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Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit qui a forcé plus de la moitié de la population à quitter leur foyer. Quelque 5 millions de Syriens ont quitté leur pays et plus de 6 millions sont déplacés à l’intérieur du territoire. Du 10 juillet 2014, Staffan de Mistura travaille pour conduire les parties en conflit à la table des négociations et mettre fin à la guerre. En juillet 2014, Staffan de Mistura a pris la place de Lakhdar Brahimi qui avait démissionné pour l’impossibilité d’avoir une réponse internationale cohérente pour sortir de la guerre. Le nouveau cycle de pourparlers s’ouvre aujourd’hui à l’office des Nations Unies à Genève. À la veille de l’ouverture de la nouvelle session de négociations, une trêve a pris effet ce dimanche à midi dans les provinces de Deraa, Qouneitra et Soueida dans le sud du Pays, théâtre de violents combats récemment.

15 – 19 mai 2017 : Le cinquième cycle de pourparlers intra-syriens a lieu à Genève sous l’égide des Nations Unies. Au cours de ce cycle, l’Envoyé spécial établit, parallèlement aux discussions politiques, un processus consultatif technique afin d’élaborer des options pertinentes sur les questions constitutionnelles et juridiques.

3 – 5 mai 2017 : Pendant le quatrième cycle de pourparlers d’Astana au Kazakhstan, la Russie, l’Iran et la Turquie signent un accord pour créer quatre «zones de désescalade» en Syrie, en incluant le gouvernorat d’Idlib, les parties nordiques contrôlées par les rebelles du Gouvernorat de Homs, le Ghouta oriental contrôlé par les rebelles et la frontière entre la Jordanie et la Syrie. L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie participe également aux pourparlers et qualifie l’accord comme un pas positif prometteur dans la bonne direction pour le processus de désescalade du conflit. L’accord sur les «zones de désescalade» entre en vigueur le 6 mai. 23 – 31 mars 2017 : La cinquième série des pourparlers intra-syriens a lieu à Genève, sous l’égide des Nations Unies. Au cours de cette session, toutes les parties ont travaillé sur les quatre points approuvés par le communiqué de Genève et la Résolution 2254. 14-15 mars 2017 : Le troisième cycle de discussions d’Astana a lieu au Kazakhstan. À la suite de ces entretiens, l’Iran a rejoint la Turquie et la Russie en tant qu’état garant.

23 février – 3 mars 2017 : La quatrième série de pourparlers intra-syriens a lieu à Genève, sous l’égide des Nations unies. Après huit jours de discussions, toutes les parties ont convenu d’un agenda approuvé par la Résolution 2254 pour la prochaine série de pourparlers. La prochaine série de pourparlers doit se tenir le 23 mars 2017 à Genève.

23 – 25 janvier 2017 : La délégation syrienne et les groupes rebelles d’opposition participent à une réunion parrainée par la Russie, la Turquie et l’Iran à Astana, au Kazakhstan. L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie y assiste également. Les discussions se terminent par un accord entre les trois commanditaires des pourparlers pour la mise en place d’un organe de suivi trilatéral pour faire respecter le cessez-le-feu du 30 décembre, préparant les prochaines négociations intra-syriennes convoquées par les Nations Unies à Genève le 23 février 2017.

31 décembre 2016 : Le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte à l’unanimité la Résolution 2336 pour l’appui des efforts de la Russie et de la Turquie pour mettre fin à la violence en Syrie. 30 décembre 2016 : Le cessez-le-feu syrien à l’échelle nationale convenu entre la Turquie, la Russie, le gouvernement syrien et les groupes rebelles de l’opposition commence. 28 décembre 2016 : La Turquie et la Russie s’accordent sur un cessez-le-feu syrien à l’échelle nationale, qui débutera à minuit le 30 décembre. 13 décembre 2016 : Après quatre ans de combats, la bataille d’Alep prend fin. Cette bataille représente l’un des plus longs sièges de la guerre moderne et laisse environ 31.000 personnes tuées, soit près d’un dixième des pertes de guerre globales estimées.

15 octobre 2016 : Le secrétaire d’État américain John Kerry convoque le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et sept ministres des Affaires étrangères de la région – de l’Iran, de l’Irak, de l’Arabie saoudite, de la Turquie, du Qatar, de la Jordanie et de l’Égypte – aux pourparlers syriens à Lausanne. Les discussions se terminent sans arriver à un accord.

3 octobre 2016 : Les États-Unis déclarent formellement la suspension des contacts diplomatiques avec la Russie en vue de nouvelles violences en Syrie, marquant la fin de l’accord de cessez-le-feu. 12 septembre 2016 : Début du cessez-le-feu entre les forces du gouvernement syrien et les groupes rebelles de l’opposition. 9-10 septembre 2016 : Les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des États-Unis parviennent à un accord sur l’instauration d’un cessez-le-feu entre le gouvernement syrien et une coalition de groupes rebelles de l’opposition soutenu par les États-Unis, y compris le Haut Comité de Négociations (HCN). 17 mai : Les membres du Groupe international de support à la Syrie (ISSG) se réunissent à Vienne pour renforcer la cessation des hostilités et l’aide humanitaire. 13 – 27 avril 2016 : La troisième session des pourparlers intra-syriens se déroule à Genève. À l’issue de cette session, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie publie un compte rendu de l’évolution et du plan de travail exécuté dans cette période.

Avril 2016 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 13,5 millions de Syriens dans le besoin, y compris 6,6 millions de personnes déplacées et 4,8 millions de réfugiés à l’extérieur du pays. 24 mars : L’Envoyé spécial de l’ONU publie un document sur les points de convergence entre le gouvernement syrien et l’opposition, par rapport à leurs visions respectives de l’avenir de la Syrie.

23 mars : Jan Egeland, Conseiller spécial auprès de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie déclare que 384 000 personnes dans le besoin d’aide humanitaire ont été atteintes depuis le début de l’année par l’intermédiaire de convois inter-organisations dans les zones difficiles à atteindre, les zones assiégées, et d’autres zones de priorités situées sur les lignes de front. 14 – 24 mars 2016 : La deuxième session des pourparlers intra-syriens se déroule à Genève. L’objectif est d’amener les deux parties à commencer à discuter de la formation d’un organe de transition dans les six mois.

4 mars : Depuis la création du Groupe de travail sur l’accès humanitaire, 236 camions ont livré des vivres à 115 000 personnes dans les zones assiégées et difficiles à atteindre. 1 mars 2016 : L’Envoyé spécial de l’ONU annonce la reprise des pourparlers intra-syriens à Genève le 14 mars. 27 février 2016 : Début de la cessation des hostilités en Syrie. 26 février 2016 : Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à l’unanimité la Résolution 2268 approuvant l’Accord de cessation des hostilités en Syrie. 22 février 2016 : À Munich, les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des États-Unis, en tant que co-présidents de l’ISSG, concluent un accord sur une cessation des hostilités à l’échelle nationale en Syrie, censé entrer en vigueur dans un délai d’une semaine.

12 février 2016 : À Munich, l’ISSG crée deux groupes de travail pour garantir l’accès humanitaire aux zones assiégées et pour une cessation des hostilités à l’échelle nationale. Ces groupes de travail sont sous les auspices de l’ONU et co-présidés par la Russie et les États-Unis. 3 février 2016 : L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie suspend les pourparlers intra-syriens en raison de la poursuite des violences et le manque d’aide humanitaire sur le terrain. 1 février 2016 : L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie annonce le lancement formel des pourparlers intra-syriens.

18 décembre 2015 : Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à l’unanimité la Résolution 2254, approuvant le plan de transition du Groupe international de soutien en Syrie (ISSG), fixant un calendrier pour les négociations formelles et la formation d’un gouvernement d’unité dans les six mois. La résolution approuve le Communiqué de Genève du 30 juin 2012, et les «déclarations de Vienne». Il nomme également l’Envoyé spécial Staffan de Mistura en charge de l’organisation des pourparlers intra-syriens à Genève.

14 novembre 2015 : Les participants des pourparlers de paix de Vienne (ISSG, 20 puissances et des organisations internationales co-présidées par les États-Unis et la Russie) produisent un accord sur la nécessité de réunir les représentants du gouvernement et de l’opposition syrienne dans des négociations officielles sous les auspices des Nations Unies dès le 1 janvier 2016. 30 octobre 2015 : Les pourparlers de paix pour la Syrie se déroulent à Vienne avec les ministres des Affaires étrangères de 20 pays. Ils sont d’accord sur la nécessité pour le gouvernement syrien et l’opposition d’entamer des pourparlers politiques. Mai – juillet 2015 : À la suite de la déclaration du Secrétaire général de l’ONU au Koweït, l’Envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, organise les consultations de Genève au cours desquelles il tiendra 232 réunions avec diverses parties prenantes, y compris le gouvernement syrien, les groupes de l’opposition syrienne, le Conseil des femmes syriennes ainsi que 39 groupes de la société politique et civile syrienne. Ces consultations inclusives visent à apporter une solution politique à la crise en cours. Avril 2015 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 12,2 millions de Syriens dans le besoin, y compris 7,6 millions de personnes déplacées et 4 millions de réfugiés à l’extérieur du pays.

31 mars 2015 : À Koweït City, pendant de la conférence des donateurs pour la réponse humanitaire en Syrie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, admet sa honte, sa colère profonde et sa frustration pour l’impuissance de la communauté internationale à mettre fin à la guerre. Il exhorte « à forger une transition politique dirigée par les Syriens, sur la base du Communiqué de Genève, et qui répond aux aspirations du peuple syrien».

10 juillet 2014 : Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, nomme Staffan de Mistura comme son nouvel envoyé spécial pour la Syrie. 31 mai 2014 : Lakhdar Brahimi démissionne du fait de l’impossibilité de forger une réponse internationale cohérente au conflit syrien. Avril 2014 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 9,3 millions de Syriens dans le besoin, y compris 6,5 millions de personnes déplacées et 2,6 millions de réfugiés à l’extérieur du pays. 22 – 31 janvier 2014 : La Conférence de Genève II a lieu à Montreux et à Genève. Les objectifs sont d’amener le gouvernement syrien et l’opposition à discuter de la façon de mettre en œuvre le Communiqué de Genève. Malheureusement, aucun accord n’est atteint. Avril 2013 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 6,8 millions de Syriens dans le besoin, y compris 4,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur et un million de réfugiés à l’extérieur du pays.

17 août 2012 : Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, nomme Lakhdar Brahimi comme son nouveau représentant spécial de l’ONU et de la Ligue Arabe pour la Syrie. 2 août 2012 : Kofi Annan démissionne, citant le manque de « pression internationale sérieuse, déterminée et unie, y compris des pouvoirs de la région […] pour contraindre le gouvernement syrien, en premier lieu, et aussi l’opposition, à prendre les mesures nécessaires pour entamer un processus politique ». 30 juin 2012 : Kofi Annan convoque la Conférence de Genève sur la Syrie et préside le Groupe d’action pour la Syrie qui a rédigé le Communiqué de Genève, sur la base du plan de paix en six points pour la Syrie.

21 avril 2012 : La Résolution 2043 du Conseil de sécurité des Nations Unies est adoptée à l’unanimité. La résolution donne lieu à la mise en place de la Mission de Supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), composée de 278 observateurs militaires et de 121 membres du personnel civil afin d’observer la mise en œuvre du plan de paix en six points pour la Syrie. Le mandat de la MISNUS prend fin le 19 août 2012 à minuit. 14 avril 2012: La Résolution 2042 du Conseil de sécurité des Nations Unies est adoptée à l’unanimité, autorisant l’envoi d’une équipe de 30 observateurs militaires non armés en Syrie pour surveiller le respect du cessez-le feu. 5 avril 2012 : Kofi Annan déclare à l’Assemblée générale de l’ONU que la date limite d’entrée en vigueur du cessez-le-feu pour le gouvernement syrien sera le mardi 10 avril, et pour les forces de l’opposition le jeudi 12 avril. M. Annan annonce également que si le cessez-le-feu est un succès, une mission non armée de surveillance de l’ONU pourrait être déployée en Syrie.

16 mars 2012 : Lancement du Plan de paix en six points de Kofi Annan pour la Syrie. Ce plan vise à engager les forces à la fois du gouvernement syrien et de l’opposition vers un cessez-le feu. Le président syrien Bachar al-Assad accepte le plan de paix en six points le 27 mars. Avril 2012 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a plus d’un million de Syriens dans le besoin, y compris les 22 000 réfugiés à l’extérieur du pays. 23 février 2012 : Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon nomme l’ancien Secrétaire général Kofi Annan comme Envoyé spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue Arabe, pour la Syrie.

Cette crise, considérée comme le pire désastre humanitaire des temps modernes avec plus de 13 millions de personnes ayant besoin d’assistance, n’a pas encore trouvé une possible solution politique pour la fin du conflit.

Antonio Torrenzano

* Les principaux documents des Nations Unies sur la Syrie. http://www.securitycouncilreport.org/un-documents/syria/

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Le diplomate italo-suédois Staffan de Mistura est le nouveau médiateur de l’ONU pour le conflit syrien. Staffan de Mistura succède à l’Algérien Lakhdar Brahimi en héritant une mission jugée impossible par de nombreux diplomates. Staffan de Mistura, 67 ans, a la double nationalité italienne et suédoise. Il a occupé différents postes à l’ONU, en particulier représentant de l’ONU pour pour le Liban (2001-2004), pour l’Irak (2007-2009), pour l’Afghanistan (2010-2011). Staffan de Mistura a aussi été directeur adjoint du Programme alimentaire mondial.

Le prédécesseur de Staffan de Mistura, Lakhdar Brahimi a démissionné après deux ans d’efforts infructueux pour régler un conflit qui en Syrie a fait plus de 170 000 morts depuis 2011. Avant lui, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan avait jeté l’éponge après seulement six mois en 2012. La nomination a été confirmée au Conseil de sécurité de l’ONU et annoncée officiellement par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Le même, dans une conférence de presse, avait prévenu la communauté internationale en affirmant que le nouveau médiateur «n’aura pas de baguette magique» pour régler le conflit.

Dans une interview au quotidien The Guardian, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a affirmé que Damas tente toujours de trouver une solution politique au conflit malgré l’échec des négociations de Genève. Interrogé sur la nomination de Staffan de Mistura au poste d’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, le vice-ministre a répondu que ce dernier devait rester neutre et reconnaître l’élection de Bachar el-Assad pour un nouveau mandat présidentiel. « Les Britanniques, les Américains, les Français et les Européens dans leur ensemble doivent changer et s’adapter aux nouvelles réalités en Syrie. Ils doivent respecter la volonté du peuple syrien. J’espère qu’il en sera ainsi, même si j’en doute », a conclu le diplomate.

De sa part, l’opposition syrienne au régime de Damas a choisi son nouveau représentant: elle a élu Hadi Al-Bahra comme son nouveau chef. La coalition syrienne est reconnue par plusieurs pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, comme la seule représentante légitime de l’opposition syrienne. Hadi Al-Bahra est un ingénieur industriel qui a fait ses études aux États-Unis et qui parle couramment l’anglais. Il a passé la plus grande partie de sa vie en Arabie Saoudite où il a géré plusieurs entreprises. À Genève, il a été à la tête de l’équipe de négociations de l’opposition lors de la réunion de Genève 2, qui a eu lieu au début de l’année 2014 afin de trouver une solution. Négociation diplomatique qui avait terminée sans succès.

Antonio Torrenzano

 

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homs_syrie_crise_conflit_desastre_imageLe second round de la conférence Genève II sur la Syrie est terminé sans aucun résultat. Cette déclaration a été affirmée vendredi de concert par les représentants du gouvernement de Damas et de l’opposition en exil. Les discussions menées vendredi par le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi avec les représentants du régime de Damas et de l’opposition se sont achevées sans progrès. L’opposition a accusé les autorités de Damas de refuser de parler de la transition politique, alors que les représentants du gouvernement ont insisté sur la lutte contre le terrorisme.

« Malheureusement, les discussions n’ont débouché sur aucun progrès», a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faiçal Mekdad. « À ce jour, les négociations sont dans l’impasse », a dit aux journalistes le porte-parole de l’opposition Louai Safi. Le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi a renoncé à tenir une conférence de presse. Il doit se rendre la semaine prochaine à New York pour se rencontrer avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon sur la suite du processus lancé le 22 janvier 2014 à Montreux. Tant M. Brahimi que l’opposition ont lancé un appel aux États concernés, en particulier les États-Unis et la Russie, à faire de pressions sur les belligérants pour mettre fin au conflit.

De sa part, Le Haut Commissariat pour les Réfugiés a exprimé son inquiétude pour ce qui concerne le sort des hommes évacués de la ville syrienne de Homs. Selon de récentes statistiques de l’agence de l’ONU, 381 hommes sont actuellement détenus et interrogés par les autorités de Damas, 171 ont été relâchés. « Nous sommes préoccupés du sort des personnes relâchées », a déclaré la porte-parole du HCR. «Nous n’avons que des possibilités limitées de les suivre sur le terrain. Nous n’avons pas de garanties », a-t-elle dit.

Au total, plus de 1400 civils ont été évacués depuis une semaine sur un nombre estimé à 4000 personnes piégées dans la vieille ville de Homs, assiégée depuis des mois par l’armée gouvernementale. L’ONU estime que 2500 personnes souhaitent partir au total. La porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) Élisabeth Byrs a indiqué pour sa part qu’un nouvel accord doit être conclu avec les autorités de Damas et l’opposition pour que l’ONU puisse continuer à distribuer de l’aide aux habitants de la ville.

Antonio Torrenzano

 

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rencontre_trilatérale_genève_imageLe médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a repris vendredi matin à Genève des entretiens séparés avec les belligérants syriens. Il a d’abord reçu la délégation du gouvernement de Damas et après l’opposition en exil. La délégation du régime de Damas, menée par l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari, est arrivée au Palais des Nations vers 09h30. Après, le médiateur de l’ONU a reçu la délégation de l’opposition.

Jeudi, les États-Unis et la Russie ont réaffirmé leur soutien au processus en cours et promis d’aider à débloquer les discussions de Genève. Lakhdar Brahimi avait indiqué, à l’issue de la rencontre avec les représentants américain et russe, qu’il ne souhaitait pas baisser les bras tant qu’il existe une possibilité de progresser. Après la rencontre, les Russes et les Américains se sont engagés à tenter de faire sortir de l’impasse la Conférence de paix.

« J’ai fait le point avec eux sur les discussions que nous avons eues et qui se poursuivent avec les deux parties syriennes. Ils ont réaffirmé leur soutien à ce que nous essayons de faire et ils ont promis qu’ils aideront à la fois ici et dans leurs capitales respectives à tenter de débloquer la situation », a dit Lakhdar Brahimi lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre. Lakhdar Brahimi devra se rendre la semaine prochaine à New York pour présenter son rapport au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Antonio Torrenzano

 

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geneve2_reunion_syrie_crise_imageLa conférence de paix sur la Syrie se poursuit à Genève : le médiateur de l’ONU, Lakhdar Brahimi, a reçu jeudi 13 février les représentants des États-Unis et de la Russie. Objectif de cette rencontre : trouver le moyen de débloquer les discussions. Depuis lundi, début du second round de cette conférence Genève 2, les représentants de Damas ont refusé de discuter de la formation d’un gouvernement de transition.

Les Occidentaux ont exigé jeudi la libération des hommes arrêtés par les services de sécurité syriens tandis que dans la ville de Homs l’aide humanitaire et l’évacuation des civils devraient se poursuivre vendredi. ” Le régime doit savoir que le monde entier regarde avec une grande préoccupation ce qui se passe à Homs et le statut des hommes évacués. Toute tentative de maintenir de manière arbitraire en détention ces individus ne sera pas acceptée “, a affirmé Edgar Vasquez, un porte-parole du département d’État américain. “Le régime a indiqué qu’il libèrera les hommes après examen, et nous espérons qu’il tiendra son engagement “, a-t-il ajouté.

La diplomatie de la Grande-Bretagne est allée dans le même sens en réclamant leur libération immédiate. ” Il est scandaleux que le régime syrien détienne et interroge des hommes et des garçons qui ont été évacués “, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague dans un communiqué. ” Nous avons besoin de réponses urgentes sur le sort qui leur est réservé “, a-t-il ajouté. Au total depuis le 7 février, 1.417 personnes ont été évacuées du vieux Homs, en vertu d’un accord entre le régime syrien et les rebelles négocié par l’ONU.De son côté, Amnesty International a exhorté le Conseil de sécurité à saisir ” l’opportunité de prendre en main la question des droits de l’Homme et de la catastrophe humanitaire ” en Syrie.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_geneve2_tablenegociations_imageL’opposition syrienne a présenté mercredi à Genève un plan détaillé en 22 points pour la transition politique du Pays. Les discussions en séance plénière ont été suspendues pour aujourd’hui.

Ce plan en 22 points propose la constitution d’une autorité politique de transition, l’établissement d’un cessez-le-feu, la libération des prisonniers, le départ de tous les combattants étrangers d’une part comme de l’autre. Toujours hier, Louay Safi a déclaré que sur ce programme les représentants de Damas n’ont pas réagi et n’ont fait aucune proposition de leur côté sur la transition politique lors de la réunion.

Le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi rencontrera aujourd’hui le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov et la secrétaire d’État américaine adjointe Wendy Sherman. Le représentant de l’ONU a précisé qu’aucune rencontre n’est prévue entre les représentants russe et américain et les délégations diplomatiques de l’opposition syrienne et du régime de Damas.

Antonio Torrenzano

 

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lakhdar_brahimi_conference_presse_geneve_imageAprès deux jours d’impasse à Genève, les délégations diplomatiques du régime de Damas et de l’opposition syrienne en exil se sont retrouvées mercredi en fin de matinée pour une nouvelle réunion avec le représentant spécial des Nations Unies, Lakhdar Brahimi. Dans la même journée d’aujourd’hui, le médiateur de l’ONU s’est entretenu avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov. Les Nations Unies ont également annoncé que la réunion programmée vendredi entre MM. Brahimi, Guennadi Gatilov et la Secrétaire d’État adjointe Wendy Sherman a été avancée à jeudi après-midi.

Dans la conférence de presse d’hier, Lakhdar Brahimi a admis que ce nouveau cycle de discussions il est aussi ” laborieux ” que le précédent du mois de janvier. Il a assuré “d’avoir des tonnes de patience “, mais ” le peuple syrien n’a pas cette patience et nous lui devons d’accélérer “, avait-il ajouté. Dans la même réunion, le représentant des Nations Unies a appelé ” tout le monde à faire de ce processus une réalité et à aider la Syrie à sortir de ce cauchemar que son peuple vit depuis presque trois ans “. Lakhdar Brahimi espère, au-delà des belligérants, que la communauté internationale et, en premier lieu les co-parrains de la Conférence, la Russie et les États-Unis peuvent avoir une plus grande implication pour obliger les deux délégations à avancer dans le dialogue.

Les discussions devraient se poursuivre jusqu’à vendredi, même si la réunion trilatérale de Lakhdar Brahimi avec les deux co-parrains de la Conférence, représentés par le vice-ministre russe Guennadi Gatilov et la Secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman a été avancée à jeudi 13 février l’après-midi. Le plan de construction d’une autorité gouvernementale de transition en Syrie pourrait-il être examiné jeudi lors de la rencontre tripartite qui réunira l’ONU, la Russie et les États-Unis ? La semaine prochaine Lakhdar Brahimi rendra compte à New York au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Antonio Torrenzano

 

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lakhdar_brahimi_représentant_spéciale-onu_imageLe représentant spécial des Nations Unies Lakhdar Brahimi pendant la conférence de presse d’aujourd’hui a dressé une réflexion qui laisse peut-être présager une rupture des négociations. « Les pourparlers de paix à Genève entre le régime syrien et l’opposition à Bachar Al-Assad ne progressent pas beaucoup », a-t-il déclaré.

Mardi, les deux délégations diplomatiques se sont assises à la même table de négociations dans une atmosphère qualifiée pas constructive par une source diplomatique proche de la délégation gouvernementale. Et, avant même le début de la réunion, les représentants de l’opposition avaient menacé de se retirer des discussions si aucun progrès n’était enregistré. Les violences de la guerre restent toutefois toujours là. Au plan humanitaire, la situation est toujours aussi criante. L’évacuation des résidents de la vieille ville de Homs a été interrompue en raison de problèmes logistiques. Depuis vendredi, environ 1200 personnes ont été rescapées et sorties de Homs. Selon l’ONU, 9,3 millions de Syriens, presque de la moitié de la population, ont besoin d’une aide humanitaire.

Il faut rappeler que le premier round de la réunion de paix sur la Syrie au mois de janvier 2014 s’était terminé sans un accord et avec un « début très modeste ». Dans l’espoir de dénouer l’impasse, Lakhdar Brahimi aura une réunion vendredi avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov et la secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman. Moscou a proposé que diplomates russes et américains participent à une rencontre avec les deux délégations syriennes.

Antonio Torrenzano

 

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sommet_geneva2_imageLe deuxième round des discussions sur l’avenir de la Syrie a démarré ce lundi à Genève. Le médiateur Lakhdar Brahimi a rencontré séparément les deux délégations du gouvernement de Damas et de l’opposition. Pour cette seconde session dont la table des négociations est prévue jusqu’à vendredi prochain, le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi a assuré que le premier objectif serait d’aboutir à un dialogue “plus structuré”.

Pour tout cela, Lakhdar Brahimi s’est entretenu séparément avec les deux parties. Le représentant de l’ONU a reçu d’abord la délégation de l’opposition dirigée par Hadi al-Bahra, puis celle du gouvernement dirigé par l’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar al-Jaafari. Les discussions ont analysé l’arrêt des violences en Syrie et la création d’un organe gouvernemental de transition. Le représentant de l’ONU a renoncé ce lundi à faire une conférence de presse. Pour sortir de l’impasse, Lakhdar Brahimi a proposé de traiter “en parallèle” la question de l’arrêt du terrorisme, priorité pour le gouvernement, et la question d’une autorité politique de transition, préalable pour l’opposition.

Une séance commune entre M. Brahimi et les deux délégations pourrait avoir lieu demain. Toujours aujourd’hui, un nouveau groupe de 300 civils a été évacué des quartiers assiégés de la ville de Homs. La trêve humanitaire qui devait se terminer dimanche a été prolongée de 72 heures.

Antonio Torrenzano

 

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delegations_regime_opposition_imageLe premier round de la table de négociations entre les deux délégations diplomatiques du régime de Damas et de l’opposition avait montré pour Lakhdar Brahimi « un petit terrain d’entente » entre les deux parties. Toutefois, après dix jours de négociations, le premier round de la réunion de paix sur la Syrie était terminé sans un accord et avec un « début très modeste », avait déclaré Lakhdar Brahimi vendredi 31 janvier 2014 à la fin de la première session de négociations.

Pour le représentant spécial des Nations Unies, les principaux points communs du premier round ils pouvaient être ainsi synthétisés : I) ” les deux parties sont décidées à discuter la complète mise en oeuvre du communiqué de Genève 1”, il faut qu’elles arrivent à conclure un accord sur la fin du conflit et la mise en place d’un gouvernement de transition détenant les pleins pouvoirs exécutifs. II) “Les deux délégations comprennent que le conflit dans leur pays a causé des souffrances immenses et inacceptables au peuple syrien”. III) ” Les deux parties s’engagent à assurer que la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité de la Syrie soient pleinement respectées, et qu’aucune perte de territoire ne sera jamais acceptée “. IV) ” Les deux parties prévoient un avenir pour le pays qui reflète le meilleur des traditions historiques et culturelles des différents peuples de Syrie, et de son histoire d’harmonie et de tolérance”. V) ” Les deux délégations ont compris que le peuple syrien espère une Syrie véritablement démocratique avec un gouvernement transparent, redevable et fondé sur les droits de l’homme et les règles de droit “. VI) ” Les deux parties ont reconnu que la sécurité de tous en Syrie doit être préservée et assurée, parallèlement au fonctionnement des institutions et des services publics “.

L’émissaire spécial de l’ONU avait encore précisé que ses conclusions reflétaient son propre sentiment sur des ” points où les deux délégations disent principalement la même chose, ou presque la même chose “. ” J’espère que nous pourrons encore élargir au cours de notre prochaine réunion ce terrain d’entente “, avait-il ajouté.

Antonio Torrenzano