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Le responsable humanitaire des Nations Unies en Syrie, Ali al-Zatari, a appelé tous les acteurs du conflit à permettre l’accès à l’assistance humanitaire onusienne à toutes les personnes se trouvant dans une situation de besoin à l’intérieur du pays. Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit qui a forcé plus de la moitié de sa population à fuir. Des millions de Syriens ont quitté leur pays et des millions d’autres sont déplacés à l’intérieur du territoire. Au Proche-Orient, il y a actuellement 5,6 millions de réfugiés syriens qui demeurent dans d’autres pays de la région en raison du conflit.

« La Syrie traverse encore une grave crise humanitaire et cette gravité concerne environ 13 millions d’individus syriens et de réfugiés », a dit le haut fonctionnaire. Ali al-Zatari a en outre affirmé que le taux de pauvreté et le taux de chômage restent encore élevés en Syrie, en soulignant toutefois que, même si la vie quotidienne a repris son déroulement dans certaines régions du pays, comme dans la Capitale Damas, cette tendance ne reflète pas toutefois la situation générale du pays.

« Il n’y a plus d’affrontements armés et d’obus tombant sur les toits et les personnes dans de nombreuses villes et territoires, mais dans d’autres régions, cette menace existe toujours et les gens sont toujours effrayés pour leur insécurité », a -t-il dit.

En ce qui concerne la situation militaire sur le terrain, le ministre des Affaires étrangères de la Syrie, Walid Al-Moualem, a déclaré à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies que son pays a pratiquement gagné sa guerre contre les groupes terroristes sur le territoire. Selon Walid Al-Moualem, « la situation sur le territoire est plus sûre et plus stable, et le conflit contre le terrorisme est presque terminé ». Dans son discours, Walid Al-Moualem a averti que la lutte se poursuivra jusqu’à ce que tout le territoire syrien soit « épuré de groupes terroristes » et de toute présence étrangère illégale.

Le ministre des Affaires étrangères a en outre souligné que le gouvernement est en train de restaurer les zones détruites par les terroristes. Toutes les conditions seraient désormais réunies pour un retour volontaire de réfugiés syriens dans leur pays et la reconstruction économique du pays.

En ce qui concerne les questions économiques, Walid Al-Moualem a dit de même que son pays est ouvert à l’assistance internationale pour la reconstruction de la Syrie, mais avec les pays qui n’ont pas pris part à l’agression contre son pays. Les pays qui ont soutenu au contraire le terrorisme ne seront pas les bienvenus. Il a déclaré enfin que son gouvernement reste engagé pour un processus politique sans la compromission des principes nationaux en rappelant que les principaux points de repère du futur comité constitutionnel seront uniquement de revoir les articles de la Constitution actuelle.

Antonio Torrenzano

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Près d’un demi-million de Syriens est retourné chez eux depuis le début de janvier 2017, l’a annoncé vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés des Nations Unies. Plus de 440.000 déplacés internes ont regagné leurs maisons, a déclaré un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.

Les réfugiés retournent en grand nombre à Alep, Homs et Damas. «Ils sont principalement motivés par la volonté de rechercher des membres de leurs familles et de vérifier l’état de leurs propriétés», a toujours souligné Andrej Mahecic. «Dans certains cas, leur retour est lié à une amélioration réelle ou perçue des conditions de sécurité dans certaines régions du pays», a-t-il ajouté. Selon le HCR, près de 5 millions de Syriens ont trouvé refuge dans les pays voisins de la région, notamment en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Iraq.

La situation sur le terrain ne reste toutefois pas sûre jusqu’à maintenant. Intervenant jeudi devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a décrit une situation humanitaire toujours grave en Syrie. Chaque jour, des bombes pleuvent sur les écoles, les hôpitaux et les zones résidentielles, a-t-il rappelé précisant que 92% des personnes ont été tuées ou blessées par des armes explosives utilisées dans des zones de guerre. «Il est de notre devoir d’êtres humains de se lever et de dire assez, d’exiger la fin de ces pratiques, d’arrêter le massacre et d’aider ceux dont la vie a déjà été détruite», a-t-il dit.

Stephen O’Brien s’est dit particulièrement préoccupé par la situation des civils à Daraa où des bombardements aériens et des combats violents ont entraîné la mort de civils et endommagé les infrastructures publiques. Les combats se rapprochent des frontières du sud et retardent l’envoi de l’aide humanitaire en provenance de la Jordanie. En dépit de l’insécurité, l’ONU et ses partenaires continuent leurs livraisons transfrontalières. Du côté des négociations politiques, le secrétaire général adjoint a espéré que la réunion d’Astana sur la désescalade de la semaine prochaine puisse donner une réponse favorable et puisse entrainer une réduction durable des affrontements.

Antonio Torrenzano