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La mosquée Al-Nouri et le minaret penché de Mossoul ont été réduits en poussière à coup d’explosifs par Daech. Son histoire et son architecture hors du commun en faisaient le symbole de la vieille ville. L’un des emblèmes du patrimoine religieux irakien, un symbole d’identité.

Dans un communiqué de presse, la chef de l’UNESCO Irina Bokova a déploré la destruction du minaret Al-Hadba et de la mosquée Al-Nuri à Mossoul, qui «figuraient parmi les sites emblématiques de la ville et étaient des symboles de résilience et d’appartenance ».

Située dans l’ouest de Mossoul, la Grande mosquée d’Al-Nouri était considérée comme l’une des principales mosquées d’Iraq. Bâtie entre 1171 et 1173 sous l’ordre de Nur ad-Din, l’une des figures principales de la contre-croisade, la mosquée Al-Nouri était célèbre pour l’inclinaison de son minaret haut de 45 mètres. Cette particularité architecturale était devenue au fil du temps un véritable signe symbolique. La tradition en effet affirmait que l’inclinaison était un témoignage de vénération à l’isra, le voyage nocturne du Prophète Mohammed, raconté dans la 17e sourate du Coran.

En aout 2014 après la prise de la ville, l’État islamique nourrissait l’intention de détruire la mosquée Al-Nouri ainsi que d’autres édifices religieux ou historiques, qualifiés selon l’organisation terroriste d’idolâtres. Paradoxalement, le 3 juillet 2014 à l’intérieur du monument, Abou Bakr al-Baghdadi s’était autoproclamé calife de l’État islamique.

Cette nouvelle destruction marque encore plus les blessures de la société irakienne déjà affectée par une tragédie humanitaire sans précédent. Depuis le début de l’offensive à Mossoul, lancée en octobre 2017, entre 750.000 et 800.000 personnes ont été déplacées et un grand nombre d’entre elles sont aujourd’hui captives ou utilisées comme boucliers humains. En Irak, selon l’ONU, trois millions de personnes sont déplacées et 6,2 millions d’individus nécessitent une aide humanitaire d’urgence.

Antonio Torrenzano

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Un nouveau rapport du Comité international de la Croix rouge, publié mercredi 14 juin 2017, indique que d’offensives militaires menées dans des villes en Syrie, en Irak et au Yémen ont produit cinq fois plus de morts civils que les autres combats.

Le mémorandum  – intitulé “J’ai vu ma ville mourir”  – spécifie également qu’entre 2010 et 2015, près de la moitié de toutes les pertes civiles enregistrées à l’échelle mondiale avaient eu lieu en Syrie, en Irak et en Yémen, les trois pays au cœur de cette étude. « Notre étude a révélé que ces trois dernières années, un pourcentage choquant (presque 70%) de morts civils en Irak et en Syrie était imputable aux guerres livrées dans des villes», a déclaré Robert Mardini, directeur régional du CICR pour le Moyen-Orient. 

«Ce chiffre montre à quel point ces batailles sont devenues meurtrières. Le phénomène est d’autant plus alarmant que de nouvelles offensives se préparent dans des villes comme Raqqa, en Syrie, ou s’intensifient, comme à Mossoul, en Irak. La souffrance de la population urbaine atteint une ampleur nouvelle et la violence n’épargnant rien ni personne» a-t-il en outre affirmé. 

Les guerres qui se déroulent dans des villes ont des effets aussi dévastateurs à cause de la manière dont elles sont livrées. Les groupes armés manquent à leur obligation d’établir une distinction entre objectifs militaires et infrastructures civiles, ou – pire encore – elles utilisent ces infrastructures ou les prennent directement pour cible.

En termes de déplacement interne et de migration, les conflits en cours dans ces pays ont provoqué des mouvements d’une ampleur non observée depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 17 millions d’Irakiens, de Syriens et de Yéménites ont fui leur foyer. De fait, ces batailles risquent de prolonger les déplacements internes et de produire de nouveaux déracinements.

Le rapport du Comité international de la Croix rouge inclut des témoignages individuels apportés par des résidents d’Alep, en Syrie, de Mossoul, en Irak, et de Taïz, au Yémen.

Antonio Torrenzano

Le mémorandum du CICR peut se lire au suivant adresse: https://www.icrc.org/fr/document/irak-syrie-et-yemen-selon-un-nouveau-rapport-les-offensives-menees-dans-des-villes-font?language=en

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manuscript_collection_dominicaire_mossoul_imageUn gigantesque autodafé il a été produit par les combattants de Daech auprès de la Bibliothèque centrale de la ville de Mossoul. Des militants de l’État islamique auraient pris possession de la Bibliothèque centrale de la ville, l’une des plus riches du pays, pour en brûler quelque 2.000 livres la semaine passée. Une multitude d’ouvrages détruit par le feu seulement parce qu’ils encourageraient l’infidélité et la désobéissance vers Dieu. Selon quelques témoins de l’attaque, ils auraient apporté plus de 2000 livres dans des pick-up afin de les détruire. Selon al-ArabTV, il pourrait être le plus grand bûcher de l’Histoire. L’obscurantisme de l’État islamique continue de s’abattre sur Mossoul, deuxième ville d’Irak, prise par les jihadistes l’été dernier.

Pourquoi la culture est-elle l’ennemi féroce de Daech ? Le député irakien Hakim Al Zamili soutient que : « Daesh perçoit la culture, la civilisation et la science comme des ennemis féroces. » Dans les zones contrôlées par l’État islamique, le fait de cachait un livre est passible d’une condamnation à mort. Pour l’UNESCO «ces autodafés marqueraient une étape supplémentaire dans le nettoyage culturel perpétré dans les régions sous le contrôle des groupes extrémistes armés en Iraq. Ces autodafés s’ajouteraient à la destruction systématique du patrimoine et à la persécution des minorités qui visent à annihiler la diversité culturelle qui est l’âme du peuple iraquien », a déclaré la Directrice générale Irina Bokova dans un communiqué de presse. « Brûler les livres s’inscrit dans la lignée des atteintes à la culture au savoir et à la mémoire, comme récemment à Tombouctou (Mali), avec l’incendie des manuscrits du Centre Ahmed Baba. Cette violence témoigne d’un plan fanatique, qui vise à la fois les vies humaines et tous les produits de la pensée », a ajouté Mme Bokova.

Selon un professeur d’histoire de l’université de Mossoul interrogé par l’agence américaine Associated Press, Daech a commencé à détruire les livres de plusieurs bibliothèques de la ville le mois dernier. Ils s’en sont pris en particulier à la bibliothèque du musée de Mossoul, où sont conservées des œuvres datant de 5.000 ans avant Jésus-Christ. Mais, toujours à Mossoul, l’État islamique continue également à détruire les églises des autres confessions religieuses. Ces derniers auraient aussi détruit des mausolées qu’ils considèrent comme une déviance de l’Islam. Depuis l’offensive menée par l’organisation en Irak et en Syrie, de nombreux trésors historiques et archéologiques ont déjà été détruits par l’État islamique toujours sous prétexte d’apostasie ou de paganisme. C’est le cas par exemple de la tombe du Prophète Jonas, également à Mossoul, un site archéologique datant du VIIIe siècle av. J.-C., qui a été détruit à l’explosif le 24 juillet 2014.

Antonio Torrenzano

* Dans l’image, un manuscrit de la collection dominicaine de Mossoul près de la Bibliothèque : grammaire & rhétorique arabe.

 

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musée_national_ de_bagdad_imageLa directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a condamné dimanche la destruction barbare du patrimoine culturel en Irak, où les jihadistes sont en train de détruire des sites anciens sur les territoires qu’ils gouvernent. La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a effectué cette visite officielle en Iraq en soutien au peuple et au gouvernement iraquien. Pendant sa visite, la directrice générale a formulé sa profonde préoccupation sur la crise et son impact dévastateur sur la population et en particulier sur le riche patrimoine culturel et la diversité de la nation.

L’Irak possède «des milliers de temples, de bâtiments, de sites archéologiques, d’objets qui sont un trésor pour l’humanité entière», a déclaré Mme Bokova pendant sa visite à Bagdad. «Nous ne pouvons accepter que ce trésor, cet héritage de la civilisation, soit détruit de la façon la plus barbare qu’il soit», a-t-elle ajouté. «Nous devons agir, il n’y a pas de temps à perdre, parce que les extrémistes essayent d’effacer l’identité. Car ils savent que s’il n’y a plus d’identité, il n’y a plus d’Histoire. Nous pensons que tout cela n’est plus acceptable», a encore annoncé la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation et la culture. À Bagdad, Irina Bokova s’est entretenue avec le président de l’Iraq, M. Fuad Masum, et le premier ministre, Haider Al-Abadi, ainsi que le vice-premier ministre, Saleh Al-Mutlaq. Après, elle s’est rendue au Musée national de la capitale.

Les jihadistes du groupe de l’État islamique administrent plusieurs territoires en Irak où ils sont en train de détruire des sites qu’ils considèrent comme idolâtres ou hérétiques. L’EI a notamment détruit des tombeaux, des églises et de précieux manuscrits dans la ville de Mossoul, deuxième communauté politique d’Irak qu’il a pris par la force début juin. La même organisation a vendu des antiquités pour se financer.

Antonio Torrenzano

 

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refugiés_mossoul_nijar_imageLa ville irakienne de Sinjar est tombée dimanche aux mains des djihadistes de l’État islamique (EIIL). Selon l’ONU, près de 200.000 personnes ont été contraintes à fuir.

La ville de Sinjar se trouve entre la frontière syrienne et Mossoul. Sinjar comptait 310.000 habitants, mais elle avait déjà accueilli aussi des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui devant l’avancée des insurgés sunnites dans la région ces dernières semaines. Une partie de ces réfugiés sont des Turcomans chiites. Des milliers de personnes sont en train de fuir en direction des montagnes de la région. Montagnes qui se trouvent sous autorité kurde, a indiqué un responsable de l’Union patriotique du Kurdistan.

La ville était aussi le foyer historique des Yazidis, une minorité kurdophone adepte d’une religion préislamique en partie issue du zoroastrisme. Les djihadistes les considèrent comme des adorateurs du diable. Selon l’ONU, il s’agit d’une autre « une tragédie humanitaire ».

La prise de Sinjar intervient au lendemain de celle de la ville de Zoumar, une autre agglomération proche de Mossoul d’où l’EIIL a chassé les forces kurdes au prix de combats meurtriers. Les insurgés ont aussi conquis deux champs de pétrole ayant une production totale de 20 000 barils par jour et une centrale électrique.

Antonio Torrenzano

 

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refugiés_chretiens_mossoul_iraq_image_juillet2014Plus de 1600 personnes ont été tuées au mois de juillet en Irak. Selon les chiffres officiels publiés vendredi par les ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Santé du Pays irakien, il s’agirait en majorité des civils.

Le représentant de l’ONU en Irak, Nickolay Mladenov, dans une conférence de presse a encore une fois déclaré son inquiétude en affirmant que « l’augmentation de la violence tue particulièrement la population civile. Les femmes et les enfants en Irak sont les plus vulnérables», a-t-il insisté.

En juin, le Pays avait enregistré son mois le plus meurtrier depuis 2007, avec plus de 2.000 personnes tuées dans les violences de la guerre civile entre sunnites et chiites. Au nord de l’Irak, le pays fait face depuis début juin à une offensive d’insurgés sunnites et jihadistes radicaux de l’État islamique. Jihadistes qui ont conquis de larges zones de territoire dans le Nord et dans l’Ouest irakien.

Le climat reste très lourd dans les régions du nord du Pays. Mossoul, la ville cosmopolite, n’existe plus. La ville de Sinjar a été prise par l’EILL ce dimanche 3 aout et un nouvel exode de 200.000 personnes est en train de fuir vers les montagnes de la région sous autorité des Kurdes. Le scénario syrien risque de s’installer définitivement en Irak, et l’Irak de se syrianiser.

Antonio Torrenzano

 

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refugiés_chretiens_mossoul_iraq_imageLe Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Iraq Nickolay Mladenov a averti le 23 juillet les membres du Conseil de sécurité que l’organisation terroriste l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) est une «menace complexe» à la paix et à la sécurité du Pays. Le représentant spécial de l’ONU a souligné que l’EIIL contrôle de fait à présent environ un tiers du territoire iraquien et que près d’un million de personnes déplacées se trouvent dans des zones qui échappent à l’autorité du gouvernement iraquien, tandis que des millions d’autres individus demeurent pris au piège dans des zones de combats.

Nickolay Mladenov a aussi appelé toutes les parties à établir des corridors humanitaires, notamment dans les communautés assiégées, pour faciliter l’acheminement de l’aide. Nickolay Mladenov a encore dénoncé les actions «criminelles et injustifiables» de l’EIIL qui, a-t-il dit, constitue une «menace complexe» pour la paix et la sécurité en Iraq et au-delà des frontières du pays. Il a appelé le Conseil de sécurité à exiger que l’EIIL cesse toutes les hostilités et atrocités et à s’assurer que les États membres coopèrent pour faire appliquer les sanctions.

La stratégie de l’EIIL consiste, a-t-il précisé, à établir une zone de domination permanente échappant à celui des autorités irakiennes par le biais de la terreur et de la violence. Cette organisation, a-t-il affirmé, elle est en train de radicaliser les populations, manipule les divisions existantes au sein de la société iraquienne pour exacerber les divisions sectaires, fomente les troubles sociaux et sape l’autorité du gouvernement et des élus iraquiens. Nickolay Mladenov s’est dit extrêmement préoccupé par le sort réservé, ces dernières semaines, aux chrétiens iraquiens dans la province de Ninewa. Mais aussi pour le sort des Chiites, des Turkomens, des Yazidis et des Shabaks qui sont également victimes d’enlèvements systématiques, de meurtres ou de la destruction de leurs maisons et autres biens. Nikolay Mladenov a également dressé un tableau de l’impact des violences sur les civils.

Depuis le début de l’année, 1,2 million de personnes ont perdu leur domicile dont plus de trois quarts d’entre eux se trouvent dans des zones qui échappent au contrôle de Bagdad ou qui sont très peu sécures. L’ONU a déjà recensé plus de 1,600 «sites de déplacements» dans le pays. Aussi, les capacités d’accueil des gouvernorats dans la région du Kurdistan ont été dépassées par l’arrivée de 300.000 personnes nouvellement déplacées et qui rejoignent les 225.000 réfugiés syriens qui se trouvaient déjà dans la région. De toute évidence, a estimé Nickolay Mladenov, après la chute de Mossoul, l’Iraq ne sera plus jamais comme la situation précédente.

Antonio Torrenzano

 

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Dans une longue lettre, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Mgr Louis Raphaël Sako s’est adressé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour dénoncer et décrire la situation dramatique des chrétiens en Irak et d’autres minorités.

Le Conseil de sécurité de l’ONU ne peut rester les bras croisés face aux atrocités commises contre les chrétiens irakiens à Mossoul, écrit Mgr Raphael Sako. «L’instabilité en Irak menace l’ensemble de la région du Moyen-Orient. Et cette instabilité est préoccupante en raison de la multiplication des attaques contre les chrétiens et les minorités». Nous, chrétiens, rappelle-t-il, sommes des citoyens épris de paix, notre communauté souffre de manière disproportionnée en raison des conflits sectaires, des attaques terroristes, des migrations, mais aussi maintenant de nettoyage ethnique, parce que les milices veulent anéantir la communauté chrétienne». Les Nations Unies doivent donc intervenir, «faire pression sur la communauté internationale pour faire respecter les droits de l’homme» pour «exhorter le gouvernement irakien à protéger les minorités ethniques et religieuses».

Mgr Sako demande par ailleurs à l’ONU «d’accélérer l’aide humanitaire, et de s’assurer qu’elle puisse atteindre les communautés et les groupes les plus vulnérables qui en ont un besoin urgent». Cette intervention devrait durer «plus d’un an», indique-t-il précisant que «les chrétiens déplacés ont besoin d’eau, de médicaments et de produits de première nécessité». Le Patriarche de Babylone des Chaldéens conclut sa lettre en exhortant également l’ONU à «élaborer un plan ou une stratégie pour protéger et préserver l’héritage chrétien, dévasté et incendié par les milices». Milices qui continuent de mettre à fer et à feu à d’anciens monastères et églises qui seront difficilement reconstruites .

Antonio Torrenzano

 

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refugie_mossoul_iraq_imageEn Irak, les djihadistes de l’EILL continuent leurs exactions contre les chrétiens de Mossoul. Après leur avoir lancé un ultimatum, leur laissant le choix entre la conversion à l’Islam et l’exil, ils ont mis le feu à l’épiscopat syro-catholique de la ville, considéré comme la capitale du christianisme en Irak. Selon Mgr Casmoussa, archevêque émérite de Mossoul des Chaldéens, ce qui se passe actuellement à Mossoul « n’est pas un simple épisode qui est fâcheux pour les chrétiens ». Il s’agit « de la survie de la petite communauté chrétienne, orthodoxe et catholique, et de toutes les minorités ». Pour l’archevêque émérite, les églises et les institutions religieuses sont prises «en otages».

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a condamné la persécution systématique des populations minoritaires en Iraq par l’EILL. Dans une déclaration publiée ce dimanche par son porte-parole, le Secrétaire général se dit «particulièrement troublé par des rapports de menaces contre les chrétiens de Mossoul et d’autres régions contrôlées par le groupe djihadiste». Au cours des dernières semaines, les communautés minoritaires qui ont vécu ensemble pendant des milliers d’années à Mossoul et dans la province de Ninive ont été attaquées directement et persécutées par l’État islamique. Des dizaines de milliers de membres de ces groupes de minorités ethniques et religieuses ont été déplacés ou contraints de fuir et de chercher refuge, tandis que d’autres ont été exécutés et enlevés.

Ban Ki-moon a réaffirmé que toute attaque systématique contre la population civile, ou des segments de la population civile, en raison de leur origine ethnique, de leurs croyances religieuses ou de leur foi peut constituer un crime contre l’humanité, dont les auteurs devront être tenus responsables. L’Organisation des Nations Unies continuera d’intensifier ses efforts, en coopération avec le gouvernement iraquien et le gouvernement régional du Kurdistan, pour répondre aux besoins humanitaires urgents des personnes déplacées par le conflit actuel et à la menace terroriste face à des groupes minoritaires iraquiens, le pays, et la région.

La question des persécutions contre les chrétiens a été abordée également par le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, dans un entretien à l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège. « Nous devons être plus courageux dans le fait de dénoncer les persécutions contre les chrétiens, parce qu’aujourd’hui nous assistons à plus de persécutions que durant les premiers siècles du christianisme ». Et dans cette nécessité de dénoncer ces persécutions, le Cardinal Koch voit la possibilité d’une plus grande convergence sur le plan œcuménique avec les autres églises chrétiennes. « On estime, explique le Cardinal Koch, que 80% des personnes persécutées sont chrétiennes, et je crois que nous sommes trop silencieux».

Antonio Torrenzano