ActualitéBlogrollWeblogs

image_femmes_2015_daechLes combattants de l’État islamique qui opèrent en Irak et en Syrie ont réduit à l’esclavage sexuel des milliers de femmes qu’ils ont capturées comme butin de guerre. Plus de 12.000 jeunes filles et fillette ont été enlevées en Irak selon le dernier compte rendu de l’ONG Minority Rights Group International and the Ceasefire Centre for Civilian Rights. Les auteurs du rapport expliquent que le commerce illicite en Irak a éclaté ces dernières années et que l’État islamique est devenu le personnage principal dans les commerces de filles. Les prisonnières sont conduites ensuite dans des bordels. Des journalistes britanniques ont appris que certains de ces lupanars sont gérés par des femmes musulmanes ayant des passeports européens.

La militante irakienne des droits de l’homme Hannah Eduard a raconté les détails de ces tragiques histoires aux journalistes russes de la Voix de Russie. Hannah Eduard a affirmé que : « on enlève de jeunes filles et des adolescentes, principalement des chrétiennes et des yézidis. Le commerce s’effectue essentiellement à l’intérieur de l’État islamique dont les caïds vendent les femmes capturées aux simples combattants. Mais, les esclaves sont aussi parfois vendues à des personnes étrangères qui sont prêtes à payer. On sait notamment que des habitants de Mossoul ont réussi à libérer certaines filles en les rachetant tout simplement aux islamistes ». Hannah Eduard poursuit son récit : « une fille a raconté que tous les 18 jours on la mariait à un nouveau combattant. De nombreuses filles ont été tuées à leur retour à domicile par leurs propres parents : lorsqu’elles ont été violées, on les considère comme étant l’opprobre de la famille. Après cela, un autre problème surgit: comment rééduquer les prisonnières libérées, car la plupart d’entre elles ont subi des violences sexuelles ? Nous sommes en train de prévenir plusieurs cas ».

Maltraitées, vendues et violées pour 90% d’entre elles, les femmes au nord de l’Irak subissent d’importantes violences. Des centaines, peut-être des milliers de femmes ont été mariées de force. D’autres ont été torturées et tuées. Amnesty International explique que ces femmes sont souvent très jeunes : « la majorité de ces esclaves sexuelles sont des enfants, des filles âgées de 14, 15 ans ou encore plus jeune». Pour échapper à la barbarie, elles décident souvent de se donner la mort. Les femmes capturées qui sont parvenues à parler aux défenseurs des droits affirment que les terroristes de l’EI violent leurs victimes quotidiennement. Mais, le pire est que si chaque jeune fille essaye de se suicider ou de s’échapper, elle est torturée avec des câbles électriques. Une fille yézidie a expliqué avoir été emmenée en Syrie avec 350 d’autres filles où elles ont été exposées et vendues dans la rue à l’état d’esclaves. Le prix d’achat ? Entre 120 et 600 dollars. En 2014, Daech a capturé au moins 3.000 femmes et filles en Irak, dont la majorité vient de la minorité yézidie. Selon un communiqué d’Amnesty International publiée ce mardi, ces jeunes femmes choisissent bien souvent de se suicider plutôt que d’endurer les violences des hommes de l’État islamique.

Antonio Torrenzano

Le compte rendu de l’ONG Minority Rights Group International and the Ceasefire Centre for Civilian Rights, on peut le lire au suivant adresse numérique : http://www.minorityrights.org/13017/reports/ceasefire-report-no-place-to-turn.pdf

ActualitéBlogrollWeblogs

conseil_securite_onu_imageLe Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution dont l’objectif est de réduire la puissance financière du groupe terroriste de l’État islamique qui produit des millions de dollars par la contrebande de pétrole et par le commerce illicite d’antiquités. Le texte juridique, coparrainé par les États-Unis et la Russie, souligne à tous les États l’obligation de s’abstenir de toute transaction pétrolière directe ou indirecte avec le groupe terroriste de l’EI et de paralyser le plus possible tous les avoirs financiers du groupe.

Le Conseil de sécurité appelle tous les États membres de signaler à l’ONU les saisies de pétrole brut ou raffiné venu de zones contrôlées par les jihadistes en Syrie et en Irak. Selon un rapport de l’ONU en datant le mois de novembre 2014, les jihadistes gagneraient de 850.000 à 1,65 million de dollars par jour en vendant du pétrole à des intermédiaires privés. Mais certains experts estiment que ces revenus ont diminué de moitié sous l’effet des bombardements menés par la coalition et de la baisse du prix du brut sur les marchés.

Le Conseil de sécurité exhorte en outre toute la communauté internationale d’interdire le commerce de biens culturels volés en Syrie, résolution qui s’appliquait déjà à l’Irak. Cet élément est la principale nouveauté de la résolution qui interdit de manière spécifique le commerce illicite des oeuvres d’art et antiquités dérobées en Syrie. «Tous les États membres, indique le texte, devront prendre les mesures nécessaires pour prévenir le commerce de biens culturels irakiens et syriens» sortis illégalement d’Irak depuis août 1990 et de Syrie depuis mars 2011 (date du début de la crise syrienne). Le Conseil avait déjà adopté en août 2014 une résolution pour couper les fonds aux jihadistes en menaçant de sanctionner les pays qui leur achèteraient du pétrole. Il s’agissait également d’endiguer le flux de combattants étrangers partis rejoindre l’EI en Irak et en Syrie et qui dépasse désormais les 20.000. La nouvelle résolution cherche à réduire ces flux financiers, la Russie a été à l’origine de cette initiative.

De sa part, le Parlement européen a condamné la violence de l’EILL et appelé à plus de soutien pour aider les victimes. À présent, 12,2 millions de Syriens ont besoin d’aide humanitaire à cause du conflit dans la région. Lors du débat, qui s’est déroulé en session plénière le 11 février, les députés ont également appelé à agir sur les Européens qui rejoignent des filières jihadistes. Christos Stylianides, commissaire chargé de l’Aide humanitaire UE, a décrit la situation humanitaire en Irak, en Syrie et dans les pays voisins comme étant « dévastatrice ». « Près de 20 millions de personnes ont besoin d’une aide urgente », a-t-il dit, présentant la nouvelle initiative de la Commission qui fournirait un milliard d’euros supplémentaires pour résoudre la situation en Syrie et en Irak. Elmar Brok, député allemand et président de la commission des affaires étrangères, a appelé à une coalition plus large contre Daesh. Le député conservateur et réformiste britannique Charles Tannock a ensuite encouragé toute la communauté internationale à agir sur la question des citoyens européens qui rejoignent le groupe Daesh ou d’autres filières jihadistes : « nous devons coordonner la collecte et le partage d’informations et assurer que des lois sont mises en place dans tous les États de l’UE pour poursuivre ceux qui ont commis des atrocités dont des kidnappings, bombardements, conversions religieuses forcées et rituels d’exécution d’otages ».

Javier Couso Permuy, député espagnol membre de la Gauche unitaire européenne, a appelé encore à mettre fin au soutien des milices étrangères et à l’achat de pétrole : «nous devons arrêter de financer toute sorte de milices et d’acheter du pétrole provenant des exploitations contrôlées par Daesh». «Daesh est autant la conséquence que la cause » des problèmes dans la région, a déclaré Alyn Smith, député vert britannique. Il a ensuite parlé du rôle de certains États membres en Irak et confirmé son soutien à la Commission européenne. «La normalisation des relations diplomatiques avec la Syrie est une condition indispensable pour instaurer une coopération humanitaire, mais également reprendre la coopération sécuritaire avec les services syriens pour lutter contre les filières djihadistes qui menacent la stabilité des pays européens », a déclaré Marie-Christine Arnautu.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

manuscript_collection_dominicaire_mossoul_imageUn gigantesque autodafé il a été produit par les combattants de Daech auprès de la Bibliothèque centrale de la ville de Mossoul. Des militants de l’État islamique auraient pris possession de la Bibliothèque centrale de la ville, l’une des plus riches du pays, pour en brûler quelque 2.000 livres la semaine passée. Une multitude d’ouvrages détruit par le feu seulement parce qu’ils encourageraient l’infidélité et la désobéissance vers Dieu. Selon quelques témoins de l’attaque, ils auraient apporté plus de 2000 livres dans des pick-up afin de les détruire. Selon al-ArabTV, il pourrait être le plus grand bûcher de l’Histoire. L’obscurantisme de l’État islamique continue de s’abattre sur Mossoul, deuxième ville d’Irak, prise par les jihadistes l’été dernier.

Pourquoi la culture est-elle l’ennemi féroce de Daech ? Le député irakien Hakim Al Zamili soutient que : « Daesh perçoit la culture, la civilisation et la science comme des ennemis féroces. » Dans les zones contrôlées par l’État islamique, le fait de cachait un livre est passible d’une condamnation à mort. Pour l’UNESCO «ces autodafés marqueraient une étape supplémentaire dans le nettoyage culturel perpétré dans les régions sous le contrôle des groupes extrémistes armés en Iraq. Ces autodafés s’ajouteraient à la destruction systématique du patrimoine et à la persécution des minorités qui visent à annihiler la diversité culturelle qui est l’âme du peuple iraquien », a déclaré la Directrice générale Irina Bokova dans un communiqué de presse. « Brûler les livres s’inscrit dans la lignée des atteintes à la culture au savoir et à la mémoire, comme récemment à Tombouctou (Mali), avec l’incendie des manuscrits du Centre Ahmed Baba. Cette violence témoigne d’un plan fanatique, qui vise à la fois les vies humaines et tous les produits de la pensée », a ajouté Mme Bokova.

Selon un professeur d’histoire de l’université de Mossoul interrogé par l’agence américaine Associated Press, Daech a commencé à détruire les livres de plusieurs bibliothèques de la ville le mois dernier. Ils s’en sont pris en particulier à la bibliothèque du musée de Mossoul, où sont conservées des œuvres datant de 5.000 ans avant Jésus-Christ. Mais, toujours à Mossoul, l’État islamique continue également à détruire les églises des autres confessions religieuses. Ces derniers auraient aussi détruit des mausolées qu’ils considèrent comme une déviance de l’Islam. Depuis l’offensive menée par l’organisation en Irak et en Syrie, de nombreux trésors historiques et archéologiques ont déjà été détruits par l’État islamique toujours sous prétexte d’apostasie ou de paganisme. C’est le cas par exemple de la tombe du Prophète Jonas, également à Mossoul, un site archéologique datant du VIIIe siècle av. J.-C., qui a été détruit à l’explosif le 24 juillet 2014.

Antonio Torrenzano

* Dans l’image, un manuscrit de la collection dominicaine de Mossoul près de la Bibliothèque : grammaire & rhétorique arabe.

 

ActualitéBlogrollWeblogs

syrie_irak_violence_0698_imageEn Irak et Syrie, pouvons-nous accepter sans protester à la logique du conflit et du terrorisme? La paix pourra-t-elle être retrouvée à travers la négociation et l’action diplomatiques ? En 2014, le conflit en Syrie a connu son année la plus meurtrière. Selon les dernières statistiques publiées par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plus de 76.000 personnes sont décédées en 2014, contre plus de 73.000 en 2013 et près de 50.000 en 2012. Depuis le début du conflit syrien, en mars 2011, plus de 200 000 personnes sont mortes. Toujours l’OSDH rappelle que ce bilan n’inclut pas les milliers de personnes portées disparues dans les prisons du régime ou chez les djihadistes.

Mais les 12 mois déjà passés, ils ont aussi vu une aggravation constante des persécutions qui ont frappé divers groupes religieux et ethniques et une augmentation des réfugiés dans les pays voisins de la région. Le 15 décembre 2014, le Vice secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, déclarait à Beyrouth à l’issue d’une rencontre avec le Président du Parlement libanais, Nabih Berri : «j’étais ici il y a deux ans et le nombre de réfugiés était inférieur à 150.000. Maintenant, nous avons près de dix fois ce chiffre et cela pèse sur la société libanaise». Pendant la même période, des Iraniens sont allés en aide aux chrétiens d’Irak. Un député chrétien iranien, représentant des communautés assyriennes et chaldéennes au parlement a indiqué que l’aide humanitaire a prévu de la nourriture, des tentes, des vêtements et du matériel médical destinés à tous les déplacés sans distinction religieuse. Avant Noël, l’ambassadeur d’Iran à Amman avait rendu visite au vicaire patriarcal latin pour la Jordanie. À cette occasion, il a indiqué que Téhéran est disposé à assister les chrétiens d’Irak et de Syrie pour soulager leurs souffrances et leurs angoisses.

En 2014, la guerre en Irak contre l’État Islamique a coûté la vie à plus de 15.000 personnes en 2014 et plus de 22.000 individus ont également été blessés au cours de l’année passée. Selon ces chiffres compilés par les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Défense, 15.538 personnes ont péri en 2014 c’est-à-dire deux fois plus qu’en 2013 (6.522 morts). Pour l’ONG Iraq Body Count, une association basée en Grande-Bretagne, au contraire, la guerre contre le groupe DAECH aurait tué 17.073 personnes. Quoi faire pour arrêter le plus tôt possible la violence qui a causé déjà trop de dégâts ?

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

femmes_enfants_refugiés_imageDans un rapport publié vendredi 14 novembre, la Commission internationale d’enquête ONU sur la Syrie a présenté un mémorandum qui documente la violence imposée par le groupe armé État islamique dans les territoires qu’il contrôle.

« Ceux qui ont fui décrivent de façon consistante les actes de violence qui sont destinés à réduire à la soumission et au silence la population », a expliqué le Président de la Commission d’enquête, Paulo Sérgio Pinheiro, dans un communiqué de presse. Le mémento se base sur le témoignage de 300 individus : des victimes et des témoins directs. Il nous donne un aperçu sur la vie à l’intérieur des zones occupées par l’EIIL. Le compte rendu contient également des photos et des vidéos, notamment prises par les membres du groupe armé eux-mêmes.

La Commission d’enquête a souligné que la vie des civils dans les territoires occupés dans le nord-est de la Syrie est terrible, marquée d’exécutions, d’amputations et d’autres punitions corporelles en place publique. Les corps mutilés des victimes qui sont exposés, ils traumatisent les civils et particulièrement les enfants. Selon le dossier, l’EIIL cherche à exclure les femmes de tous les aspects de la vie publique. Des femmes ont été assassinées, souvent par lapidation. Selon les mêmes témoignages, des fillettes, qui ont parfois pas plus de 13 ans, ont été mariées par la force à des combattants du groupe armé. Des femmes et filles yézidies enlevées en Iraq ont été vendues comme esclaves sexuelles dans le gouvernorat d’Al-Raqqah en Syrie.

Le groupe utilise les écoles et l’éducation comme moyen d’endoctriner les enfants, souvent pour les recruter. Dans la ville de Raqqah, des enfants ont été rassemblés pour regarder des vidéos d’exécution de masse de soldats du gouvernement syrien afin de les habituer à la violence extrême. La Commission d’enquête a souligné que les abus, les violations et les crimes commis par l’EIIL contre les Syriens ont été à la fois délibérés, mais également calculés. « Les commandants de l’EIIL ont agi de façon consciente et ont commis ces crimes contre l’humanité et ces crimes de guerre contre des personnes sachant que leurs victimes étaient des civils ou ayant un statut de non-combattant. Ils sont personnellement responsables de ces crimes », a expliqué un des autres membres de la Commission, Carla del Ponte.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

femmes_kurdes_imageDepuis le 16 septembre 2014, la ville de Kobané est assiégée par l’organisation terroriste de l’État islamique. Kobané est la troisième ville kurde de la Syrie à la frontière avec la Turquie. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) plus de 300.000 habitants ont fui la ville, dont plus de 200.000 personnes sont parties en Turquie et d’autres milliers en Irak.

Depuis un mois et demi, malgré les bombardements sur les positions-clés de l’État islamique (ex-Daech), celui-ci ne paraît d’aucune façon miné. Au contraire, les multiples pressions n’y font rien et le monde découvre avec inquiétude que ce mouvement reste encore corrosif sur le terrain. La coalition internationale découvre son efficacité réduite par ses frappes aériennes, tandis que la Turquie ne s’engage pas en proclamant sa non-ingérence. À terme, la Jordanie pourrait-elle aussi être menacée, tout comme le Liban l’est déjà. Le Front al-Nosra a cessé depuis septembre toute attaque contre l’EIIL et il faut craindre une réconciliation entre les deux mouvements. Sur le terrain, les populations syriennes sunnites continuent de soutenir al-Nosra contre les bombardements et les tribus de la province irakienne d’al-Anbar ne semblent pas prêtes à se retourner contre le califat. Dans ce panorama, la question syrienne demeure d’une gravité très élevée autant qu’en Irak où de nouvelles tragédies similaires à Kobané peuvent s’annoncer très bientôt.

Entre le 8 août et le 6 octobre, au moins 250 frappes ont eu lieu en Irak et 90 en Syrie. Les frappes en réalité ont brisé du matériel, des bâtiments éloignés des centres urbains et des colonnes de véhicules qui étaient trop visibles. Désormais, les jihadistes se mélangent en permanence à la population. Les frappes ont eu pour cible des centres vitaux de l’EIIL: Raqqa, Deir ez-Zor en Syrie, ou encore Mossoul, Sindjar, Haditha et Falloujah en Irak, autant de sites sous contrôle jihadiste depuis plusieurs mois. Mais, presque le 30% des opérations de l’aviation américaine a concerné des quartiers d’Erbil, de Kirkouk, Amerli et Bagdad, villes encore épargnées par l’EILL. Au contraire, de violents accrochages ont eu lieu au sud de Kirkouk avec les peshmergas kurdes les 2 et 3 octobre. Dans cette ville, des bâtiments de la 12e armée irakienne ont été soufflés par une explosion le 6 octobre. La ville de Hît, au sud de Haditha, est passée sous contrôle de Daech dans le plus grand silence médiatique.

Il faut ajouter en outre que la plupart des cartes géographiques d’implantation de l’État islamique proposées dans les revues de politique internationale sont erronées. Pourquoi sont-elles erronées ? Parce qu’elles présentent souvent les territoires concernés sous trois appellations: «zones sous contrôle de l’EI»; «zones d’attaques récurrentes de l’EI» et «zones de soutien à l’EI». Ce n’est plus vrai. L’EILL contrôle de facto les deux derniers espaces. Les «zones de soutien» sont de facto les territoires de l’EILL. Cette organisation terroriste est totalement décentralisée, chaque bataillon a son autonomie d’action et multiplie les opérations périphériques, sans nécessairement une concertation avec l’unité centrale. À un Occident réduit à des tactiques aériennes uniformisées et prévisibles s’oppose un jihadisme multipolaire, réactif et flexible dans les différentes situations des lieux de guerre.

Antonio Torrenzano