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Les 26 et 27 mai 2017, dans la petite ville touristique de Taormine en Sicile, l’Italie accueillera la réunion des Chefs d’État et de gouvernement du G7. L’Italie préside cette année le G7, forum de sept pays riches et industrialisés. La présidence italienne a choisi de consacrer ce sommet à une ligne d’action politique qui s’appuie sur trois piliers : a) sécurité des citoyens, b) réduction des inégalités, c) innovation et travail à l’ère de la prochaine révolution du capitalisme.

Le choix de la Sicile a été motivé par le gouvernement italien avec la volonté de tenter vive à l’attention de la communauté diplomatique sur le difficile phénomène des migrations en Méditerranée ainsi que le grand nombre des réfugiés qui sont en train de fuir du Proche-Orient et du Continent africain à cause des conflits et de la pauvreté.

Le sommet du G7 est un forum qui joue un rôle déterminant dans la formulation de certaines réponses aux enjeux planétaires en coordination avec l’assemblée du G20. Il réunit les dirigeants du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Union européenne. Depuis 2014, les dirigeants se réunissent au format G7 sans la participation de la Russie après le conflit en Ukraine. Le FMI, les Nations Unies et l’OCDE seront également représentés. À l’occasion du Sommet G7 de Taormine, des contrôles aux frontières internes de la zone Schengen ont été temporairement rétablis. La suspension temporaire du régime de liberté de mouvement dans l’espace européen a été activée en application de l’art.25 du Code de frontière Schengen.

Le président américain Donald Trump est attendu vendredi au forum par ses partenaires qui espèrent savoir davantage ses intentions sur le commerce international, le réchauffement climatique et l’Accord de Paris. Après l’attentat de Manchester, le forum discutera encore de terrorisme international et des conflits en Syrie et au Proche-Orient. En ce qui concerne le climat et l’Accord de Paris, la chancelière allemande Angela Merkel a rappelé cette semaine combien elle était attachée par rapport à cet accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. «J’essaie toujours de convaincre les sceptiques», a-t-elle déclaré à la presse mardi.

Sur le thème du commerce international et le rôle d’arbitre de l’Organisation mondiale du commerce, où les États-Unis veulent réviser leur position, l’Élysée souhaite au contraire un accord «le plus ambitieux possible sur la défense du système multilatéral». De sa part, Rome souhaiterait également que les dirigeants du G7 s’entendent sur une déclaration commune sur l’imposant phénomène des migrations en Méditerranée. Les dirigeants du G7 devraient, au contraire, trouver facilement un terrain d’entente après l’attentat meurtrier de Manchester en Grande-Bretagne en adoptant une déclaration spécifique sur la lutte contre le terrorisme. Certains dossiers pourraient donc déclencher des frictions très élevées. Pour conclure, il faut enfin ajouter que la Grande-Bretagne est en pleine campagne électorale avant le scrutin du 8 juin et que le président français Emmanuel Macron participe à son premier G7 depuis son élection le 7 mai, tout comme son homologue américain. Les dynamiques entre ces nouveaux dirigeants seront particulièrement intéressantes à suivre.

Antonio Torrenzano