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palais_des_nations_unies_geneve_imageLe régime de Damas et l’opposition pendant les négociations de jeudi se sont accusés mutuellement d’actes de terrorisme dans une guerre qui les oppose depuis trois ans. La journée de négociation au Palais des Nations à de nouveau révélé des points de vue diamétralement opposés parmi Damas et l’opposition syrienne en exil.

Le régime a insisté pour donner la priorité à l’arrêt des violences, alors que les opposants voulaient dialoguer de la transition politique. Le thème de l’arrêt des violences, sous toutes ses formes, a été mis sur la table de négociation par Lakhadar Brahimi lors de la séance plénière de jeudi. Discussions qui se sont déroulées au moment où l’ONG Human Rights Watch a accusé le régime du président Bachar al-Assad d’avoir rasé des milliers d’habitations dans des secteurs où la population soutenait l’opposition comme punition collective.

« Nous avons apporté de nombreuses preuves des violences commises par le régime syrien », a indiqué aux journalistes le porte-parole de l’opposition Louai Safi. Les représentants de Damas au contraire ont accusé le rôle des djihadistes et réaffirmé la propagande gouvernementale selon laquelle le régime fait face à des attaques terroristes soutenues par l’étranger. À ce stade des négociations, rien ne permet de prédire si les négociations qui se tiennent à Genève pourront régler la crise syrienne.

Les violences de la guerre restent toutefois toujours là. Les victimes selon le dernier bilan de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (fin décembre 2013) a fait plus de 130 000 morts, en majorité des combattants. L’année 2013 a été la plus sanglante avec plus de 73 000 morts. La guerre a tué au moins 46 266 civils, dont presque 7000 enfants et de 4600 femmes.

Au moins 52 290 soldats et combattants pro-régime syriens et étrangers ont été tués, dont 262 membres du Hezbollah chiite libanais et 286 autres combattants chiites non Syriens. Les pertes au sein de l’armée s’élèvent à plus de 32 000 soldats, tandis que rebelles et djihadistes comptent 29 000 morts. Toujours selon l’OSDH, au moins 17 000 personnes sont détenues dans les prisons du régime, tandis que 6000 soldats et miliciens pro-régime sont entre les mains des groupes rebelles et djihadistes. Dans le même temps, au moins un demi-million de personnes ont été blessées, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Antonio Torrenzano