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L’État islamique a détruit l’arche de Triomphe à trois entrées à Palmyre construit par Septime Sévère entre 193 et 211 après J.-C. Un symbole de la ville, dont l’image a fait le tour du monde. Chef-d’œuvre d’architecture civile et d’aménagement urbain, il était surmonté d’ornements géométriques et floraux, et marquait la jonction entre l’immense colonnade de plus d’un kilomètre et le Temple de Bel, également détruit cette année.

La directrice générale de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a vivement condamné lundi la destruction de l’arc de triomphe de Palmyre, monument civil deux fois millénaire et symbole de la ville inscrite au Patrimoine mondial de l’agence. «Cette nouvelle destruction montre à quel point les extrémistes sont terrifiés par l’Histoire et la Culture, car la connaissance du passé décrédibilise et délégitime tous les prétextes utilisés pour justifier ces crimes, et les font apparaitre pour ce qu’ils sont : une pure expression de haine et d’ignorance», a déclaré Irina Bokova dans un communiqué de presse. «Palmyre incarne dans sa pierre tout ce que les extrémistes ont en horreur: la diversité culturelle, le dialogue des cultures, la rencontre des peuples de toutes les origines dans cette cité caravanière entre l’Europe et l’Asie».

Dans l’immédiat, face à ce nouveau crime de guerre, quoi peut-il faire la communauté internationale ? «Chaque nouvelle destruction doit nous encourager à faire connaître la signification de ce patrimoine, dans les musées, dans les écoles, dans les médias », a-t-elle dit. « Cela fait partie intégrante du sauvetage de la ville, et de la lutte mondiale contre le nettoyage culturel qui sévit au Moyen-Orient».

Antonio Torrenzano

ActualitéBlogrollHistoireWeblogs

destruction_site_palmyre_imageL’organisation de l’État islamique a fait exploser une partie du temple de Bêl, considéré comme le monument le plus important de la cité antique de Palmyre, en Syrie. La nouvelle a été communiquée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Le temple Bêl vient s’ajouter à une liste déjà longue. Le 23 août dernier, les djihadistes avaient déjà détruit le temple de Baalshamin, le sanctuaire le plus important du site de Palmyre après celui de Bêl, selon le Musée du Louvre.

La cité antique de Palmyre, située dans la province de Homs dans le centre du pays, est classée au patrimoine de l’Humanité et a été conquise en mai par Daech. Après avoir pris Palmyre, les hommes de Daech avaient miné la cité antique en juin et ils avaient exécuté plus de 200 personnes. Le 18 août dernier, les mêmes avaient également décapité Kaled al-Assaad, ancien directeur du site archéologique.

Sur le plan diplomatique, d’intenses échanges ont eu lieu pendant le mois d’août entre la Russie, les États-Unis et plusieurs pays du Moyen-Orient concernant la crise syrienne. Selon la presse internationale, de nouvelles ouvertures entre la Russie et les États-Unis sont en train de se développer. À propos de ce thème, le quotidien américain Thé New York Times, que cite en particulier la rencontre de mardi 11 août 2015 entre les ministres des affaires étrangères russe et saoudien à Moscou, après une rencontre tripartite du trois août au Qatar avec leur homologue américain John Kerry, écrit : « De tous les échanges et ouvertures diplomatiques qui ont eu lieu récemment, aucune n’est plus importante que le nouvel esprit de coopération entre la Russie et les États-Unis». Toujours selon le quotidien de New York, Moscou et Washington semblent «faire de nouveaux efforts concertés en vue […] d’une solution politique à la guerre civile syrienne et de meilleures stratégies pour combattre l’État islamique». Les analystes régionaux restent toutefois prudents en soulignant que des “dissensions fondamentales demeurent ”.

La seule certitude est que le conflit syrien a fait en quatre ans plus de 240.000 morts, dont 12.000 enfants, selon un nouveau bilan OSDH. Selon la même ONG, le nombre de morts dans les rangs des civils se monte à 71.781. L’OSDH rapporte également 3.225 décès dont on ignore l’identité et elle estime enfin que le bilan réel est certainement plus élevé que les 240.000 comptabilisés.

Antonio Torrenzano

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temple_baalshamin_imageLes combattants de l’organisation djihadiste Daech ont détruit à l’explosif un temple érigé en l’honneur du dieu solaire Baal Shamin dans la cité antique de Palmyre, vieux de 2.000 ans. Le temple de Baalshamin était le sanctuaire le plus important du site de Palmyre après celui de Bêl, selon le Musée du Louvre à Paris.

Ce temple dédié à Baalshamin, le dieu du ciel phénicien, a commencé à être érigé en l’an 17 puis a été agrandi et embelli par l’empereur romain Hadrien en 130. Daech considère les oeuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l’idolâtrie. Il a pour cela déjà détruit plusieurs joyaux archéologiques en Irak, suscitant de vives craintes de la communauté internationale.

Nos plus sombres prédictions sont malheureusement en train de se réaliser “, a déploré M. Abdulkarim du musée syrien de Damas. Les jihadistes ” ont commis des exécutions dans le théâtre antique, ils ont détruit en juillet la fameuse statue du Lion d’Athéna, qui se trouvait à l’entrée du musée de Palmyre, et ils ont transformé le musée en tribunal et en prison. Ils ont également assassiné mardi l’ancien directeur des Antiquités de la ville Khaled al-Assad “, a-t-il poursuivi. De sa part, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme a confirmé la destruction de ce monument historique.

La destruction d’un des plus célèbres temples de la cité antique de Palmyre, en Syrie, par l’État islamique est un “crime de guerre” et une “perte immense” pour l’humanité, a dénoncé lundi la directrice générale de l’UNESCO. « J’appelle la communauté internationale à rester unie contre cette épuration culturelle récurrente », a ajouté Irina Bokova dans un communiqué publié au lendemain de l’annonce de la destruction du temple de Baalshamin, classé au patrimoine mondial de l’humanité.

Antonio Torrenzano

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monastère_mar_elian_123_imageLa Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a fermement condamné vendredi la destruction du monastère Mar Elian, situé dans la ville syrienne d’al-Qaryatayn. « La destruction intentionnelle du patrimoine culturel de la Syrie atteint des niveaux sans précédent », a dit Mme Bokova dans une déclaration à la presse. «La destruction du monastère Mar Elian est une perte tragique pour la région et pour le monde entier». Le nettoyage culturel par l’EIIL/Daech doit cesser », a dit Mme Bokova. « La persécution des communautés reflétant la grande diversité de la Syrie, combinée à la destruction systématique de certaines des représentations les plus emblématiques du riche patrimoine de la Syrie, témoigne d’une idéologie de haine et d’exclusion ».

Déjà mercredi, Irina Bokova avait condamné les assassinats de deux éminents spécialistes des antiquités syriennes : l’archéologue Khaled Asaad à Palmyre ainsi que le Directeur adjoint des laboratoires à la Direction générale des antiquités et des musées, Qassem Abdallah Yehya. « Je suis à la fois attristée et indignée d’apprendre le meurtre violent de Khaled Asaad, qui dirigea le Département des antiquités du site du patrimoine mondial de Palmyre », a déclaré Irina Bokova dans un communiqué de presse. « Je condamne sans équivoque cet acte abominable».

« Ils l’ont tué parce qu’il n’a pas trahi son profond engagement en faveur du site de Palmyre» a dit la directrice de l’UNESCO. « Il a dédié sa vie à ce site, dévoilant et interprétant l’histoire riche de Palmyre, pour que nous puissions apprendre de cette ville remarquable, qui fut un carrefour de l’Antiquité. Son œuvre restera hors d’atteinte de ces extrémistes. Ils ont assassiné un grand homme, mais ils ne feront jamais taire l’histoire». « Les morts brutales de M. Asaad et de M. Yehya sont une perte terrible pour la communauté du patrimoine culturel en Syrie et pour le monde entier », a-t-elle ajouté.

Antonio Torrenzano

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image_1751_syrie_daech_conflit_irakL’État islamique s’est emparé entièrement de la ville antique de Palmyre dans le désert syrien. Le groupe extrémiste contrôle désormais la moitié du territoire syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

L’OSDH a affirmé que des troupes du régime syrien s’étaient retirées de toutes leurs positions dans et à la périphérie de Palmyre, notamment de l’aéroport militaire, de la prison dans lesquels les jihadistes de l’EI se sont introduits dans la nuit de jeudi.

La cité de Palmyre est également un point stratégique. La ville est le passage obligé vers la capitale Damas. Pour Daech, le véritable objectif d’aujourd’hui reste de conquérir Damas et étendre son influence à tout le Moyen-Orient. L’État islamique est en train de jouer un défi important : mettre le cap vers Damas pour essayer de faire tomber le régime de Bachar el-Assad avant que tous les autres groupes qui sont financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie puissent le faire avant que l’EILL. L’enjeu est régional et mondial en même temps avec plusieurs facteurs : géopolitiques et religieux. L’avancée de Daech risque en outre de faire terminer les consultations sur la Syrie en cours à Genève et menées par l’émissaire de l’ONU Staffan de Mistoura.

Le régime de Damas est très affaibli et avec la baisse des prix du pétrole, l’Iran n’a plus beaucoup d’argent pour financer le régime syrien. Si Daech arrivait à Damas en premier et il faisait tomber la ville, ce serait une catastrophe pour l’Arabie Saoudite. Dans le monde arabe sunnite, la chute de Damas, on peut la comparer à la bataille d’Armageddon. Avec la prise de Damas, l’État islamique aurait une espèce d’aura extraordinaire qui renforcerait son attractivité dans la base sunnite dans toute la région. Une angoisse pour l’Arabie saoudite et de ses alliés sunnites.

Pour les observateurs, l’inquiétude reste de la même façon vive en ce qui concerne la préservation des ruines de la ville antique. L’État islamique pourrait détruire, comme lors du sac du musée de Mossoul ou le saccage de la cité antique d’Hatra en Irak, les vestiges de Palmyre inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Antonio Torrenzano