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L’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a rencontré dimanche deux groupes de l’opposition. Vendredi dernier, Staffan de Mistura a distribué aux délégations un mémorandum de travail sur les démarches procédurales de ces nouveaux pourparlers, mais la perspective de s’engager sur les questions de fond (une nouvelle Constitution, des élections présidées par les Nations Unies) apparait encore dérisoire.

Selon le mémorandum de Staffan de Mistura, le plan de travail se fonde sur la résolution 2254 votée par le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre 2015 qui appelle à un cessez-le-feu et à un règlement politique de la guerre en Syrie. L’agenda se concentrerait en outre sur ces trois points clés à aborder avec les deux composantes politiques pour parvenir au but.

Le diplomate italo-suédois a communiqué au Haut Comité des négociations (HCN), principale délégation de l’opposition, qu’il souhaiterait unifier tous les groupes de l’opposition pour faciliter les discussions face à face avec la délégation du régime de Damas. Djihadi Makdissi, qui dirige les opposants de la “plate-forme du Caire”, a suggéré toutefois qu’il n’était pas question de fusionner les délégations, mais qu’il se coordonnait avec le HCN.

Le HCN a remis aujourd’hui à l’envoyé de l’ONU pour la Syrie, une déclaration en réponse à son mémorandum de procédure sur les discussions. Le HCN rejette la volonté de l’émissaire des Nations Unies d’aborder en parallèle la gouvernance, une nouvelle Constitution et les élections politiques. Comme le groupe d’opposition dit du Caire, le HCN veut d’abord des avancées sur un gouvernement de transition avant de négocier les autres questions. Il rejette par ailleurs tout gouvernement élargi et souhaite le départ du président Bachar el-Assad.

Le départ de Bachar al Assad reste encore au cœur des désaccords. Toutefois, avec le désengagement des États-Unis durant les derniers mois de Barack Obama et l’absence de la nouvelle Administration du dossier des négociations, l’opposition n’a plus de véritable soutien pour obtenir des gains à Genève. Donald Trump, qui a demandé au Pentagone de nouveaux plans pour lutter contre les djihadistes de l’EI d’ici fin février, n’a jusqu’à présent pas donné des indications sur l’implication américaine dans les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit. Nasr al-Hariri, président de la délégation du Haut Comité des négociations (HCN), a sollicité pour demain une rencontre avec les représentants russes.

Antonio Torrenzano

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Les attentats commis samedi à Homs, dans l’ouest de la Syrie, qui ont fait 42 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), peuvent-ils faire dérailler les pourparlers de paix ? Les raids aériens de l’armée syrienne de représailles peuvent-ils jeter de l’huile sur le feu sur une situation déjà difficile ?

Les attentats n’ont pas été explicitement revendiqués, mais l’alliance rebelle Tahrir al-Cham, créée en janvier et hostile aux processus de paix, s’en est félicitée. « Cinq kamikazes ont attaqué deux sections de la Sécurité d’État et de la sécurité militaire à Homs. […] Dieu soit loué », dit-elle sur le réseau Telegram. Tahrir al-Cham réunit plusieurs groupes djihadistes, dont le Front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra, qui dit avoir rompu en juillet avec Al-Qaïda. Depuis sa création, l’alliance, dont le nom signifie Libération du Levant, affronte d’autres groupes insurgés, dont l’Armée syrienne libre (ASL) et ceux qui se réclament du groupe armé État islamique.

Après l’attentat, l’aviation syrienne a bombardé le dernier quartier de la ville qui est aux mains des insurgés, où 50 blessés ont été dénombrés, selon l’OSDH. D’autres raids aériens ont fait six morts à Douma, dans la banlieue est de Damas, et quatre à Hama, a ajouteé l’organisation. Pour le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, l’attentat de Homs est “un message aussi bien au régime qu’à l’opposition et à la communauté internationale que Fateh al-Cham est là et que personne ne peut l’isoler”.

Les attentats ont ravivé à Genève les tensions entre les deux délégations qui sont en train depuis jeudi de reprendre un parcours politique afin de faire terminer la sanglante guerre en Syrie. Les deux parties se sont accusées de vouloir faire dérailler le processus diplomatique. Pour Bachar Al-Jaafari, le chef de la délégation du régime syrien, “l’attaque terroriste qui s’est produite à Homs n‘était pas seulement une attaque militaire, mais aussi une attaque politique”. La délégation du régime de Damas a en outre demandé à l’opposition de condamner publiquement l’attentat.

Le chef de l’opposition syrienne à Genève, Nasr al-Hariri, s’est exprimé samedi soir. “Notre position est claire, nous condamnons le terrorisme et les terroristes, nous condamnons Daech et Al Nosra (ex-branche syrienne d’Al Qaïda)”, a déclaré al-Hariri lors d’une conférence de presse.

De sa part, l’Envoyé spécial Staffan de Mistura a estimé que les attaques de Homs visaient à faire dérailler les négociations de paix. “Chaque fois, que nous avons des pourparlers, il y a toujours quelqu’un qui essaye de faire dérailler le processus.”, a-t-il déclaré à la presse.

Antonio Torrenzano

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Les pourparlers de paix inter-syriennes ont repris ce jeudi 23 février à Genève, parmi les représentants du gouvernement et de l’opposition politique sous les auspices de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

«Le peuple syrien désire désespérément la fin du conflit», a déclaré Staffan de Mistura aux différentes délégations réunies au Palais des Nations pour la première fois depuis neuf mois. Les Syriens «attendent un soulagement de leur propre souffrance et rêvent d’une nouvelle route pour sortir de ce cauchemar vers un avenir réel et normal, dans la dignité», a-t-il ajouté.

Le négociateur onusien a rappelé aux délégations que le Conseil de sécurité a exhorté chacune des parties à participer aux négociations de bonne foi et sans condition préalable pour résoudre le conflit dans le cadre d’un processus politique. «Dans ce cadre, la résolution 2254 oblige expressément les Nations Unies à convoquer des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition pour engager des négociations sur un processus de transition politique par le biais d’un processus politique facilité par les Nations Unies, mais dirigé par la Syrie», a précisé Staffan de Mistura.

L’Envoyé spécial de l’ONU n’a pas manqué de souligner que la résolution 2254 établit un ordre du jour clair en ce qui concerne le processus diplomatique et le but politique à parvenir. Lors d’une conférence de presse, l’Envoyé spécial a toutefois déclaré ne pas espérer des miracles.

Antonio Torrenzano

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pourparlers_astana_syrie_2017_imageLes négociations entre Damas et les rebelles syriens se sont terminées mardi à Astana, au Kazakhstan. La Russie, la Turquie et l’Iran ont trouvé un accord pour consolider le cessez-le-feu en Syrie. Les trois pays, parrains des pourparlers de paix, mettront en place un mécanisme pour surveiller la complète mise en oeuvre du cessez-le-feu et éviter toute provocation dans le Pays.

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les violences en Syrie ont diminué, mais n’ont pas complètement cessé. Selon la déclaration finale adoptée après deux jours de discussions dans la capitale du Kazakhstan, les trois pays s’engagent à consolider la trêve et stabiliser la situation sur le terrain. Au contraire, peu de progrès ont été réalisés en ce qui concerne le possible règlement du conflit par des négociations politiques entre l’opposition et la délégation du régime.

La déclaration finale n’a pas été signée par les deux délégations syriennes, qui ont refusé pendant ces deux jours de négocier directement. De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a assuré que les Nations Unies seraient prêtes à assister les trois Pays au développement du mécanisme trilatéral de la trêve. Toujours à Astana, l’ONU a interpellé mardi les pays donateurs à fournir 4,6 milliards de dollars supplémentaires pour aider les millions de Syriens réfugiés dans les pays voisins, dont une majorité de femmes et d’enfants en situation d’urgence.

Dans la déclaration finale, Moscou, Téhéran et Ankara ont enfin annoncé la volonté des groupes rebelles de participer au prochain cycle des négociations diplomatiques qui s’ouvrira le 8 février à Genève sous égide des Nations Unies.

Antonio Torrenzano

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sommet_astana_pourparlers_2017_imageLes nouveaux pourparlers de paix entre rebelles syriens et la délégation du régime de Damas ont débuté lundi 23 janvier à Astana au Kazakhstan. À Astana, les pourparlers, qui devraient  durer au moins deux jours, ont été ouverts à l’hôtel Rixos par le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov, devant les deux délégations. Moscou, la Turquie et l’Iran sont les parrains de la conférence qui a débuté lundi dans  la capitale du Kazakhstan.

Il s’agit d’abord évidemment de consolider le cessez-le-feu, a déclaré le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. Cette trêve, en partie respectée, ne concerne pas les territoires tenus par les jihadistes de DAECH et du groupe Fateh el-Cham (ancienne branche syrienne d’el-Qaëda). Le deuxième objectif est, selon Moscou, de persuader les chefs des combattants à une paix négociée par un processus politique.

Après les vaines tentatives d’établir la paix à Genève en 2012, 2014, 2016; la réunion d’Astana devient alors un vrai test de la vision diplomatique russe pour mettre fin à la guerre. Cette réunion pourrait-elle  devenir une nouvelle chance après l’échec des précédents pourparlers ? À présent il y a une seule certitude, les deux délégations syriennes reprennent le chemin politique pour une éventuelle fin négociée du conflit. Les membres des délégations sont arrivés dans la journée de dimanche dans la capitale kazakhe pour le sommet. Les Kurdes n’ont pas été invités à y participer.

Rebelles et représentants du régime syrien ont tous assuré que leurs discussions seront avant tout centrées sur le renforcement de la trêve, sur la mise en place des mécanismes de surveillance et sur la possibilité de faire avancer des solutions politiques après six ans de guerre. 

D’un point de vue de l’évolution militaire en Syrie, ces pourparlers consacrent le changement stratégique qui s’est opéré dans le Pays après l’intervention de l’armée russe et le désengagement progressif de l’administration Obama. Toujours lundi, le nouveau porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a affirmé que les États-Unis seraient  prêts à mener des opérations conjointes avec l’armée russe contre les jihadistes de Daech.

Antonio Torrenzano

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syrie_alep_image_2016À l’occasion de sa dernière conférence de presse près du siège des Nations Unies à New York, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a qualifié le carnage en Syrie de «trou béant dans la conscience mondiale». La ville d’Alep «est désormais synonyme d’enfer», a déclaré encore le secrétaire devant la presse internationale.

«Comme je l’ai dit au Conseil de sécurité, nous avons collectivement laissé tomber le peuple syrien. La paix ne prévaudra que si elle est accompagnée de compassion, de justice et si les responsables des crimes abominables que nous avons observés rendent des comptes».

De sa part, le Conseiller spécial de Staffan de Mistura, Jan Egeland s’est dit convaincu que l’histoire d’Alep restera comme « un chapitre noir dans l’histoire des relations internationales ».

Antonio Torrenzano

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syrie_alep_imageSelon l’agence onusienne UNICEF, plus de 500.000 enfants vivraient dans presque 16 territoires assiégés en Syrie. Des zones géographiques coupées de l’aide humanitaire et d’autres services de base à cause du conflit. Dans la seule ville d’Alep, l’UNICEF estime que 100.000 enfants vivraient en état de siège.

«Pour des millions d’êtres humains en Syrie, la vie est devenue un cauchemar sans fin. En particulier, pour des centaines de milliers d’enfants vivants en état de siège. Les enfants sont tués et blessés, ont peur d’aller à l’école ou même de jouer, survivant avec peu de nourriture et peu de médicaments», a déclaré le Directeur exécutif de l’UNICEF, Anthony Lake. Les conditions, avec le début de l’hiver et la baisse des températures, pourraient devenir encore plus pénibles.

En ce qui concerne en outre la situation de l’économie agricole après cinq ans de guerre, le dernier rapport de la FAO et du PAM sur la production affirme que l’agriculture a atteint son plus bas niveau jamais enregistré. La superficie plantée en céréales au cours de la campagne agricole 2015-2016 est la plus petite jamais réalisée. Les agriculteurs ont semé quelque 900.000 hectares de blé au cours de l’année écoulée, contre 1,5 million d’hectares avant la crise. La production, quant à elle, affiche une baisse encore plus marquée, passant d’une moyenne de 3,4 millions de tonnes de blé récoltées avant la guerre à 1,5 million de tonnes cette année, soit une baisse de 55%.

«Aujourd’hui, nous constatons que près de 80% des ménages syriens sont aux prises avec une pénurie de nourriture ou d’argent permettant d’acheter de la nourriture. Et la situation ne fera que s’aggraver si nous ne soutenons pas les agriculteurs pour qu’ils puissent conserver leurs terres et leurs moyens d’existence», a déclaré le représentant du Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Abdessalam Ould Ahmed. « L’agriculture était la principale source de revenus des ménages ruraux avant la crise et elle continue à produire dans une certaine mesure, mais elle est étirée au maximum et les agriculteurs ont largement épuisé leur capacité de faire face à la situation », a-t-il ajouté.

La poursuite des combats et l’insécurité généralisée continuent de limiter l’accès aux pâturages et aux sources d’eau alors que le fourrage et autres aliments pour les animaux sont devenus inaccessibles à de nombreux éleveurs. Les services vétérinaires du pays sont à court de vaccins et de médicaments, ce qui rend encore plus difficile pour les éleveurs le maintien de la bonne santé et de la productivité de leurs animaux.

La situation de millions d’individus continue donc de se détériorer. Plus de sept millions de personnes sont jugées dans une situation d’insécurité alimentaire avec l’aggravation que tous ceux-ci ont désormais épuisé toutes leurs économies et n’ont plus rien.

Antonio Torrenzano

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syrie_sans_humanite_imageAu cours de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée lundi à la situation en Syrie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a encore une fois signalé l’incapacité de la communauté internationale à arrêter la guerre et «stopper l’anéantissement dans l’est de la ville d’Alep».

Selon Stephen O’Brien, les conditions humanitaires dans l’est d’Alep sont devenues «terrifiantes». À Alep, il est à peine possible de survivre. « J’appelle tous ceux qui ont de l’influence à œuvrer pour mettre fin à ces cycles insensés de violence et au massacre à Alep», a ajouté Stephen O’Brien. Le Secrétaire aux affaires humanitaires s’est également dit préoccupé par l’avenir des personnes vivant dans d’autres zones assiégées, particulièrement dans les quatre villes de Madaya, Zabadani, Foah et Kefraya. Un seul convoi a pu atteindre ces quatre villes dans les six derniers mois, a-t-il regretté.

De son côté, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Syrie, Elizabeth Hoff, a rappelé que la nation, avant le début de la guerre, disposait de l’un des systèmes de santé les plus performants du Moyen-Orient, avec un taux de vaccination de 95% et une industrie pharmaceutique prospère. «Presque six ans plus tard, plus de 300.000 personnes ont été tuées et plus de 1,5 million d’autres ont été blessés dans le conflit. Chaque mois, on compte 30.000 blessés de plus », a-t-elle enfin souligné. À présent, plus de la moitié des hôpitaux publics syriens sont fermés. Les autres centres fonctionnent que de manière fragmentaire.

Antonio Torrenzano

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syrian_woman_refugees_crisis_imageDepuis 2011, la guerre est devenue le quotidien des Syriens. Une situation dramatique à laquelle s’est ajoutée l’expansion du groupe terroriste Daech dans la région. En cinq ans, il a fait plus de 300.000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. En revanche, ils seraient 400.000 selon un rapport cité par le quotidien anglais “The Guardian”. Le bilan reste toutefois très difficile à établir.

Depuis cinq ans, la guerre en Syrie n’épargne personne. Mais, elle touche plus durement ceux qui sont le moins à même d’y faire face : les enfants. Les enfants sont en train de payer un prix fort, révèle l’Unicef. La situation des enfants en Syrie est de plus en plus alarmante. Environ 3,7 millions d’enfants – soit 1 sur 3 – risquent la mort, des blessures, des violences sexuelles, des enlèvements et des recrutements dans des groupes armés. En outre, les pourparlers de paix, menés par les Nations Unies, n’ont pas encore trouvé des solutions politiques à ce conflit qui se perpétue jusqu’aujourd’hui.

Depuis cinq ans enfin, la Syrie est devenue le théâtre de plusieurs conflits meurtriers d’origine régionale et mondiale. D’une part, le conflit a fait réapparaître des fractures entre Moscou et Washington; d’autre part, la guerre a montré comme l’Europe a sous-estimé ce cauchemar. Mais l’internationalisation de cette affaire passe également par un autre conflit : celui entre le peuple Kurde et la Turquie.

Qu’est-ce qu’il arrivera en Syrie après l’élection du nouveau président américain Donald Trump ? Le président américain élu, dans une interview exclusive au quotidien “The Wall Street Journal” a dit que sa priorité est Daech et non le président syrien Bachar al-Assad. «Maintenant nous soutenons des rebelles contre la Syrie – a dit encore Donald Trump – et nous n’avons aucune idée de qui sont ces gens». Le nouveau président a fait savoir même qu’il romprait radicalement avec le bellicisme des néo-conservateurs en déclarant sur ce dossier un rapprochement avec la Russie. Hier, l’administration syrienne avait précisé qu’elle travaillerait avec la nouvelle administration américaine moins hostile. La guerre est en tout cas loin d’être terminée.

Antonio Torrenzano

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syrie_violence_douleur_imageLe Conseil des droits de l’homme, réuni en séance exceptionnelle à Genève la semaine passée, a condamné par le Haut Commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein la «crise honteuse» des droits de l’homme en Syrie et la souffrance du peuple syrien depuis presque six ans de guerre civile.

«Les violations supportées de la population à travers le pays, y compris le siège et le bombardement de l’est d’Alep, ne sont pas simplement des tragédies; ils constituent également des crimes de proportions historiques», a déclaré encore le Haut-Commissaire pendant la réunion.

Durant le sommet, le Haut-Commissaire a souligné que son bureau et la Commission d’enquête internationale indépendante sur la République syrienne ont documenté des violations du droit international humanitaire par toutes les parties prenantes à Alep. «Des groupes d’opposition armés continuent de tirer des mortiers et d’autres projectiles dans les quartiers civils de l’ouest d’Alep, mais les frappes aériennes aveugles sur la partie orientale de la ville par les forces gouvernementales et leurs alliés sont responsables de la grande majorité des victimes civiles», a-t-il précisé.

«Des dizaines de milliers de personnes ont été enlevées, exécutées, elles ont été sommairement détenues et torturées. Les familles brisées, déracinées et déplacées représentent maintenant plus de la moitié de la population syrienne», a précisé le Haut Commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein. «L’incapacité collective de la communauté internationale à protéger les civils et mettre la parole fine à ce carnage, elle devrait hanter chacun de nous».

Antonio Torrenzano