ActualitéBlogrollWeblogs

cour_supreme_constitutionnelle_syrie_imageLa campagne électorale pour l’élection présidentielle en Syrie a commencé hier, dimanche matin, quand le Porte-parole de la Cour constitutionnelle suprême Majed Khadra a annoncé la liste finale des candidats pour le poste du nouveau président du Pays. Seulement trois candidats sur 24 personnes seront éligibles, c’est-à-dire Maher Abdel Hafiz Hajjar, Hassan Abdallah al-Nouri et Bachar Hafez al-Assad, a souligné le porte-parole en affirmant que cette annonce est considérée comme une notification aux candidats agréés pour commencer leur campagne électorale, à partir d’aujourd’hui.

 

Les groupes de l’opposition, à l’intérieur, comme à l’extérieur de la Syrie, ont critiqué la décision de tenir l’élection présidentielle pendant la guerre civile en cours insistant sur le fait que des millions de Syriens sont déplacés dans les pays voisins et n’ont pas accès aux besoins de première nécessité. Le président affrontera en particulier Maher al-Hajjar, un député indépendant longtemps membre du parti communiste, et Hassan al-Nouri, un homme d’affaires qui a été membre d’une formation de l’opposition tolérée par le pouvoir.

 

Le président al-Assad a placé sa campagne sous le slogan “ensemble” et il a déjà lancé une page facebook, un compte twitter et un compte instagram. Sa première vidéo de campagne électorale a été déjà diffusée. Dans le centre-ville de Damas, sous surveillance du régime, des dizaines d’affiches publicitaires et pancartes sont déjà apparues. Il s’agit théoriquement de la première élection présidentielle depuis plus de cinquante ans en Syrie du fait que Bachar al-Assad et son père Hafez avaient dirigé le pays d’une main de fer de 1970 à 2000. Les élections sont prévues pour le 3 juin.

 

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

homs_ville_devastee_imageAprès plus de 700 jours de siège, les forces rebelles syriennes quittent la ville de Homs suite à un accord avec le régime de Damas. Au moins 80% des insurgés ont quitté la ville où ils étaient assiégés par l’armée depuis deux ans et demi. L’accord concerne 2.250 combattants et civils ainsi que des blessés. Dès le début de la contestation, cette ville de 800.000 habitants a été le théâtre des plus grandes manifestations contre Bachar al-Assad avec des centaines de milliers de personnes sur la place de l’Horloge, au point qu’elle fut surnommée par les militants la capitale de la révolution.

 

Mais, Homs a été aussi la ville où la violence confessionnelle a atteint son paroxysme. Avant le début de la crise en 2011, la ville comptait 800.000 habitants, dont 65% de sunnites, 25% d’alaouites, 7% de chrétiens et 3% de chiites et d’ismaéliens. Les exécutions sommaires se faisaient sur la base des noms de famille ou des noms des quartiers, car les communautés ne se mélangeaient pas en général, surtout entre sunnites et alaouites, la communauté dont est issu le chef de l’État. Cette ville a toujours occupé une position stratégique dans le pays et constitué un poids lourd économique important. « Celui qui contrôle Homs contrôle la Syrie, car ce pays est constitué de trois anneaux, le sud, le nord-est le centre du pays. Enlevez celui du milieu et le collier se brise », expliquait il y a deux ans Ghassan Abdel Al, ancien gouverneur de cette province. Il s’agit aussi du «troisième centre économique du pays après Damas et Alep, même si l’économie est aujourd’hui paralysée », explique Jihad Yazigi, directeur de la principale revue économique en ligne The Syria report.

 

Cet accord inédit a été conclu entre les représentants des rebelles et les chefs des services de sécurité, en présence de l’ambassadeur d’Iran, pour le retrait des insurgés de la vieille ville. Selon le texte de l’accord obtenu par l’Agence France Presse, les insurgés ont quitté le centre de Homs avec leur famille en conservant leur arme individuelle autant que leurs affaires personnelles dans des valises. Les rebelles ont été transportés vers le nord de la province dans des bus et escortés par des policiers. Un représentant de l’ONU et un autre de l’ambassade d’Iran étaient présents « comme garants dans chaque bus », précisait le texte.

 

Sur les principes de l’accord, Naïm Kossayer membre membre de la coalition de l’opposition syrienne a précisé que le pacte secret a été passé entre les forces loyalistes et Aljabha Alislamya, un groupe armé près de l’armée Syrienne libre. La coalition, représentante du peuple syrien reconnue par les forces occidentales, n’a joué aucun rôle dans les tractations. Aljabha Alislamya, qui détenait de nombreux prisonniers de guerre iraniens et syriens, a monnayé leur libération contre le départ de ses forces du centre-ville de Homs. Après des mois de bombardements, la ville est aujourd’hui entièrement détruite.

Antonio Torrenzano

 

 

ActualitéBlogrollWeblogs

syrie_scrutin_presidentiel_imageLe président Bachar al-Assad affrontera deux candidats à l’élection présidentielle du 3 juin. Les adversaires sont : Hassan Abdellah al-Nouri et Maher al-Hajjar. Pour cette élection, dont le résultat ne fait aucun doute, 24 postulants avaient fait acte de candidature. Une vingtaine de candidatures rejetées.

 

Le haut Tribunal constitutionnel a validé les candidatures de Maher al-Hajjar, de Hassan Abdellah al-Nouri et de Bachar Hafez al-Assad, selon l’ordre de la date des dépôts des candidatures, a déclaré le même président du tribunal Majed al-Khadra. Les autres candidatures ont été refusées, car elles étaient non conformes aux critères constitutionnels.

 

Abdellah al-Nouri est un homme d’affaires syrien, diplômé d’universités américaines et membre de l’opposition de l’intérieur tolérée par le régime. Selon la télévision d’État syrienne, le candidat al-Nouri est diplômé en gestion de l’Université de Damas, d’un magistère de l’Université du Wisconsin aux États-Unis et d’un doctorat en gestion et en développement de ressources humaines de l’Université John F. Kennedy en Californie. Maher al-Hajjar, né le 22 avril 1968, il est originaire de la ville d’Alep. Il est un député indépendant qui a longtemps été membre du parti communiste. Tous deux sont non connus au niveau international.

 

L’ONU avait vivement critiqué la décision de Damas de tenir cette élection présidentielle. Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric : «une telle élection est incompatible avec l’esprit et la lettre du communiqué de Genève » pour une possible transition démocratique en Syrie.

Antonio Torrenzano

 

 

ActualitéBlogrollWeblogs

confli_syrien_chaos_souffrance_imageL’élection présidentielle en Syrie se déroulera mardi 3 juin 2014. La consultation politique se déroulera uniquement dans les territoires contrôlés par le régime de Damas: 40% du territoire où vivent 60% de la population. Les autorités ont en outre interdit de voter aux réfugiés sortis illégalement du pays, selon la commission électorale. Pour l’opposition : rien n’a changé. Le système politique syrien demeure totalement corrompu et les résultats de cette nouvelle élection seront une nouvelle fois déterminée à l’avance. Le départ de Bachar El Assad reste la principale revendication de l’opposition qui lutte pour le renverser depuis trois ans. Certains pays occidentaux, au contraire, ont qualifié une parodie cette consultation puisque Bachar al-Assad devrait sans surprise remporter ce scrutin.

 

Le délai pour le dépôt des candidatures a expiré jeudi soir et les postulants seraient 24 au total, dont le président Bachar al-Assad qui devrait être réélu pour un troisième septennat. Le président de la Cour constitutionnelle syrienne, Adnane Zreik, a annoncé la clôture du délai du dépôt de candidatures. À cette heure, la Cour suprême aura jusqu’au 6 mai pour décider qui parmi les 24 candidats pourra être éligible. Toutefois, de 24 postulants resteront en lice seulement deux prétendants par rapport à Bachar al-Assad, car la loi électorale précise que les candidats doivent obtenir la signature de 35 députés. Or il n’y a que 89 députés indépendants sur les 250 parlementaires élus en 2012. Les autres 161 parlementaires appartiennent au parti Baas, parti au pouvoir depuis un demi-siècle avec le clan Assad.

 

Il s’agirait théoriquement de la première élection présidentielle depuis plus d’un demi-siècle. Parce que, depuis l’ascension du clan Assad en Syrie en 1970, avec Hafez al-Assad, père de Bachar, l’élection présidentielle en Syrie a été en réalité une simple proclamation du candidat unique. Porté au pouvoir en 2000 après la mort de son père, Bachar El Assad a été reconduit en 2007. Il a mené une brève ouverture politique jusqu’à l’éclatement de la révolte populaire en mars 2011 qui s’est transformée par la suite dans une guerre civile.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

syrie_destruction_guerre_imageSelon Sigrid Kaag, qui dirige la mission intergouvernementale de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), la Syrie n’a pas respecté la date du 27 avril 2014 qu’elle s’était elle-même fixée pour la destruction de son restant stock d’armes chimiques.

 

Le régime syrien doit remettre encore 8% de son arsenal qu’il avait promis de livrer au plus tard dimanche, a annoncé la chef de mission ONU. Sigrid Kaag a par ailleurs appelé la Syrie à détruire le stock restant « dans les plus brefs délais » et à respecter ses obligations. Il reste « 7,5 à 8% du matériel d’armes chimiques […] encore dans le pays, sur un site spécifique », a-t-elle dit. « Près de 6,5% d’armes chimiques doivent être évacués pour être détruits à l’extérieur du pays », tandis qu’un « petit pourcentage » doit être détruit sur place.

 

Le régime syrien avait récemment fait l’objet de critiques pour ne pas avoir respecté les délais de livraison de ses stocks d’agents chimiques, qui peuvent devenir des gaz mortels s’ils sont mélangés. Le 6 février 2014, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adressé au régime de Damas un avertissement en lui demandant de « respecter ses obligations » et d’accélérer le transport hors de Syrie de ses armes chimiques.

 

La Syrie s’était engagée à détruire son arsenal chimique dans le cadre d’un accord russo-américain du mois de septembre 2013. L’accord,approuvé par l’ONU, avait évité la perspective d’une frappe américaine contre le régime syrien accusé malgré ses démentis d’avoir mené une attaque chimique près de Damas ayant fait des centaines de morts en août 2013. Le protocole obligerait le régime de Damas à détruire tout son arsenal d’armes chimiques au 30 juin 2014.

 

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollEconomieWeblogs

enfant_refugies_syrie_image

Après trois ans de conflit, la Syrie a subi des dégâts qui seront compliqués à réparer. Les données statistiques disponibles sont minimales, mais une estimation reste possible. Le coût de la guerre aurait été de plus de 100 milliards de dollars jusqu’aujourd’hui, c’est-à-dire 170 % du PIB syrien. Certains économistes prévoient que même si la croissance économique syrienne devait être de 5 % au moins chaque année, il lui faudrait plus de 30 ans pour se remettre de la guerre.

 

Avant le conflit en 2009, le produit intérieur brut se répartissait dans les proportions suivantes : agriculture 19 %, industrie 34 % et services 47 %. Depuis 2010, le PIB a été presque divisé par deux. La Syrie exportait avant la guerre près de 92 % de son pétrole vers l’Union européenne et sa production pétrolière d’avant-guerre était de 400.000 barils par jour. Aujourd’hui elle n’est que d’à peine 15.000 barils. La dévaluation de la monnaie continue : le dollar est passé de 47 à 150 livres syriennes. Le secteur du tourisme, par exemple, dont l’activité s’élevait à six milliards de dollars soit 10% du PIB avant le conflit, n’est plus qu’un souvenir à présent. Au mois d’octobre 2013, l’ONU avait estimé que l’économie syrienne avait perdu 103 milliards de dollars entre le début du conflit et la moitié de l’année 2013, dont 49 milliards pour la seule année 2012. Le chômage s’élevait jusqu’au premier trimestre de l’année 2013 à 2.3 millions de postes de travail (surtout de travailleurs) en raison de l’arrêt de nombreuses usines et la fuite d’hommes d’affaires hors du pays avec leurs capitaux. Le résultat aujourd’hui serait le suivant : le taux de chômage s’approche aujourd’hui au 50% et la moitié des 23 millions de Syriens vivent à présent sous le seuil de pauvreté dont 4,4 millions survivent dans une pauvreté extrême, toujours selon les Nations Unies.

 

Selon l’Economist intelligence unit, le PIB syrien atteindra 34 milliards de dollars en 2014, bien loin des 60 milliards enregistrés en 2010. Les sanctions internationales adoptées depuis 2011 ont largement contribué à paralyser de manière principale le secteur bancaire et le secteur pétrolier autant que tous les autres. La faim et l’indigence sont devenues l’ennemi quotidien des masses populaires dans toute la Syrie. L’économiste Jihad Yazigi, responsable du site d’information économique The Syria Report, explique que «l’économie syrienne s’est radicalement transformée et elle a été en grande partie détruite ». De vastes segments de l’économie syrienne, souligne-t-il Jihad Yazigi « ils ont cessé de produire et de nombreux acteurs économiques ont quitté le pays ».

 

Mais, l’économie syrienne a jusqu’à présent évité l’effondrement complet par l’action financière et économique de la Russie et de l’Iran. L’Iran a ouvert en juillet 2013 une ligne de crédit de 3,6 milliards de dollars à faveur du régime de Damas. Moscou, en revanche, l’autre allié du régime est en train de jouer un rôle de soutien industriel pour l’économie du pays. En décembre 2013, Damas a signé un accord autorisant une compagnie russe à rechercher des hydrocarbures dans ses fonds sous-marins. À tous les niveaux, les pertes donc sont importantes : humaines (plus de 140.000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme), émigrations, pire situation économique.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

conseil_securite_onu_samedi_22fevrier2014_imageLe Conseil de sécurité des Nations Unies a voté samedi une résolution réclamant la levée du siège de plusieurs villes syriennes et des facilitations pour l’accès humanitaire. Le texte de la résolution adoptée « appelle toutes les parties à lever immédiatement les sièges des zones peuplées», dont Homs, le camp palestinien de Yarmouk près de Damas et la Ghouta (périphérie de Damas). « Affamer les civils est une tactique de guerre prohibée par les lois humanitaires internationales », souligne le Conseil de sécurité. Cette résolution, numéro 2139, demande « à toutes les parties de cesser immédiatement toute attaque contre les civils […], y compris les bombardements aériens, notamment l’utilisation de barils d’explosifs ».

La résolution exige que toutes les parties, et en particulier les autorités syriennes autorisent sans délai un accès humanitaire rapide. Un accès sûr et sans entrave pour les agences des Nations Unies et leurs partenaires, y compris à travers les lignes de front et à travers les frontières. Avant la votation et l’adoption de la résolution, la Russie avait fait peser la menace d’un veto, comme elle l’avait déjà fait à trois reprises depuis mars 2011 pour bloquer des résolutions occidentales visant à faire pression sur Damas. Après des négociations tendues, les membres du Conseil se sont accordés pour ne pas prévoir de sanctions automatiques, mais pour laisser ouverte la possibilité d’agir ultérieurement.

Le Conseil de l’ONU avait déjà adopté, le 2 octobre 2013, une déclaration réclamant un meilleur accès humanitaire en Syrie, mais elle n’avait produit aucun résultat. Un accès transfrontalier sûr est réclamé depuis longtemps par les organisations humanitaires qui coopèrent avec les Nations Unies en Syrie. Le régime de Damas a affirmé dimanche 23 février qu’il coopérera avec l’ONU.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

homs_syrie_crise_conflit_desastre_imageLe second round de la conférence Genève II sur la Syrie est terminé sans aucun résultat. Cette déclaration a été affirmée vendredi de concert par les représentants du gouvernement de Damas et de l’opposition en exil. Les discussions menées vendredi par le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi avec les représentants du régime de Damas et de l’opposition se sont achevées sans progrès. L’opposition a accusé les autorités de Damas de refuser de parler de la transition politique, alors que les représentants du gouvernement ont insisté sur la lutte contre le terrorisme.

« Malheureusement, les discussions n’ont débouché sur aucun progrès», a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faiçal Mekdad. « À ce jour, les négociations sont dans l’impasse », a dit aux journalistes le porte-parole de l’opposition Louai Safi. Le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi a renoncé à tenir une conférence de presse. Il doit se rendre la semaine prochaine à New York pour se rencontrer avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon sur la suite du processus lancé le 22 janvier 2014 à Montreux. Tant M. Brahimi que l’opposition ont lancé un appel aux États concernés, en particulier les États-Unis et la Russie, à faire de pressions sur les belligérants pour mettre fin au conflit.

De sa part, Le Haut Commissariat pour les Réfugiés a exprimé son inquiétude pour ce qui concerne le sort des hommes évacués de la ville syrienne de Homs. Selon de récentes statistiques de l’agence de l’ONU, 381 hommes sont actuellement détenus et interrogés par les autorités de Damas, 171 ont été relâchés. « Nous sommes préoccupés du sort des personnes relâchées », a déclaré la porte-parole du HCR. «Nous n’avons que des possibilités limitées de les suivre sur le terrain. Nous n’avons pas de garanties », a-t-elle dit.

Au total, plus de 1400 civils ont été évacués depuis une semaine sur un nombre estimé à 4000 personnes piégées dans la vieille ville de Homs, assiégée depuis des mois par l’armée gouvernementale. L’ONU estime que 2500 personnes souhaitent partir au total. La porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) Élisabeth Byrs a indiqué pour sa part qu’un nouvel accord doit être conclu avec les autorités de Damas et l’opposition pour que l’ONU puisse continuer à distribuer de l’aide aux habitants de la ville.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

rencontre_trilatérale_genève_imageLe médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a repris vendredi matin à Genève des entretiens séparés avec les belligérants syriens. Il a d’abord reçu la délégation du gouvernement de Damas et après l’opposition en exil. La délégation du régime de Damas, menée par l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari, est arrivée au Palais des Nations vers 09h30. Après, le médiateur de l’ONU a reçu la délégation de l’opposition.

Jeudi, les États-Unis et la Russie ont réaffirmé leur soutien au processus en cours et promis d’aider à débloquer les discussions de Genève. Lakhdar Brahimi avait indiqué, à l’issue de la rencontre avec les représentants américain et russe, qu’il ne souhaitait pas baisser les bras tant qu’il existe une possibilité de progresser. Après la rencontre, les Russes et les Américains se sont engagés à tenter de faire sortir de l’impasse la Conférence de paix.

« J’ai fait le point avec eux sur les discussions que nous avons eues et qui se poursuivent avec les deux parties syriennes. Ils ont réaffirmé leur soutien à ce que nous essayons de faire et ils ont promis qu’ils aideront à la fois ici et dans leurs capitales respectives à tenter de débloquer la situation », a dit Lakhdar Brahimi lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre. Lakhdar Brahimi devra se rendre la semaine prochaine à New York pour présenter son rapport au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

valerie_amos_council_syria_new_york_imageLa responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos a estimé jeudi que l’évacuation de la ville de Homs en Syrie ne procède pas de manière suffisante. Elle a demandé au Conseil de sécurité de donner aux sujets engagés dans les efforts humanitaires sur le terrain. « Il faut que nous ayons les moyens de faire notre travail – a martelé Valerie Amos – sur le front humanitaire» en jugeant inacceptable la détérioration de la situation sur le terrain.

Elle a également indiqué à la presse que l’ONU avait des « assurances verbales » des belligérants, mais pas une confirmation écrite sur la continuation du cessez-le-feu à Homs. «Sans assurances écrites, nous ne pouvons pas continuer», a-t-elle ajouté. Valerie Amos a déclaré « d’être non seulement pessimiste, mais très frustrée ». Elle a encore ajouté d’avoir averti le Conseil de sécurité que «les progrès sont extrêmement limités et ils sont douloureusement lents » pour porter des aides aux civils. L’évacuation de 1400 civils de Homs est sûrement «un succès vu les circonstances extrêmement difficiles», mais en Syrie 250’000 personnes restent bloquées par les combats sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné.

Valerie Amos a dit d’avoir demandé aux 15 membres du Conseil de sécurité «d’user leur influence sur les parties en conflit pour qu’ils respectent des pauses humanitaires, ils facilitent la fourniture d’aide et ils évitent à nos équipes d’être prises pour cibles quand elles livrent cette aide. La guerre, elle-même, a des règles», a-t-elle rappelé.

Antonio Torrenzano