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Homs_Syria_Septembre_2015Les Syriens n’ont plus d’espoir. Ils sont toujours plus nombreux à vouloir quitter leur pays. Dans un entretien au nonce apostolique en Syrie, Mgr Mario Zenari évoque la tristesse de voir, chaque jour, la nation se vider de ses jeunes, femmes et enfants qui quittent le pays vers l’Europe.

Pour le sous-secrétaire de l’ONU aux affaires humanitaires Stephen O’Brien, la détérioration des conditions de vie des civils au cours du dernier mois en Syrie s’est encore une fois exacerbée. «La souffrance humaine en Syrie s’est aggravée au cours du dernier mois», a-t-il déclaré. Des attaques contre les hôpitaux et les écoles de Damas, Alep et Daraa ont également eu lieu «à une fréquence angoissante» au cours du dernier mois en détruisant encore un peu plus le système de santé et la structure éducative du pays.

«Aujourd’hui, la Syrie est l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les enfants », a-t-il affirmé Stephen O’Brien en rappelant que 5,6 millions d’enfants syriens ont besoin d’une assistance humanitaire, dont 2 millions sont déscolarisés. «Nous sommes extrêmement préoccupés par des centaines de milliers d’enfants dans les zones contrôlées par Daech, forcés de suivre un programme scolaire conçu par le groupe terroriste ».

Les effets de la crise en Syrie ne sont plus seulement d’ampleur nationale ou régionale, mais ils sont bien globaux », a déclaré le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires en ajoutant que le conflit a provoqué l’un des exodes de réfugiés les plus terribles depuis la Seconde Guerre mondiale.

Antonio Torrenzano

 

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temple_baalshamin_imageLes combattants de l’organisation djihadiste Daech ont détruit à l’explosif un temple érigé en l’honneur du dieu solaire Baal Shamin dans la cité antique de Palmyre, vieux de 2.000 ans. Le temple de Baalshamin était le sanctuaire le plus important du site de Palmyre après celui de Bêl, selon le Musée du Louvre à Paris.

Ce temple dédié à Baalshamin, le dieu du ciel phénicien, a commencé à être érigé en l’an 17 puis a été agrandi et embelli par l’empereur romain Hadrien en 130. Daech considère les oeuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l’idolâtrie. Il a pour cela déjà détruit plusieurs joyaux archéologiques en Irak, suscitant de vives craintes de la communauté internationale.

Nos plus sombres prédictions sont malheureusement en train de se réaliser “, a déploré M. Abdulkarim du musée syrien de Damas. Les jihadistes ” ont commis des exécutions dans le théâtre antique, ils ont détruit en juillet la fameuse statue du Lion d’Athéna, qui se trouvait à l’entrée du musée de Palmyre, et ils ont transformé le musée en tribunal et en prison. Ils ont également assassiné mardi l’ancien directeur des Antiquités de la ville Khaled al-Assad “, a-t-il poursuivi. De sa part, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme a confirmé la destruction de ce monument historique.

La destruction d’un des plus célèbres temples de la cité antique de Palmyre, en Syrie, par l’État islamique est un “crime de guerre” et une “perte immense” pour l’humanité, a dénoncé lundi la directrice générale de l’UNESCO. « J’appelle la communauté internationale à rester unie contre cette épuration culturelle récurrente », a ajouté Irina Bokova dans un communiqué publié au lendemain de l’annonce de la destruction du temple de Baalshamin, classé au patrimoine mondial de l’humanité.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_imageLa Syrie est composée de 23 millions d’habitants. Ceux qui sont directement concernés dans le conflit armé sont plus d’un million et demi d’individus, les autres 21 millions de personnes n’ont pas le droit de parler, mais ils subissent les violences. La population syrienne est en train de payer le prix fort du jeu des puissants. À ce terrible bouleversement de la géographie humaine, il s’ajoute une économie nationale désormais presque à zéro avec des services de base dans la globalité du pays qui sont en train de s’effondrer en plaçant les communautés locales dans une position d’extrême vulnérabilité. Selon le même dossier de la Commission européenne, plus de 60% des infrastructures hospitalières ont été détruites alors que plus d’un million de personnes nécessitent des soins médicaux.

Même situation sinistrée dans l’éducation et l’enseignement: 5.000 écoles ont été pulvérisées alors que 5,6 millions d’enfants sont affectés par le conflit et que trois millions d’entre eux sont privés d’établissements scolaires. Quand la guerre en Syrie finira-t-elle ? Les batailles se succèdent, les attentats tuent des multitudes de civils chaque semaine, les bombardements restent toujours au menu ainsi que les exécutions. Après presque quatre ans de conflit et de combats, la guerre en Syrie a déclenché «la plus grande crise humanitaire que le monde ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale». La spirale de la violence ne connaît pas de répit et différentes régions du pays sont de plus en plus administrées par une mosaïque d’acteurs non étatiques surtout Daech et le Front Al-Nosra. Bref : la Syrie et la région entière sont à présent les plus instables dans le monde. De ce terrible cauchemar nous en avons parlé avec Staffan de Mistura, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie.

Antonio Torrenzano. Selon les statistiques de votre organisation, depuis le début du conflit en Syrie environ 220.000 personnes ont été tuées, plus d’un million d’autres ont été blessés. 7,6 millions de personnes ont été déplacées et quatre millions d’autres ont cherché refuge dans les pays voisins. Vous vous êtes rendu récemment dans la région pour une série de réunions avec les différents interlocuteurs.Quelle est la situation sur le terrain ?

Staffan de Mistura. La région est inquiète. Il y a un sentiment d’urgence. Ce sentiment d’urgence est devenu encore plus clair maintenant, car il est à craindre que si Daech continue de progresser, profitant du conflit en Syrie et profitant de la situation en Iraq, nous pouvons soudainement avoir un vide. Et on ne peut pas accepter cela. Voilà pourquoi nous travaillons maintenant à une transition en douceur, contrôlée, mais claire et efficace : une transformation en un nouveau type d’environnement politique. Les gens en parlent dans la région et en Syrie; ce que nous devons faire est de rendre ceci concret. Et c’est ce que nous proposons désormais au Conseil de sécurité.

A.T. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a jugé mardi 30 juin 2015 honteux que les souffrances du peuple syrien continuent de s’aggraver. Plus de 220.000 Syriens sont morts. Près de la moitié de la population du pays a été contrainte de fuir.

Staffan de Mistura. C’est le plus grand danger pour la Syrie et le peuple syrien. Voilà pourquoi il est important de rappeler constamment la tragédie humanitaire – qui s’aggrave – et parce qu’il y a toujours un risque de lassitude. Mais nous ne pouvons pas laisser cela se produire. La Syrie, c’est non seulement la Syrie, mais c’est aussi la région, ses voisins. Regardez la Turquie, regardez la Jordanie, regardez le Liban, qui accueille un nombre de réfugiés qui correspondrait à l’équivalent de 100 millions de personnes arrivant soudain aux États-Unis. Cela devient l’occasion, peut-être, d’une nouvelle façon de résoudre les problèmes régionaux, et pas seulement en faisant des guerres par procuration.

A.T. Selon Ban Ki-moon, la communauté internationale et le Conseil de sécurité ne doivent pas se permettre de gaspiller davantage du temps pour mettre fin au cycle de la violence. Le coût humain d’un retard supplémentaire devrait être inacceptable pour tous : stratégiquement, politiquement et moralement a dit votre secrétaire général.

Staffan de Mistura. Le premier message est que nous voyons des possibilités de tunnels à travers les discussions régionales et internationales. Et nous devons produire de la lumière dans ces tunnels. Et la façon de le faire est de discuter avec les Syriens en particulier. Les Syriens n’ont jamais été totalement impliqués dans ce qui a été la plupart du temps un débat régional et international. Il y a un moment dans un conflit, même quand il semble qu’il n’y a pas de solution, où vous avez le sentiment, vous sentez, que les pays de la région et au niveau international sont à la recherche d’une formule, d’une formule logique. Vous devez vous préparer à cela. Et les Syriens ont toujours senti que leur avenir doit être discuté avec eux. Jusqu’à présent, cela s’est passé dans les conférences internationales, c’est donc le moment. Et nous avons testé cela avec nos réunions à Genève, où nous avons rencontré plus de 200 entités syriennes différentes. Ils ont beaucoup à dire et il y a beaucoup de points communs entre eux. Ils veulent l’unité de leur pays, ils veulent l’intégrité, le respect et la dignité de leur pays, ils veulent que leur territoire et les frontières soient respectés, ils veulent le respect des minorités, et ils ne veulent pas du terrorisme.

Dans ces conditions catastrophiques, pourquoi la communauté internationale ne trouve-t-elle pas encore des solutions à la paix ?

Staffan de Mistura. Je travaille à l’ONU depuis 42 ans, et je n’ai jamais vu autant de raisons cyniques faisant qu’un conflit comme celui-ci, qui aurait pu être résolu, continue depuis cinq ans, avec entre 220.000 et 240.000 morts, un million de blessés et quatre millions de réfugiés. Mais, en même temps, je me rends également compte que s’il y a une institution qui ne peut pas abandonner les Syriens, c’est l’ONU.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_conflit_guerre_imageQuand la guerre en Syrie finira-t-elle ? Les batailles se succèdent, les attentats tuent des multitudes de civils chaque semaine, les bombardements restent toujours au menu ainsi que les exécutions. Après presque cinq ans de conflit et de combats, la guerre en Syrie a déclenché «la plus grande crise humanitaire que le monde ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale», selon le dernier rapport de la section Aide humanitaire et protection civile de la Commission européenne.

Au moins 230.000 personnes ont été tuées depuis mars 2011 et plus de la moitié de la population syrienne a besoin d’assistance humanitaire. Autre record: 7,6 millions d’individus sont répertoriés comme déplacés. C’est-à-dire des personnes contraintes sous la pression des bombardements aveugles et d’autres violences à quitter leurs maisons, leurs villes ou leurs villages, pour se replier dans des endroits plus épargnés. À ces chiffres, qui augmentent en progression très rapide jour après jour, viennent s’ajouter les quatre millions de Syriens qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. Plus d’un million au Liban, deux millions en Turquie et un million entre Jordanie, Irak, Égypte et Afrique du Nord. D’autres enfin, ils prennent le risque de la traversée en bateaux pour se rendre en Europe.

La Syrie est composée de 23 millions d’habitants. Ceux qui sont directement concernés dans le conflit armé sont plus d’un million et demi d’individus, les autres 21 millions de personnes n’ont pas le droit de parler, mais ils subissent les violences. La population syrienne est en train de payer le prix fort du jeu des puissants. À ce terrible bouleversement de la géographie humaine, il s’ajoute une économie nationale désormais presque à zéro avec des services de base dans la globalité du pays qui sont en train de s’effondrer en plaçant les communautés locales dans une position d’extrême vulnérabilité. Selon le même dossier de la Commission européenne, plus de 60% des infrastructures hospitalières ont été détruites alors que plus d’un million de personnes nécessitent des soins médicaux. Même situation sinistrée dans l’éducation et l’enseignement: 5.000 écoles ont été pulvérisées alors que 5,6 millions d’enfants sont affectés par le conflit et que trois millions d’entre eux sont privés d’établissements scolaires.

Dans ces conditions catastrophiques, pourquoi la communauté internationale ne trouve-t-elle pas encore des solutions à la paix ?

Antonio Torrenzano

* À lire : le dossier de la Commission européenne – Aide humanitaire et protection civile, http://ec.europa.eu/echo/files/aid/countries/factsheets/syria_fr.pdf#view=fit

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un-syrien-porte-le-corps-d-un-enfant-apres-une-frappe-des-fo_imageLes consultations sur le conflit syrien à Genève se poursuivront pour tout le mois de juillet. Au début, les rencontres devaient durer six semaines avec la participation des représentants du régime de Damas, de la coalition de l’opposition en exil ainsi qu’une multitude d’ambassadeurs et représentants diplomatiques dont l’Iran. L’émissaire onusien Staffan de Mistura, nommé il y a presque un an, mène depuis le 5 mai 2015 des rencontres séparées avec les protagonistes du conflit syrien.

Selon L’ONU, les discussions ont pour objectif de voir si les protagonistes sont prêts à passer du stade d’une consultation informelle à une négociation basée sur le communiqué de Genève du 30 juin 2012. Staffan de Mistura, il a souligné plusieurs fois qu’il existerait un consensus selon lequel il ne peut y avoir de solution militaire à la tragédie syrienne. Mais, au contraire, seulement une solution politique pourrait répondre aux aspirations du peuple syrien et mettre fin à cette terrible guerre de manière durable. À la fin du mois de juin, le médiateur des Nations unies pour la Syrie est parti à New York pour rendre compte de sa mission au secrétaire général Ban Ki-moon et, par la suite, au Conseil de sécurité.

La situation sur le terrain reste toutefois très grave. La Syrie est sur le point de se désintégrer sous les coups de plusieurs groupes armés extrémistes. Les rebelles ont formé dans les premiers jours de ce mois une nouvelle coalition dénommée Ansar al-Charia. Cette nouvelle coalition serait menée par le Front al-Nosra (branche d’el-Qaëda en Syrie) ensemble avec le groupe salafiste Ansar el-Cham. Ce groupe dirigé par al-Nosra a attaqué la ville d’Alep. Le même a remporté des victoires à Jisr al-Choughour, Idleb et Ariha. Ils semblent être quelques milliers de combattants et ont une réelle possibilité de prendre la ville. De sa part, l’armée syrienne est affaiblie et son allié iranien l’encourage à se replier sur le littoral. Si la ville d’Alep tombe, c’est la preuve que le régime est véritablement sur la défensive et qu’il ne peut plus espérer reconquérir des territoires. Si al-Nosra prend Alep, la ville pourra devenir sa capitale. Mais, ce groupe armé sera très vite confronté à un nouveau souci : l’État islamique. Daech ira essayer à son tour de prendre Alep et alors on pourrait assister à un combat entre les deux mouvements jihadistes.

En outre, beaucoup de Syriens ont déjà assimilé l’idée d’une partition du pays, notamment le clan des alaouites. Les alaouites ne veulent plus se battre pour défendre des villes aux quatre coins du pays. Le régime ne gouverne plus aujourd’hui que 30 % de l’ensemble du territoire en Syrie. Depuis les sévères revers subis dans le Nord, Idleb et Jisr el-Choughour, le pouvoir à Damas éprouve de nombreuses difficultés à surmonter cette crise militaire. Ces lourdes pertes ont amené l’armée du régime à prendre conscience de la nécessité de se réorganiser. En ce qui concerne en revanche le nombre de réfugiés, il dépasse désormais les 4 millions, avec un million de réfugiés de plus au cours des derniers mois, comme a annoncé jeudi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ces déplacés vivent dans des conditions d’extrême précarité et ils s’enfoncent de plus en plus dans une situation de pauvreté absolue.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_edouard_elias_imageLe sommet chrétien tenu lundi 8 juin 2015 à Damas a appelé la communauté internationale à la recherche d’une solution politique à la guerre absurde qui ravage la Syrie depuis longtemps. Le sommet a rassemblé les chefs représentants des Églises de la région au siège du patriarcat grec-orthodoxe dans la capitale syrienne.

Dans leur déclaration finale, les prélats appellent « les fils de la Syrie bien-aimée, dont le peuple innocent et pacifique est pris en otage d’un terrorisme utilisé par les puissances de ce monde dans le but de le diviser, à s’attacher à l’unité de ce pays et au droit de ses fils à vivre librement et dignement ».

« Nous appelons le monde à œuvrer sérieusement pour une solution politique à cette guerre absurde. Une solution qui garantit le rétablissement de la paix et le retour des otages, des réfugiés et des déplacés et qui assure le droit du peuple syrien à décider librement de sa destinée loin de toute ingérence extérieure […]. Il est temps d’affronter la pensée jihadiste et s’attaquer à ses racines à travers une éducation religieuse qui généralise la culture de l’ouverture et de la paix » ajoute la déclaration.

Les prélats ont affirmé encore dans leur déclaration finale « à prier et à œuvrer pour l’unité des chrétiens et à préserver les meilleures relations avec les musulmans avec qui nous partageons les mêmes pays et le même sort ». Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui a participé au sommet, a déclaré : « notre souci commun est de maintenir nos peuples sur nos terres. Les États changent, mais la terre demeure».

Antonio Torrenzano

* Un remerciement particulier au photographe de guerre Edouard Elias pour l’image.

ActualitéBlogrollHistoireWeblogs

site-palmyre-syrie-avant-avancee-daeshSelon plusieurs sources de l’UNESCO, des groupes extrémistes armés auraient pris d’assaut la ville de Tadmur, qui abrite le site archéologique de Palmyre, l’un des lieux culturels les plus importants de tout le Moyen-Orient. Oasis du désert de Syrie située au nord-est de Damas, Palmyre abrite en effet les ruines d’une grande ville qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique.

La directrice de l’UNESCO, Irina Bokova, a exprimé jeudi sa vive inquiétude par rapport à ce dossier. Dans un communiqué de presse, Irina Bokova a appelé à la « cessation immédiate » des combats, rappelant que Palmyre représente un vestige unique du premier siècle de notre ère et un chef-d’œuvre d’architecture et d’urbanisme romain, « avec sa très célèbre grande rue à colonnade et le temple de Baal ».

Le site a déjà souffert du pillage, et représente un trésor irremplaçable pour le peuple syrien et pour le monde. « J’en appelle à toutes les parties en conflit à protéger Palmyre et à tout mettre en œuvre pour empêcher sa destruction », a-t-elle insisté.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_image_geneveUn nouveau round de consultations sur la Syrie se déroulera à partir de lundi prochain, 4 mai à Genève et doit durer de cinq à six semaines, selon un communiqué publié vendredi par l’Office des Nations Unies à Genève. L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a invité « les parties, plus nombreuses que possible, tout d’abord les parties syriennes (gouvernement, opposition et société civile), ainsi que les parties intéressées régionales et internationales », à discuter de l’actuelle situation en Syrie et à proposer leurs points de vue sur l’application du Communiqué de Genève sur la question syrienne adopté il y a près de trois ans.

L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, entreprendra donc la semaine prochaine de nouvelles consultations approfondies avec les parties du conflit syrien, a annoncé vendredi un porte-parole de l’Organisation des Nations unies. Ces réunions au siège de l’ONU à Genève se dérouleront pour une période initiale de cinq à six semaines, a précisé toujours le porte-parole dans une note aux correspondants de presse.

Ces rencontres, a-t-il ajouté, fourniront l’occasion aux parties de s’exprimer sur la «situation désastreuse » en Syrie et de faire le point sur la mise en œuvre du Communiqué de Genève, trois ans après son adoption. Selon le porte-parole, l’Envoyé spécial et son Envoyé spécial adjoint, Ramzy Ezzeldine, mèneront ces consultations « à huit clos et séparément ». Il n’y aura pas de déclarations publiques pendant et à la fin des consultations, selon le communiqué, ajoutant que l’envoyé spécial doit rendre compte des résultats des consultations au secrétaire général des Nations Unies après leur clôture.

Antonio Torrenzano

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anton_refugié_yarmouk_camp_imageLe Secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, a déploré la catastrophe dans le camp de Yarmouk en Syrie où 18.000 réfugiés palestiniens sont pris en otage par des militants extrémistes.

«Au titre des horreurs dont la Syrie est le théâtre, le camp de réfugiés de Yarmouk est le cercle le plus profond de l’enfer », a déclaré M. Ban Ki-moon à la presse. « Ce camp de réfugiés commence à ressembler à un camp de la mort. Les habitants de Yarmouk – dont 3.500 enfants – sont transformés en boucliers humains». Après plus de deux ans d’un siège sans merci, les résidents font désormais face à une double menace. D’un côté, les extrémistes de l’État islamique (EIIL) à l’intérieur du camp; de l’autre, les forces gouvernementales faisant le siège à l’extérieur, au point qu’il est pratiquement impossible pour les civils de quitter Yarmouk.

« Nous disposons de rapports inquiétants faisant état d’un assaut massif sur le camp et tous ses civils », s’est inquiété le chef de l’ONU. « Les civils doivent être épargnés. Les civils doivent être protégés en tout temps», a insisté le Secrétaire général, appelant les États bénéficiant d’une influence sur le gouvernement de la Syrie et les parties prenantes au conflit à peser en ce sens. Ban Ki-moon a également appelé à une action concertée de la communauté internationale sans son ensemble pour sauver les vies des civils de Yarmouk.

« Les civils doivent être épargnés. Les civils doivent être protégés », a insisté le Secrétaire général, appelant tous les États bénéficiant d’une influence sur le gouvernement de la Syrie et les parties prenantes au conflit à peser en ce sens. Le secrétaire des Nations Unies a également appelé à une action concertée toute la communauté internationale pour sauver les vies des civils de Yarmouk. «Nous pouvons tous convenir que ce qui se passe à Yarmouk est inacceptable», a-t-il dit. «Nous pouvons tous agir pour mettre fin à la souffrance. Nous pouvons tous refuser de tolérer l’intolérable ».

Antonio Torrenzano

 

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04-06-2015_yarmouk_syrian_camp_imageDepuis le 1er avril, le camp de Yarmouk est le théâtre d’intenses combats entre de groupes armés, y compris l’État islamique. Ces hostilités rendent impossible dans les faits de quitter cet endroit en ce qui concerne les civils. Le Commissaire général de l’UNRWA, Pierre Krähenbühl, a informé dans la matinée du lundi 6 avril le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, de l’urgence de la situation sur le terrain.

« Actuellement, il est tout simplement trop dangereux d’accéder Yarmouk» a déclaré Pierre Krähenbühl, lors d’un point de presse par vidéoconférence. « En ce moment, ce que les gens à Yarmouk ont à l’esprit est simplement la survie », a-t-il ajouté. Il a rappelé qu’il s’était rendu dans le camp il y a plusieurs semaines. « J’ai vu les gens avec tant de désespoir dans les yeux, attendre leur maigre assistance ». Selon l’agence de l’ONU : «les vies des civils de Yarmouk n’ont jamais été aussi profondément menacées. Hommes, femmes et enfants – Syriens comme Palestiniens – se blottissent dans leurs maisons en proie à la terreur, recherchant désespérément la sécurité, de la nourriture et de l’eau. Ils sont profondément préoccupés par les graves périls qui peuvent encore survenir, alors que les hostilités se poursuivent».

L’UNRWA déplore en outre que « depuis plus d’un an, les habitants assiégés de Yarmouk, y compris 3.500 enfants, soient tributaires des distributions irrégulières de nourriture et d’autres secours » et que le niveau de l’aide fourni soit « bien en deçà du minimum requis ». De sa part, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) est dans l’incapacité de mener des procédures humanitaires au sein du camp. Toujours s’adressant aux journalistes, M. Dujarric a noté que l’UNRWA a appelé les parties en conflit à mettre une limite aux hostilités et à permettre l’établissement d’un accès humanitaire. La situation demeure tendue alors que les combats de rue se poursuivent.

Antonio Torrenzano

* Un remerciement particulier au photoreporter Taghrid Mohammed pour l’image.