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En Syrie, dans la région de la Ghouta orientale, zone tenue par les rebelles est assiégée par le régime de Damas, plus de 1.200 enfants ont souffert depuis juillet 2017 de malnutrition, a communiqué le porte-parole de l’Unicef.

Dans cette région rurale située à l’est de Damas, où vivent près de 400.000 personnes selon les Nations Unies, l’aide humanitaire ne parvient qu’au compte-goutte en raison du siège imposé depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad.

Ces trois derniers mois, 232 enfants ont souffert de malnutrition aiguë sévère et 882 de malnutrition aiguë modérée. L’agence des Nations Unies pour l’enfance a précisé en outre que 1.589 d’autres enfants se trouvent par ailleurs dans une situation à risque.

«Avec la fermeture de la Ghouta, et la hausse des prix des aliments, la question de la malnutrition est en train de se dégrader», a souligné Monica Awad, fonctionnaire internationale de l’UNICEF dans un communiqué à la presse.

La Ghouta orientale est une des quatre zones de désescalade, instaurée en mai 2017 par les parrains internationaux des belligérants en Syrie, dans le but d’obtenir une trêve dans les combats et mettre fin à la guerre meurtrière qui ravage le pays.

Antonio Torrenzano

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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a pris la décision d’instituer une «équipe d’enquêteurs» afin de recueillir des éléments de preuve en Iraq d’actes susceptibles de constituer des crimes de guerre, «des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide perpétrés par le groupe terroriste» de l’État islamique (Daech). Par la résolution 2379, le Conseil de sécurité des Nations Unies a en outre chargé le Conseiller spécial d’encourager «dans le monde entier» le lancement de poursuites pour les crimes de Daech et de travailler aux côtés des survivants, «pour que soient pleinement reconnus leurs intérêts».

L’Équipe d’enquêteurs devra agir dans le respect de la souveraineté de l’Iraq et de sa compétence concernant les infractions commises sur son territoire par DAECH, tandis que des juges d’instruction iraquiens devront être nommés pour travailler aux côtés d’experts internationaux «sur un pied d’égalité». Le Conseil de l’ONU a précisé même que les preuves devront être utilisées dans le cadre de procédures pénales «justes et indépendantes» menées par des tribunaux compétents à l’échelle nationale, «les autorités iraquiennes étant les premiers destinataires de ces preuves». L’Équipe devra être impartiale, indépendante et crédible et agir conformément à son mandat.

Le Conseil de sécurité a aussi souligné que tout autre État membre de l’ONU pourra demander à l’Équipe de recueillir des éléments de preuve sur des crimes similaires commis par DAECH sur son territoire. Le Conseiller spécial devra achever le premier rapport sur les activités de l’Équipe dans les 90 jours suivant la date à laquelle elle commencera ses activités.

Antonio Torrenzano

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Les négociations de paix sur la Syrie sous l’égide de la Russie de l’Iran et de la Turquie se sont achevées vendredi 15 septembre dans la ville d’Astana au Kazakhstan. Le sixième cycle des pourparlers d’Astana a démarré jeudi dans la capitale kazakhe par des réunions techniques bilatérales et tripartites entre les États garants et les délégations syriennes participantes à la réunion.

Les principaux acteurs du conflit syrien se sont mis d’accord vendredi sur de nouveaux détails concernant les zones de désescalade afin de contribuer à mettre fin à six ans de guerre. Selon un communiqué commun diffusé au terme de deux jours de pourparlers à Astana, la Russie et l’Iran (alliés du régime de Damas) et la Turquie ( pays qui soutient les rebelles) ont annoncé un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l’ordre dans la zone de désescalade d’Idleb dans le nord de la Syrie.

Les trois pays déploieront également des “forces de contrôle de la désescaladedans la région d’Idleb et danscertaines parties des régions de Lattaquié, de Hama et d’Alep” en Syrie. Ces forces auront pour mission de “prévenir les incidents et accrochages” entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles, qui contrôlent majoritairement la région d’Idleb, frontalière de la Turquie et voisine de la province côtière de Lattaquié, fief du régime. Lors des précédents rounds de négociations à Astana, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade en Syrie dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays.

La situation en Syrie dès le début des pourparlers à Astana, il y a huit mois, a considérablement changé et nous considérons qu’il est nécessaire de continuer le trajet d’Astana. Les pays garants affirment qu’ils sont parvenus à un accord sur les zones de désescalade, y compris Idleb”, a indiqué le communiqué de presse, soulignant qu’il sera procédé à la formation d’un centre de coordination tripartite iranienne-russe-turque pour éviter la répétition d’autres événements imprévus dans les zones indiquées.Ce round a permis d’arriver à un accord au sujet de la zone de désescalade d’Idleb, peuplée par plus de trois millions de Syriens… C’était l’objectif majeur de ce volet de négociations. Cette démarche positive contribuera à l’avenir à une solution politique, ce que nous recherchons à Genève”, a affirmé Ayman al-Asimi, membre de la délégation de l’opposition syrienne. De sa part, dans une déclaration à la presse, le chef de la délégation du régime syrien, Bachar Jaafari, a affirmé que le sixième cycle des réunions d’Astana avait pris fin avec succès et qu’un accord avait été conclu sur la zone de désescalade à Idleb.

Le sixième cycle des pourparlers d’Astana a choisi en outre de façon délibérée de s’ouvrir à de nouveaux membres, a annoncé Alexandre Lavrentiev, représentant spécial du président russe Vladimir Poutine en ce qui concerne le dossier syrien. La Chine, les Émirats Arabes unis, l’Égypte, l’Irak, le Liban et le Kazakhstan pourraient ainsi être admis à y participer en tant qu’observateurs et de se joindre aux pourparlers lors de la prochaine réunion au mois d’octobre, a-t-il précisé à la fin de la sixième réunion dans la capitale kazakhe.

Antonio Torrenzano

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De nouvelles négociations de paix entre le régime de Damas et l’opposition syrienne se tiendront les 14 et 15 septembre 2017 à Astana. Les autorités kazakhes ont en outre annoncé que dans l’agenda des discussions le dossier de plus haute importance sera le renforcement des zones de désescalade.

Le processus de paix d’Astana est parrainé par la Russie et l’Iran et la Turquie. Ces pourparlers se concentrent sur les questions militaires et techniques et ils se déroulent en parallèle aux négociations de paix de l’ONU à Genève.

De son côté, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Staffan de Mistura, a appelé le gouvernement syrien et les groupes de l’opposition à s’engager dans des négociations sérieuses. « Il est temps de passer de la logique de la guerre à celle de véritables négociations», a-t-il plaidé. Le même a également exhorté la Russie, l’Iran, la Turquie, les États-Unis, l’Égypte, la Jordanie et d’autres à poursuivre leurs efforts vers une désescalade, question qui sera discutée à la prochaine réunion d’Astana, au Kazakhstan, les 14 et 15 septembre.

Selon Staffan de Mistura, ces acteurs internationaux devraient exercer leur ascendant sur les groupes de l’opposition afin de renforcer leur cohésion. Le gouvernement syrien devrait, au contraire quant à lui, montrer une véritable de volonté de négocier de bonne foi. L’envoyé spécial a exprimé son intention de tenir des discussions inter-syriennes à Genève, au mois d’octobre.

Antonio Torrenzano

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Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies, Stephen O’Brien, a de nouveau exhorté le Conseil de sécurité à tout tenter pour que la population syrienne cesse de «payer le prix d’un échec politique et diplomatique». S’exprimant pour la dernière fois devant le Conseil de sécurité en sa qualité de Secrétaire général adjoint, Stephen O’Brien, a regretté qu’aucun moyen n’ait été trouvé pour mettre fin aux souffrances de millions de personnes en Syrie et à la situation humanitaire précaire au Moyen-Orient.

Stephen O’Brien a énuméré 27 rapports du Secrétaire général ONU soumis au Conseil de sécurité depuis sa prise de fonctions en juin 2015, ainsi que 55 comptes rendus qu’il a présentés devant le Conseil, dont 30 mémorandums sur la Syrie. « Le Conseil de sécurité connaît tous les détails des conséquences meurtrières du conflit syrien », a-t-il ajouté.

« Séance après séance, nous avons décrit les destructions dans le détail », a rappelé Stephen O’Brien, en regrettant cependant qu’aucune responsabilité n’ait été dégagée concernant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. «Personne ne peut échapper à sa part de honte », a-t-il dit, en soulignant que 500.000 Syriens avaient été tués dans ce conflit, sans parler des millions de blessés et de déplacés.

Le Secrétaire général adjoint a lancé un «dernier appel» aux membres du Conseil pour qu’ils retournent la situation «de toute urgence» devant la Cour pénale internationale, les invitant aussi à apporter leur plein soutien au mécanisme international, impartial et indépendant, chargé de faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves du droit international commises en Syrie.

Antonio Torrenzano

 

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La situation humanitaire en Syrie reste extrêmement difficile. Ursula Mueller, sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires del’ONU, en s’exprimant par vidéoconférence depuis les bureaux des Nations Unies à Amman, a noté au Conseil de sécurité que la situation humanitaire demeure très problématique dans certains endroits.

La sous-secrétaire générale a cité par exemple les zones assiégées de la Ghouta orientale où, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu le 22 juillet, les frappes aériennes et tirs de mortiers continuent de faire de nombreuses victimes civiles, ou encore le nord-ouest du pays, où les combats entre groupes armés non-étatiques et terroristes font rage. La région du Ghouta orientale constitue l’une des zones de désescalade désignées à la suite de l’accord du mai 2017 entre parrains du régime et des insurgés visant à parvenir à un cessez-le-feu durable en Syrie.  Après l’arrêt des combats dans certains lieux de la Ghouta orientale, la Russie avait livré plus de 10.000 tonnes d’aide humanitaire. Mais selon les Nations Unies, l’aide reste de manière générale insuffisante dans ces lieux, assiégés en partie depuis 2013 et totalement depuis 2016. Même, la situation à la frontière entre la Syrie et la Jordanie qui s’est dégradée la semaine dernière.

L’accès des organisations humanitaires à certaines zones assiégées s’est amélioré par rapport à l’année dernière. Il est cependant toujours lourdement limité. En ce qui concerne le gouvernorat de Raqqa, l’ONU y a recensé 30.000 nouvelles personnes déplacées depuis le 1er juillet du fait des opérations contre Daech, ce qui porte le nombre total de déplacés dans cette zone à environ 200.000 depuis le 1er avril. Dans la ville de Raqqa, où Daech continue d’utiliser des civils comme boucliers humains, la situation sanitaire devient jour après jour très préoccupante.

Selon le nouveau rapport de la FAO et du PAM, plus de 6,9 millions de Syriens sont toujours en situation d’insécurité alimentaire tandis que 5,6 millions de personnes devraient vraisemblablement se retrouver en situation d’insécurité alimentaire si elles ne disposent pas d’une aide constante chaque mois.

Antonio Torrenzano

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Le conflit syrien est à l’origine de l’exode de millions de civils : 5 millions d’individus sont à présent réfugiés dans les pays voisins et un nombre consistant des personnes déplacées en Syrie même. Depuis 2011, plus de 5 millions d’individus ont quitté la Syrie sur un total de 23 millions d’habitants.

Depuis janvier 2017, l’agence onusienne pour les Réfugiés des Nations Unies a constaté qu’il  y a un mouvement de retour, mais le nombre d’individus rentrés à leur foyer n’a pas été encore appréciable. Plus de trois millions de Syriens restent réfugiés en Turquie, le pays voisin le plus affecté, selon le HCR. Moins de 10% d’entre eux ont été accueillis dans des camps, tandis qu’une majorité vit dans les villes, dont plus de 500.000 à Istanbul.

Le Liban, ce petit pays de 4.5 millions d’habitants a officiellement accueilli un million de personnes et probablement bien plus si l’on compte les réfugiés qui ne sont pas recensés. Le royaume jordanien qui partage une frontière avec le Pays en guerre accueille 657.000 personnes notamment dans le grand camp de Zaatari. La présence massive et durable des réfugiés a pesé sur les équilibres politiques de ces deux Pays. 233.000 se sont installés en Irak, plus de 120.000 en Égypte et près de 30.000 dans les pays d’Afrique du Nord. Les pays d’accueil restent démunis devant l’ampleur du problème.

En outre, les Nations Unies mettent en garde contre les conséquences à long terme de la crise, tout particulièrement sur les enfants. Un million d’enfants syriens ne sont pas scolarisés et ils sont ceux qui devront contribuer à reconstruire la Syrie pour la prochaine génération. Une situation qui risque de s’aggraver. Quelle pourra être alors leur perspective d’avenir ? Peuvent-ils encore envisager un retour dans leur foyer ? Les perspectives d’avenir restent obscures et dangereuses si la communauté internationale ne décide d’arrêter le conflit, et ensuite décidera d’un plan Marshall pour reconstruire le pays.

Antonio Torrenzano

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La Banque mondiale a publié un nouveau rapport sur l’économie syrienne qui dresse un possible tableau après six ans de guerre. Le rapport formule une situation catastrophique du Pays. En Syrie, tous les secteurs économiques ont été touchés par le conflit. Depuis 2011 jusqu’à 2016, le coût de la guerre a été évalué à 226 milliards de dollars. Mais, la Banque Mondiale estime que l’ampleur de la destruction va bien au-delà du bilan des morts et des infrastructures détériorées. « La guerre de Syrie taille en pièces le tissu social et économique du pays », a déclaré le vice-président pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Banque Mondiale, Hafez Ghanem.

En 2010, le PIB de la Syrie avait connu une croissance de son produit intérieur brut de 3,4 % pour atteindre environ 60 milliards de dollars (52 milliards d’euros). Entre 2011 et 2015, la richesse du pays a connu au contraire une contraction de 61% à cause de la guerre. Cette perte financière est imputable surtout à une réduction de la production pétrolière et de la production gazière.

Par exemple, en ce qui concerne la production gazière, le démantèlement du champ gazier d’Al-Shaer (le plus grand du Pays) par l’État islamique a produit un énorme dégât économique au régime de Damas. Sur les huit installations gazières qui la Syrie comptait avant le déclenchement de la guerre, aujourd’hui le régime n’en contrôle plus qu’un seul. La conséquence ? Le déficit qui explose passant de 0,7 % du PIB en 2010 à 28 % en 2016. La Banque mondiale estime ainsi que les revenus syriens liés à l’or noir et au gaz sont décrus de 93%. Les contractions les plus sévères de l’économie ont eu lieu de manière particulière dans les années 2012 et 2013 pendant lesquelles le PIB est décru respectivement de 29 et 32 %. Même le secteur agricole a été spécifiquement touché. La destruction des infrastructures d’irrigation et le manque de main-d’oeuvre ont fait diminuer la production de blé de 55%.

Du point de vue humanitaire et social, l’institution économique onusienne affirme que depuis mars 2011, entre 400.000 et 470.000 personnes sont mortes et la moitié de la population syrienne a été déplacée. Le rapport estime enfin que si le conflit prenait fin cette année, le PIB pourrait se rétablir en quatre ans 41 % de son niveau d’avant le conflit.

Antonio Torrenzano

Lien numérique pour lire le nouveau rapport économique de la Banque Mondiale : http://www.worldbank.org/en/country/syria/publication/the-toll-of-war-the-economic-and-social-consequences-of-the-conflict-in-syria

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Le septième round de négociations de paix sur la Syrie a pris fin le 14 juillet à Genève. Après cinq jours de discussions, l’envoyé spécial des Nations Unies Staffan de Mistura a eu une dernière rencontre vendredi avec la délégation du gouvernement de Damas et avec celle du Haut Comité des négociations (HCN).

«Nous avons fait, comme nous l’attendions et l’espérions, des progrès graduels. Pas de percée, pas d’effondrement, personne n’est parti», a déclaré Staffan de Mistura après avoir informé le Conseil de sécurité des Nations Unies par vidéoconférence sur les résultats du septième round de négociations qui venaient de s’achever. «Nous avons avancé», a affirmé vendredi en fin de soirée devant la presse le diplomate onusien italo-suédois.

«Cette série de pourparlers a surtout porté sur deux principaux sujets: le premier lié au contre-terrorisme et le second à des questions techniques constitutionnelles», a déclaré l’ambassadeur syrien Jaafari à la presse à l’issue de la rencontre. «Dans ce contexte, nous avons attiré l’attention de l’envoyé spécial sur les massacres sanguinaires de la coalition internationale à Raqa et Tabqa», a-t-il dit, dénonçant aussi l’infiltration militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie.

De sa part, Nasr al-Hariri, qui dirige la délégation du HCN, a affirmé que «l’opposition avait exprimé sa vision politique sur la transition du Pays» et a reproché à la délégation du régime de Damas d’avoir délibérément évité ce sujet. Mettre en place «la transition politique est la seule façon de combattre le terrorisme», a-t-il affirmé. Depuis le début, l’opposition syrienne réclame le départ du président Assad, seule solution selon elle pour mettre fin à la guerre. Mais le régime refuse fermement de matérialiser cette hypothèse

Les prochains pourparlers sur la Syrie, 8e séance de la série, auront lieu début septembre. Les discussions de Genève dirigées par Staffan de Mistura ont débuté en 2016, et se poursuivent da la ville genevoise de façon intermittente avec des résultats encore faibles et précaires. L’émissaire de l’ONU estime avoir rapproché les parties et espère qu’elles accepteront de se réunir dans une même pièce la prochaine fois.

Antonio Torrenzano

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Les pourparlers de paix sur la Syrie ont repris lundi 10 juillet à Genève sous l’égide des Nations Unies, avec l’espoir de réaliser de significatives avancées alors que le conflit ravage le pays depuis six ans. Ces négociations interviennent une semaine après la fin de discussions à Astana au Kazakhstan entre la Russie, l’Iran et la Turquie portant notamment sur l’établissement de plusieurs zones de désescalade.

Le round, qui devrait se tenir jusqu’au 14 juillet, a commencé lundi dans la matinée par une rencontre entre Staffan de Mistura et la délégation du gouvernement syrien. Le médiateur de l’ONU a ensuite rencontré les différents représentants de l’opposition, dont ceux du Haut Comité syrien pour les Négociations. La délégation du régime de Damas a été donc la première à ouvrir la septième séance des rencontres. L’ambassadeur syrien aux Nations Unies Bachar al-Jaafari n’a fait aucune déclaration contrairement à l’envoyé de l’ONU qui a souligné que la semaine allait être intensive.

De sa part la délégation du principal groupe d’opposition politique, le Haut Comité des négociations, a admis au contraire d’avoir de modestes attentes. Pour le Haut Comité, la priorité serait de pouvoir maintenir le processus politique de Genève face aux «tentatives de la Russie de détourner l’attention à Astana», a dit l’un de ses porte-parole Yehia al-Aridi.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de la première journée de discussions, le diplomate Staffan de Mistura a jugé que «les possibilités de progrès sont plus élevées que dans le passé. Nous assistons peut-être à une phase de simplification du conflit le plus complexe qui existe actuellement», a-t-il ajouté, en mentionnant le pacte russo-américain sur un cessez-le-feu dans le sud de la Syrie et la victoire sur le groupe État islamique à Mossoul en Irak.

Le septième cycle de discussions est axé sur quatre dossiers: la rédaction d’une nouvelle Constitution, la gouvernance (transition politique), la tenue d’élections et la lutte contre le terrorisme. Les précédents rounds n’ont pas abouti à des avancées concrètes. Sur le terrain, la trêve décidée par le président américain Donald Trump et le chef russe Vladimir Poutine au G20 d’Hambourg semblerait être honorée jusqu’à présent.

Antonio Torrenzano