces victimes, 255 enfants ont été tués dans ou à proximité d’une école. Le Fonds a également recensé pas moins de 338 attaques contre des hôpitaux et du personnel médical.

Le mémorandum affirme en outre qu’en 2016 plus de 850 enfants ont été recrutés pour participer au conflit, soit plus du double du nombre enregistré en 2015. Les enfants sont utilisés et recrutés pour se battre directement sur les lignes de front et assument des rôles de plus en plus liés aux combats, y compris, dans des cas extrêmes, ceux de bourreaux, kamikazes ou gardiens de prison.

Les enfants les plus vulnérables en Syrie sont les 2,8 millions qui vivent dans les zones difficiles d’accès, notamment les 280.000 enfants vivant dans des zones assiégées, pratiquement coupées de toute aide humanitaire. Après six ans de guerre, près de 6 millions d’enfants dépendent maintenant de l’aide humanitaire, un chiffre multiplié par douze depuis 2012. Des millions d’enfants sont déplacés, certains jusqu’à sept fois. Plus de 2,3 millions d’enfants sont maintenant réfugiés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Irak.

« Le degré de souffrance est sans précédent. Des millions d’enfants en Syrie sont attaqués chaque jour. Leur vie est complètement bouleversée », a déclaré depuis Homs, en Syrie, le Directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere. «Chaque enfant est marqué à vie, avec des conséquences terribles sur sa santé, son bien-être et son avenir ».

Antonio Torrenzano

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Un quart des enfants syriens souffrent psychologiquement des conséquences du conflit  qui déchire leur pays depuis six ans. C’est ce que dénonce l’organisation  “Save the children” dans un rapport publié mardi 7 mars 2017. Le rapport intitulé “Blessures invisibles” souligne qu‘à tous ces troubles s’ajoute le fait qu’il n’y ait quasiment plus de structures éducatives fonctionnant normalement en Syrie. Dès lors, les enfants ne s’imaginent plus un avenir.

Cette recherche, conduite entre décembre 2016 et février 2017, a interrogé 458 enfants, adolescents et adultes vivants dans sept des 14 gouvernorats qui constituent la Syrie. À travers des témoignages, “Save the children” explique  que depuis le début du conflit, en mars 2011, 5,8 millions d’enfants vivent encore sous les bombardements et ont besoin d’aide. 

Trois millions en tout n’ont connu que la guerre. Parmi ces enfants, 470 000 ont perdu la vie lors des six dernières années à cause des combats. En tout, 85 % de la population syrienne vit dans la pauvreté. 4,6 millions de Syriens vivent dans des zones de conflit ou dans des régions difficiles d’accès. 6,3 millions sont déplacés au sein des frontières du pays, et 4,9 millions sont des réfugiés vivant à l’étranger. Le rapport souligne en outre que deux enfants sur trois ont perdu un proche, que leur maison a été bombardée ou qu’ils ont été blessés à cause de la guerre. Autre fait inquiétant, la moitié des adolescents feraient usage de drogue selon les adultes interrogés. Les violences domestiques auraient augmenté et les enfants seraient engagés dans des milices armées.

Antonio Torrenzano

Enquête “blessures invisibles”, adresse numérique de l’organisation où lire entièrement le mémorandum. https://www.savethechildren.net/article/syrian-children-face-growing-mental-health-crisis-new-report-revealsh

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Le gouvernement syrien et les groupes d’opposition ont été  invités à reprendre les pourparlers de paix sous l’égide des Nations Unies à Genève le 23 mars, l’a annoncé mercredi l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Le diplomate onusien a communiqué ce jour après avoir présenté au Conseil de sécurité les résultats des dernières discussions qui se sont complétées vendredi 3 mars en Suisse. Les dernières négociations ne sont pas arrivées à fixer une limite temporelle à la fin de la guerre qui a fait plus de 310.000 décédés et des millions de réfugiés à l’intérieur du Pays et dans la région en six ans. «À l’heure actuelle, j’ai l’intention de rappeler les invités à Genève pour un cinquième cycle de pourparlers en visant la date du 23 mars», a déclaré à la presse Staffan de Mistura. Les dernières négociations genevoises sur la Syrie avaient pris fin le 3 mars. À la fin du quatrième cycle, les deux parties avaient accepté un “agenda clair” incluant la gouvernance et la lutte contre le terrorisme sur lequel poursuivre les futurs raisonnements.  

Sur le terrain, le Pentagone a confirmé la présence des troupes américaines dans la région de Manbij. Des colonnes de véhicules avaient été repérées le 4 mars dans une zone où la Turquie intervient aussi, afin de protéger les milices kurdes de l’armée turque. La Turquie considère les milices kurdes dans cette région frontalière comme une extension du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. En ce qui concerne, au contraire, la nouvelle direction de la diplomatie américaine au Proche-Orient de l’administration Trump, les États-Unis ont assuré qu’ils soutiendraient toujours la recherche d’une solution politique.  “Nous allons continuer à observer le processus, mais nous l’appuyons et nous voulons une solution“, a souligné  l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.

En réalité, les États-Unis n’ont pas une stratégie ou un plan alternatifs pour le conflit syrien. La politique générale serait de continuer à vouloir une division du pays comme ils l’ont fait en Irak et en Libye ou dans d’autres pays. À présent, ils maintiennent un certain nombre de formations militaires engagées sur le terrain, mais seulement pour réaliser le marquage au sol de cibles pour leurs chasseurs bombardiers. Une approche un peu contradictoire de manière générale et, notamment, sur la question kurde. Certains bruits affirmeraient en outre que l’administration Trump serait en colère avec l’envoyé spécial des Nations Unies Staffan de Mistura sur les avancées diplomatiques de pourparlers, mais également de faciliter le travail de la Turquie et les positions de l’Iran.

Antonio Torrenzano

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Les nouveaux pourparlers de Genève, après trois sessions ratées en 2016, se sont ouverts jeudi dernier, mais rien ne semble réellement avancer au septième jour de discussions sous l’égide des Nations Unies.

Les délégations du régime et de l’opposition n’ont pas encore dialogué directement et les points à l’ordre autant que le processus à suivre font encore objet de débat. L’opposition souhaite aborder les questions relatives à la transition politique, alors que le régime veut prioritairement parler de la lutte contre le terrorisme.

Le chef des négociateurs de l’opposition syrienne à Genève, Nasr al-Hariri, a appelé la nouvelle administration américaine à jouer un rôle constructif dans la recherche d’une solution politique au conflit. Les États-Unis font de la lutte contre le groupe jihadiste État islamique la priorité de leur politique au Moyen-Orient, mais n’ont pas encore indiqué quel rôle ils entendaient jouer dans la recherche d’une solution politique au conflit.

De sa part, la Russie, qui joue gros dans le processus, multiplie les rencontres bilatérales pour tenter de sortir les négociations de l’enlisement. Moscou a accusé jeudi le principal groupe de l’opposition syrienne participant à la conférence de Genève de chercher à saboter le processus. “Le prétendu Haut Comité pour les négociations refuse de coopérer sur un pied d’égalité avec les plates-formes de Moscou et du Caire (deux groupes plus restreints de l’opposition qui ont les faveurs de la Russie) et il sabote dans les faits un dialogue véritable”, a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

La paralysie semble être générale autour du dossier syrien. Aucune question de procédure et, encore moins, de fond ne semble réglée.

Sur le terrain, les forces du régime de Damas ont repris jeudi, selon Moscou et l’armée syrienne, la ville historique de Palmyre aux jihadistes de DAECH. Cette oasis située dans le centre de la Syrie change une nouvelle fois de main. Elle avait été conquise en mai 2015 par l’État islamique, reprise par le régime en mars 2016 avant de retomber dans les mains des jihadistes encore une fois au mois de décembre 2016. L’EI s’est totalement retiré de Palmyre, a également indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Depuis 2015, les jihadistes ont détruit les plus beaux temples de cette cité vieille de plus de 2.000 ans et inscrite par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.

Le conflit syrien, qui va entrer le 15 mars dans sa septième année, a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés dans la région et en Europe.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_image_2017Les pourparlers de paix sur la Syrie ne reprendront pas à Genève le 8 février prochain comme prévu au sommet d’Astana. C’est le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, qui l’a annoncé à la fin du mois de janvier 2017 lors d’une conférence de presse. Les parties au conflit syrien ont besoin de temps pour tirer le véritable bilan de la rencontre organisée à Astana, au Kazakhstan, a dit Sergei Lavrov.

Certes, les pourparlers d’Astana, les 23 et 24 janvier, ont vu pour la première fois la participation de l’opposition syrienne à des discussions aux côtés de représentants du gouvernement syrien, mais ces négociations n’ont débouché sur aucune avancée concrète. Seulement, la réunion à huis clos, organisée par l’Iran, la Russie et la Turquie, a abouti à un accord sur la manière de surveiller le cessez-le-feu qui a débuté en décembre 2016.

De sa part, l’ONU a reconnu que la conférence d’Astana sur la consolidation du cessez-le-feu avait permis des avancées.Personne ne veut briser cette dynamique concrète. Toutefois, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a proposé au Conseil de sécurité de l’ONU de reporter les pourparlers inter-syriens à la fin du mois de février dans la ville genevoise. Le Conseil a encouragé Staffan de Mistura à convoquer ces négociations le plus tôt possible à Genève et a demandé aux parties politiques syriennes de participer à ces pourparlers de bonne foi et sans des conditions préalables.

«Nous voulons donner une chance à cette initiative d’Astana d’être mise en œuvre. Si ce cessez-le-feu devient aussi solide que nous l’espérons, cela ne fera qu’aider les pourparlers inter-syriens à être concrets», a dit l’Envoyé spécial Staffan de Mistura.

Sur le terrain, l’ambassade de Chine en Syrie et la Commission syrienne de la planification et de la coopération internationale (ICC) ont signé dimanche deux accords par lesquels Beijing s’engage à fournir une aide humanitaire d’une valeur de 16 millions de dollars.La Chine s’était engagée ces dernières années à fournir une aide à ce pays ravagé par la guerre civile.

Les pourparlers de Genève seront précédés de nombreuses rencontres plus ou moins informelles pour éviter un nouveau naufrage diplomatique. Pour la première fois depuis quatre ans, il y aurait les conditions pour transformer les pourparlers en succès et pas en nouvel échec. Il est urgent que la paix arrive pour que la reconstruction puisse commencer.

Antonio Torrenzano

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sommet_astana_pourparlers_2017_imageLes nouveaux pourparlers de paix entre rebelles syriens et la délégation du régime de Damas ont débuté lundi 23 janvier à Astana au Kazakhstan. À Astana, les pourparlers, qui devraient  durer au moins deux jours, ont été ouverts à l’hôtel Rixos par le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov, devant les deux délégations. Moscou, la Turquie et l’Iran sont les parrains de la conférence qui a débuté lundi dans  la capitale du Kazakhstan.

Il s’agit d’abord évidemment de consolider le cessez-le-feu, a déclaré le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. Cette trêve, en partie respectée, ne concerne pas les territoires tenus par les jihadistes de DAECH et du groupe Fateh el-Cham (ancienne branche syrienne d’el-Qaëda). Le deuxième objectif est, selon Moscou, de persuader les chefs des combattants à une paix négociée par un processus politique.

Après les vaines tentatives d’établir la paix à Genève en 2012, 2014, 2016; la réunion d’Astana devient alors un vrai test de la vision diplomatique russe pour mettre fin à la guerre. Cette réunion pourrait-elle  devenir une nouvelle chance après l’échec des précédents pourparlers ? À présent il y a une seule certitude, les deux délégations syriennes reprennent le chemin politique pour une éventuelle fin négociée du conflit. Les membres des délégations sont arrivés dans la journée de dimanche dans la capitale kazakhe pour le sommet. Les Kurdes n’ont pas été invités à y participer.

Rebelles et représentants du régime syrien ont tous assuré que leurs discussions seront avant tout centrées sur le renforcement de la trêve, sur la mise en place des mécanismes de surveillance et sur la possibilité de faire avancer des solutions politiques après six ans de guerre. 

D’un point de vue de l’évolution militaire en Syrie, ces pourparlers consacrent le changement stratégique qui s’est opéré dans le Pays après l’intervention de l’armée russe et le désengagement progressif de l’administration Obama. Toujours lundi, le nouveau porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a affirmé que les États-Unis seraient  prêts à mener des opérations conjointes avec l’armée russe contre les jihadistes de Daech.

Antonio Torrenzano

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syrie_violence_douleur_imageLe Conseil des droits de l’homme, réuni en séance exceptionnelle à Genève la semaine passée, a condamné par le Haut Commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein la «crise honteuse» des droits de l’homme en Syrie et la souffrance du peuple syrien depuis presque six ans de guerre civile.

«Les violations supportées de la population à travers le pays, y compris le siège et le bombardement de l’est d’Alep, ne sont pas simplement des tragédies; ils constituent également des crimes de proportions historiques», a déclaré encore le Haut-Commissaire pendant la réunion.

Durant le sommet, le Haut-Commissaire a souligné que son bureau et la Commission d’enquête internationale indépendante sur la République syrienne ont documenté des violations du droit international humanitaire par toutes les parties prenantes à Alep. «Des groupes d’opposition armés continuent de tirer des mortiers et d’autres projectiles dans les quartiers civils de l’ouest d’Alep, mais les frappes aériennes aveugles sur la partie orientale de la ville par les forces gouvernementales et leurs alliés sont responsables de la grande majorité des victimes civiles», a-t-il précisé.

«Des dizaines de milliers de personnes ont été enlevées, exécutées, elles ont été sommairement détenues et torturées. Les familles brisées, déracinées et déplacées représentent maintenant plus de la moitié de la population syrienne», a précisé le Haut Commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein. «L’incapacité collective de la communauté internationale à protéger les civils et mettre la parole fine à ce carnage, elle devrait hanter chacun de nous».

Antonio Torrenzano

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reunion_lausanne_john_kerry_imageLa réunion de Lausanne consacrée à la Syrie s’est achevé ce samedi soir sans des avancées concrètes. Pour la diplomatie russe, après cette rencontre, il faudra prolonger “les contacts au cours des prochains jours”.  Au contraire à Lausanne pour la diplomatie américaine, il y a eu “des idées nouvelles, des tensions, mais pas de rancoeur”.

La réunion s’est ouverte à 15h30 près de l’hôtel Beau Rivage et elle a été précédée par un tête-à-tête entre le secrétaire d’État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, qui ne s’étaient pas revus depuis le début de l’offensive russo-syrienne lancée il y a trois semaines sur la ville d’Alep Nord.

Cette rencontre d’un format nouveau a regroupé Moscou, Washington, le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte, l’Irak et la Jordanie, ainsi que l’émissaire des Nations Unies Staffan de Mistura. Le but de ces nouveaux pourparlers était de trouver de nouvelles solutions politiques afin de faire cesser le conflit qui dure depuis 2011. Après plus de 4 heures de discussions, plusieurs ministres ont quitté l’hôtel Beau-Rivage sans faire des déclarations.

Antonio Torenzano