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sommet_tollerance_onu_new_york_imageÀ l’occasion d’une réunion spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies visant à promouvoir la réconciliation et lutter contre la menace de l’extrémisme, l’organisation a appelé les États les plus influents de la communauté internationale à contribuer à la recherche des solutions pour la paix. Cette réunion a rassemblé au siège de l’ONU de New York, les États membres et des leaders religieux du monde entier autour d’un débat sur la promotion de la tolérance et de la réconciliation.

«Nous vous avons rassemblé aujourd’hui ici parce que nous sommes profondément préoccupés par la montée de l’extrémisme et du radicalisme », a déclaré le Secrétaire général dans un discours à l’ouverture du débat, ajoutant qu’il est désormais nécessaire de s’attaquer à la racine de ces problèmes afin de pouvoir mettre en œuvre des stratégies de prévention. «l’État islamique, Al-Chabab et Boko Haram font partie d’une nouvelle génération de groupes terroristes qui menacent la paix et la sécurité internationales […]. Mais les problèmes vont bien au-delà du Moyen-Orient et de l’Afrique. Le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie alimentent la haine et occasionnent des pertes en vies humaines y compris dans les sociétés démocratiques globalement pacifiques » a mis en garde le chef de l’ONU.

Le Haut-Représentant pour l’Alliance des civilisations Nassir Abdulaziz Al-Nasser a invité au contraire les Pays à contribuer à une vision du monde capable de présenter une alternative face aux idéologies extrémismes. Le Haut-Représentant de l’ONU a expliqué que sans une action préventive mondiale sur des questions telles que l’immigration, les médias et l’éducation, les extrémistes continueront d’attirer et de recruter de plus en plus des jeunes. «Nous avons beaucoup à faire pour améliorer nos propres environnements sociaux générateurs de marginalisation, d’austérité économique et de manque d’opportunité égale», a dit Abdulaziz Al-Nasser.

Reprenant cette idée, le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Sam Kutesa, a déclaré que : « le développement social pourrait réduire la marginalisation. Marginalisation, qui dans certains cas pousse la violence à l’extrémisme et au recrutement de terroristes. Relever les défis de la pauvreté, ainsi que le manque de possibilités d’éducation ou d’emploi peut constituer la base d’une approche mondiale visant à créer des sociétés pacifiques ». Ban Ki-moon a annoncé que les idées débattues pendant cette réunion seront ensuite reprises par l’ONU pour produire un nouveau plan d’action contre l’extrémisme, qui sera présenté à l’Assemblée générale pendant l’année 2015. « Ce programme mettra l’accent sur les valeurs centrales de paix, de justice et de dignité humaine comme la vraie alternative à la haine et à la peur semées par les extrémistes ».

Antonio Torrenzano

 

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sua_santità_Dalai_Lama_imageConversation avec Sa Sainteté Tenzin Gyatso, 72 ans, dont 48 ans en exil, quatorzième réincarnation du Dalaï-Lama, guide spirituel du bouddhisme tibétain. L’interview a eu lieu à Milan le huit décembre 2007, pendant la visite de Sa Sainteté en Italie.

Antonio Torrenzano. Votre Sainteté comment vit-il votre peuple ? Les récents rapports d’Amnesty International parlent de moines contraints à abjurer ou forcés à s’expatrier.

Sa Sainteté Dalaï-Lama. La République populaire de la Chine gouverne le Tibet avec des lois semblables à la terreur. Ils nous empêchent de pratiquer notre religion. L’exploitation menace notre territoire et l’environnement. Liberté d’expression n’existe pas et il n’existe pas la liberté de presse. La violation des droits humains est continue. Je crois que ces violations peuvent avoir conséquences négatives pour l’unité et la stabilité de la même République populaire chinoise. Depuis 2002, nous avons eu avec le gouvernement de Pékin six rencontres: à la cinquième rencontre, ils ont reconnu que nous ne cherchions pas l’indépendance, mais l’autonomie comme il recommande la loi fondamentale de l’État chinois. J’avais joui, mais à la fin du juin 2007, ils nous ont accusés de nouveau de séparatisme et intensifié encore une fois la répression.

Antonio Torrenzano. Qu’est-ce qu’il peut faire l’Union européenne ?

Sa Sainteté Dalaï-Lama. L’Union européenne, qui promeut la valeur des droits humains, elle pourra toutes les fois qui rencontreront les dirigeants du gouvernement de Pékin rappeler ces valeurs. Je tourne cet appel aussi aux intellectuels,au monde académique, aux hommes d’affaires qu’ils ont importants rapports d’affaires avec la République populaire chinoise. Je crois que se taire, troquer justice et vérité pour l’argent, il soit une forme de loi du silence et de corruption. J’ai déjà affirmé ma pensée au Président des États-Unis, Mr George W. Bush, au Chancelier allemand M.me Angela Merkel, à Vienne au Chancelier social-démocrate, M. Gusenbauuer. Nous désirons seulement prier et vivre librement au Tibet. Je veux un monde plein de paix, de fraternité entre les hommes et d’un dialogue religieux constructif pour l’avenir.

Antonio Torrenzano. L’homme parfait n’est pas intéressant, ce sont les imperfections de la vie qui se font aimer. Est-ce qu’il existe un point de clairvoyance au-delà des frontières de l’illusion ?

Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Il y n’aura pas une paix entre les peuples et il y n’aura pas une paix entre les individus sans justice et vérité et un dialogue entre tous. La justice est un droit inaliénable ! Avoir une vénération pour la vie développe une culture du respect vis-à-vis de chaque vie. En Italie, il a y eu quelque embarras pour ma visite, de l’autre côté, partout j’aille, les dirigeants chinois posent des problèmes aux Pays qui me reçoivent.

Antonio Torrenzano