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L’envoyé des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, convoquera de nouvelles négociations inter-syriennes à Genève le 16 mai 2017, a indiqué l’ONU dans une note à la presse.

Un cinquième cycle de négociations de paix sous l’égide des Nations Unies s’était terminé le 31 mars 2017 avec peu de progrès, mais avec un compromis parmi le régime et l’opposition de continuer de ne pas cesser les discussions. Le nouvel accord sur des zones de désescalade obtenu à la dernière conférence d’Astana aurait permis la reprise de cette nouvelle série de pourparlers qui débutera mardi à Genève.

«Il ne faut pas s’attendre que cette série soit plus spectaculaire que les précédentes», a admis le conseiller politique de l’envoyé de l’ONU Staffan de Mistura. L’ONU maintient sa volonté d’atteindre des avancées par étapes. Comme fin mars, la délégation du régime et celle de l’opposition devront continuer à discuter sur quatre principaux dossiers : un gouvernement de transition, une nouvelle Constitution, des élections contrôlées par les Nations Unies et la lutte contre le terrorisme.

Sur le terrain, le régime continue d’avancer et a renforcé son contrôle sur Damas en contraignant les opposants à quitter des quartiers. En outre, l’alliance entre combattants kurdes et arabes syriens progresse face à l’État islamique et encercle le préside des djihadistes à Raqa. Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par les États-Unis, ont d’ailleurs annoncé vendredi le lancement, probablement en juin, de l’assaut final contre la forteresse de DAECH, quelques jours après la promesse de Washington de leur livrer des armes.

Côté humanitaire, la situation reste difficile. Au total, 13 millions ont besoin d’assistance en Syrie et 5 millions de personnes sont réfugiées dans la région entière. En six ans, le conflit a fait plus de 320.000 victimes.

Antonio Torrenzano

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Depuis 2011, la Syrie est plongée dans une guerre civile qui a fait plus de 470.000 morts. Cette situation a fait de la Syrie le pire cas de crise humanitaire au monde. Plus de 11,5% de la population syrienne a été tuée ou blessée à la suite du conflit dans le pays. Alors qu’un Syrien pouvait espérer vivre 70,5 ans en 2010, son espérance de vie a reculé à 55 ans en 2016. Cette mesure reflète les conditions de vie qui se sont fortement détériorées en six ans, ainsi que l’état catastrophique des services de santé.

Depuis l’année 2015, environ 45% de la population syrienne a été délogée, à la recherche de davantage de sécurité et de meilleures conditions de vie. Plus de 6 millions de Syriens sont déplacés à l’intérieur du pays, tandis que plus de 3 millions d’habitants ont fui la Syrie en direction de l’Europe et d’autres Pays du Proche-Orient. Dans quelle mesure les effets économiques de la guerre régionale marquent-ils la vie du Pays et de sa population ?

Au début du conflit en 2011, selon le rapport 2015 de la Banque mondiale, les réserves du gouvernement s’élevaient à 18 milliards de dollars, mais à la fin 2015, elles avaient baissé à 70 millions de dollars. Une autre étude de Banque Mondiale prévoyait qu’entre 2016 et 2019, l’économie syrienne serait diminuée chaque année de 3,9%, en revenant ainsi à son niveau des années 1990 quand elle était fortement dépendante des investissements russes, libanais et iraniens. «La guerre a détruit l’économie et mis fin aux investissements publics, l’import est du coup le seul secteur qui permet encore aux grands entrepreneurs syriens de faire des bénéfices importants », note Jihad Yazigi, journaliste économique syrien.

Plusieurs rapports macro-économiques des Nations Unies soulignent que les pertes cumulées de l’économie syrienne entre 2011 et 2015 sont estimées à 259,6 milliards de dollars. Le PIB s’est contracté de 55% entre 2010 et 2015. Les pertes se sont nettement accélérées entre 2012 et 2013, au moment de l’intensification des combats. Cette période coïnciderait de même avec le début des sanctions économiques, imposées par les pays occidentaux. Parmi les secteurs les plus touchés figurent le commerce intérieur, les services gouvernementaux et le secteur minier.

Le taux de chômage de la population active en Syrie est passé de 14,9% en 2011 à 58% au premier semestre 2016. Quelque 2,91 millions de personnes sont sans emploi, dont 2,7 millions qui ont perdu leur emploi durant le conflit. La note tragique est qu’environ 17% de la population syrienne travaille dans l’économie de la guerre,

L’indice des prix à la consommation, qui est le paramètre de mesure de l’inflation, est l’un des seuls indicateurs encore publiés, chaque mois, par le Bureau syrien des statistiques. L’Indice des prix à la consommation a été multiplié par 5 entre 2010 et 2016. Ceci expliquerait les pénuries d’approvisionnement de nourriture et de médicaments. L’économie syrienne est de plus en plus dépendante des importations puisque certains secteurs se sont complètement effondrés. Alors que l’économie du pays est en récession, plus de 85% des Syriens vivent dans la pauvreté. Près de 70% sont en situation de pauvreté extrême, selon l’ONU.

De manière générale, plus de deux tiers des Syriens ne peuvent pas obtenir la nourriture et d’autres articles nécessaires à leur survie. Le niveau de pauvreté diffère toutefois de manière importante selon les régions du pays, les provinces les plus touchées par la violence sont les plus pauvres.

Selon plusieurs mémorandums des Nations Unies, l’avenir des enfants serait fortement compromis. Plus de 45% des enfants en âge d’être scolarisés ne vont plus à l’école en 2016. Plusieurs facteurs expliqueraient la déscolarisation des enfants syriens, notamment la peur des parents pour la sécurité de leurs enfants, le travail des mineurs au marché noir et la destruction du système éducatif syrien. Le Proche-Orient s’est transformé en un vaste territoire de violence, matérielle et symbolique à la fois. Quel espace resterait-il alors pour la paix et l’avenir ?

Antonio Torrenzano

Bibliographie électronique:

1. Survey of Economic and Social Developments in the Arab Region 2016-2017 Summary. https://www.unescwa.org/publications/summary-survey-economic-social-development-arab-region-2016-2017

2. Bulletin of Industrial Statistics for Arab Countries, 9th issue, 2017. https://www.unescwa.org/publications/bulletin-industrial-statistics-arab-countries-ninth-issue

3. Arab Governance Report II: Governance and Institutional Transformations in Conflict-affected Arab Countries, 2016. https://www.unescwa.org/publications/arab-governance-Report-2016

4. Demographic Profile of the Arab Region: Realizing the Demographic Dividend,2016. https://www.unescwa.org/publications/demographic-profile-arab-region-2015

5. Survey of Economic and Social Developments in the Arab Region 2015-2016. https://www.unescwa.org/publications/survey-economic-social-development-arab-region-2015-2016

6. Bulletin of Industrial Statistics for Arab Countries 2006-2012, No. 8, 2015. https://www.unescwa.org/publications/bulletin-industrial-statistics-arab-countries-eighth-issue

7. Conflict in the Syrian Arab Republic: Macroeconomic Implications and Obstacles to Achieving the Millennium Development Goals, 2014. https://www.unescwa.org/publications/conflict-syria-macroeconomic-implications-obstacles-achieving

8. Assessing the Impact of the Conflict on the Syrian Economy and Looking Beyond, 2014. https://www.unescwa.org/publications/assessing-economic-implications-crisis-after-two-years-conflict-beyond

 

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L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé vendredi la fin du cinquième round de pourparlers de paix sur la Syrie. Dans sa conférence de presse, l’envoyé des Nations Unies a affirmé que dans cette séance les dossiers clés ont été abordés.

“À l’issue de ce round, je peux dire avec prudence que tous les invités sont entrés avec nous dans les détails considérables concernant la substance du programme, pratiquant la même méthodologie que nous avons établie“, a-t-il indiqué. L’envoyé de l’ONU a précisé en outre que quatre dossiers, “de manière particulière la gouvernance, la nouvelle Constitution, les élections générales ainsi que la lutte contre le terrorisme”, ont été presque tous abordés lors des discussions. “Personne ne peut nier, et je ne peux pas nier, qu’il y a de sérieux défis et que je ne vois pas que ce développement conduit immédiatement à un accord de paix” , a-t-il souligné.

Le fossé reste immense entre les belligérants. L’opposition syrienne au régime de Damas a indiqué qu’elle refuse tout rôle actuel ou futur pour Bachar al-Assad, au moment où la nouvelle administration américaine a annoncé que le départ du président syrien n’était “plus une priorité” pour mettre fin au conflit. “L’opposition n’acceptera jamais que Bachar al-Assad ait un rôle à aucun moment (…), notre position ne va pas changer”, a déclaré aux médias Monzer Makhos, un des porte-paroles du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes politiques de l’opposition syrienne.

La cinquième séance des pourparlers de paix entre l’opposition syrienne et le régime de Bachar el-Assad s’était démarrée à Genève le 23 mars 2017, trois semaines après les précédentes discussions du mois de février. Les pourparlers de paix sur la Syrie ont pour but de trouver une solution politique à la crise en Syrie. Quatre séances de négociations avaient déjà été organisées à Genève sous l’égide de l’ONU depuis 2016, mais sans parvenir à une solution diplomatique à ce conflit qui a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés dans la région du Proche-Orient et en Europe.

L’Union européenne (UE) accueillera une conférence internationale sur la Syrie le 5 avril 2017 à Bruxelles, avant que le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’aborde le dossier à New York. “Nous allons nous déplacer à Bruxelles” où une conférence sur la Syrie est convenue, a rappelé Staffan de Mistura, tout en espérant qu’une occasion sera offerte pour “clarifier l’engagement international, notamment sur le dossier de l’aide humanitaire“.

Antonio Torrenzano

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a qualifié le conflit syrien de « pire catastrophe commis par l’homme que le monde ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Zeid Ra’ad Al Hussein, en s’exprimant lors d’une discussion consacrée à la situation des droits de l’homme en Syrie organisée à Genève pendant la 34e session du Conseil des droits de l’Homme, a déclaré que le pays tout entier est devenu «une chambre de torture: un lieu d’horreur sauvage et d’injustice absolue».

À ses débuts, en mars 2011, la crise syrienne avait pris la forme d’une confrontation «classique» entre un gouvernement autoritaire et des manifestants réclamant davantage de démocratie et de liberté. Six ans plus tard, le conflit a déjà fait, selon les Nations Unies, 310 000 morts, des centaines de milliers de blessés et douze millions de réfugiés et déplacés, devenant ainsi un des conflits les plus meurtriers du XXIe siècle, qui a généré la plus grave crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le Haut-Commissaire a en outre rappelé que son bureau et la Commission d’enquête se sont vu refuser l’accès en Syrie, et qu’aucun observateur international des droits de l’homme n’est admis dans les «lieux de torture» où se trouvent actuellement des dizaines de milliers de personnes.

Alors que le conflit syrien entre dans sa septième année, le Haut-Commissaire a déploré que même les appels désespérés du peuple d’Alep l’an dernier aient eu peu ou pas d’impact sur les dirigeants mondiaux dont l’influence aurait pu contribuer à mettre fin aux combats. «Les atrocités infligées à la communauté Yazidi par le groupe extrémiste Daesh – y compris l’enlèvement et la vente de filles et de femmes en tant qu’esclaves sexuelles – n’ont pas conduit à une action rapide et décisive pour assurer les responsabilités. Les vetos (au Conseil de sécurité) ont maintes fois repoussé l’espoir de mettre fin à ce carnage insensé et de renvoyer les crimes internationaux présumés à la Cour pénale internationale», a encore dit Zeid Ra’ad Al Hussein.

Mais, au-delà de la dimension humanitaire, la crise syrienne s’est complexifiée, avec l’implication directe de grandes puissances et d’acteurs régionaux étatiques et non étatiques. Les protagonistes sont empêtrés dans quatre guerres qui se superposent, avec des enjeux géopolitiques cruciaux et des alliances parfois improbables. Comment faire alors pour établir la vérité ? Pour le Haut-Commissaire est nécessaire qu’enfin « les responsables rendent des comptes. Établir la vérité et apporter des réparations doit se produire si le peuple syrien veut trouver la réconciliation et la paix».

Antonio Torrenzano

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Les pourparlers de paix entre l’opposition syrienne et le régime de Bachar el-Assad ont repris hier à Genève. La cinquième séance de négociations pour mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie depuis six ans s’est ouvert trois semaines après les précédentes discussions. Cette nouvelle série de pourparlers devrait s’engager dans le concret, alors que les violences récentes dans la ville de Damas ont fragilisé encore un peu plus le cessez-le-feu soutenu par la Russie et la Turquie.

Les violences de ces dernières semaines ont à nouveau fragilisé un cessez-le-feu conclu en décembre dernier et facilité par la Russie et la Turquie. Les opposants n’ont d’ailleurs pas participé il y a environ une semaine à une réunion à Astana, au Kazakhstan.

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a noté jeudi avec satisfaction l’arrivée dans la ville genevoise de toutes les parties invitées à la cinquième série de négociations. L’émissaire adjoint de l’ONU Ramzy Ezzeldin Ramzy a rencontré jeudi le gouvernement, le principal groupe d’opposants du Haut Comité pour les négociations (HCN) et les plateformes dites du Caire et de Moscou. L’ordre du jour de ces nouvelles négociations devrait être clair : lutte contre le terrorisme, transition politique, une nouvelle constitution, de possibles élections.

L’opposition ne cesse de réclamer le départ du président Bachar Al-Assad comme elle le fait depuis 2011, ce que le chef de l’État refuse. Damas de son côté veut que la lutte contre le terrorisme, mot par lequel le pouvoir désigne tous ses adversaires, soit discutée en priorité. Depuis l’intervention militaire en Syrie de son puissant allié russe fin 2015, le régime du président Assad a complètement renversé la situation, remportant une série de victoires face aux rebelles et aux jihadistes.

Quatre séries de pourparlers ont déjà été organisées à Genève sous l’égide de l’ONU depuis 2016, mais sans parvenir à trouver une solution à ce conflit qui a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés dans la région et en Europe.

Antonio Torrenzano

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Les graves violations contre les enfants en Syrie ont atteint un niveau record en 2016, assure l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, dans un rapport publié lundi 13 mars. Dans un communiqué, l’agence onusienne a souligné que les cas vérifiés de meurtres, de mutilations et de recrutements d’enfants ont augmenté de manière significative l’année dernière dans un contexte d’escalade drastique de la violence dans tout le pays.

Selon ce nouveau bilan sur l’impact du conflit sur les enfants rédigé par l’agence onusienne, au moins 652 mineurs ont été tués l’année dernière – soit une augmentation de 20 % par rapport à 2015 – faisant de 2016 la pire année pour les enfants de Syrie depuis que la vérification formelle des incidents contre les enfants a débuté en 2014. Parmi ces victimes, 255 enfants ont été tués dans ou à proximité d’une école. Le Fonds a également recensé pas moins de 338 attaques contre des hôpitaux et du personnel médical.

Le mémorandum affirme en outre qu’en 2016 plus de 850 enfants ont été recrutés pour participer au conflit, soit plus du double du nombre enregistré en 2015. Les enfants sont utilisés et recrutés pour se battre directement sur les lignes de front et assument des rôles de plus en plus liés aux combats, y compris, dans des cas extrêmes, ceux de bourreaux, kamikazes ou gardiens de prison.

Les enfants les plus vulnérables en Syrie sont les 2,8 millions qui vivent dans les zones difficiles d’accès, notamment les 280.000 enfants vivant dans des zones assiégées, pratiquement coupées de toute aide humanitaire. Après six ans de guerre, près de 6 millions d’enfants dépendent maintenant de l’aide humanitaire, un chiffre multiplié par douze depuis 2012. Des millions d’enfants sont déplacés, certains jusqu’à sept fois. Plus de 2,3 millions d’enfants sont maintenant réfugiés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Irak.

« Le degré de souffrance est sans précédent. Des millions d’enfants en Syrie sont attaqués chaque jour. Leur vie est complètement bouleversée », a déclaré depuis Homs, en Syrie, le Directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere. «Chaque enfant est marqué à vie, avec des conséquences terribles sur sa santé, son bien-être et son avenir ».

Antonio Torrenzano

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Un quart des enfants syriens souffrent psychologiquement des conséquences du conflit  qui déchire leur pays depuis six ans. C’est ce que dénonce l’organisation  “Save the children” dans un rapport publié mardi 7 mars 2017. Le rapport intitulé “Blessures invisibles” souligne qu‘à tous ces troubles s’ajoute le fait qu’il n’y ait quasiment plus de structures éducatives fonctionnant normalement en Syrie. Dès lors, les enfants ne s’imaginent plus un avenir.

Cette recherche, conduite entre décembre 2016 et février 2017, a interrogé 458 enfants, adolescents et adultes vivants dans sept des 14 gouvernorats qui constituent la Syrie. À travers des témoignages, “Save the children” explique  que depuis le début du conflit, en mars 2011, 5,8 millions d’enfants vivent encore sous les bombardements et ont besoin d’aide. 

Trois millions en tout n’ont connu que la guerre. Parmi ces enfants, 470 000 ont perdu la vie lors des six dernières années à cause des combats. En tout, 85 % de la population syrienne vit dans la pauvreté. 4,6 millions de Syriens vivent dans des zones de conflit ou dans des régions difficiles d’accès. 6,3 millions sont déplacés au sein des frontières du pays, et 4,9 millions sont des réfugiés vivant à l’étranger. Le rapport souligne en outre que deux enfants sur trois ont perdu un proche, que leur maison a été bombardée ou qu’ils ont été blessés à cause de la guerre. Autre fait inquiétant, la moitié des adolescents feraient usage de drogue selon les adultes interrogés. Les violences domestiques auraient augmenté et les enfants seraient engagés dans des milices armées.

Antonio Torrenzano

Enquête “blessures invisibles”, adresse numérique de l’organisation où lire entièrement le mémorandum. https://www.savethechildren.net/article/syrian-children-face-growing-mental-health-crisis-new-report-revealsh

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Le gouvernement syrien et les groupes d’opposition ont été  invités à reprendre les pourparlers de paix sous l’égide des Nations Unies à Genève le 23 mars, l’a annoncé mercredi l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Le diplomate onusien a communiqué ce jour après avoir présenté au Conseil de sécurité les résultats des dernières discussions qui se sont complétées vendredi 3 mars en Suisse. Les dernières négociations ne sont pas arrivées à fixer une limite temporelle à la fin de la guerre qui a fait plus de 310.000 décédés et des millions de réfugiés à l’intérieur du Pays et dans la région en six ans. «À l’heure actuelle, j’ai l’intention de rappeler les invités à Genève pour un cinquième cycle de pourparlers en visant la date du 23 mars», a déclaré à la presse Staffan de Mistura. Les dernières négociations genevoises sur la Syrie avaient pris fin le 3 mars. À la fin du quatrième cycle, les deux parties avaient accepté un “agenda clair” incluant la gouvernance et la lutte contre le terrorisme sur lequel poursuivre les futurs raisonnements.  

Sur le terrain, le Pentagone a confirmé la présence des troupes américaines dans la région de Manbij. Des colonnes de véhicules avaient été repérées le 4 mars dans une zone où la Turquie intervient aussi, afin de protéger les milices kurdes de l’armée turque. La Turquie considère les milices kurdes dans cette région frontalière comme une extension du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. En ce qui concerne, au contraire, la nouvelle direction de la diplomatie américaine au Proche-Orient de l’administration Trump, les États-Unis ont assuré qu’ils soutiendraient toujours la recherche d’une solution politique.  “Nous allons continuer à observer le processus, mais nous l’appuyons et nous voulons une solution“, a souligné  l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.

En réalité, les États-Unis n’ont pas une stratégie ou un plan alternatifs pour le conflit syrien. La politique générale serait de continuer à vouloir une division du pays comme ils l’ont fait en Irak et en Libye ou dans d’autres pays. À présent, ils maintiennent un certain nombre de formations militaires engagées sur le terrain, mais seulement pour réaliser le marquage au sol de cibles pour leurs chasseurs bombardiers. Une approche un peu contradictoire de manière générale et, notamment, sur la question kurde. Certains bruits affirmeraient en outre que l’administration Trump serait en colère avec l’envoyé spécial des Nations Unies Staffan de Mistura sur les avancées diplomatiques de pourparlers, mais également de faciliter le travail de la Turquie et les positions de l’Iran.

Antonio Torrenzano

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La première session des pourparlers s’est achevée à Genève comme prévu vendredi 3 mars. Huit jours de discussions autour du dossier syrien n’ont pas permis des avancées essentielles. De petits pas ont été accomplis, aucun des belligérants n’a pris le risque de claquer la porte des négociations, mais les positions entre le régime de Damas et l’opposition restent irréconciliables. Il s’agit du quatrième round de négociations depuis le début du conflit en 2011.

Les discussions reprendront probablement d’ici quelques semaines, selon des sources diplomatiques proches aux négociations. Staffan de Mistura, toutefois, avait prévenu à l’avance tout le monde le 23 février : il n’y aura pas de miracle à Genève. Les positions irréconciliables, qui avaient déjà abouti à l’échec les trois sessions précédentes, sont restées inchangées.

La raison est toujours la même : l’opposition veut le départ du président Al Assad, alors que Damas refuse de manière catégorique de discuter de l’avenir du chef de l’État. Point de discorde qui a encore une fois produit l’impossibilité de faire avancer les pourparlers de Genève IV et rééditer la paralysie de précédentes négociations. La feuille de route pour un règlement politique du conflit selon la résolution 2254 de l’ONU n’a pas encore un consensus unanime.

Antonio Torrenzano

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Les nouveaux pourparlers de Genève, après trois sessions ratées en 2016, se sont ouverts jeudi dernier, mais rien ne semble réellement avancer au septième jour de discussions sous l’égide des Nations Unies.

Les délégations du régime et de l’opposition n’ont pas encore dialogué directement et les points à l’ordre autant que le processus à suivre font encore objet de débat. L’opposition souhaite aborder les questions relatives à la transition politique, alors que le régime veut prioritairement parler de la lutte contre le terrorisme.

Le chef des négociateurs de l’opposition syrienne à Genève, Nasr al-Hariri, a appelé la nouvelle administration américaine à jouer un rôle constructif dans la recherche d’une solution politique au conflit. Les États-Unis font de la lutte contre le groupe jihadiste État islamique la priorité de leur politique au Moyen-Orient, mais n’ont pas encore indiqué quel rôle ils entendaient jouer dans la recherche d’une solution politique au conflit.

De sa part, la Russie, qui joue gros dans le processus, multiplie les rencontres bilatérales pour tenter de sortir les négociations de l’enlisement. Moscou a accusé jeudi le principal groupe de l’opposition syrienne participant à la conférence de Genève de chercher à saboter le processus. “Le prétendu Haut Comité pour les négociations refuse de coopérer sur un pied d’égalité avec les plates-formes de Moscou et du Caire (deux groupes plus restreints de l’opposition qui ont les faveurs de la Russie) et il sabote dans les faits un dialogue véritable”, a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

La paralysie semble être générale autour du dossier syrien. Aucune question de procédure et, encore moins, de fond ne semble réglée.

Sur le terrain, les forces du régime de Damas ont repris jeudi, selon Moscou et l’armée syrienne, la ville historique de Palmyre aux jihadistes de DAECH. Cette oasis située dans le centre de la Syrie change une nouvelle fois de main. Elle avait été conquise en mai 2015 par l’État islamique, reprise par le régime en mars 2016 avant de retomber dans les mains des jihadistes encore une fois au mois de décembre 2016. L’EI s’est totalement retiré de Palmyre, a également indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Depuis 2015, les jihadistes ont détruit les plus beaux temples de cette cité vieille de plus de 2.000 ans et inscrite par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.

Le conflit syrien, qui va entrer le 15 mars dans sa septième année, a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés dans la région et en Europe.

Antonio Torrenzano