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Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit qui a forcé plus de la moitié de la population à fuir. Des millions de Syriens ont quitté leur pays et des millions d’autres sont déplacés à l’intérieur de la Nation. Cette crise, considérée comme la pire catastrophe des temps modernes avec plus de 13 millions de personnes ayant besoin d’assistance, est responsable de la souffrance d’un très grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants.

Selon Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de l’ONU,« la Syrie est la crise humanitaire la plus importante de notre temps. Elle reste la cause de souffrances pour des millions de personnes et devrait provoquer un élan de soutien à travers le monde entier».

De sa part, Jan Egeland, conseiller des Nations Unies pour le conflit syrien, a affirmé que «l’idée que le conflit en Syrie est en déclin est complètement fausse». La première victime «reste la population syrienne, qui a grandement besoin d’une aide humanitaire», a-t-il souligné. «Je n’arrête pas de le dire, à présent, à la Russie, à l’Iran, à la Turquie, aux États-Unis, à quiconque peut avoir une influence. Nous ne pouvons pas avoir une guerre qui se multiplie sans fin ». La guerre a fait régresser la Syrie de 30 ans. En Syrie, la population est toujours la grande perdante.

Antonio Torrenzano

* Syrie : toutes les statistiques de l’UNHCR sur la situation des réfugiés. Données actualisées au 19 avril 2018, http://www.unhcr.org/fr/urgence-en-syrie.html

ActualitéBlogrollWeblogs

syrie_alep_image_2016À l’occasion de sa dernière conférence de presse près du siège des Nations Unies à New York, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a qualifié le carnage en Syrie de «trou béant dans la conscience mondiale». La ville d’Alep «est désormais synonyme d’enfer», a déclaré encore le secrétaire devant la presse internationale.

«Comme je l’ai dit au Conseil de sécurité, nous avons collectivement laissé tomber le peuple syrien. La paix ne prévaudra que si elle est accompagnée de compassion, de justice et si les responsables des crimes abominables que nous avons observés rendent des comptes».

De sa part, le Conseiller spécial de Staffan de Mistura, Jan Egeland s’est dit convaincu que l’histoire d’Alep restera comme « un chapitre noir dans l’histoire des relations internationales ».

Antonio Torrenzano

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syrie_violence_douleur_image«Il y a beaucoup de civils à présent qui risquent de mourir de faim et ce sont tous des civils syriens», a déclaré aux médias Staffan de Mistura, citant notamment les localités de Daraya et Mouadamiya (près de Damas ) et celles de Kefraya et Foua . «Il y a des mémentos crédibles que dans la région de Mouadamiya, les enfants commencent à souffrir de malnutrition sévère», a-t-il ajouté, à l’issue d’une réunion à Genève du Groupe de travail sur l’accès humanitaire en Syrie.

De son côté, Jan Egeland, qui dirige le Groupe de travail sur l’accès humanitaire, a expliqué que le mois de mai 2016 n’avait permis de distribuer que très peu d’aide humanitaire. Les Nations Unies espéraient apporter de l’assistance par voie terrestre à presque un million de personnes, au contraire «seulement 160 000 ont pu être atteints», a déploré Jan Egeland.

Par ailleurs, la Syrie était l’an dernier le pays le plus dangereux pour les travailleurs sanitaires œuvrant en situation de conflit ou d’urgence. En ce qui concerne la Syrie, l’OMS a enregistré en 2015 le numéro de 135 attaques et d’autres violences exercées à l’encontre du personnel sanitaire ou d’infrastructures médicales. 173 personnes ont été tuées lors de ces attaques. En 2014, les attaques avaient été moins nombreuses (93 faits marquants), mais elles avaient tué 179 personnes. C’est la première fois que l’Agence technique des Nations Unies publie de telles données sous forme réunie, a expliqué aux médias le chef de la gestion des risques d’urgence à l’OMS, Rick Brennan. Les chiffres portent également sur les agressions et d’autres formes de violence enregistrées par du personnel sanitaire ces deux dernières années dans 19 pays.

«Une des choses les plus préoccupantes est que les deux tiers des attaques ont été délibérés», a déploré Rick Brennan. «Ces assauts sont de graves violations du droit international humanitaires» et «si elles sont prouvées elles peuvent être considérées comme des crimes de guerre», a-t-il ajouté. L’Organisation mondiale de la santé ne dispose pas encore des données pour 2016, mais Rick Brennan a expliqué que la tendance reste préoccupante, avec en particulier les blitz contre les hôpitaux de Lattaquié et Al-Quds en Syrie.

Antonio Torrenzano