Staffan de Mistura a invité le gouvernement de Damas et l’opposition Syrienne à participer à une nouvelle réunion sous l’égide des Nations Unies à Vienne, en Autriche, les jours 25 et 26 janvier 2018. La réunion, qui se déroulera dans le siège de l’organisation, s’inscrira dans le cadre du processus politique de Genève, a précisé M. de Mistura dans une déclaration à la presse.
L’Envoyé spécial a dit espérer que les deux délégations participeront à cette rencontre pour des échanges de vues avec lui et son équipe. Staffan de Mistura a souligné que « toute initiative politique des acteurs internationaux devrait être évaluée par sa capacité à contribuer et à soutenir le processus politique de Genève facilité par les Nations Unies et la complète mise en œuvre de la résolution 2254 (2015)».
En ce qui concerne la situation sur le terrain, une recrudescence de la violence dans la Ghouta orientale et dans le gouvernorat d’Idlib a accru l’insécurité des civils alors que les conditions de ces régions étaient déjà désespérées, a indiqué mardi passé le Programme alimentaire mondial. «Depuis la fin de l’année dernière, des frappes aériennes ont détruit des bâtiments civils, tuant des centaines de personnes dans les deux territoires et dans le cas d’Idlib, déplaçant environ 100 000 personnes», a déclaré la porte-parole du PAM, Bettina Luescher, lors d’une conférence de presse à Genève.
Les Nations Unies ont dénoncé encore une fois l’impact dévastateur de violences de la guerre sur les civils, en particulier dans les régions d’Idlib, de la Ghouta orientale. « Les civils dans les zones touchées ont un besoin urgent de protection et d’aide humanitaire, mais les combats limitent le déplacement des personnes et des fournitures. Au cours des dernières semaines, l’intensification des bombardements, des tirs de mortier et des combats a forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir », a souligné l’équipe de l’ONU pour l’affaire syrienne.
«Au total, 417.000 personnes vivent actuellement en état de siège en Syrie, la plus grande partie dans la Ghouta orientale, où vivent près de 400 000 personnes», a enfin déclaré Bettina Luescher.
Antonio Torrenzano