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peupleyézidis_crime_contre_humanité_imageUn nouveau mémorandum des Nations Unies éclaire les atrocités faites subir à la minorité religieuse des Yézidis et à d’autres minorités ethniques en Iraq par le groupe terroriste Daech. Le compte rendu a été rédigé par la Mission des Nations Unies en Iraq et par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme et il contient de nouveaux témoignages des rescapés qui ont survécu à l’attaque de Sinjar en août 2014.

Selon la Mission ONU en Iraq plus de 3.500 femmes et d’enfants de la communauté yézidie restent encore en esclavage et ils sont prisonniers du groupe terroriste Daech. « Deux ans après la chute de Ninive, la communauté yézidie continue d’être visée par Daech. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été tués, sont portés disparus, où ils sont soumis à des abus sexuels et physiques», a déclaré Jan Kubis. «Face à une telle preuve, il est d’une importance capitale que les auteurs de ces actes odieux rendent des comptes à la justice internationale». 

De sa part, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein, a souligné que les témoignages du nouveau  mémorandum doivent rappeler à toute la communauté internationale qu’il ne faut épargner «aucun effort pour assurer que les responsables de ces crimes terribles rendent des comptes. Personne ne peut les perpétrer en toute impunité ». Les récits de vie des survivantes révèlent des actes de barbarie et de cruauté d’une ampleur inimaginable. L’étude rappelle encore une fois que les délits commis par Daech sont des crimes contre l’Humanité et même de Génocide.

Antonio Torrenzano

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L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie Staffan de Mistura, lors d’un point de presse à Genève, a exprimé sa préoccupation pour la paralysie de l’aide humanitaire dans le pays syrien. Aucun convoi n’a pas encore accédé aux zones assiégées depuis le début du mois d’août. 

«Aucune aide humanitaire n’arrive en Syrie en ce moment, sauf à Deir ez-Zor », a-t-il affirmé. Staffan de Mistura a réclamé une hypothétique trêve humanitaire à commencer par la ville d’Alep, pour permettre aux convois des Nations Unies d’avoir accès aux individus qui se trouvent dans une situation de besoins.

L’Envoyé de l’ONU a en outre dénoncé la poursuite des combats. « En Syrie, ce que nous entendons et voyons, ce ne sont qu’offensives, contre-offensives, roquettes, bombes, mortiers, canons, napalm, chlore,frappes aériennes, kamikazes», a-t-il dit.

De sa part, la Commission internationale indépendante d’enquête sur la Syrie a exprimé sa profonde préoccupation pour la sécurité des civils vivants dans la zone est de la ville d’Alep. Selon la Commission d’enquête, la mise en place de couloirs humanitaires serait urgente et ils devraient être conformes aux principes du droit international.

«Les civils qui choisissent de rester, ils doivent avoir un accès sans des entraves à l’appui humanitaire», a précisé la Commission.  La même a de nouveau souligné qu’indépendamment de l’existence de couloirs humanitaires, «l’obligation légale pour les belligérants reste celle de ne pas diriger d’attaques contre des civils». Alors que les attaques et les violences se poursuivent dans toute la Syrie, la Commission demande à la communauté internationale, en particulier aux États soutenant les acteurs locaux du conflit, de faire pression pour un retour aux négociations politiques.

Antonio Torrenzano

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ville_alep_detruite_par_bombardements_imageLe Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa haute préoccupation pour la situation humanitaire en Syrie. L’organisation internationale a exhorté tous les acteurs au conflit à assurer la sécurité des civils, qui ont été souvent victimes des violences armées ces derniers jours.

«Les familles et les groupes vulnérables pris au piège dans la ville d’Alep font face à des bombardements constants, aux violences et aux déplacements», a déclaré le HCR dans un communiqué de presse. L’agence onusienne a exprimé sa profonde préoccupation concernant la recrudescence des attaques contre des personnes déplacées dans le gouvernorat d’Idlib au cours des 10 derniers jours et contre d’autres camps de déplacés et de civils ailleurs dans le pays, qui ont entraîné des pertes civiles et de nouveaux déplacements.

«Ces attaques indiquent un mépris choquant pour la vie des civils. Nous réitérons l’importance de permettre l’accès des populations à des lieux sûrs et de respecter le caractère civil et humanitaire des camps de personnes déplacées», a encore souligné le HCR.

Lors d’une conférence de presse à Genève, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et son conseiller spécial, Jan Egeland, a fait l’écho des préoccupations du HCR. «Les civils, des deux côtés, à Alep courent de grands risques», ont affirmé Staffan de Mistura et Jad Egeland. Les deux diplomates ont appelé à mettre en place des trêves humanitaires hebdomadaires de 48 heures pour que les véhicules humanitaires soient réalisables. «Nous avons besoin d’une pause dans les combats qui doit être garantie par la Russie, les États-Unis, le gouvernement syrien et les groupes d’opposition armés», a indiqué Jad Egeland.

Antonio Torrenzano

 

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ville_homs_residents_recovery_imageLes négociations diplomatiques pour mettre fin au conflit syrien reprendront-elles à la fin du mois d’août à Genève ? La situation humanitaire en Syrie est au-delà de la catastrophe. Deux millions de personnes à Alep, la deuxième ville du pays, sont privées d’eau courante depuis quelques jours et le risque de maladies est en nette hausse. La population de la ville se trouve presque anéantie par la violence et les énormes difficultés du quotidien.

Sur le terrain, les combats entre forces gouvernementales et rebelles se sont intensifiés à Alep et les deux camps sont en train d’envoyer des renforts pour une offensive qui pourrait marquer un tournant dans cette guerre depuis cinq ans. « Pour que de nouvelles négociations de paix sur la Syrie puissent se tenir à Genève, il faut que l’aide humanitaire parvienne à la population assiégée à Alep», a communiqué mardi 9 août la diplomatie américaine au siège des Nations Unies de New York. L’ambassadrice américaine, Samantha Power, a déclaré à la presse qu’il était urgent de reprendre les négociations, «mais le contexte des discussions doit aussi être correct. Sur l’accès humanitaire, nous sommes en marche arrière», a-t-elle souligné.

De son côté, la diplomatie russe a fait savoir qu’il n’y aura pas des clauses préalables aux nouveaux pourparlers, bien que les Nations unies espèrent les reprendre à Genève à la fin du mois. L’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a relevé que Moscou discutait avec Washington au sujet de la livraison d’aide humanitaire à Alep, mais rejeté toute suggestion que les pourparlers de paix pourraient capoter à cause de la situation dans cette ville.

De sa part, le responsable des processus humanitaires des Nations Unies Stephen O’Brien a renouvelé son appel pour des trêves dans les villes assiégées. Les risques pour les civils grandissent jour après jour, a-t-il souligné.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_jad_england_onugenève_imageL’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a communiqué la reprise des pourparlers inter-syriens à la fin du mois d’août à Genève à l’issue d’une réunion avec des hauts représentants russes et américains.

«Aujourd’hui, comme vous le savez, nous avons eu une réunion ici à Genève, dans les locaux des Nations Unies, avec de hauts responsables américains et russes», a déclaré Staffan de Mistura lors d’une conférence de presse dans la ville suisse, précisant que les discussions s’étaient centrées sur la nécessité urgente de faire avancer les questions de la cessation des hostilités, de l’accès humanitaire dans les zones assiégées, la lutte contre le terrorisme et la transition politique en Syrie.

«Notre objectif, et nous le disons très clairement, est de procéder à la troisième série de pourparlers inter-syriens vers la fin du mois d’août», a déclaré l’envoyé del’ONU pour la Syrie, tout en ajoutant que d’ici là, il espérait que des progrès concrets aient lieu au niveau de l’application du consensus Kerry-Lavrov. «Cela contribuerait à créer une atmosphère favorable, à la fois sur le terrain et pour les pourparlers inter-syriens », a-t-il souligné. Staffan de Mistura a toutefois précisé que ces progrès ne constituaient pas une condition préalable à la tenue des pourparlers.

Deux sessions de pourparlers de paix inter-syriens se sont déjà tenues à Genève sous l’égide des Nations Unies depuis le début de l’année, sans des résultats importants. La situation en Syrie est dramatique. Depuis 2011, la guerre civile a fait plus de 280.000 morts et poussé plus de la moitié de la population à fuir.

Antonio Torrenzano

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syrie_pays_devasté_imageLes risques de famine et de pénurie générale s’accroissent jour après jour pour les 200.000 habitants des quartiers contrôlés par les rebelles à Alep, désormais totalement assiégés par l’armée syrienne. Les pénuries de nourriture et d’essence se font sentir dans les quartiers situés dans l’est de la deuxième ville de Syrie depuis que les forces du régime de Bachar al-Assad ont coupé le 7 juillet la route du Castello, dernier axe d’approvisionnement du secteur contrôlé par les insurgés. L’ancienne capitale économique de Syrie est l’une des villes les plus affectées par la guerre, qui a entraîné en 2012 sa division en deux secteurs, l’un tenu par le régime à l’ouest, l’autre par les rebelles à l’est.

Selon les Nations unies, près de 600.000 personnes vivent dans des zones assiégées en Syrie, dans la plupart des cas par le régime, sans accès à la nourriture ni à une aide médicale, provoquant des cas de malnutrition. Dans les derniers jours, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA-ONU) a déclaré que la situation est “particulièrement inquiétante en raison de la forte concentration d’habitants dans cette zone“. De sa part, Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a tiré la sonnette d’alarme face à cette situation de plus en plus désespérée. “Le pays est déjà un vaste cimetière dévasté”, a déclaré Zeid Al Hussein dans un communiqué de presse en exhortant “toutes les forces (…) à prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas infliger de souffrances aux centaines de milliers de civils pris au piège dans les zones de conflit”.

En ce qui concerne, au contraire, les négociations diplomatiques pour mettre fin au conflit syrien, l’envoyé spécial des Nations Unies Staffan de Mistura vise une possible reprise des pourparlers au mois d’août. Lors d’un point de presse à Genève, Staffan de Mistura a expliqué qu’il faut avoir un “soutien diplomatique solide pour donner une chance suffisante à une reprise efficace d’une troisième session de pourparlers inter-syriens”. Sur ce point, Moscou et Washington auraient trouvé un accord sur des mesures concrètes pour sauver de nouvelles négociations de paix, a déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry. Les détails de cet accord n’ont pas été toutefois rendus publics afin de permettre la poursuite du travail au profit de la paix, a-t-il précisé au cours d’une réunion avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Deux sessions de pourparlers de paix inter-syriens se sont déjà tenues à Genève sous l’égide des Nations Unies depuis le début de l’année, sans des résultats importants.

Antonio Torrenzano

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fallouja_en_irak_enfants_prisaupiege_imageUn enfant sur cinq en Iraq risque chaque jour d’être tué, blessé, de devenir victime de violences sexuelles, enlevé ou recruté par des groupes armés. C’est la cruelle analyse d’un mémorandum du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publié à New York cette semaine.

Le rapport, intitulé “Un prix lourd à payer pour les enfants”, révèle que le nombre d’enfants risquant de subir ces violations a augmenté de 1,3 million en 18 mois. La relation indique également que 4,7 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire. La situation est devenue encore plus critique après le début des opérations militaires à Falloujah et autour de Mossoul qui a détérioré les conditions de vie des familles irakiennes dans la région. Le rapport de l’UNICEF spécifie l’ampleur et la complexité de la crise humanitaire dans ce pays, où 1.496 enfants ont été enlevés au cours des deux dernières années et demie, soit 50 enlèvements d’enfants chaque mois.

«Les enfants en Iraq sont en première ligne et ils sont pris pour cible de manière répétée et systématique», a déploré le représentant de l’UNICEF dans le pays, Peter Hawkins dans une réunion avec la presse en annonçant la sortie du mémorandum. «Nous lançons un appel à toutes les parties à la retenue, au respect des enfants et à leur protection». Le rapport montre en outre que 10% des enfants iraquiens, soit plus de 1,5 million d’entre eux, ont été contraints de fuir leurs maisons en raison des violences et de la guerre depuis le début de 2014. En Irak, une école sur cinq a fermé en raison du conflit et près de 3,5 millions d’enfants en âge d’aller à l’école sont déscolarisés.

Antonio Torrenzano

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réfugiés_syriens_proche_orient_imageUn nouveau mémorandum publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué que le nombre d’expatriés syriens vivant dans les différents pays d’accueil de la région continue d’augmenter. La relation, intitulée “plan régional de gestion de la situation des réfugiés et de renforcement de la résilience”, a examiné l’évolution et les progrès réalisés cette année pour aider les réfugiés et les communautés d’accueil en Turquie, en Jordanie, en Iraq, au Liban et en Égypte.

«Alors que le conflit en Syrie est entré dans sa sixième année, les gouvernements et les communautés d’accueil continuent d’assumer un lourd fardeau économique, politique, social et sécuritaire», a déclaré le Haut Commissariat des Nations Unies dans son communiqué de presse annonçant les conclusions de la relation statistique. L’agence a ajouté que les institutions publiques subissent une «très forte pression » pour fournir des services de base à un nombre croissant de personnes vulnérables. Le Liban est le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés par habitant, soit un quart de la population. À présent, il y a 1,5 million de réfugiés syriens sur le sol libanais. Le pays reste en outre très exposé aux tensions régionales plus que les autres Pays. «Le pays paie un lourd tribut économique», a souligné Philippe Lazzarini, coordonnateur spécial adjoint des Nations Unies pour le Liban.

Le rapport note que le HCR, avec le soutien des bailleurs de fonds, a fourni jusqu’à présent en 2016 un soutien financier à 100.000 ménages, de la nourriture à plus de 2 millions de personnes, des soins de santé à plus d’un million d’individus et une aide au logement à plus de 25.000 familles. Le compte rendu souligne toutefois que la situation devient jour après jour plus grave en ce qui concerne la pauvreté et l’accès aux services de base pour les réfugiés. Le rapport spécifie enfin un accroissement de la pauvreté et l’endettement de la population syrienne réfugiée, notamment au Liban, où 70% des réfugiés vivent en dessous du seuil de pauvreté (par rapport à 50% en 2014), et en Jordanie, où 90% des expatriés enregistrés dans les zones urbaines vivent en dessous du seuil national de pauvreté.

Antonio Torrenzano

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syrie_catastrophe_humanitaire_imageL’Assemblée générale des Nations Unies a appelé toute la communauté internationale à faire preuve de responsabilité et de crédibilité afin de mettre la parole fin aux souffrances et à la violence en Syrie. Depuis cinq années de conflit, plus de 250.000 individus ont été tués. La moitié de la population est déplacée dans les Pays voisins de la région et une considérable partie a tourné les talons pour se réfugier en Europe.

Dans un discours aux Pays membres de l’Assemblée des Nations Unies, le sous-secrétaire général aux droits de l’homme, Ivan Simonovic, a souligné qui est difficile de s’imaginer l’ampleur des violences subies par la population en Syrie, la catastrophe économique, le chaos d’une guerre complexe.

«La crise est justement enracinée dans des violations des droits de l’homme», a-t-il noté, rappelant que le conflit syrien a commencé par des manifestations pacifiques de jeunes exerçant leur droit fondamental à la liberté d’opinion et de réunion. Il a estimé que ces manifestations auraient dû conduire à des réformes politiques et des évolutions pacifiques. Au contraire, «une violente répression a déclenché les violations indicibles que nous constatons aujourd’hui», a déploré Ivan Simonovic. Dans cette situation, des groupes terroristes ont profité du vide causé par le conflit et l’absence d’état de droit dans le pays pour gagner du terrain et ajouter encore plus des souffrances à la population.

De son côté, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a rappelé dans son discours que le conflit en Syrie a détruit le tissu social et économique du pays dont 80% de la population vit désormais dans la pauvreté et près de neuf millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire. « Nous ne devons jamais perdre de vue l’impact humain incommensurable de cette crise, le traumatisme et les conséquences émotionnelles pour les civils, en particulier les jeunes exposés depuis trop longtemps à un climat de violence et de peur », a dit Stephen O’Brien.

Le Secrétaire général adjoint a appelé la communauté internationale à faire preuve de suprématie pour mettre un terme à cette crise, notamment en garantissant la protection des civils et des infrastructures civiles, y compris les établissements de santé. «Une crise de cette ampleur, où tant de mal a déjà été fait et où tant de vies restent en danger, exige que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour aider à maintenir l’élan en faveur d’une solution politique à la crise en Syrie», a déclaré le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Mogens Lykketoft.

Antonio Torrenzano

 

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villes_assiégées_syrie_imageL’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré jeudi que la situation n’était pas mûre pour une reprise des négociations de paix, mais que les tentatives se poursuivent pour y arriver.

«J‘ai informé le Conseil de sécurité il y a quelques jours […] que la situation n’était pas mûre pour une troisième série officielle de pourparlers inter-syriens. Nous avons l’intention de le faire dès que possible», a souligné Staffan de Mistura lors d’un point de presse à Genève.

Selon l’envoyé de l’ONU, les prochains pourparlers devront aboutir à des résultats concrets, c’est-à-dire à une solution politique. Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que l’objectif n’est pas d’avoir des pourparlers «juste pour le principe d’avoir des pourparlers». Sans horizon politique et sans des discussions réalistes sur la transition, «une nouvelle escalade est plus que probable. Nous avons besoin d’un accès humanitaire sans entrave et d’une protection accrue des civils», a ajouté Ban Ki-moon lors d’un point de presse à New York.

Sur le terrain, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a déclaré d’avoir livrer des denrées alimentaires à la ville assiégée de Darayya, dans la banlieue de Damas, par un convoi affrété conjointement par l’ONU et le Croissant-Rouge arabe syrien. L’agence a précisé que le convoi de neuf camions avait aussi effectué des livraisons de matériel médical, jeudi soir. D’autres convois sont prévus dans l’ensemble des 19 zones assiégées en Syrie dans le cadre d’un plan humanitaire prévu pour le mois de juin, qui a été approuvé par le gouvernement de la Syrie. Par ailleurs, une série de largages aériens sur la ville assiégée de Deir Ezzor ont permis de livrer des denrées alimentaires pour que les 100.000 personnes prises au piège à l’intérieur de la ville puissent se nourrir pendant un mois.

Antonio Torrenzano