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Après près de trois ans de siège, 6.900 femmes, enfants et hommes ont finalement pu quitter les villes syriennes de Foah et de Kafraya, à la suite d’une entente entre les différents sujets du conflit. Les deux villes largement chiites, situées dans le gouvernorat d’Idlib, en majorité tenue par les rebelles, ont été assiégées par des groupes armés non étatiques depuis octobre 2015, et les individus piégés avaient désespérément besoin d’une aide vitale, notamment alimentaire et médicale.

Les Nations Unies n’ont pas été en mesure d’acheminer leur aide humanitaire à ces villes depuis septembre 2017. Les civils ont été escortés par le Croissant-Rouge arabe syrien jusqu’au passage d’Al-Eiss, dans le sud du gouvernorat d’Alep. De sa part, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a communiqué que plus de 760.000 réfugiés syriens sont rentrés chez eux pendant le premier semestre de l’année en cours. L’Agence onusienne a indiqué en outre que parmi ces chiffres, 13.000 réfugiés sont revenus des pays voisins.

Environ 4 millions de Syriens s’étaient réfugiés chez les pays de la région (Jordanie, Liban, Turquie, Irak), pour échapper aux combats et aux violences. La Turquie accueille actuellement près de 3,6 millions de réfugiés; le Liban plus d’un million d’exilés poussés à l’exil par le conflit qui fait rage dans leur pays depuis 2011.

À l’échelle diplomatique, la Russie a proposé aux États-Unis de coopérer afin d’assurer le retour des réfugiés en Syrie, quelques jours après un sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump. « Des propositions concrètes sur l’organisation du travail visant à assurer le retour chez eux des réfugiés ont été envoyées à la partie américaine », a déclaré un haut responsable du ministère, le général Mikhaïl Mizintsev. Ces propositions « tiennent compte des accords obtenus par les présidents russe et américain au cours de leur rencontre à Helsinki […]. Les propositions russes sont actuellement en train d’être examinées par Washington», a-t-il précisé.

De sa part, le secrétaire d’État américain Michael Pompeo a indiqué vendredi 20 juillet que les deux dirigeants avaient commencé à discuter du rapatriement des millions de réfugiés syriens. « Il est important pour le monde que ces réfugiés peuvent regagner leur pays au bon moment, par un mécanisme basé sur le volontariat », a affirmé Michael Pompeo. «C’est dans cette optique que nous travaillons tous. C’est dans cette optique que travaille l’ONU […] et c’est ce dont le président Poutine et le président Trump ont parlé ».

Antonio Torrenzano

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syrie_alep_imageSelon l’agence onusienne UNICEF, plus de 500.000 enfants vivraient dans presque 16 territoires assiégés en Syrie. Des zones géographiques coupées de l’aide humanitaire et d’autres services de base à cause du conflit. Dans la seule ville d’Alep, l’UNICEF estime que 100.000 enfants vivraient en état de siège.

«Pour des millions d’êtres humains en Syrie, la vie est devenue un cauchemar sans fin. En particulier, pour des centaines de milliers d’enfants vivants en état de siège. Les enfants sont tués et blessés, ont peur d’aller à l’école ou même de jouer, survivant avec peu de nourriture et peu de médicaments», a déclaré le Directeur exécutif de l’UNICEF, Anthony Lake. Les conditions, avec le début de l’hiver et la baisse des températures, pourraient devenir encore plus pénibles.

En ce qui concerne en outre la situation de l’économie agricole après cinq ans de guerre, le dernier rapport de la FAO et du PAM sur la production affirme que l’agriculture a atteint son plus bas niveau jamais enregistré. La superficie plantée en céréales au cours de la campagne agricole 2015-2016 est la plus petite jamais réalisée. Les agriculteurs ont semé quelque 900.000 hectares de blé au cours de l’année écoulée, contre 1,5 million d’hectares avant la crise. La production, quant à elle, affiche une baisse encore plus marquée, passant d’une moyenne de 3,4 millions de tonnes de blé récoltées avant la guerre à 1,5 million de tonnes cette année, soit une baisse de 55%.

«Aujourd’hui, nous constatons que près de 80% des ménages syriens sont aux prises avec une pénurie de nourriture ou d’argent permettant d’acheter de la nourriture. Et la situation ne fera que s’aggraver si nous ne soutenons pas les agriculteurs pour qu’ils puissent conserver leurs terres et leurs moyens d’existence», a déclaré le représentant du Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Abdessalam Ould Ahmed. « L’agriculture était la principale source de revenus des ménages ruraux avant la crise et elle continue à produire dans une certaine mesure, mais elle est étirée au maximum et les agriculteurs ont largement épuisé leur capacité de faire face à la situation », a-t-il ajouté.

La poursuite des combats et l’insécurité généralisée continuent de limiter l’accès aux pâturages et aux sources d’eau alors que le fourrage et autres aliments pour les animaux sont devenus inaccessibles à de nombreux éleveurs. Les services vétérinaires du pays sont à court de vaccins et de médicaments, ce qui rend encore plus difficile pour les éleveurs le maintien de la bonne santé et de la productivité de leurs animaux.

La situation de millions d’individus continue donc de se détériorer. Plus de sept millions de personnes sont jugées dans une situation d’insécurité alimentaire avec l’aggravation que tous ceux-ci ont désormais épuisé toutes leurs économies et n’ont plus rien.

Antonio Torrenzano

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ville_homs_residents_recovery_imageLes négociations diplomatiques pour mettre fin au conflit syrien reprendront-elles à la fin du mois d’août à Genève ? La situation humanitaire en Syrie est au-delà de la catastrophe. Deux millions de personnes à Alep, la deuxième ville du pays, sont privées d’eau courante depuis quelques jours et le risque de maladies est en nette hausse. La population de la ville se trouve presque anéantie par la violence et les énormes difficultés du quotidien.

Sur le terrain, les combats entre forces gouvernementales et rebelles se sont intensifiés à Alep et les deux camps sont en train d’envoyer des renforts pour une offensive qui pourrait marquer un tournant dans cette guerre depuis cinq ans. « Pour que de nouvelles négociations de paix sur la Syrie puissent se tenir à Genève, il faut que l’aide humanitaire parvienne à la population assiégée à Alep», a communiqué mardi 9 août la diplomatie américaine au siège des Nations Unies de New York. L’ambassadrice américaine, Samantha Power, a déclaré à la presse qu’il était urgent de reprendre les négociations, «mais le contexte des discussions doit aussi être correct. Sur l’accès humanitaire, nous sommes en marche arrière», a-t-elle souligné.

De son côté, la diplomatie russe a fait savoir qu’il n’y aura pas des clauses préalables aux nouveaux pourparlers, bien que les Nations unies espèrent les reprendre à Genève à la fin du mois. L’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a relevé que Moscou discutait avec Washington au sujet de la livraison d’aide humanitaire à Alep, mais rejeté toute suggestion que les pourparlers de paix pourraient capoter à cause de la situation dans cette ville.

De sa part, le responsable des processus humanitaires des Nations Unies Stephen O’Brien a renouvelé son appel pour des trêves dans les villes assiégées. Les risques pour les civils grandissent jour après jour, a-t-il souligné.

Antonio Torrenzano

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syrie_violence_douleur_image«Il y a beaucoup de civils à présent qui risquent de mourir de faim et ce sont tous des civils syriens», a déclaré aux médias Staffan de Mistura, citant notamment les localités de Daraya et Mouadamiya (près de Damas ) et celles de Kefraya et Foua . «Il y a des mémentos crédibles que dans la région de Mouadamiya, les enfants commencent à souffrir de malnutrition sévère», a-t-il ajouté, à l’issue d’une réunion à Genève du Groupe de travail sur l’accès humanitaire en Syrie.

De son côté, Jan Egeland, qui dirige le Groupe de travail sur l’accès humanitaire, a expliqué que le mois de mai 2016 n’avait permis de distribuer que très peu d’aide humanitaire. Les Nations Unies espéraient apporter de l’assistance par voie terrestre à presque un million de personnes, au contraire «seulement 160 000 ont pu être atteints», a déploré Jan Egeland.

Par ailleurs, la Syrie était l’an dernier le pays le plus dangereux pour les travailleurs sanitaires œuvrant en situation de conflit ou d’urgence. En ce qui concerne la Syrie, l’OMS a enregistré en 2015 le numéro de 135 attaques et d’autres violences exercées à l’encontre du personnel sanitaire ou d’infrastructures médicales. 173 personnes ont été tuées lors de ces attaques. En 2014, les attaques avaient été moins nombreuses (93 faits marquants), mais elles avaient tué 179 personnes. C’est la première fois que l’Agence technique des Nations Unies publie de telles données sous forme réunie, a expliqué aux médias le chef de la gestion des risques d’urgence à l’OMS, Rick Brennan. Les chiffres portent également sur les agressions et d’autres formes de violence enregistrées par du personnel sanitaire ces deux dernières années dans 19 pays.

«Une des choses les plus préoccupantes est que les deux tiers des attaques ont été délibérés», a déploré Rick Brennan. «Ces assauts sont de graves violations du droit international humanitaires» et «si elles sont prouvées elles peuvent être considérées comme des crimes de guerre», a-t-il ajouté. L’Organisation mondiale de la santé ne dispose pas encore des données pour 2016, mais Rick Brennan a expliqué que la tendance reste préoccupante, avec en particulier les blitz contre les hôpitaux de Lattaquié et Al-Quds en Syrie.

Antonio Torrenzano

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syrie_camp_bab-al-salame_frontière_turquie_imageOn pense avoir vu le pire, mais la guerre syrienne ne connait pas des abysses. Au cours des dernières semaines, le conflit s’est encore intensifié de manière particulière à Alep. Alep, deuxième agglomération industrielle de la Syrie, celle où battait le coeur économique du pays, n’existe plus. Aujourd’hui, Alep ressemble de plus en plus à un champ de ruines. Tous ceux qui ont pu quitter Alep sont partis, soit pour regagner les quartiers contrôlés par le régime de Bachar al-Assad, soit pour se masser à la frontière turque. À la frontière turque, presque 100.000 réfugiés se pressent aux confins à la recherche d’une nouvelle vie. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré vendredi indigné par l’attaque sur un camp de fortune pour personnes déplacées près du village de Sarmada dans la province d’Idlib, en Syrie, près de la frontière avec la Turquie.

Mais, quel a-t-il été le coût économique de la guerre en Syrie et pour les Pays de la région jusqu’à présent ? Il s’élèverait à plus de 35 milliards de dollars, selon les dernières estimations financières de la Banque mondiale. Ce chiffre représenterait le manque à gagner économique subi par la Syrie et un groupe de cinq pays : Turquie, Liban, Jordanie, Égypte, Irak frappés plus ou moins directement par le conflit. L’analyse de la Banque Mondiale ne prend pas en compte les ressources allouées par les pays voisins de la Syrie pour fournir les services de base aux réfugiés qui se sont précipités notamment au Liban ou en Jordanie. Selon la Banque mondiale, le coût cumulé des dommages matériels (par exemple transports, santé, éducation, production industrielle) recensés dans six villes syriennes, dont Homs et Alep, est compris dans une fourchette allant de 3,6 à 4,5 milliards de dollars.

Les pays voisins de la Syrie sont au contraire confrontés à une « pression budgétaire immense » alors que leurs économies étaient déjà sous tension, souligne la Banque Mondiale. La même chiffre à 2,5 milliards de dollars par an le coût des réfugiés pour le seul Liban. Le chômage est élevé parmi les réfugiés, «spécialement pour les femmes, et ceux qui travaillent sont souvent employés dans le secteur informel, sans protection », a souligné Shanta Devarajan, le chef économiste de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient.

Antonio Torrenzano

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syrie_conflit_catastrophe_imageLe départ de la délégation de l’opposition syrienne des pourparlers conduits à Genève sous l’égide des Nations Unies a marqué un coup d’arrêt en ce qui concerne la tentative de Staffan de Mistura de lancer de vraies discussions sur l’ouverture d’un processus de paix en Syrie. Chacune des parties rejette sur l’autre la responsabilité de l’échec. Pour certaines analystes, “l’opposition semble être parvenue à la conclusion de quitter Genève parce que ces négociations n’étaient qu’un écran de fumée permettant au régime de continuer à consolider son assise”. Pour d’autres experts, le régime était prêt à discuter de la création d’un gouvernement de coalition avec l’opposition, mais pas de la destinée du président Bachar al-Assad. Les solutions politiques pour une transition vers la paix restent donc dans l’impasse.

Mais pour combien de temps encore la situation pourra-t-elle rester dans une voie sans issue? Selon une étude exhaustive sur les effets de la guerre en Syrie publiée en 2015 par le Syrian Center for Policy Research (SCPR) en coordination avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), l’économie syrienne bascule dans une situation catastrophique. Une économie désormais fragmentée où les groupes armés ont créé chacun une sorte d’état d’exception pour contrôler et gérer les ressources sur leurs territoires respectifs.

L’économie syrienne a perdu 202,6 milliards de dollars entre le début du conflit en mars 2011 et fin 2014, soit près de quatre fois le PIB du pays. Le déficit budgétaire était de 35,7 % en 2013, de 40,5 % en 2014 et le ratio de couverture des importations par les exportations a dégringolé, passant de 82,7 % en 2010 à 29,7 % en 2014. De sa part, la devise ne cesse de flamber : il est passé de 50 LS pour un dollar avant le conflit à 340 LS à présent. Parmi les milliers d’usines disparues, on peut citer celles des multinationales Nestlé et Total, cette dernière fabriquait des lubrifiants dans la région entre Damas et Homs.

D’autres usines, notamment celles de la région industrielle d’Alep, l’ancienne capitale économique, ont été soit détruites, soit démantelées et réinstallées dans des pays comme la Turquie. Avant le conflit, le montant des réserves en divises était estimé à 21 milliards de dollars. Aujourd’hui, le même s’est effondré. L’État syrien a accru de façon remarquable sa dépendance financière vis-à-vis de ses principaux alliés: la Russie et l’Iran. En 2013, l’Iran a accordé à la Syrie 4,6 milliards de dollars, dont 3,6 milliards sous forme de facilités de paiement (uniquement consacrés aux importations de pétrole) et un milliard pour financer des importations diverses.

Les États-Unis et la Russie sont les parrains de la cessation des hostilités en Syrie,depuis le 27 février 2016, parmi les forces armées du régime et celles des groupes d’opposition. Washington et Moscou sont également les artisans de discussions indirectes sur une hypothétique transition politique dans le Pays. Une impasse de longue durée avec ces conditions économiques et sociales risque de faire perpétuer le conflit dont personne ne saurait plus prédire l’issue.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_conference_presse_genève_imageLe représentant des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré jeudi qu’il prévoit une reprise des négociations de paix inter-syriens la semaine prochaine à Genève, à partir du 13 avril. «Le prochain cycle de pourparlers a besoin d’être plutôt concret dans la perspective d’un processus politique conduisant au début d’une transition politique », a dit M. de Mistura lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève.

Au cours d’une rencontre avec la presse à Genève, Staffan de Mistura a affirmé qu’il se rendra à Damas et à Téhéran avant la reprise des négociations. « Je devrais être de retour le 12 ou le 13 au matin, ce qui veut dire qu’il est prévu que les discussions, en ce qui nous concerne, démarrent le 13 », a-t-il déclaré.

La délégation de la principale coalition de l’opposition syrienne, le Haut Comité des négociations (HCN), au sein duquel se regroupent des opposants politiques et des représentants des groupes armés, est attendue le 11 ou 12 avril dans la ville suisse, a-t-il précisé. Il a ajouté que les représentants du gouvernement de Damas arriveront plus tard en raison des élections législatives organisées par le régime le 13 avril, où cinq membres de la délégation sont candidats.

Le précédent round de discussions organisé du 14 au 24 mars s’est achevé sans aucune avancée concrète, en raison de divergences sur la question de la transition politique et sur le sort du président Bachar al-Assad. L’avenir politique du président Assad demeure la principale pierre d’achoppement entre les parties, l’opposition syrienne exigeant qu’il quitte le pouvoir avant la formation d’un gouvernement de transition. Le régime de Damas exclut toute discussion sur l’avenir politique du président Assad. Jusqu’à présent, les opposants au régime et la délégation de Damas ne se rencontrent pas face à face.

Selon la feuille de route fixée par l’ONU, les négociations de paix doivent permettre la mise en place dans les six mois d’un organe de “transition”, censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d’ici 18 mois.

Antonio Torrenzano

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palais_nations_nations_unies_genève_image_2016Les prochaines négociations de paix sur la Syrie devraient reprendre le 9 ou 10 avril 2016, l’a déclaré l’envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura à la fin de la première session de discussions indirectes entre le régime et l’opposition au Palais des Nations de l’ONU à Genève. Les nouveaux attentats de Bruxelles ont rappelé l’urgence de parvenir à une solution négociée en Syrie, avait déjà souligné Staffan de Mistura à Genève. La tragédie de Bruxelles souligne une nouvelle fois “que nous n’avons pas de temps à perdre“, a estimé l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, pour qui “il faut éteindre le feu” dans ce pays.

Les discussions indirectes sont flexibles (…), mais la date cible est le 9 avril. Ou le 10. Peut-être le 11, selon les arrivées”, a déclaré le représentant de l’ONU lors d’une conférence de presse. Les représentants du régime de Damas avaient demandé une reprise du dialogue après les élections parlementaires que le gouvernement syrien organise le 13 avril 2016. Cinq membres de la délégation sont candidats à ce scrutin, dont l’annonce en février par le président Bachar al-Assad avait été perçue comme un revenir sur ses paroles de la part de la communauté internationale.

Si les gens arrivent le 13 ou le 14, ils seront les bienvenus, a dit Staffan de Mistura. Mais nous commencerons à parler à la date fixée qui, à mon avis, ne peut pas être plus tard que le 9 ou le 10 avril. Pendant une dizaine de jours, le diplomate a fait la navette entre les délégations du régime et de l’opposition dans l’espoir de trouver une issue politique à la guerre en Syrie, qui a déjà fait plus de 270.000 morts. La première séance n’a pas permis d’entrer concrètement dans les négociations compte tenu de l’insistance du régime à discuter de grands principes, comme la lutte contre le terrorisme ou l’intégrité territoriale du Pays. Douze points généraux ont été identifiés comme des points de convergence pour poursuivre les dialogues, mais pas d’avancée sur la transition politique.

Les 12 points portent sur le respect de l’intégrité territoriale, la non-interférence d’autres pays, la protection des différentes identités culturelles ou encore la représentation de 30% de femmes dans les institutions qui devront bénéficier d’une continuité. Les mêmes reprennent aussi l’objectif de la résolution du Conseil de sécurité, soit un gouvernement de transition dans les six mois, une nouvelle Constitution et des élections dans les 18 mois. Une armée nationale unifiée est prévue dans les 12 points de Staffan de Mistura autant que d’actions contre le terrorisme et le retour des réfugiés et des déplacés. En ce qui concerne le côté financier, des réparations devront être attribuées et une conférence de donateurs devra permettre le développement du pays.

Depuis un mois, malgré quelques incidents, la trêve est globalement respectée. Moscou concentre ses bombardements désormais uniquement sur les cibles de DAECH. Une situation qui a permis à l’armée syrienne d’entrer jeudi dans la ville de Palmyre contrôlée par les djihadistes.

Antonio Torrenzano

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Plus de 220.000 morts selon les Nations Unies et la moitié de la population qui a fui à l’étranger. Ce qui avait démarré en 2011 comme une vague de protestation locale à l’encontre du régime de la famille Al-Assad, s’est transformé dans une guerre sanglante qui n’épargne personne. Les conséquences humaines et matérielles commencent à peser très lourd.

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syrie_bosra_image_mosaiqueL’organisation internationale UNESCO a condamné les destructions survenues mardi dans la ville antique de Bosra en Syrie, inscrite au Patrimoine mondial de l’agence technique des Nations Unies, lors de combats dans la vieille ville. Confirmées jeudi par la Direction des antiquités et des Musées de Syrie, ces destructions ont fortement endommagé la ville datant de la seconde moitié du IIe siècle et plusieurs localités dans la citadelle ayyoubide qui entoure le théâtre romain.

La ville antique de Bosra est un site archéologique important où se côtoient des ruines des époques romaine, byzantine et islamique. Le théâtre romain du IIe siècle, à l’architecture unique en son genre et conservée de manière exceptionnelle, bâtie très probablement sous Trajan, a été intégré à des fortifications plus tardives entre 481 et 1251 afin de créer une puissante citadelle gardant la route de Damas.

«Les destructions survenues à Bosra sont une nouvelle escalade dans l’horreur de la guerre en Syrie […]», a déclaré la directrice de l’organisation Irina Bokova. « La protection des sites culturels est inséparable de la protection des vies humaines afin de permettre à la Syrie de retrouver le chemin de la paix. Le théâtre romain de Bosra incarne la richesse et la diversité de l’identité du peuple syrien et j’appelle l’ensemble des professionnels de la culture à travers le monde, notamment les acteurs du marché de l’art, à l’extrême vigilance pour lutter contre le trafic de biens culturels en provenance de Bosra».

Antonio Torrenzano