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Le 8e round de négociations de Genève sur la Syrie va faire une pause jusqu’à mardi, mais la délégation officielle syrienne a laissé planer le doute sur son retour la semaine prochaine près du Palais des Nations. “Nous repartons demain (…) et c’est à Damas de décider” si la délégation doit revenir mardi comme l’a proposé le médiateur des Nations Unies pour la Syrie, a déclaré vendredi aux journalistes Bachar Al-Jaafari, le négociateur en chef du gouvernement syrien.

La 8e séance des négociations sur la Syrie avait démarré mercredi et non mardi près du Palais des Nations parce que la délégation gouvernementale avait exprimé son mécontentement en étant absente au premier jour des pourparlers. La non-présence de la délégation diplomatique de Damas était due à cause des déclarations provocantes de l’opposition syrienne. La même avait de nouveau réclamé publiquement le départ du président Bachar el-Assad. “Le langage était provocateur, irresponsable politiquement parlant“, a dit Bachar Al-Jaafari, ajoutant que “tant que l’autre partie tiendra ce langage (…) il n’y aura aucun progrès“.

De sa part, dans l’après-midi au Palais des Nations, le porte-parole de la délégation de l’opposition syrienne a déclaré qu’elle serait bien présente, mardi, à la reprise des négociations. Ces pourparlers devraient s’accomplir le 15 décembre 2017 avec au menu la mise en place d’une transition basée sur l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections politiques sous la surveillance des Nations Unies. Le bureau de Staffan de Mistura a rendu publique vendredi soir une nouvelle version du document en 12 points que le diplomate onusien avait distribué aux délégations l’an dernier en tant que base de discussion.

Le Kremlin a annoncé, jeudi 30 novembre 2017, le dégagement d’une partie de troupes du théâtre syrien. Nikolaï Patrouchev, chef du Conseil national de sécurité russe, a spécifié que l’armée russe, entrée le 30 septembre 2015 dans le conflit pour soutenir le gouvernement syrien contre DAECH, a déjà commencé les préparatifs. La Russie a en outre annoncé que les préparatifs du Congrès pour le dialogue national en Syrie se poursuivent, mais que la rencontre est reportée au mois de février. Guennadi Gatilov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a confirmé que les préparatifs de la rencontre continuaient, mais qu’il était encore trop tôt pour préciser les délais de son organisation. Mikhaïl Bogdanov, également vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait annoncé dès vendredi que lea jours du Congrès n’étaient pas encore fixés. Le Congrès de Sotchi devait avoir lieu le 2 décembre, mais il ne débutera pas ce jour-là pour des raisons organisationnelles. L’initiative du Congrès appartient à Vladimir Poutine qui a avancé l’idée d’une réunion réunissant tous les groupes ethniques de la Syrie dans le cadre d’un processus de reconstruction du pays.

En même temps, une unité de plus de 400 Marines, qui avait participé à la libération de la ville de Raqqa au sein de la coalition internationale antidjihadiste, est en train de quitter le territoire syrien et rejoindre les États-Unis sans être remplacée. Une décision inattendue puisque les Américains avaient déclaré au début de novembre qu’ils auraient attendu une progression les avancées des pourparlers avant d’envisager de quitter la Syrie.

La Chine, par son observateur sur le conflit syrien, a enfin annoncé vendredi à Genève que son pays est prêt à participer à la reconstruction, “sans condition préalable“, lorsque la sécurité sera garantie.

Antonio Torrenzano

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La 8e séance des négociations sur la Syrie a enfin démarré mercredi à Genève près du Palais des Nations avec l’arrivée de la délégation du gouvernement de Damas. Hier, la délégation diplomatique du gouvernement a de façon claire averti qu’il était hors de question de discuter de l’avenir du président Bachar el-Assad. Sujet ultrasensible qui avait fait capoter toutes les précédentes réunions dans la Ville genevoise.

À ce sujet, mercredi, Staffan de Mistura avait appelé les délégations à s’abstenir de faire des déclarations visant à «délégitimer» l’autre acteur des négociations. Une façon pour le médiateur onusien de souligner qu’il n’appréciait guère «les déclarations malvenues faites ces derniers jours» devant la télé et la presse internationale.

Les pourparlers de paix sur la Syrie se sont poursuivis jeudi à Genève avec des discussions bilatérales de l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, avec les délégations du gouvernement et de l’opposition. Ce huitième cycle de pourparlers inter-syriens doit mettre l’accent sur la rédaction d’une nouvelle Constitution pour le pays et l’organisation d’élections politiques sous l’égide de l’ONU. La nouveauté réside dans le fait que les deux délégations sont entretenues en même temps par Staffan de Mistura au Palais des Nations, mais dans deux salles séparées de quelques mètres seulement.

Lors de ces discussions de proximité, le médiateur doit ainsi faire la navette entre les deux pièces. L’équipe de l’Envoyé spécial estime que « le moment est venu de faire de réels progrès en ce qui concerne le processus politique, dans l’intérêt du peuple syrien». Staffan de Mistura, lors d’une conférence de presse, a en outre annoncé jeudi que les négociations allaient se poursuivre jusqu’au 15 décembre et se concentrer sur la rédaction d’une Constitution et l’organisation d’élections supervisées par l’ONU. Le médiateur a précisé en outre que les discussions seraient suspendues vendredi soir et qu’elles reprendraient mardi pour durer jusqu’à la mi-décembre.

Le 8e round des pourparlers de Genève intervient alors que la situation humanitaire dans la Ghouta orientale est devenue critique. La situation dans cette région rebelle, territoire assiégé depuis 2013 à la périphérie de Damas, a été évoquée dans le cadre des consultations de l’équipe de Staffan de Mistura avec le Groupe de travail sur l’accès humanitaire créé par le “Groupe de soutien international à la Syrie”. À l’issue de ces consultations, Jan Egeland, Conseiller spécial de l’envoyé spécial pour la Syrie, a souligné la «frustration des organisations humanitaires en raison des difficultés d’accès dans certaines provinces syriennes». Les combats «ont pris fin cette année à Homs, Alep, Raqqa, ils pourraient prendre fin dans la région de Deir Ezzor, et elles se sont déplacées dans la Ghouta orientale, désormais dans l’œil du cyclone », a déclaré Jan Egeland, lors d’un point de presse à Genève.

Sur le terrain, la guerre n’est pas terminée. Un convoi d’aide humanitaire n’a pu accéder à la zone du Ghouta lundi en raison des violences, a précisé un porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), trois millions de Syriens vivent encore dans des zones assiégées ou difficiles d’accès. En outre, dix millions de personnes sont confrontées en Syrie à des difficultés alimentaires. Selon l’ONU, le nombre de personnes qui dépendrait d’une assistance humanitaire s’élève à plus de 13 millions.

Antonio Torrenzano

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La délégation du régime de Damas est arrivée mercredi en Suisse pour participer aux négociations de paix sur la Syrie sous l’égide des Nations Unies. La délégation diplomatique du régime de Damas est dirigée par l’ambassadeur syrien Bachar al-Jaafari. La délégation du gouvernement syrien, qui était attendue lundi, a retardé son arrivée à mercredi pour protester contre les déclarations de l’opposition qui réclamait le départ de Bachar al-Assad.

Le gouvernement de Bachar el-Assad, déjà peu enclin à faire des concessions à l’opposition, alors qu’il a pratiquement remporté la victoire militaire du conflit contre les rebelles et les jihadistes, avait refusé d’envoyer une délégation en raison des déclarations intempestives de l’opposition. La Russie, alliée militaire et politique de Damas, a convaincu le régime de participer à la 8e séance des pourparlers. Selon l’agence officielle syrienne Sana, qui cite une source au Ministère syrien des Affaires étrangères, la décision de venir à Genève a été prise “après deux jours d’intenses contacts entre les parties syrienne et russe“.

Malgré cet évènement imprévu, Staffan de Mistura a maintenu son programme d’ouvrir le 8e cycle par une rencontre avec la délégation de l’opposition syrienne mardi 28 novembre. La 8e séance des pourparlers de Genève reste toutefois une épreuve pour la diplomatie du Kremlin. Les manœuvres diplomatiques de Vladimir Poutine pour la paix dans le pays fourniront-elles les réponses attendues ?

Jusqu’à présent le Kremlin avec le concours de l’Iran, autre soutien du régime de Damas et de la Turquie et de l’Arabie Saoudite, à protection des rebelles, a organisé sept réunions mêlant opposition et régime syrien à Astana, au Kazakhstan et multiplié avec succès ses initiatives diplomatiques. Quatre zones de désescalade des combats ont été créées en Syrie, là où les Nations Unies avaient échoué. Le même a également annoncé la tenue d’un prochain “Congrès du dialogue national” syrien rassemblant tous les acteurs du conflit à Sotchi en Russie, qui devrait servir de dynamisant au processus de Genève. Le processus de Genève pourtant demeure le seul cadre agréé par la communauté diplomatique internationale pour la recherche d’une solution politique en Syrie. La Russie le sait bien. Moscou sait qu’elle a besoin de l’ONU si elle veut sauvegarder ses intérêts en Syrie.

Depuis six ans de guerre, ces négociations de paix nous disent encore d’autres choses : par exemple, l’Union européenne a été absente du processus … au-delà de nulle part pour la paix dans la région; inutile à défendre les minorités écrasées par DAECH (voir l’Holocauste du peuple Yazzidi). Sur le dossier syrien, les États-Unis se sont repliés sur eux-mêmes depuis l’élection de Donald Trump. Mais en Syrie, l’Amérique s’était déjà repliée sur elle-même avec l’ancien président Barack Obama.

La 8e séance des pourparlers de Genève fournira-t-elle de précieuses indications sur les chances de réussite de la Paix ? À présent, les déclarations de l’ancien Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies, Stephen O’Brien, sont encore d’une actualité historique embarrassante : “En Syrie, personne ne peut échapper à sa part de honte”.

Antonio Torrenzano

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Les représentants du gouvernement et de l’opposition syrienne devaient se retrouver aujourd’hui à Genève pour le début de la 8e séance des négociations de paix mené par l’ONU, mais le régime de Damas a annoncé que sa délégation diplomatique n’arriverait que demain, mercredi 29 novembre 2017.

La délégation du gouvernement n’est pas encore arrivée, mais l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a reçu un message disant qu’elle prévoyait d’arriver demain, a affirmé Alessandra Vellucci, porte-parole des Nations Unies à Genève en ajoutant que Staffan de Mistura, allait rencontrer la délégation de l’opposition syrienne déjà en ville. Staffan de Mistura a participé mardi matin à une rencontre avec des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, organisée à l’initiative de la France. Pendant la réunion, le médiateur a annoncé que le régime de Damas avait accepté de mettre en place un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale. “Je viens d’être informé par les Russes que lors de la réunion du P5, la Russie a proposé – et le gouvernement a accepté – un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale“, a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre avec l’opposition syrienne.

Militairement, le conflit syrien est en train de toucher son moment final, mais le processus politique reste toujours dans l’impasse. La Russie et le régime du président Bachar el-Assad ont gagné la guerre, mais bâtir la paix par un traité diplomatique est une autre chose. Le médiateur pour la Syrie, Staffan de Mistura, a dit plusieurs fois ”espérer un signal clair d’ici à la fin de l’année pour la paix”, mais les Nations Unies ne maîtrisent plus de manière unique l’ordre du jour des négociations. Au cours des derniers mois, les accords d’Astana sur la mise en place de zones de désescalade ont été l’occasion pour la diplomatie du Kremlin de prendre la main sur les négociations de paix. Les rencontres de Sotchi du 22 novembre 2017 ont consolidé la voie entreprise par Moscou.

Pour obtenir les effets diplomatiques souhaités, Vladimir Poutine travaille depuis deux ans sur les autres acteurs de la région : le rapprochement avec la Turquie a été une première étape; la rencontre du 5 octobre 2017 avec le roi Salman d’Arabie Saoudite a été l’étape définitive. Dans la visite officielle du Roi Salman à Moscou, le souverain saoudien s’était engagé à organiser de façon rationnelle l’opposition syrienne pour qu’elle se présentât unifiée aux négociations visant à trouver un accord politique. La Promesse a été tenue aujourd’hui à Genève : pour la première fois, l’opposition syrienne s’est montrée avec une seule et unique délégation pour négocier avec le régime.

L’ambiance de la 8e séance des pourparlers de Genève devrait fournir de précieuses indications sur les chances de réussite des manœuvres diplomatiques tentées par Vladimir Poutine pour la paix en Syrie. Sur le terrain, après plus de 6 années de guerre, le conflit a fait plus de 340.000 morts, des millions de déplacés et de réfugiés. Pour conclure, l’ONU estime qu’il faudra au moins 250 milliards de dollars pour reconstruire la Syrie.

Antonio Torrenzano

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Le représentant des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé jeudi au Conseil de sécurité son intention de convoquer la huitième séance de pourparlers de paix sur la Syrie à Genève le 28 novembre prochain.

«Le plan de travail de ce cycle sera établi sur la base de la résolution 2254 (2015) en vue de réaliser un processus politique de transition. De réelles négociations doivent être engagées sur les points sur lesquels les divergences entre les parties au conflit pourraient être surmontées», a expliqué Staffan de Mistura.

«Il s’agit du calendrier de la nouvelle constitution et des conditions préalables à l’organisation d’élections supervisées par les Nations Unies», a précisé l’envoyé de l’ONU en demandant l’appui du Conseil pour réaliser des avancées concrètes en ce sens. Un processus politique inclusif est plus que jamais nécessaire à la lumière des récents développements sur le terrain, a souligné l’envoyé spécial. Si Raqqa a été libérée de Daech, il n’en reste pas moins que cette organisation terroriste est toujours susceptible de revenir exploiter les griefs de la population civile, d’autant que c’est sur d’autres lignes de front, à Idlib et à Hama notamment, que les affrontements font rage. « Les terroristes sont sur la défensive, mais nous ne pourrons pas les vaincre sans un processus politique inclusif, dont la condition préalable est un cessez-le-feu respecté à l’échelle nationale », a-t-il affirmé.

Staffan de Mistura, en s’exprimant par visioconférence depuis Genève, a indiqué enfin au Conseil d’être engagé dans nombreuses consultations pour bien construire la huitième séance des négociations. Le même participera à la septième réunion internationale sur la Syrie, prévue les 30 et 31 octobre 2017, à Astana au Kazakhstan. Il a également souhaité que la réunion de l’opposition syrienne à Ryad, en Arabie saoudite, se tienne dans les meilleurs délais.

Antonio Torrenzano

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En Syrie, dans la région de la Ghouta orientale, zone tenue par les rebelles est assiégée par le régime de Damas, plus de 1.200 enfants ont souffert depuis juillet 2017 de malnutrition, a communiqué le porte-parole de l’Unicef.

Dans cette région rurale située à l’est de Damas, où vivent près de 400.000 personnes selon les Nations Unies, l’aide humanitaire ne parvient qu’au compte-goutte en raison du siège imposé depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad.

Ces trois derniers mois, 232 enfants ont souffert de malnutrition aiguë sévère et 882 de malnutrition aiguë modérée. L’agence des Nations Unies pour l’enfance a précisé en outre que 1.589 d’autres enfants se trouvent par ailleurs dans une situation à risque.

«Avec la fermeture de la Ghouta, et la hausse des prix des aliments, la question de la malnutrition est en train de se dégrader», a souligné Monica Awad, fonctionnaire internationale de l’UNICEF dans un communiqué à la presse.

La Ghouta orientale est une des quatre zones de désescalade, instaurée en mai 2017 par les parrains internationaux des belligérants en Syrie, dans le but d’obtenir une trêve dans les combats et mettre fin à la guerre meurtrière qui ravage le pays.

Antonio Torrenzano

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Le représentant spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé que le prochain round de dialogue inter-syrien devrait se dérouler probablement à la fin du mois d’octobre à Genève. Le diplomate onusien a appelé les parties syriennes participantes aux pourparlers «à profiter du temps qui reste avant les prochains pourparlers pour évaluer la situation et à assumer leur responsabilité devant le peuple syrien».

L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a noté que les discussions d’Amman et les réunions d’Astana ont permis d’aboutir à la création de quatre zones de désescalade : dans le sud du pays, dans la Ghouta orientale, au nord de Homs, et dans la province d’Idlib, auxquelles s’ajoutent deux « zones exemptes de conflit » négociées sous les auspices de la Russie, à Ifreen et dans l’est de Qalamoun. Toutefois, la situation reste fragile, comme en témoigne l’offensive d’al-Nusra et dans les provinces d’Idlib et de Hama au lendemain de la réunion d’Astana, qui a donné lieu aux premières frappes aériennes dans la région depuis avril dernier, y compris contre des populations et des infrastructures civiles.

De son côté, devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Mark Lowcock a communiqué que l’accès humanitaire et la protection des civils en Syrie restent problématiques. Malgré les 6 milliards de dollars promis à la Conférence de Bruxelles en avril, le plan des Nations Unies de 2017 n’est toujours pas financé suffisamment, a-t-il enfin indiqué avant d’appeler les pays à tenir les promesses.

Mark Lowcock s’est inquiété encore des récents combats et frappes aériennes qui ont eu lieu à Idlib et à Hama, faisant des morts et des blessés et causant des dégâts importants aux infrastructures civiles, notamment aux hôpitaux et aux écoles d’Idlib. En Syrie, ils restent malgré tout 419.920 personnes qui vivent assiégées dans dix sites répartis sur tout le Pays.

Antonio Torrenzano

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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a pris la décision d’instituer une «équipe d’enquêteurs» afin de recueillir des éléments de preuve en Iraq d’actes susceptibles de constituer des crimes de guerre, «des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide perpétrés par le groupe terroriste» de l’État islamique (Daech). Par la résolution 2379, le Conseil de sécurité des Nations Unies a en outre chargé le Conseiller spécial d’encourager «dans le monde entier» le lancement de poursuites pour les crimes de Daech et de travailler aux côtés des survivants, «pour que soient pleinement reconnus leurs intérêts».

L’Équipe d’enquêteurs devra agir dans le respect de la souveraineté de l’Iraq et de sa compétence concernant les infractions commises sur son territoire par DAECH, tandis que des juges d’instruction iraquiens devront être nommés pour travailler aux côtés d’experts internationaux «sur un pied d’égalité». Le Conseil de l’ONU a précisé même que les preuves devront être utilisées dans le cadre de procédures pénales «justes et indépendantes» menées par des tribunaux compétents à l’échelle nationale, «les autorités iraquiennes étant les premiers destinataires de ces preuves». L’Équipe devra être impartiale, indépendante et crédible et agir conformément à son mandat.

Le Conseil de sécurité a aussi souligné que tout autre État membre de l’ONU pourra demander à l’Équipe de recueillir des éléments de preuve sur des crimes similaires commis par DAECH sur son territoire. Le Conseiller spécial devra achever le premier rapport sur les activités de l’Équipe dans les 90 jours suivant la date à laquelle elle commencera ses activités.

Antonio Torrenzano

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Les négociations de paix sur la Syrie sous l’égide de la Russie de l’Iran et de la Turquie se sont achevées vendredi 15 septembre dans la ville d’Astana au Kazakhstan. Le sixième cycle des pourparlers d’Astana a démarré jeudi dans la capitale kazakhe par des réunions techniques bilatérales et tripartites entre les États garants et les délégations syriennes participantes à la réunion.

Les principaux acteurs du conflit syrien se sont mis d’accord vendredi sur de nouveaux détails concernant les zones de désescalade afin de contribuer à mettre fin à six ans de guerre. Selon un communiqué commun diffusé au terme de deux jours de pourparlers à Astana, la Russie et l’Iran (alliés du régime de Damas) et la Turquie ( pays qui soutient les rebelles) ont annoncé un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l’ordre dans la zone de désescalade d’Idleb dans le nord de la Syrie.

Les trois pays déploieront également des “forces de contrôle de la désescaladedans la région d’Idleb et danscertaines parties des régions de Lattaquié, de Hama et d’Alep” en Syrie. Ces forces auront pour mission de “prévenir les incidents et accrochages” entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles, qui contrôlent majoritairement la région d’Idleb, frontalière de la Turquie et voisine de la province côtière de Lattaquié, fief du régime. Lors des précédents rounds de négociations à Astana, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade en Syrie dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays.

La situation en Syrie dès le début des pourparlers à Astana, il y a huit mois, a considérablement changé et nous considérons qu’il est nécessaire de continuer le trajet d’Astana. Les pays garants affirment qu’ils sont parvenus à un accord sur les zones de désescalade, y compris Idleb”, a indiqué le communiqué de presse, soulignant qu’il sera procédé à la formation d’un centre de coordination tripartite iranienne-russe-turque pour éviter la répétition d’autres événements imprévus dans les zones indiquées.Ce round a permis d’arriver à un accord au sujet de la zone de désescalade d’Idleb, peuplée par plus de trois millions de Syriens… C’était l’objectif majeur de ce volet de négociations. Cette démarche positive contribuera à l’avenir à une solution politique, ce que nous recherchons à Genève”, a affirmé Ayman al-Asimi, membre de la délégation de l’opposition syrienne. De sa part, dans une déclaration à la presse, le chef de la délégation du régime syrien, Bachar Jaafari, a affirmé que le sixième cycle des réunions d’Astana avait pris fin avec succès et qu’un accord avait été conclu sur la zone de désescalade à Idleb.

Le sixième cycle des pourparlers d’Astana a choisi en outre de façon délibérée de s’ouvrir à de nouveaux membres, a annoncé Alexandre Lavrentiev, représentant spécial du président russe Vladimir Poutine en ce qui concerne le dossier syrien. La Chine, les Émirats Arabes unis, l’Égypte, l’Irak, le Liban et le Kazakhstan pourraient ainsi être admis à y participer en tant qu’observateurs et de se joindre aux pourparlers lors de la prochaine réunion au mois d’octobre, a-t-il précisé à la fin de la sixième réunion dans la capitale kazakhe.

Antonio Torrenzano

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De nouvelles négociations de paix entre le régime de Damas et l’opposition syrienne se tiendront les 14 et 15 septembre 2017 à Astana. Les autorités kazakhes ont en outre annoncé que dans l’agenda des discussions le dossier de plus haute importance sera le renforcement des zones de désescalade.

Le processus de paix d’Astana est parrainé par la Russie et l’Iran et la Turquie. Ces pourparlers se concentrent sur les questions militaires et techniques et ils se déroulent en parallèle aux négociations de paix de l’ONU à Genève.

De son côté, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Staffan de Mistura, a appelé le gouvernement syrien et les groupes de l’opposition à s’engager dans des négociations sérieuses. « Il est temps de passer de la logique de la guerre à celle de véritables négociations», a-t-il plaidé. Le même a également exhorté la Russie, l’Iran, la Turquie, les États-Unis, l’Égypte, la Jordanie et d’autres à poursuivre leurs efforts vers une désescalade, question qui sera discutée à la prochaine réunion d’Astana, au Kazakhstan, les 14 et 15 septembre.

Selon Staffan de Mistura, ces acteurs internationaux devraient exercer leur ascendant sur les groupes de l’opposition afin de renforcer leur cohésion. Le gouvernement syrien devrait, au contraire quant à lui, montrer une véritable de volonté de négocier de bonne foi. L’envoyé spécial a exprimé son intention de tenir des discussions inter-syriennes à Genève, au mois d’octobre.

Antonio Torrenzano