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Près d’un demi-million de Syriens est retourné chez eux depuis le début de janvier 2017, l’a annoncé vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés des Nations Unies. Plus de 440.000 déplacés internes ont regagné leurs maisons, a déclaré un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.

Les réfugiés retournent en grand nombre à Alep, Homs et Damas. «Ils sont principalement motivés par la volonté de rechercher des membres de leurs familles et de vérifier l’état de leurs propriétés», a toujours souligné Andrej Mahecic. «Dans certains cas, leur retour est lié à une amélioration réelle ou perçue des conditions de sécurité dans certaines régions du pays», a-t-il ajouté. Selon le HCR, près de 5 millions de Syriens ont trouvé refuge dans les pays voisins de la région, notamment en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Iraq.

La situation sur le terrain ne reste toutefois pas sûre jusqu’à maintenant. Intervenant jeudi devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a décrit une situation humanitaire toujours grave en Syrie. Chaque jour, des bombes pleuvent sur les écoles, les hôpitaux et les zones résidentielles, a-t-il rappelé précisant que 92% des personnes ont été tuées ou blessées par des armes explosives utilisées dans des zones de guerre. «Il est de notre devoir d’êtres humains de se lever et de dire assez, d’exiger la fin de ces pratiques, d’arrêter le massacre et d’aider ceux dont la vie a déjà été détruite», a-t-il dit.

Stephen O’Brien s’est dit particulièrement préoccupé par la situation des civils à Daraa où des bombardements aériens et des combats violents ont entraîné la mort de civils et endommagé les infrastructures publiques. Les combats se rapprochent des frontières du sud et retardent l’envoi de l’aide humanitaire en provenance de la Jordanie. En dépit de l’insécurité, l’ONU et ses partenaires continuent leurs livraisons transfrontalières. Du côté des négociations politiques, le secrétaire général adjoint a espéré que la réunion d’Astana sur la désescalade de la semaine prochaine puisse donner une réponse favorable et puisse entrainer une réduction durable des affrontements.

Antonio Torrenzano

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irak_chaos_humanitaire_imageLa Coordinatrice des opérations humanitaires des Nations Unies en Iraq, Lise Grande, a affirmé près du Parlement européen à Bruxelles que l’opération humanitaire dans le Pays irakien est au bord de la catastrophe. « La crise en Iraq est une des plus complexes et des plus explosives du monde », a-t-elle dit. « Les partenaires humanitaires font tout ce qu’ils peuvent pour apporter leur aide. Mais plus de la moitié de l’opération sera arrêtée si l’on ne reçoit pas immédiatement l’argent nécessaire».

Sur le terrain, les besoins humanitaires sont énormes et ils ne cessent jamais d’augmenter. Plus de huit millions de personnes ont besoin d’un soutien vital immédiat et ce chiffre pourrait s’élever 10 millions d’ici la fin 2015. Les violences ont déjà obligé près de trois millions de personnes à fuir leurs foyers et à se disperser vers plus de 3.000 sites à l’intérieur du pays. Les droits de l’homme sont constamment ridiculisés alors que les tensions inter confessionnelles s’aggravent. «Ces déplacements convulsifs en Iraq, avec leur impact sur les communautés d’accueil et sur les populations civiles prises au piège, sont un indicateur alarmant des mouvements tectoniques qui se passent à différents niveaux dans le pays et au niveau régional », a déclaré le Haut-Commissaire adjoint des Nations Unies pour les réfugiés chargé de la protection, Volker Türk. De sa part, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’était déjà dit profondément préoccupé par la situation désespérée de milliers de personnes qui ont fui les combats de la ville iraquienne de Ramadi.

Après la Conférence de Paris du 2 juin 2015, la communauté internationale quels nouveaux dispositifs pourrait-elle apporter à ce cataclysme ? «La communauté internationale doit faire absolument tout son possible pour répondre aux besoins humanitaires en Iraq. Parallèlement à l’assistance vitale, il est impératif de se concentrer sur l’éducation comme moyen de sauver cette génération d’enfants marquée par les conflits et les violences», a affirmé la Présidente de la Commission du développent du Parlement européen, Linda McAvan.

« La population d’Iraq a besoin de notre aide maintenant», a insisté de son côté la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Kyung-wha Kang en soulignant que l’appel de fonds doit permettre de répondre aux besoins urgents de cette population.

Antonio Torrenzano

* Un remerciement particulier à Lynne Hybels pour l’image.

 

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fillette_camp_zaatri_jourdanie_imageLa secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a encouragé la communauté internationale à renforcer le soutien aux efforts pour apporter d’assistance humanitaire aux personnes déplacées en Syrie et aux réfugiés syriens dans les pays voisins avant l’arrivée de l’hiver dans la région. Après d’une visite au camp de réfugiés de Suruc, qui héberge au moment présent 5.000 personnes, Valerie Amos a marqué sa consternation par rapport aux situations des individus qu’elle a rencontrés. « J’ai rencontré une femme qui avait d’abord dû fuir la ville de Homs vers Kobané et ensuite de Kobané vers Suruc. Elle était désespérée et craignait pour les perspectives d’avenir de ses enfants ».

À présent, il y a 900.000 réfugiés syriens enregistrés en Turquie, et le nombre total pourrait être le double selon les estimations. « Près de 200.000 réfugiés syriens ont fui la ville de Aïn Al-Arab (ou Kobané) pour se rendre en Turquie au cours des dernières semaines et les autorités turques ont apporté une aide immédiate », a déclaré la Secrétaire générale adjointe dans un communiqué de presse. « Plus de trois millions de Syriens ont fui leur Pays et ils ont tenté de trouver un refuge dans les pays voisins dont 1,1 million au Liban ce qui représente un tiers de la population. 619.000 sont enregistrés en Jordanie, mais le nombre réel est beaucoup plus élevé», a-t-elle ajouté en soulignant que près de 10 millions de Syriens ont été déplacés soit à l’intérieur du pays, soit dans d’autres nations.

Enfin, selon le HCR et l’UNICEF, les enfants représenteraient la moitié de l’ensemble des réfugiés du conflit en Syrie. La plupart sont arrivés au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Iraq et en Égypte. Les derniers chiffres montrent que plus de 768,000 enfants réfugiés syriens ont moins de onze ans. Les bouleversements physiques, la peur, le stress et les traumatismes qu’ont vécus tant d’enfants ne représentent qu’une partie de cette crise humaine. Les deux organisations ont aussi mis en avant les menaces de travail, de mariage précoce et le risque d’exploitation sexuelle et de traite pesant sur les enfants réfugiés. Les jeunes de Syrie sont en train de perdre leurs foyers, des membres de leurs familles et leur avenir.

Antonio Torrenzano

* Dans l’image du photoreporter Laban Mattei de l’UNHCR, une fillette hébergée au camp de réfugiés de Zaatri en Jordanie.

 

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hcr_syrian_refs_imageL’agence technique FAO des Nations Unies dans un rapport publié jeudi 15 mai a communiqué que les conditions de sécheresse et la poursuite des conflits sont en train de contribuer à la détérioration de la situation de sécurité alimentaire en Syrie. Dans les provinces d’Al-Quneitra, Al-Ghab, Tartus, Lattakia et Idleb, la situation demeure en phase « d’alerte sécheresse », avec des précipitations cumulées inférieures à 50% de la moyenne saisonnière.

 

« La pression continue à monter sur les familles déplacées et d’autres agriculteurs sont devenus vulnérables », a déclaré le Représentant de la FAO en Syrie, Eriko Hibi, dans un communiqué de presse. Le blé et l’orge sont les deux principales cultures vivrières du pays. Les emblavures totales auraient diminué d’environ 15% par rapport à la moyenne des dernières années, et la FAO estime la production de blé pour 2014 à 1,97 million de tonnes, soit 52% de moins que la moyenne pour la période 2001-2011.

 

Ces conditions météorologiques, associées à l’impact des conflits, risqueraient d’augmenter l’écart entre la production locale et les besoins alimentaires intérieurs cette année. La FAO a publié ses dernières perspectives de la sécurité alimentaire sur le Pays syrien par le biais de son Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) alors que les agriculteurs se préparent à récolter leurs céréales d’hiver au cours des prochaines semaines.

 

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Syrie est devenue la plus importante crise de déplacement de populations au monde ainsi qu’une menace grandissante pour la paix et la sécurité dans la région. La même agence onusienne a demandé dimanche 4 mai 2014 un nouveau et majeur soutien international pour toute la population syrienne déplacée en Iraq, dans la Jordanie, au Liban, en Turquie et en Égypte. Le Haut Commisariat a réitéré l’impératif à renforcer la solidarité internationale et le partage de la charge soutenus par les Pays hôtes et généré par plus de 2,7 millions de réfugiés syriens dans la région. Un appui massif de la communauté internationale demeure nécessaire, a déclaré le Représentant du Haut Commissariat.

Antonio Torrenzano

 

 

* Dans l’image, une famille de réfugiés syriens au Liban. Un remerciement particulier pour la photo à UNHCR/McConnell.