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Les Nations Unies ont invité les différentes parties du conflit au Yémen à entreprendre de nouveaux pourparlers de paix au mois de septembre à Genève, l’a annoncé l’envoyé spécial Martin Griffiths. Martin Griffiths a indiqué au Conseil de sécurité qu’une «solution politique» est «possible» pour essayer de mettre une limite à ce conflit. Il a par ailleurs exhorté la communauté diplomatique mondiale à soutenir ce nouvel effort de paix. Deux ans après le dernier cycle de pourparlers au Koweït, «il est temps que nous réclamions ensemble la reprise rapide du processus politique au Yémen», a déclaré – devant le Conseil de sécurité – l’Envoyé spécial de l’ONU pour le pays.

«Mon message principal, ma demande, est que nous exhortons les parties à résoudre ce conflit par la négociation plutôt que par des moyens militaires», a déclaré Martin Griffiths. L’envoyé de l’ONU a annoncé qu’il avait l’intention d’inviter les parties à un nouveau cycle de pourparlers le 6 septembre prochain, à Genève. Celui-ci permettrait notamment de discuter du cadre de négociation, des mesures d’établissement de confiance et des étapes spécifiques pour faire avancer le processus de paix.

«Je sais qu’une solution politique à cette guerre est possible», a insisté Martin Griffiths. «Je peux confirmer que le bureau de l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a envoyé les invitations au gouvernement du Yémen et à Ansarallah», a indiqué Alessandra Vellucci lors d’un point de presse au siège de l’ONU à Genève. Ansarallah, qui signifie les partisans de Dieu, est la branche politique des rebelles yéménites Houthis qui luttent contre le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite.

Déjà en 2016, des pourparlers politiques sous l’égide de l’ONU s’étaient déroulés sur plusieurs questions, notamment le retrait des rebelles Houthis de plusieurs villes stratégiques et le partage du pouvoir avec le gouvernement. Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie à un conflit meurtrier entre les troupes du président Hadi et les rebelles Houthis qui se sont emparés de vastes pans du territoire, dont la capitale Sanaa. La guerre a fait jusqu’aujourd’hui plus de 30 000 morts et provoqué «la pire crise humanitaire» au monde, selon l’ONU.

Antonio Torrenzano