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monastère_mar_elian_123_imageLa Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a fermement condamné vendredi la destruction du monastère Mar Elian, situé dans la ville syrienne d’al-Qaryatayn. « La destruction intentionnelle du patrimoine culturel de la Syrie atteint des niveaux sans précédent », a dit Mme Bokova dans une déclaration à la presse. «La destruction du monastère Mar Elian est une perte tragique pour la région et pour le monde entier». Le nettoyage culturel par l’EIIL/Daech doit cesser », a dit Mme Bokova. « La persécution des communautés reflétant la grande diversité de la Syrie, combinée à la destruction systématique de certaines des représentations les plus emblématiques du riche patrimoine de la Syrie, témoigne d’une idéologie de haine et d’exclusion ».

Déjà mercredi, Irina Bokova avait condamné les assassinats de deux éminents spécialistes des antiquités syriennes : l’archéologue Khaled Asaad à Palmyre ainsi que le Directeur adjoint des laboratoires à la Direction générale des antiquités et des musées, Qassem Abdallah Yehya. « Je suis à la fois attristée et indignée d’apprendre le meurtre violent de Khaled Asaad, qui dirigea le Département des antiquités du site du patrimoine mondial de Palmyre », a déclaré Irina Bokova dans un communiqué de presse. « Je condamne sans équivoque cet acte abominable».

« Ils l’ont tué parce qu’il n’a pas trahi son profond engagement en faveur du site de Palmyre» a dit la directrice de l’UNESCO. « Il a dédié sa vie à ce site, dévoilant et interprétant l’histoire riche de Palmyre, pour que nous puissions apprendre de cette ville remarquable, qui fut un carrefour de l’Antiquité. Son œuvre restera hors d’atteinte de ces extrémistes. Ils ont assassiné un grand homme, mais ils ne feront jamais taire l’histoire». « Les morts brutales de M. Asaad et de M. Yehya sont une perte terrible pour la communauté du patrimoine culturel en Syrie et pour le monde entier », a-t-elle ajouté.

Antonio Torrenzano

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monastère_mar_elian_imageUne nouvelle tragédie pour les chrétiens de Syrie : les terroristes de l’État islamique ont détruit le monastère de Mar Elian. Le monastère construit il y a 1500 ans a été rasé à coup de bulldozer. On estime qu’environ 1400 syriaques orthodoxes et 400 catholiques assyriens vivaient à Al-Qaryatain avant de tomber aux mains de l’EILL.

Le monastère de Mar Elian a été érigé dans une oasis et était affilié à la communauté de Dei Mar Musa al Habashi, refondée par le jésuite italien Paolo Dall’Oglio, enlevé le 29 juillet 2013 à Raqqa. C’est également dans ces lieux qu’a été enlevé le père Jacques Mourad en mai dernier ainsi que plusieurs dizaines de civils au début du mois d’août. Ce centre historique de la vie monastique en Syrie avait accueilli et protégé des milliers de réfugiés depuis le début de la guerre qui ravage le pays depuis mars 2011. Sur la destruction de Mar Elian, le patriarche syriaque catholique Ignace III Younan a adressé à toute la communauté internationale et à la communauté diplomatique une déclaration suite à la destruction du monastère de Saint Elian et de l’enlèvement de plusieurs dizaines de chrétiens par ce DAECH.

«Des horreurs à n’en plus finir…, a-t-il affirmé le Patriarche. Les criminels de DAECH ont détruit notre monastère syriaque catholique de Mar Elian, Qaryatain, vieux d’au moins 15 siècles. Le prêtre qui le desservait, le père Jacques Mourad, est toujours enlevé depuis trois mois, sûrement par ces mêmes terroristes qui se réclament de la religion de la miséricorde et commettent toutes sortes d’absurdités ».

«J’essaie de communiquer avec notre administrateur du diocèse de Homs – continue dans sa déclaration le Patriarche – parce que nous craignons pour des dizaines de familles prises en otage. Jusqu’à quand le monde dit “civilisé” gardera-t-il un silence hypocrite, quand tout le monde est au courant des horreurs commises par ces barbares ? Comment un pays qui se dit défenseur des droits de l’homme ferme-t-il les yeux devant des aberrations telles que décapiter, confiner en esclavage et violer enfants et femmes ?.. Est-ce ça la démocratie ? En somme, nous devons le crier à haute voix : nous craignons DAECH, parce que nous avons été abandonnés et nous n’avons pas les moyens de nous défendre ».

Antonio Torrenzano