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staffan_de_mistura_image_2017Les pourparlers de paix sur la Syrie ne reprendront pas à Genève le 8 février prochain comme prévu au sommet d’Astana. C’est le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, qui l’a annoncé à la fin du mois de janvier 2017 lors d’une conférence de presse. Les parties au conflit syrien ont besoin de temps pour tirer le véritable bilan de la rencontre organisée à Astana, au Kazakhstan, a dit Sergei Lavrov.

Certes, les pourparlers d’Astana, les 23 et 24 janvier, ont vu pour la première fois la participation de l’opposition syrienne à des discussions aux côtés de représentants du gouvernement syrien, mais ces négociations n’ont débouché sur aucune avancée concrète. Seulement, la réunion à huis clos, organisée par l’Iran, la Russie et la Turquie, a abouti à un accord sur la manière de surveiller le cessez-le-feu qui a débuté en décembre 2016.

De sa part, l’ONU a reconnu que la conférence d’Astana sur la consolidation du cessez-le-feu avait permis des avancées.Personne ne veut briser cette dynamique concrète. Toutefois, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a proposé au Conseil de sécurité de l’ONU de reporter les pourparlers inter-syriens à la fin du mois de février dans la ville genevoise. Le Conseil a encouragé Staffan de Mistura à convoquer ces négociations le plus tôt possible à Genève et a demandé aux parties politiques syriennes de participer à ces pourparlers de bonne foi et sans des conditions préalables.

«Nous voulons donner une chance à cette initiative d’Astana d’être mise en œuvre. Si ce cessez-le-feu devient aussi solide que nous l’espérons, cela ne fera qu’aider les pourparlers inter-syriens à être concrets», a dit l’Envoyé spécial Staffan de Mistura.

Sur le terrain, l’ambassade de Chine en Syrie et la Commission syrienne de la planification et de la coopération internationale (ICC) ont signé dimanche deux accords par lesquels Beijing s’engage à fournir une aide humanitaire d’une valeur de 16 millions de dollars.La Chine s’était engagée ces dernières années à fournir une aide à ce pays ravagé par la guerre civile.

Les pourparlers de Genève seront précédés de nombreuses rencontres plus ou moins informelles pour éviter un nouveau naufrage diplomatique. Pour la première fois depuis quatre ans, il y aurait les conditions pour transformer les pourparlers en succès et pas en nouvel échec. Il est urgent que la paix arrive pour que la reconstruction puisse commencer.

Antonio Torrenzano

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image_mikail_bogdanov_sergei_lavrov_photoEn Syrie, la paix pourra-t-elle être retrouvée à travers le travail diplomatique ? Depuis quelques semaines, la diplomatie russe est en train de travailler à cette nouvelle hypothèse. Le jour n’a pas encore été rendu public, mais les cartes d’invitation sont déjà parties. À compter du 26 janvier prochain, Moscou devrait accueillir des délégations de l’opposition et du régime syrien pour essayer de ressusciter un dialogue parmi plusieurs acteurs qui a été rompu après l’échec de la conférence internationale Genève 2 en février 2014. La gestion de ce face à face devrait être mené par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, excellent connaisseur du Moyen-Orient et arabophone.

Selon l’agenda de Moscou, cette rencontre se déroulera en deux temps : le 26 janvier 2015, toutes les parties de l’opposition se réuniront entre elles; le 27 ou le 28 janvier 2015, elles entreront en contact avec une délégation du régime syrien qui devrait être dirigée par le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Inversement à Genève 2, ces colloques, que Moscou souhaite « informels », se dérouleront en dehors de tout cadre multilatéral : ni les États-Unis, ni la France, ni aucun des autres pays « amis » de l’opposition ou alliés du régime syrien, ne seront conviés en marge de la rencontre.

Au sommet de Genève 2, la Coalition nationale syrienne s’était imposée comme unique représentante de l’opposition des colloques pour la paix. Cette fois, l’approche russe a été différente : à Moscou, il y aura cinq représentants c’est-à-dire deux kurdes, un chrétien et deux musulmans qui devront partager leurs sièges avec d’autres opposants. La diplomatie russe a invité des opposants de l’intérieur ou en exil, dont ceux du Courant de la Construction de l’État, du Front du Changement et de la Libération ou du Comité de coordination national pour un changement démocratique. Et Staffan de Mistura, le représentant de l’ONU pour la Syrie sera-t-il dans la Capitale russe ? « Il s’agit d’une initiative russe, nous n’avons pas été impliqués. Toute initiative qui visant à encourager le processus de paix nous semble la bienvenue», a commenté Juliette Touma, la porte-parole de l’envoyé spécial onusien.

Antonio Torrenzano

 * Dans l’image, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, le vice-ministre Mikhail Bogdanov et le secrétaire général Nabil Elaraby de la Ligue arabe.