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fallouja_en_irak_enfants_prisaupiege_imageUn enfant sur cinq en Iraq risque chaque jour d’être tué, blessé, de devenir victime de violences sexuelles, enlevé ou recruté par des groupes armés. C’est la cruelle analyse d’un mémorandum du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publié à New York cette semaine.

Le rapport, intitulé “Un prix lourd à payer pour les enfants”, révèle que le nombre d’enfants risquant de subir ces violations a augmenté de 1,3 million en 18 mois. La relation indique également que 4,7 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire. La situation est devenue encore plus critique après le début des opérations militaires à Falloujah et autour de Mossoul qui a détérioré les conditions de vie des familles irakiennes dans la région. Le rapport de l’UNICEF spécifie l’ampleur et la complexité de la crise humanitaire dans ce pays, où 1.496 enfants ont été enlevés au cours des deux dernières années et demie, soit 50 enlèvements d’enfants chaque mois.

«Les enfants en Iraq sont en première ligne et ils sont pris pour cible de manière répétée et systématique», a déploré le représentant de l’UNICEF dans le pays, Peter Hawkins dans une réunion avec la presse en annonçant la sortie du mémorandum. «Nous lançons un appel à toutes les parties à la retenue, au respect des enfants et à leur protection». Le rapport montre en outre que 10% des enfants iraquiens, soit plus de 1,5 million d’entre eux, ont été contraints de fuir leurs maisons en raison des violences et de la guerre depuis le début de 2014. En Irak, une école sur cinq a fermé en raison du conflit et près de 3,5 millions d’enfants en âge d’aller à l’école sont déscolarisés.

Antonio Torrenzano

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femme_minorité_yazidis_imageIl y a un an, dans la nuit du 6 au 7 août 2014, l’organisation terroriste État islamique envahissait la plaine de Ninive en provoquant l’exode de milliers d’Irakiens. Dans cette région depuis une année, Daech fait régner la terreur et il mène une campagne haineuse pour anéantir les chrétiens, les Yazidis et toutes les autres communautés religieuses non musulmanes. Selon nombreux mémorandums des Nations Unies et du Haut Commissariat aux droits de l’Homme, l’État islamique pourrait avoir commis des crimes internationaux abominables en Irak et en Syrie.

Le viol systématique des filles et des femmes de la minorité Yazidis – par exemple – est partie intégrante du fonctionnement de Daech depuis la prise de la région du mont Sinjar dans le nord de l’Irak il y a un an. L’offensive dans ces montagnes est aussi bien une conquête sexuelle qu’une avancée territoriale a expliqué un spécialiste américain de l’histoire de la communauté Yazidis. Le fait de focaliser sur cette minorité s’explique sans doute par la forme de leur religion, une croyance polythéiste. Bien souvent forcées de se convertir à l’islam, elles sont mariées de force, «vendues» ou «offertes» à des jihadistes ou des sympathisants de Daech.

Le même compte rendu de l’ONU, qui a été mis noir sur blanc par une équipe d’enquête envoyée dans la région à la fin de l’année dernière, affirme la même chose. Le mémorandum s’appuie sur des entretiens approfondis de plus de 100 personnes qui ont été les témoins d’attaques en Iraq ou qui ont survécu à ces attaques entre le mois de juin 2014 et février 2015. Nombreuses femmes et jeunes filles yézidies qui ont échappées à la mort, elles ont affirmé d’avoir été vendues comme des esclaves à des membres du groupe terroriste Daech. Des témoins ont entendu des filles, d’à peine six et neuf ans, appeler à l’aide alors qu’elles se faisaient violer dans une maison utilisée par les combattants du Daech. Des survivants ont communiqué encore à l’équipe des Nations Unies d’avoir été sauvées par les corps d’autres personnes tombées sur eux.

Mais, un traitement brutal a été infligé par l’État islamique également à d’autres groupes ethniques, dont les chiites, les chrétiens, les Kurdes, les mandéens, les Turkmènes. Le rapport documente des abus généralisés, dont des meurtres, tortures, viols, esclavage sexuel, conversions forcées, enrôlement des enfants. Tous ces abus, indiquent les dossiers de l’ONU, pourraient constituer des violations du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire.

Maltraitées, vendues et violées pour 90% d’entre elles, les femmes au nord de l’Irak subissent encore des violences quotidiennes. Des centaines, peut-être des milliers de femmes ont été mariées de force. D’autres ont été torturées et tuées. Pous sa part, Amnesty International explique que ces femmes sont souvent très jeunes : « la majorité de ces esclaves sexuelles sont des enfants, des filles âgées de 14, 15 ans ou encore plus jeune». Pour échapper à la barbarie, elles décident souvent de se donner la mort.

Les femmes capturées qui sont parvenues à parler aux défenseurs des droits affirment que les terroristes de l’EI violent leurs victimes quotidiennement. Une fille yézidie a expliqué avoir été emmenée en Syrie avec 350 d’autres filles où elles ont été exposées et vendues dans la rue à l’état d’esclaves. Le prix d’achat ? Entre 120 et 600 dollars. Ce qui nous est arrivé est le plus grand génocide depuis l’Holocauste des Juifs en Europe » a déclaré le docteur Mirza Dinnay. «Dans l’Holocauste, l’objectif était d’anéantir tout un peuple, les Juifs. L’État islamique a un plan similaire: exterminer tout un peuple, les Yazidis»

Antonio Torrenzano