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Après trois jours d’interruption, les pourparlers sur la Syrie organisés par les Nations Unies ont repris mardi à Genève, sans la délégation du gouvernement de Damas qui n’a pas encore pris de décision sur son retour à la table des pourparlers.

Vendredi, le chef de la délégation gouvernementale, Bachar Al-Jaafari, avait laissé planer le doute sur son retour, en fustigeant les propos de l’opposition au sujet du président syrien Bachar Al-Assad. Les discussions, selon la feuille de route de la résolution 2254 de l’ONU, doivent porter sur quatre thèmes : la création d’une «gouvernance crédible, inclusive», l’élaboration d’une nouvelle Constitution avec un « dialogue ou une conférence nationale », la préparation d’élections « sous la supervision des Nations unies » et « la lutte contre le terrorisme ». Mais, elles risquent de rester au point mort.

La huitième séance des pourparlers, visant à trouver une issue à la guerre qui ravage la Syrie depuis près de sept ans, a débuté le 28 novembre. Après une suspension de trois jours, les pourparlers ont repris mardi avec l’opposition et avec un futur très incertain.

Antonio Torrenzano

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Le 8e round de négociations de Genève sur la Syrie va faire une pause jusqu’à mardi, mais la délégation officielle syrienne a laissé planer le doute sur son retour la semaine prochaine près du Palais des Nations. “Nous repartons demain (…) et c’est à Damas de décider” si la délégation doit revenir mardi comme l’a proposé le médiateur des Nations Unies pour la Syrie, a déclaré vendredi aux journalistes Bachar Al-Jaafari, le négociateur en chef du gouvernement syrien.

La 8e séance des négociations sur la Syrie avait démarré mercredi et non mardi près du Palais des Nations parce que la délégation gouvernementale avait exprimé son mécontentement en étant absente au premier jour des pourparlers. La non-présence de la délégation diplomatique de Damas était due à cause des déclarations provocantes de l’opposition syrienne. La même avait de nouveau réclamé publiquement le départ du président Bachar el-Assad. “Le langage était provocateur, irresponsable politiquement parlant“, a dit Bachar Al-Jaafari, ajoutant que “tant que l’autre partie tiendra ce langage (…) il n’y aura aucun progrès“.

De sa part, dans l’après-midi au Palais des Nations, le porte-parole de la délégation de l’opposition syrienne a déclaré qu’elle serait bien présente, mardi, à la reprise des négociations. Ces pourparlers devraient s’accomplir le 15 décembre 2017 avec au menu la mise en place d’une transition basée sur l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections politiques sous la surveillance des Nations Unies. Le bureau de Staffan de Mistura a rendu publique vendredi soir une nouvelle version du document en 12 points que le diplomate onusien avait distribué aux délégations l’an dernier en tant que base de discussion.

Le Kremlin a annoncé, jeudi 30 novembre 2017, le dégagement d’une partie de troupes du théâtre syrien. Nikolaï Patrouchev, chef du Conseil national de sécurité russe, a spécifié que l’armée russe, entrée le 30 septembre 2015 dans le conflit pour soutenir le gouvernement syrien contre DAECH, a déjà commencé les préparatifs. La Russie a en outre annoncé que les préparatifs du Congrès pour le dialogue national en Syrie se poursuivent, mais que la rencontre est reportée au mois de février. Guennadi Gatilov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a confirmé que les préparatifs de la rencontre continuaient, mais qu’il était encore trop tôt pour préciser les délais de son organisation. Mikhaïl Bogdanov, également vice-ministre russe des Affaires étrangères, avait annoncé dès vendredi que lea jours du Congrès n’étaient pas encore fixés. Le Congrès de Sotchi devait avoir lieu le 2 décembre, mais il ne débutera pas ce jour-là pour des raisons organisationnelles. L’initiative du Congrès appartient à Vladimir Poutine qui a avancé l’idée d’une réunion réunissant tous les groupes ethniques de la Syrie dans le cadre d’un processus de reconstruction du pays.

En même temps, une unité de plus de 400 Marines, qui avait participé à la libération de la ville de Raqqa au sein de la coalition internationale antidjihadiste, est en train de quitter le territoire syrien et rejoindre les États-Unis sans être remplacée. Une décision inattendue puisque les Américains avaient déclaré au début de novembre qu’ils auraient attendu une progression les avancées des pourparlers avant d’envisager de quitter la Syrie.

La Chine, par son observateur sur le conflit syrien, a enfin annoncé vendredi à Genève que son pays est prêt à participer à la reconstruction, “sans condition préalable“, lorsque la sécurité sera garantie.

Antonio Torrenzano

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Le gouvernement syrien et les groupes d’opposition ont été  invités à reprendre les pourparlers de paix sous l’égide des Nations Unies à Genève le 23 mars, l’a annoncé mercredi l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Le diplomate onusien a communiqué ce jour après avoir présenté au Conseil de sécurité les résultats des dernières discussions qui se sont complétées vendredi 3 mars en Suisse. Les dernières négociations ne sont pas arrivées à fixer une limite temporelle à la fin de la guerre qui a fait plus de 310.000 décédés et des millions de réfugiés à l’intérieur du Pays et dans la région en six ans. «À l’heure actuelle, j’ai l’intention de rappeler les invités à Genève pour un cinquième cycle de pourparlers en visant la date du 23 mars», a déclaré à la presse Staffan de Mistura. Les dernières négociations genevoises sur la Syrie avaient pris fin le 3 mars. À la fin du quatrième cycle, les deux parties avaient accepté un “agenda clair” incluant la gouvernance et la lutte contre le terrorisme sur lequel poursuivre les futurs raisonnements.  

Sur le terrain, le Pentagone a confirmé la présence des troupes américaines dans la région de Manbij. Des colonnes de véhicules avaient été repérées le 4 mars dans une zone où la Turquie intervient aussi, afin de protéger les milices kurdes de l’armée turque. La Turquie considère les milices kurdes dans cette région frontalière comme une extension du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. En ce qui concerne, au contraire, la nouvelle direction de la diplomatie américaine au Proche-Orient de l’administration Trump, les États-Unis ont assuré qu’ils soutiendraient toujours la recherche d’une solution politique.  “Nous allons continuer à observer le processus, mais nous l’appuyons et nous voulons une solution“, a souligné  l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.

En réalité, les États-Unis n’ont pas une stratégie ou un plan alternatifs pour le conflit syrien. La politique générale serait de continuer à vouloir une division du pays comme ils l’ont fait en Irak et en Libye ou dans d’autres pays. À présent, ils maintiennent un certain nombre de formations militaires engagées sur le terrain, mais seulement pour réaliser le marquage au sol de cibles pour leurs chasseurs bombardiers. Une approche un peu contradictoire de manière générale et, notamment, sur la question kurde. Certains bruits affirmeraient en outre que l’administration Trump serait en colère avec l’envoyé spécial des Nations Unies Staffan de Mistura sur les avancées diplomatiques de pourparlers, mais également de faciliter le travail de la Turquie et les positions de l’Iran.

Antonio Torrenzano

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Les nouveaux pourparlers de Genève, après trois sessions ratées en 2016, se sont ouverts jeudi dernier, mais rien ne semble réellement avancer au septième jour de discussions sous l’égide des Nations Unies.

Les délégations du régime et de l’opposition n’ont pas encore dialogué directement et les points à l’ordre autant que le processus à suivre font encore objet de débat. L’opposition souhaite aborder les questions relatives à la transition politique, alors que le régime veut prioritairement parler de la lutte contre le terrorisme.

Le chef des négociateurs de l’opposition syrienne à Genève, Nasr al-Hariri, a appelé la nouvelle administration américaine à jouer un rôle constructif dans la recherche d’une solution politique au conflit. Les États-Unis font de la lutte contre le groupe jihadiste État islamique la priorité de leur politique au Moyen-Orient, mais n’ont pas encore indiqué quel rôle ils entendaient jouer dans la recherche d’une solution politique au conflit.

De sa part, la Russie, qui joue gros dans le processus, multiplie les rencontres bilatérales pour tenter de sortir les négociations de l’enlisement. Moscou a accusé jeudi le principal groupe de l’opposition syrienne participant à la conférence de Genève de chercher à saboter le processus. “Le prétendu Haut Comité pour les négociations refuse de coopérer sur un pied d’égalité avec les plates-formes de Moscou et du Caire (deux groupes plus restreints de l’opposition qui ont les faveurs de la Russie) et il sabote dans les faits un dialogue véritable”, a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

La paralysie semble être générale autour du dossier syrien. Aucune question de procédure et, encore moins, de fond ne semble réglée.

Sur le terrain, les forces du régime de Damas ont repris jeudi, selon Moscou et l’armée syrienne, la ville historique de Palmyre aux jihadistes de DAECH. Cette oasis située dans le centre de la Syrie change une nouvelle fois de main. Elle avait été conquise en mai 2015 par l’État islamique, reprise par le régime en mars 2016 avant de retomber dans les mains des jihadistes encore une fois au mois de décembre 2016. L’EI s’est totalement retiré de Palmyre, a également indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Depuis 2015, les jihadistes ont détruit les plus beaux temples de cette cité vieille de plus de 2.000 ans et inscrite par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.

Le conflit syrien, qui va entrer le 15 mars dans sa septième année, a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés dans la région et en Europe.

Antonio Torrenzano

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L’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a rencontré dimanche deux groupes de l’opposition. Vendredi dernier, Staffan de Mistura a distribué aux délégations un mémorandum de travail sur les démarches procédurales de ces nouveaux pourparlers, mais la perspective de s’engager sur les questions de fond (une nouvelle Constitution, des élections présidées par les Nations Unies) apparait encore dérisoire.

Selon le mémorandum de Staffan de Mistura, le plan de travail se fonde sur la résolution 2254 votée par le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre 2015 qui appelle à un cessez-le-feu et à un règlement politique de la guerre en Syrie. L’agenda se concentrerait en outre sur ces trois points clés à aborder avec les deux composantes politiques pour parvenir au but.

Le diplomate italo-suédois a communiqué au Haut Comité des négociations (HCN), principale délégation de l’opposition, qu’il souhaiterait unifier tous les groupes de l’opposition pour faciliter les discussions face à face avec la délégation du régime de Damas. Djihadi Makdissi, qui dirige les opposants de la “plate-forme du Caire”, a suggéré toutefois qu’il n’était pas question de fusionner les délégations, mais qu’il se coordonnait avec le HCN.

Le HCN a remis aujourd’hui à l’envoyé de l’ONU pour la Syrie, une déclaration en réponse à son mémorandum de procédure sur les discussions. Le HCN rejette la volonté de l’émissaire des Nations Unies d’aborder en parallèle la gouvernance, une nouvelle Constitution et les élections politiques. Comme le groupe d’opposition dit du Caire, le HCN veut d’abord des avancées sur un gouvernement de transition avant de négocier les autres questions. Il rejette par ailleurs tout gouvernement élargi et souhaite le départ du président Bachar el-Assad.

Le départ de Bachar al Assad reste encore au cœur des désaccords. Toutefois, avec le désengagement des États-Unis durant les derniers mois de Barack Obama et l’absence de la nouvelle Administration du dossier des négociations, l’opposition n’a plus de véritable soutien pour obtenir des gains à Genève. Donald Trump, qui a demandé au Pentagone de nouveaux plans pour lutter contre les djihadistes de l’EI d’ici fin février, n’a jusqu’à présent pas donné des indications sur l’implication américaine dans les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit. Nasr al-Hariri, président de la délégation du Haut Comité des négociations (HCN), a sollicité pour demain une rencontre avec les représentants russes.

Antonio Torrenzano

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conflit_syrien_ruines_en_ville_imageL’opposition syrienne a suspendu hier sa participation formelle aux négociations de paix de Genève pour protester contre la “détérioration” de la situation en Syrie, où la trêve est menacée”. Le Haut Comité des Négociations a annoncé qu’il resterait à Genève et continuerait à prendre part à des discussions techniques, mais pas au Palais des Nations de l’ONU. Les discussions auront lieu à l’hôtel où réside la délégation de l’opposition syrienne. Lundi, le coordinateur de l’opposition Riad Hijab a jugé qui est inacceptable de poursuivre les négociations, alors que le régime de Damas continue de bombarder et d’affamer les civils en menant une offensive militaire contre la région d’Alep.

De sa part, le régime de Damas a lui accusé lundi l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, parrains de l’opposition, de vouloir faire échouer les pourparlers de paix après la décision de celle-ci de suspendre sa participation aux négociations. “Les parrains saoudien, turc et qatari ne veulent pas arrêter le bain de sang en Syrie et ne veulent pas d’une solution politique en Syrie“, a affirmé Bachar al-Jaafari, chef de la délégation du régime, dans une interview lundi soir à la télévision al-Mayadeen de Beyrouth. La chef de la délégation du régime de Damas a déclaré en outre mardi que la destinée du président Al-Assad ne peut pas être discutée dans le processus de paix mené par les Nations Unies. Le régime joue à Genève une rôle plus confortable que l’opposition, écartelée entre sa volonté de ne pas apparaître comme celle qui ferait dérailler un processus de paix et son refus d’entrer dans une négociation sans amélioration concrète sur le terrain.

En ce qui concerne la situation militaire et humanitaire, Staffan de Mistura a estimé que la trêve imposée le 27 février 2016 “tient toujours dans beaucoup de régions (…) mais l’intensification des combats est inquiétante (…) et l’accès humanitaire est également trop lent “, a-t-il déploré. Sur le plan diplomatique, le secrétaire d’État américain John Kerry a demandé à son homologue russe Serguei Lavrov de faire respecter aux forces de Damas le cessez-le-feu. Preuve que la situation devient jour après jour alarmant a été la nouvelle conversation parmi les présidents Poutine et Obama pour décider d’un renforcement du cessez-le-feu en Syrie. Selon un communiqué du Kremlin :” les dirigeants ont discuté en détail de la situation en Syrie, confirmant notamment leur intention de faciliter le renforcement du cessez-le-feu, fruit d’une initiative russo-américaine dans ce pays, ainsi que l’accès de l’aide humanitaire“.

Antonio Torrenzano

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staffan_demistura_onugenève_imageLes négociations de paix sur la Syrie ont repris ce mercredi à Genève. Ce nouveau cycle de conversations diplomatiques arrive trois semaines après un deuxième round au mois de mars 2016 sans des résultats. Il devrait durer presque douze jours. L’émissaire des Nations Unies a reçu les représentants des principales factions de l’opposition syrienne ce mercredi 13 avril.

L’ONU par ce nouveau cycle va tenter de trouver un accord, mais le fossé reste considérable entre le régime de Damas et l’opposition syrienne. Cette reprise des pourparlers coïncide avec les élections législatives que le régime de Bachar al-Assad a organisées mercredi dans les zones qu’il contrôle. Les bureaux de vote sont restés ouverts 12 heures. La délégation diplomatique du régime de Damas arrivera que vendredi à Genève pour participer aux pourparlers.

Sur le terrain, le cessez-le-feu semble jour après jour toujours plus fragile. La Syrie risque par ailleurs de replonger dans une guerre complexe opposant le régime, les rebelles modérés, les islamistes ainsi que les deux frères ennemis du djihadisme : le groupe de DAECH et le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda. Mardi 12 avril, Staffan de Mistura a déclaré au Conseil de sécurité son inquiétude devant l’escalade des combats en Syrie qui menacent la reprise des négociations. L’émissaire en s’adressant au Conseil de sécurité par vidéo-conférence depuis Téhéran, il a souligné cette augmentation du niveau de violence, tout en estimant que cette accentuation, surtout marquée à Hama, Damas et dans la ville d’Alep nord, reste contenue.

Antonio Torrenzano

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staffan_demistura_siege_onu_geneve_imageLe troisième round des négociations sur la Syrie doit reprendre mercredi 13 avril à Genève. Il sera consacré au gouvernement de transition avec ou sans Bachar Al Assad. Avant la reprise des pourparlers entre le régime et ses opposants, chacun des acteurs s’efforce d’améliorer ses positions sur le terrain. L’armée syrienne a repris à DAECH le site de Palmyre et Al-Qaryatayn, dans le centre, et se prépare à marcher sur la province de Deir Ezzor, à l’est.

Le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, a délogé un groupe qui a fait allégeance à Daech dans trois localités dans la province méridionale de Deraa. Dans le nord du Pays, au contraire, des rebelles soutenus par la Turquie et les États-Unis sont en train de prendre aux jihadistes certains villages et des combats sont en cours en ce qui concerne la localité frontalière d’al-Raï. La localité d’al-Rai un point de passage de première importance avec la Turquie. C’est toutefois sur la ville d’Alep et sa province que les incidents ont été les plus intenses. Le régime a bombardé le sud de la ville tandis que le groupe salafiste armé Ahrar al-Sham menait une offensive pour reprendre les zones, autour de la capitale économique, dont le régime s’était emparé avant l’entrée en vigueur de la trêve.

Les fronts autour d’Alep, qui étaient restés tranquilles depuis l’instauration de la trêve du 27 février 2016, sont en train de connaitre une nouvelle recrudescence des opérations militaires. Le carnet de cette reprise des négociations coïncide avec une reprise des violences et de calculs tactiques sur le terrain. Il s’agit donc du point le plus délicat des pourparlers de Genève.

Ce round devrait être crucial pour trouver une solution politique au conflit. « Nous espérons et avons l’intention de rendre ces pourparlers constructifs et concrets », a précisé Staffan de Mistura. « Nous devons nous assurer qu’elle va se poursuivre même s’il y a des incidents contenus», a dit l’émissaire de l’ONU Mistura. Sur le plan humanitaire et l’accès aux localités assiégées, la situation semble s’éclaircir. Dimanche 10 avril, le Programme alimentaire mondial (PAM) a pu livrer, par voie aérienne, des provisions à 200.000 personnes assiégées par Daech à Der Ezzor dans l’est du pays.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_conference_presse_genève_imageLe représentant des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré jeudi qu’il prévoit une reprise des négociations de paix inter-syriens la semaine prochaine à Genève, à partir du 13 avril. «Le prochain cycle de pourparlers a besoin d’être plutôt concret dans la perspective d’un processus politique conduisant au début d’une transition politique », a dit M. de Mistura lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève.

Au cours d’une rencontre avec la presse à Genève, Staffan de Mistura a affirmé qu’il se rendra à Damas et à Téhéran avant la reprise des négociations. « Je devrais être de retour le 12 ou le 13 au matin, ce qui veut dire qu’il est prévu que les discussions, en ce qui nous concerne, démarrent le 13 », a-t-il déclaré.

La délégation de la principale coalition de l’opposition syrienne, le Haut Comité des négociations (HCN), au sein duquel se regroupent des opposants politiques et des représentants des groupes armés, est attendue le 11 ou 12 avril dans la ville suisse, a-t-il précisé. Il a ajouté que les représentants du gouvernement de Damas arriveront plus tard en raison des élections législatives organisées par le régime le 13 avril, où cinq membres de la délégation sont candidats.

Le précédent round de discussions organisé du 14 au 24 mars s’est achevé sans aucune avancée concrète, en raison de divergences sur la question de la transition politique et sur le sort du président Bachar al-Assad. L’avenir politique du président Assad demeure la principale pierre d’achoppement entre les parties, l’opposition syrienne exigeant qu’il quitte le pouvoir avant la formation d’un gouvernement de transition. Le régime de Damas exclut toute discussion sur l’avenir politique du président Assad. Jusqu’à présent, les opposants au régime et la délégation de Damas ne se rencontrent pas face à face.

Selon la feuille de route fixée par l’ONU, les négociations de paix doivent permettre la mise en place dans les six mois d’un organe de “transition”, censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d’ici 18 mois.

Antonio Torrenzano

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staffan_demistura_genève_mars2016_imageAprès cinq années de conflit en Syrie, des « pourparlers de proximité » ont repris à Genève entre les représentants du gouvernement et de l’opposition politique. S’exprimant devant les journalistes lors d’une conférence de presse dans la ville suisse, le jour du cinquième anniversaire du conflit syrien, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait déclaré que la reprise des pourparlers de paix inter-syriens était « un moment de vérité » et que la seule autre alternative possible aurait été un retour « à une guerre encore pire que celle que nous avions jusqu’à présent ». Plus de 270.000 personnes ont péri depuis le début de la guerre en Syrie, le 15 mars 2011.

Des représentants d’une partie des insurgés et du régime syrien mènent depuis une semaine un premier round de négociations indirectes à Genève avec l’émissaire des Nations Unies pour la Syrie. Les pourparlers se déroulent dans des salles séparées avec représentants du régime et de l’opposition. Cette première semaine a été l’occasion pour les deux camps de marquer leur territoire. Le régime a ouvert les hostilités. Avant même l’arrivée de ses représentants en Suisse, Damas a posé ses conditions : pas question d’envisager l’avenir de la Syrie sans Bachar el-Assad. Réponse presque immédiate de l’opposition : Bachar el-Assad quittera le pouvoir. Durant une semaine, l’émissaire de l’ONU a joué les équilibristes. Chaque délégation a été reçue trois fois, jamais en même temps puisque les deux parties refusent les discussions directes à présent. Ces nouveaux pourparlers sont en train de se concentrer sur les questions de gouvernance, y compris l’adoption d’une nouvelle Constitution en Syrie et la tenue d’élections. Le problème pour l’opposition reste toujours le même : l’avenir de la Syrie sans le président Assad.

L’orchestrateur de ces discussions a toujours déclaré que «la mère de toutes les questions» était de trouver un accord sur une transition politique conformément au processus de paix adopté par l’ONU. Les Syriens qui ont cherché refuge dans les pays voisins observent avec attention de l’évolution de ces négociations diplomatiques pour une solution politique et un possible retour dans leur pays.

Antonio Torrenzano