Un quart des enfants syriens souffrent psychologiquement des conséquences du conflit qui déchire leur pays depuis six ans. C’est ce que dénonce l’organisation “Save the children” dans un rapport publié mardi 7 mars 2017. Le rapport intitulé “Blessures invisibles” souligne qu‘à tous ces troubles s’ajoute le fait qu’il n’y ait quasiment plus de structures éducatives fonctionnant normalement en Syrie. Dès lors, les enfants ne s’imaginent plus un avenir.
Cette recherche, conduite entre décembre 2016 et février 2017, a interrogé 458 enfants, adolescents et adultes vivants dans sept des 14 gouvernorats qui constituent la Syrie. À travers des témoignages, “Save the children” explique que depuis le début du conflit, en mars 2011, 5,8 millions d’enfants vivent encore sous les bombardements et ont besoin d’aide.
Trois millions en tout n’ont connu que la guerre. Parmi ces enfants, 470 000 ont perdu la vie lors des six dernières années à cause des combats. En tout, 85 % de la population syrienne vit dans la pauvreté. 4,6 millions de Syriens vivent dans des zones de conflit ou dans des régions difficiles d’accès. 6,3 millions sont déplacés au sein des frontières du pays, et 4,9 millions sont des réfugiés vivant à l’étranger. Le rapport souligne en outre que deux enfants sur trois ont perdu un proche, que leur maison a été bombardée ou qu’ils ont été blessés à cause de la guerre. Autre fait inquiétant, la moitié des adolescents feraient usage de drogue selon les adultes interrogés. Les violences domestiques auraient augmenté et les enfants seraient engagés dans des milices armées.
Antonio Torrenzano
Enquête “blessures invisibles”, adresse numérique de l’organisation où lire entièrement le mémorandum. https://www.savethechildren.net/article/syrian-children-face-growing-mental-health-crisis-new-report-revealsh