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geneva_nations_unies_imageLe médiateur de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a entamé aujourd’hui à Genève un nouveau round des consultations séparées avec les protagonistes du conflit syrien dans une tentative de relancer les négociations et le processus de paix.

Ces consultations auxquelles participeront les représentants des parties invitées ainsi que des experts dureront environ de quatre à six semaines. Les discussions seront menées entre les différents acteurs et Staffan de Mistura, ou son adjoint. Ces débats avec chaque délégation seront utiles à voir si les intervenants seront prêts à passer (du stade) des consultations à des négociations basées sur le communiqué de Genève du 30 juin 2012. Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l’issue de la première conférence internationale sur la question syrienne, appelée Genève-1.

Le 24 avril 2015, Staffan de Mistura avait indiqué qu’il se donnait jusqu’à la fin du mois de juin pour tester la volonté de paix entre les protagonistes du conflit. Il fera ensuite un rapport au Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. L’Iran, qui n’avait pas participé aux deux conférences internationales sur la Syrie organisées par l’ONU en 2012 et 2014, a été invité. «L’Iran est un acteur régional. C’est pour cela qu’il a été invité», a déclaré le porte-parole du siège de l’ONU à Genève, Ahmad Fawzi. Ahmad Fawzi a souligné en outre que les pays invités décideraient eux-mêmes du niveau de leur participation aux consultations. La Coalition de l’opposition syrienne dans un communiqué a réaffirmé « son attachement à une solution politique et à la reprise des négociations où elles s’étaient arrêtées», indique le texte.

Toutes discussions doivent se baser « sur la formation d’un gouvernement transitoire doté des pleins pouvoirs». Le gouvernement syrien n’a pas confirmé officiellement sa participation. Mais, un haut responsable a indiqué qu’il sera représenté par l’ambassadeur de Syrie auprès de l’ONU à Genève, Hussam Eddin Ala.  L’ONU n’a toutefois pas publié la liste des parties qui ont accepté l’invitation de Staffan de Mistura. Ces consultations se feront en toute discrétion au Palais des Nations unies à Genève. «Le médiateur a demandé un black-out (silence médiatique) pour ces consultations», a expliqué Ahmad Fawzi.

Staffan de Mistura, qui est le troisième émissaire de l’Onu, avait auparavant tenté en vain une autre approche qui consistait à négocier des trêves locales sur le terrain, en commençant par Alep (nord) afin de faciliter des discussions politiques ultérieures. Toutes les tentatives jusqu’à présent pour résoudre ce conflit qui a fait au moins 220.000 morts en plus de quatre ans ont échoué. Le principal point de litige demeure le sort du président Bachar el-Assad.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_image_geneveUn nouveau round de consultations sur la Syrie se déroulera à partir de lundi prochain, 4 mai à Genève et doit durer de cinq à six semaines, selon un communiqué publié vendredi par l’Office des Nations Unies à Genève. L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a invité « les parties, plus nombreuses que possible, tout d’abord les parties syriennes (gouvernement, opposition et société civile), ainsi que les parties intéressées régionales et internationales », à discuter de l’actuelle situation en Syrie et à proposer leurs points de vue sur l’application du Communiqué de Genève sur la question syrienne adopté il y a près de trois ans.

L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, entreprendra donc la semaine prochaine de nouvelles consultations approfondies avec les parties du conflit syrien, a annoncé vendredi un porte-parole de l’Organisation des Nations unies. Ces réunions au siège de l’ONU à Genève se dérouleront pour une période initiale de cinq à six semaines, a précisé toujours le porte-parole dans une note aux correspondants de presse.

Ces rencontres, a-t-il ajouté, fourniront l’occasion aux parties de s’exprimer sur la «situation désastreuse » en Syrie et de faire le point sur la mise en œuvre du Communiqué de Genève, trois ans après son adoption. Selon le porte-parole, l’Envoyé spécial et son Envoyé spécial adjoint, Ramzy Ezzeldine, mèneront ces consultations « à huit clos et séparément ». Il n’y aura pas de déclarations publiques pendant et à la fin des consultations, selon le communiqué, ajoutant que l’envoyé spécial doit rendre compte des résultats des consultations au secrétaire général des Nations Unies après leur clôture.

Antonio Torrenzano

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Comisionado Paulo Sérgio Pinheiro 3Conversation avec Paulo Sergio Pinheiro. Expert des droits sur l’enfance, Rapporteur spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’étude sur la violence contre les enfants. Paulo Sergio Pinheiro est professeur au Centre pour les études sur la violence de l’Université de Sao Paulo (Brésil) et auprès du Watson Institute of International Studies de la Brown University. Il a écrit nombreuses publications sur la démocratie et l’histoire sociale des droits humains. Dans le cadre des Nations Unies, il a recouvert le rôle de Rapporteur spécial sur la situation des droits humains au Myanmar et il a été membre de la Sous-commission pour la protection et promotion des droits humains.

Antonio Torrenzano. Les enfants continuent à être les victimes de graves violations juridiques, soit dans le sud du monde soit dans le nord de la planète.Comment pourrions-nous défendre, de manière plus efficace,l’enfance ?

Paulo Sergio Pinheiro. La violence contre les enfants, il n’est jamais justifiable, comme il nous a aussi rappelé le message du secrétaire général des Nations Unies. Les enfants sont très vulnérable respect à la violence sans aucune distinction entre les riches et les pauvres, dans le nord comme au sud de la planète. Beaucoup d’enfants m’ont raconté leurs violences subies, ils m’ont parlé de leurs peurs, leurs déceptions. Il faut revenir à écouter les enfants. Je me rends compte que c’est un procès trop lourd, compliqué et qu’il y a aussi plusieurs facteurs sociaux qui sont à la base du problème de la violence. Cependant, notre passivité n’a plus d’excuse, nous devons traiter ce problème comme un problème urgent. Ils ont le droit à vivre leur enfance sans violence, sans atteindre demain ou un temps très loin. Nous devons demander au monde de transformer et modifier ces terribles réalités. La vie d’un enfant a une dimension complètement différente respect à celle d’un adulte et, les enfants, ils ne peuvent plus attendre. Si nous n’apportons pas de changements au milieu humain dans un temps très rapide, si la mentalité des communautés où nous vivons il ne change pas, si les lois ne sont pas améliorées, alors chaque jour beaucoup d’enfants seront destinés à devenir adultes sans avoir fréquenté l’école, sans avoir reçu une assistance proportionnée,sans avoir pu disposer d’un milieu sûr et protecteur dans lequel vivre.

Antonio Torrenzano. Est-ce que la violence sur les plus petits peut être prévenue?

Paulo Sergio Pinheiro. La violence n’est pas un simple incident, elle n’arrive pas par hasard, elle peut être certainement prévenue. Les recherches et la collaboration entre différents opérateurs du secteur de la santé et de la justice indiquent que, si les gouvernements affrontent les racines profondes de ce phénomène,la réalité pourra changer. La réponse doit être rapide et efficace et on pourrait adopter de mécanismes de détermination rapide de la violence pour en abattre les effets ravageurs. J’ajoute que les enfants devraient avoir à disposition des points d’écoute sûrs pour dénoncer les violences subies, pendant que les forces de police et la magistrature auraient l’obligation de travailler avec grande précaution pour ne pas exacerber les souffrances d’enfants ou d’adolescents victimes de violences. À la même manière, les auteurs de ces terribles crimes devraient être condamnés à des peines très sévères. Pour terminer mon analyse, j’ajoute que tous les états devraient investir encore plus dans la recherche et dans la récolte des données.C’est évident qu’il est impossible d’améliorer la condition de l’enfance en sachant peu de la vie que les mêmes enfants mènent. Et, il est encore plus inacceptable que la moitié de la population mondiale soit couverte par un système des renseignements pas proportionné. Les gouvernements, pour définir leurs politiques, ils ont besoin plus de renseignements et plus de données sur le problème de la violence: j’ai toujours insisté sur le fait qui reste une des principales causes de notre incapacité à défendre leurs droits. Sans écoute et sans compréhension de leurs préoccupations, nos possibilités de succès pour l’instruction et l’assistance qui leurs doivent avoir sont très basses.

Antonio Torrenzano. Comme l’Accord sur les droits des enfants ?

Paulo Sergio Pinheiro. La Convention sur les droits de l’enfant est un résultat important. Le texte a été ratifié par tous les pays du monde et c’est un traité universel qui fait partie de l’ordre juridique international.Tous les gouvernements l’ont ratifié et ils sont obligés à en réaliser les débuts et, en conséquence, les dispositions. L’étude du secrétaire général des Nations Unies demande aux pays signataires de revoir et améliorer les propres législations en interdisant chaque forme de violence contre l’enfance. Cet objectif doit être atteint d’ici au 2009. C’est clair que toutes les lois ne sont pas des baguettes magiques, ils ne changent pas la réalité d’aujourd’hui au lendemain, mais ils sont des instruments pédagogiques de toute façon forts qui constituent le fondement d’une action efficace. Les fonds affectés par les Nations Unies pour l’enfance sont à présent un fait considérable pour tout l’hémisphère méridional de la planète. L’UNICEF est un formidable instrument pour défendre les droits des enfants et, je crois que, nous avons déjà fait des progrès considérables. Aujourd’hui plus qu’en passé, nous disposons d’un agenda universel pour l’enfance et en termes d’éducation et de dialogue,on peut faire de plus et mieux.Une grande distance reste entre les désirs et la dureté de la réalité. L’important ce n’est pas perdre l’espoir et continuer dans notre engagement au service de cette partie plus faible et exposée de l’humanité.

Antonio Torrenzano