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conflit_syrien_refugiés_imageUn nouvel appel pour que cessent les conflits meurtriers au Proche-Orient a été lancé à Amman par Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem. Dans son message de Noël, Mgr Lahham souligne qu’aujourd’hui plus que jamais l’Orient, déchiré par des luttes sanglantes, a un besoin désespéré de paix.

Le conflit en Syrie a détruit les vies de millions de personnes qui se retrouvent pris entre deux feux et n’ont pas accès aux produits de première nécessité ni aux soins de santé. Beaucoup d’eux vivent dans la peur, les enfants ne vont pas aller à l’école et les parents ne peuvent pas travailler. La situation du conflit en Syrie s’aggrave et par conséquent la situation humanitaire. Les réfugiés et les individus déplacés ont épuisé leurs économies et leurs ressources et les pays hôtes sont au bord de la rupture. Environ 70% des réfugiés syriens au Liban, dont le nombre total dépasse déjà le million, vivent à présent au-dessous du seuil de grande pauvreté. L’insécurité alimentaire s’aggrave jour après jour selon un nouveau rapport des Nations Unies.

«Chaque jour, représente un défi considérable pour satisfaire aux besoins les plus fondamentaux », affirme ce rapport, intitulé “Évaluation de la vulnérabilité des réfugiés syriens au Liban en 2015”. Le nouveau dossier souligne l’indice “frappant” de cette augmentation du pourcentage de ces réfugiés vivant avec moins de 3,84 dollars par jour. «Nous avons atteint un point critique. Plus que jamais, les réfugiés ont besoin de notre solidarité et de notre soutien», a déclaré la Représentante du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) au Liban, Mireille Girard. Le HCR est coauteur de ce dernier mémorandum, avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). La communauté internationale devra alors projeter très bientôt une nouvelle architecture de l’aide qui lie le soutien aux réfugiés et les communautés qui les accueillent. Une réponse humanitaire traditionnelle ne suffit plus. Un nouveau plan régional pour les réfugiés devra représenter un changement stratégique dans l’approche de l’aide humanitaire au Proche-Orient.

Le conflit syrien est entré dans sa cinquième année. Les réfugiés sont confrontés à de sévères restrictions, leurs avoirs et leurs économies s’épuisent, leurs dettes s’accumulent. «Sans une réponse humanitaire forte et durable, les réfugiés risquent de glisser de plus en plus profondément dans la pauvreté», a ajouté Mme Girard.

Antonio Torrenzano