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sommet_geneve2_montreux_imageLe premier tour de négociations inter-syriennes commencera le 24 janvier à Genève. La diplomatie du régime de Damas et l’opposition négocieront les possibles solutions politiques dans la ville genevoise sous la médiation du représentant spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi.

Pour le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, seul un dialogue inter-syrien permettra de mettre de conditions au conflit dans ce pays et de protéger sa souveraineté. Le chef de la diplomatie algérienne l’a déclaré mercredi lors de la conférence à Montreux. Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmi, toujours intervenant mercredi lors de la réunion internationale à Montreux, les parties en conflit syrien devront s’entendre sur la base de la souveraineté et de l’intégralité territoriale du pays. “ Ce n’est pas pour diviser la Syrie que nous nous sommes réunis, mais pour aider les Syriens, toutes les parties en conflit, à édifier un nouvel avenir. Je préviens que tout accord offrant le moindre prétexte pour une éventuelle division de la Syrie serait lourd de nombreuses conséquences redoutables pour cette région et d’autres régions limitrophes”, a indiqué toujours le chef de diplomatie égyptienne Nabil Fahmi.

Il est évident que les négociations inter-syriennes ne seront ni simples ni rapides. Concrètement ? Rien de prévu. Toutefois, cette réunion offre une véritable chance de parvenir à la paix en Syrie même s’il n’y a aucune garantie. Un succès serait bénéfique pour le peuple syrien, mais contribuerait également au redressement général de la situation dans la région et au niveau international.

Antonio Torrenzano

 

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geneve2_montreux_23_janvier_2014_imageLa réunion de paix Genève II a vécu une première journée de tension hier à Montreux. Réunis sur les bords du Léman, les représentants de pays et d’organisations internationales ont rapidement constaté que le fossé reste gigantesque entre le régime de Damas et l’opposition syrienne en exil.

Ahmed Jarba, au nom des opposants syriens, et Walid Mouallem, pour le régime de Damas, se sont affrontés mercredi matin à l’ouverture de la conférence de paix. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Nous devons aboutir à des résultats rapidement », a affirmé Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale syrienne. Mais, la question de la destinée du président Bachar al-Assad reste le noeud principal à défaire. La communauté occidentale parle de formation d’un gouvernement de transition sans le président Bachar al-Assad, mais cette condition est réfutée par les Russes et les Syriens pro-régime. Sur cette question, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a affirmé que : « personne au monde n’a le droit de conférer ou de retirer la légitimité à un président (…) sauf les Syriens eux-mêmes ».

Russes et Américains continuent en outre de s’opposer sur l’interprétation des principes édictés en juin 2012 lors de la conférence Genève 1. Le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a annoncé qu’il rencontrerait jeudi les opposants syriens et Walid Mouallem pour le régime séparément afin de discuter de la prochaine étape des négociations.

Si quelqu’un avait encore des perceptions erronées sur une très proche transition politique syrienne, il faudrait le démentir. Le but central reste pas seulement de mettre en place un gouvernement transitoire, mais aussi un gouvernement qu’il ait tous les pouvoirs exécutifs.

Antonio Torrenzano

 

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sommet_geneve2_montreux_22janvier2014_imageLe Patriarche melkite gréco-catholique Gregorios III, chef des catholiques de Syrie, a lancé un appel urgent aux fidèles de Syrie et du monde entier à prier pour le succès de la Conférence de paix de Genève II. Basé à Damas, le Patriarche a appelé chaque catholique syrien à prier pour la fin des hostilités. Hostilités qu’ils ont incitées presque 9 millions de Syriens à fuir leurs foyers depuis le début du conflit il y a près de trois ans.

L’appel du Patriarche Gregorios III à mettre fin à la violence intervient alors que les derniers chiffres de l’ONU montrent que presque les deux cinquièmes (40 %) d’une population de 22,5 millions d’habitants dans le pays précédent la guerre ont désormais fui leur foyer. À présent, 2,3 millions de personnes vivent comme réfugiés à l’étranger et 6,5 millions d’individus sont des déplacés dans leur propre pays.

Dans son appel, le Patriarche Gregorios III déclare : « Nous prions d’inspirer les pays et leurs représentants qui sont sur le point de se rencontrer avec les moyens nécessaires pour la paix, la sécurité et un avenir meilleur pour les Syriens ». Dans un autre document publié de manière paritaire avec l’appel, le Patriarche insiste sur la nécessité que la communauté internationale soit unie pour la paix et que cesse l’afflux d’armes vers les groupes armés de Syrie.

Le Patriarche toujours dans son appel déclare : « Nous prions pour que la paix soit syrienne, même si nous sommes reconnaissants à tous les pays qui travaillent pour cette paix syrienne. Les efforts de la communauté internationale doivent se concentrer sur l’obtention d’une paix qui soit vraiment syrienne, parce que ce sera une vraie paix et la meilleure et la plus appropriée pour toutes les parties au conflit et pour toute la Syrie.»

Antonio Torrenzano

 

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syrie_geneve2_Montreux_imageLe secrétaire général de l’ONU a donné ce mercredi à Montreux le coup d’envoi de la conférence sur la paix sur la Syrie. « Vous les délégués du gouvernement syrien et de l’opposition – a affirmé le secrétaire de l’ONU – voici une occasion énorme ». Après le secrétaire général de l’ONU, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain John Kerry ont pris la parole. La délégation du président Bachar al-Assad et celle de la Coalition syrienne se sont également exprimées.

Le chef de la diplomatie du régime syrien Walid Mouallem a qualifié les représentants de l’opposition syrienne, dirigés par Ahmad Jarba et assis en face de lui, « des agents à la solde des ennemis de la Syrie ». De son côté, Ahmad Jarba, a appelé le président syrien Bachar al-Assad à « remettre son pouvoir à un gouvernement de transition ».

Sur la table des négociations, les positions des deux camps semblent irréconciliables. L’opposition exige le départ de Bachar al-Assad. Le régime de Damas, en revanche, veut promouvoir pour sa part « la lutte contre les terroristes » en affirmant aussi que «le sort du président est une ligne rouge ». Les diplomates ne se font pas d’illusions et ils ont déjà souligné que le dialogue sera long et ardu. Des représentants diplomatiques de 35 pays sont présents à Montreux.

Antonio Torrenzano

 

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centre_de_conference_geneve2_montreux_imageLa communauté internationale se retrouve ce mercredi à Montreux en Suisse pour négocier un possible exit strategy du conflit syrien. À partir de 9 heures, chez l’hôtel Fermont de Montreux, quinze dirigeants de l’opposition d’un côté et quinze représentants du régime de Damas de l’autre part se rencontreront pour de possibles solutions. Et entre les deux délégations, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les chefs de la diplomatie des États-Unis et de la Russie, Sergueï Lavrov et John Kerry, et presque une trentaine d’autres ministres des Affaires étrangères.

Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale soutenue par les Occidentaux, prononcera le discours d’ouverture au nom de l’opposition. Walid Mouallem, le ministre des Affaires étrangères du régime de Damas, prononcera en revanche la vision du problème pour le régime de Bachar el-Assad. De cette conférence, on attend l’institution d’un gouvernement de transition qui pourrait comprendre des représentants du gouvernement actuel et des représentants des groupes d’opposition.

À court terme, au contraire, ce sommet devrait surtout offrir à la population syrienne, une communauté épuisée par la guerre depuis deux ans et demi, des bénéfices humanitaires comme de cessez-le-feu locaux et l’ouverture de corridors humanitaires. Cette possibilité avait été déjà évoquée par Sergueï Lavrov et John Kerry lundi 20 janvier 2014 lors d’une conférence de presse à Paris. Les deux hommes s’étaient rencontrés dans la capitale française pour une réunion avec les Amis de la Syrie et à la rencontre avait également participé l’émissaire des Nations Unies, Lakhadar Brahimi. Le processus de négociations se prolongera à partir de vendredi 24 janvier 2014 dans la ville de Genève.

Antonio Torrenzano

 

 

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lakhdar_brahimi_catherine-ashton_ban_kimoon_imageLa conférence Genève II va s’ouvrir dans quelques heures à Montreux en Suisse. Elle a pour principal objectif de trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile en Syrie. Le 7 mai 2013 à Moscou, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry avaient convenu de convoquer une nouvelle conférence internationale sur le possible règlement du conflit syrien. Ce nouveau forum fait suite à celui de juin 2012. Américains et Russes espèrent que le processus débouchera sur un accord visant à mettre un terme à une guerre civile qui a déjà fait quelque 130.000 morts depuis deux ans et demi.

Le conflit syrien avait commencé comme une révolution timide et pacifique, dans un deuxième moment le même s’était radicalisé et militarisé pour se transformer ensuite en guerre civile. Aujourd’hui, le conflit semble sombrer d’un côté dans le jihadisme et dans la croissante menace d’un islamisme militant; de l’autre part le régime baathiste et son chef, le président Bashar al-Assad, qui semblent bien décidés à reprendre la main de la situation.

Quoi attendre alors de la conférence Genève II ? De la réunion, on attend l’institution d’un gouvernement de transition qui pourrait comprendre des représentants du gouvernement actuel et des représentants des groupes d’opposition. Mais, parmi les nombreuses difficultés que devra affronter le sommet, se trouve celle de savoir et de décider qui représente véritablement la population syrienne et quels pays devraient être invités à participer. Le sommet devra en outre ne pas sous-estimer l’urgence représentée par les millions d’évacués présents sur le territoire national et de réfugiés se trouvant actuellement dans les pays limitrophes. Un sommet réussi, ce sera alors une conférence qui réunira ces deux approches. C’est-à-dire établir un gouvernement transitoire et améliorer la situation humanitaire des Syriens.

Sur le terrain, la guerre ne connaît aucun répit. Depuis près de trois ans, ce conflit a déjà fait des millions de réfugiés et de déplacés en provoquant une situation humanitaire pénible dans tout le Pays. La violence continue à faire rage dans de nombreuses zones causant des morts, des lésions et des traumatismes ainsi que de graves restrictions en ce qui concerne l’accès aux soins médicaux. La crise humanitaire est aujourd’hui un problème au moins équivalent à la violence du conflit alors que des atrocités commises par les différents acteurs présents sur le terrain ont été prouvées. Dans ce contexte, il convient de souligner que les solutions ayant le but d’aboutir à une solution politique à la crise actuelle ne seront pas faciles à construire.

Antonio Torrenzano