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En marge du Sommet G20 d’Hambourg, Washington et Moscou ont conclu un pacte de cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, accommodement qui a couronné la première rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe, Vladimir Poutine. Le cessez-le-feu a pris effet ce dimanche à midi (heure de Damas) selon des responsables américains et du gouvernement jordanien, lequel est aussi impliqué dans ce protocole. L’accord de cessez-le-feu concerne les provinces de Soueïda, Deraa et Quneitra.

De sa part, le président russe Vladimir Poutine a estimé samedi que les États-Unis étaient devenus «plus pragmatiques» sur le dossier syrien. «Il y a une compréhension (mutuelle) que si on unit les efforts, nous pourrons faire beaucoup», a déclaré le chef du Kremlin lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G20 en Allemagne. D’autre part, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a affirmé que si l’accord est respecté il pourra devenir un modèle pour d’autres zones du pays. «Cette zone dans le sud est notre premier exemple de réussite. Nous espérons pouvoir le reproduire ailleurs», a-t-il déclaré. Le cessez-le-feu fait partie de l’accord sur les zones de désescalades, entré en vigueur en mai dernier dans quatre zones du pays.

Dans un premier temps, « la sécurité autour de cette zone sera assurée par des forces et moyens de la police militaire russe en coordination avec les Jordaniens et les Américains », a précisé Sergueï Lavrov. Pour le conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, le général Roert McMaster, le cessez-le-feu est une « priorité » pour les États-Unis et « un pas important » pour la paix. Ce nouveau fait pour la Syrie a été accueilli au contraire avec prudence par le secrétaire à la Défense britannique, Michael Fallon, qui souhaiterait voir des résultats concrets sur le terrain. Dans cette guerre civile en cours depuis six ans, nombre de cessez-le-feu n’ont pas été respectés, a-t-il dit.

Antonio Torrenzano

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Le sixième cycle de pourparlers de paix inter-syriens a repris mardi à Genève sous l’égide des Nations Unies. Sous la médiation de l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, des représentants du gouvernement syrien et des membres de l’opposition tenteront de trouver de possibles solutions au conflit qui frappe le Pays depuis plus de six ans. Jusqu’à présent, le conflit a fait plus de 320.000 victimes.

Cinq séries de pourparlers de paix ont déjà été organisées depuis 2016 dans la ville genevoise par l’envoyé des Nations Unies. La nouvelle série de pourparlers se déroulera par des discussions indirectes. Conformément à ce que prévoit la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, les parties continueront à négocier sur quatre volets de discussion : la gouvernance (transition politique), une nouvelle Constitution, l’organisation d’élections et la lutte contre le terrorisme. Ce cycle aura une durée de trois jours.

Dans la matinée, Staffan de Mistura a accueilli la délégation du régime de Damas. Une rencontre avec l’opposition, au contraire, s’est déroulée dans l’après-midi. En ce qui concerne la situation humanitaire, la situation reste toujours difficile. Au total, 13 millions ont besoin d’assistance en Syrie et 5 millions de personnes sont réfugiées dans la région entière. Devant la presse, Staffan de Mistura a qualifié ces nouvelles négociations des réunions préparatoires. Il a ajouté que cette fois le désir est d’aller un peu plus loin.

Antonio Torrenzano

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staffan_de_mistura_image_2017Les pourparlers de paix sur la Syrie ne reprendront pas à Genève le 8 février prochain comme prévu au sommet d’Astana. C’est le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, qui l’a annoncé à la fin du mois de janvier 2017 lors d’une conférence de presse. Les parties au conflit syrien ont besoin de temps pour tirer le véritable bilan de la rencontre organisée à Astana, au Kazakhstan, a dit Sergei Lavrov.

Certes, les pourparlers d’Astana, les 23 et 24 janvier, ont vu pour la première fois la participation de l’opposition syrienne à des discussions aux côtés de représentants du gouvernement syrien, mais ces négociations n’ont débouché sur aucune avancée concrète. Seulement, la réunion à huis clos, organisée par l’Iran, la Russie et la Turquie, a abouti à un accord sur la manière de surveiller le cessez-le-feu qui a débuté en décembre 2016.

De sa part, l’ONU a reconnu que la conférence d’Astana sur la consolidation du cessez-le-feu avait permis des avancées.Personne ne veut briser cette dynamique concrète. Toutefois, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a proposé au Conseil de sécurité de l’ONU de reporter les pourparlers inter-syriens à la fin du mois de février dans la ville genevoise. Le Conseil a encouragé Staffan de Mistura à convoquer ces négociations le plus tôt possible à Genève et a demandé aux parties politiques syriennes de participer à ces pourparlers de bonne foi et sans des conditions préalables.

«Nous voulons donner une chance à cette initiative d’Astana d’être mise en œuvre. Si ce cessez-le-feu devient aussi solide que nous l’espérons, cela ne fera qu’aider les pourparlers inter-syriens à être concrets», a dit l’Envoyé spécial Staffan de Mistura.

Sur le terrain, l’ambassade de Chine en Syrie et la Commission syrienne de la planification et de la coopération internationale (ICC) ont signé dimanche deux accords par lesquels Beijing s’engage à fournir une aide humanitaire d’une valeur de 16 millions de dollars.La Chine s’était engagée ces dernières années à fournir une aide à ce pays ravagé par la guerre civile.

Les pourparlers de Genève seront précédés de nombreuses rencontres plus ou moins informelles pour éviter un nouveau naufrage diplomatique. Pour la première fois depuis quatre ans, il y aurait les conditions pour transformer les pourparlers en succès et pas en nouvel échec. Il est urgent que la paix arrive pour que la reconstruction puisse commencer.

Antonio Torrenzano

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reunion_lausanne_john_kerry_imageLa réunion de Lausanne consacrée à la Syrie s’est achevé ce samedi soir sans des avancées concrètes. Pour la diplomatie russe, après cette rencontre, il faudra prolonger “les contacts au cours des prochains jours”.  Au contraire à Lausanne pour la diplomatie américaine, il y a eu “des idées nouvelles, des tensions, mais pas de rancoeur”.

La réunion s’est ouverte à 15h30 près de l’hôtel Beau Rivage et elle a été précédée par un tête-à-tête entre le secrétaire d’État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, qui ne s’étaient pas revus depuis le début de l’offensive russo-syrienne lancée il y a trois semaines sur la ville d’Alep Nord.

Cette rencontre d’un format nouveau a regroupé Moscou, Washington, le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte, l’Irak et la Jordanie, ainsi que l’émissaire des Nations Unies Staffan de Mistura. Le but de ces nouveaux pourparlers était de trouver de nouvelles solutions politiques afin de faire cesser le conflit qui dure depuis 2011. Après plus de 4 heures de discussions, plusieurs ministres ont quitté l’hôtel Beau-Rivage sans faire des déclarations.

Antonio Torenzano

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palais_nations_nations_unies_genève_image_2016Les prochaines négociations de paix sur la Syrie devraient reprendre le 9 ou 10 avril 2016, l’a déclaré l’envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura à la fin de la première session de discussions indirectes entre le régime et l’opposition au Palais des Nations de l’ONU à Genève. Les nouveaux attentats de Bruxelles ont rappelé l’urgence de parvenir à une solution négociée en Syrie, avait déjà souligné Staffan de Mistura à Genève. La tragédie de Bruxelles souligne une nouvelle fois “que nous n’avons pas de temps à perdre“, a estimé l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, pour qui “il faut éteindre le feu” dans ce pays.

Les discussions indirectes sont flexibles (…), mais la date cible est le 9 avril. Ou le 10. Peut-être le 11, selon les arrivées”, a déclaré le représentant de l’ONU lors d’une conférence de presse. Les représentants du régime de Damas avaient demandé une reprise du dialogue après les élections parlementaires que le gouvernement syrien organise le 13 avril 2016. Cinq membres de la délégation sont candidats à ce scrutin, dont l’annonce en février par le président Bachar al-Assad avait été perçue comme un revenir sur ses paroles de la part de la communauté internationale.

Si les gens arrivent le 13 ou le 14, ils seront les bienvenus, a dit Staffan de Mistura. Mais nous commencerons à parler à la date fixée qui, à mon avis, ne peut pas être plus tard que le 9 ou le 10 avril. Pendant une dizaine de jours, le diplomate a fait la navette entre les délégations du régime et de l’opposition dans l’espoir de trouver une issue politique à la guerre en Syrie, qui a déjà fait plus de 270.000 morts. La première séance n’a pas permis d’entrer concrètement dans les négociations compte tenu de l’insistance du régime à discuter de grands principes, comme la lutte contre le terrorisme ou l’intégrité territoriale du Pays. Douze points généraux ont été identifiés comme des points de convergence pour poursuivre les dialogues, mais pas d’avancée sur la transition politique.

Les 12 points portent sur le respect de l’intégrité territoriale, la non-interférence d’autres pays, la protection des différentes identités culturelles ou encore la représentation de 30% de femmes dans les institutions qui devront bénéficier d’une continuité. Les mêmes reprennent aussi l’objectif de la résolution du Conseil de sécurité, soit un gouvernement de transition dans les six mois, une nouvelle Constitution et des élections dans les 18 mois. Une armée nationale unifiée est prévue dans les 12 points de Staffan de Mistura autant que d’actions contre le terrorisme et le retour des réfugiés et des déplacés. En ce qui concerne le côté financier, des réparations devront être attribuées et une conférence de donateurs devra permettre le développement du pays.

Depuis un mois, malgré quelques incidents, la trêve est globalement respectée. Moscou concentre ses bombardements désormais uniquement sur les cibles de DAECH. Une situation qui a permis à l’armée syrienne d’entrer jeudi dans la ville de Palmyre contrôlée par les djihadistes.

Antonio Torrenzano

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pourparlers_genève_surlasyrie_2016_imageAprès plusieurs jours d’hésitations à cause des différents intérêts diplomatiques régionaux et globaux, les négociations ont officiellement débuté à Genève. Mardi, l’opposition a annulé une rencontre avec l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura parce qu’elle n’avait pas encore pris de décisions en concernant la reprise des discussions au Palais des Nations Unies. Le HCN  hésite  toujours à entrer dans la négociation en raison de la situation sur le terrain, a déclaré à l’AFP un porte-parole du HCN, Monzer Makhous. Le HCN, qui a envoyé à Genève entre 35 et 40 délégués, est une coalition rassemblant des politiques et des représentants de groupes armés opposés au régime de Bachar el-Assad.

Ce matin est arrivé à Genève le coordinateur de l’opposition syrienne, Riad Hijab, afin de débloquer les pourparlers de paix qui sont dans l’impasse. Riad Hijab a été l’ancien Premier ministre du président Bachar el-Assad ayant fait défection en 2012 et qui pourrait aider l’opposition à prendre des décisions. Lundi,quelques heures après la fin d’une première rencontre avec la délégation de l’opposition, l’ONU a indiqué que le régime syrien avait donné son accord de principe à l’envoi de convois humanitaires dans la ville assiégée de Madaya, près de Damas. Pour l’opposition, trois questions sont importantes: c’est-à-dire la levée des sièges, la libération de détenus, et l’arrêt des attaques contre les civils par les bombardiers russes (alliés de Damas) et par le régime.

Au contraire, en ce qui concerne l’épineuse question de l’invitation des Kurdes aux pourparlers de Genève, cette possibilité est pour le moment suspendue. La Russie avait réclamé la participation des combattants kurdes, qui luttent dans le nord de la Syrie contre Daech, mais cette requête a été stoppée par la Turquie qui menaçait de boycotter les négociations. Pas seulement par la Turquie, la délégation de l’opposition, soutenue notamment par Riyad, Ankara et Paris, s’oppose également à la présence kurde à la table de ces négociations. Sur cette question, il y a un fort désaccord entre certains pays. Toutefois, les Kurdes sont les seuls à combattre Daech sur le terrain. Pour combien de temps devront-ils être patients ? Ce point devrait être réglé le 11 février 2016 lors d’une rencontre à Munich en marge d’un sommet sur la sécurité entre les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Antonio Torrenzano