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syrie_champ_ruinesSera-t-il possible de trouver une nouvelle approche pour relancer le processus de Genève bloqué depuis février 2014 ? Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a donné pour instruction à Staffan de Mistura de reprendre les discussions sur la base du communiqué de Genève 1. De nouvelles consultations diplomatiques auront donc lieu le mois prochain à Genève, à partir du 4 mai 2015.

La semaine dernière, Ban Ki-moon avait communiqué le désir d’une relance du processus politique pour tenter de résoudre le conflit vieux de quatre ans. Les prédécesseurs de Staffan de Mistura, Kofi Annan et Lakhdar Brahimi, avaient tous les deux jeté l’éponge après avoir constaté leur échec dans la recherche d’une solution politique pour faire cesser les hostilités. La réunion Genève 2 avait pris fin sur une impasse il y a plus d’un an, en février 2014. Des contacts entrepris par Moscou depuis le début de l’année n’avaient rien donné non plus. À partir du 4 mai 2015, le médiateur diplomatique pour la Syrie Staffan de Mistura donnera donc le coup d’envoi à des «consultations séparées» avec les différentes parties du conflit syrien.

Ces nouvelles consultations se tiendront au Palais des Nations comme a annoncé le porte-parole des Nations Unies Ahmad Fawzi à Genève. Les invitations ont été lancées à tous les acteurs impliqués par la crise syrienne, a précisé le porte-parole de l’organisation onusienne. Ces consultations séparées commenceront par les Syriens, le gouvernement et l’opposition, a-t-il ajouté. Ahmad Fawzi, interrogé sur le fait de savoir si l’État islamique et le front Al-Nosra seront conviés aux discussions, a répondu: «non, il s’agit de groupes terroristes».

Les consultations dureront 4 à 6 semaines. Sur le terrain toutefois la guerre continue. Le pays n’est plus qu’un champ de ruines en le regardant par des photos satellitaires. La guerre civile a déjà fait plus de 200.000 morts et des millions de personnes pour se sauver ont quitté le pays prises en étau entre la fureur du groupe État islamique et celle du régime de Damas. Le chaos et la violence atteignent des niveaux littéralement stupéfiants et resteront dans l’Histoire comme les crimes les plus abominables de ce siècle.

Antonio Torrenzano

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elezione_campagna_assad_imageLes électeurs syriens ont commencé à voter en vue de la présidentielle du 3 juin prochain déjà de mercredi 28 mai. L’ambassade syrienne du Liban, l’une des 43 chancelleries à avoir mis en place un bureau de vote, a été prise d’assaut par des milliers de syriens, au point de créer des perturbations dans la capitale libanaise. «Nous sommes là pour les élections. Nous espérons voir plus de réformes et nous choisirons un président qui sera un bon chef pour le pays», affirmait Haji Hussein, un réfugié syrien originaire de Damas.

 

Selon le Ministère syrien des Affaires étrangères, 40.000 citoyens étaient inscrits sur ces listes au Liban, qui accueille plus d’un million de réfugiés syriens. À Beyrouth, toutes les entrées de la ville étaient bloquées par des embouteillages. Sur le bulletin de vote figurent trois candidats, et Bachar el-Assad apparaît flanqué de figures politiques de second plan.

 

À Amman, en Jordanie, des centaines de Syriens faisaient également la queue devant leur ambassade située dans le quartier cossu d’Abdoun, dans l’ouest de la capitale, brandissant des drapeaux syriens. Une trentaine de militants, au contraire, scandaient des slogans anti-gouvernementaux et brandissaient des bannières proclamant notamment « non à l’élection sanglante et non à la réélection du meurtrier».

 

Toujours en Jordanie, le gouvernement a expulsé lundi 26 mai l’ambassadeur syrien à Amman, mais l’ambassade reste ouverte. Damas pourra nommer un nouvel ambassadeur, a indiqué le Ministère des Affaires étrangères jordanien, en soulignant que ce développement ne signifiait pas une rupture des relations diplomatiques entre les deux Pays. L’opposition syrienne qualifie ce scrutin de farce puisque cette élection se tiendra uniquement dans les régions tenues par le régime et par une loi qui exclue de facto toute candidature dissidente. L’Arabie Saoudite, le Qatar, la France, le Royaume-Uni ou la Turquie ont interdit le vote sur leur territoire.

 

Antonio Torrenzano