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ban_ki-moon_londres_imagePendant la conférence internationale humanitaire sur la Syrie à Londres, le secrétaire général des Nations Unies a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à protéger les civils. « La crise en Syrie va bientôt entrer dans sa sixième année. La communauté internationale porte une lourde responsabilité pour n’avoir pas réussi à y mettre fin », a déclaré le secrétaire dans son discours.

« Cette situation n’est pas tenable. Nous ne pouvons pas continuer comme cela. Il n’y a pas de solution militaire. Seul un dialogue politique inclusif permettra de sauver le peuple syrien et de mettre fin à ses intolérables souffrances », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les négociations de Genève qui ont été suspendues hier et elles devraient peut-être reprendre le 25 février 2016, Ban Ki-moon a souligné : «Je suis entièrement d’accord avec mon Envoyé spécial lorsqu’il dit que nous ne devons pas discuter pour le plaisir de discuter. Les jours qui viennent doivent être mis à profit pour retourner à la table de négociation, pas pour s’assurer de nouveaux gains sur le champ de bataille », a-t-il affirmé, appelant en outre le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Groupe de soutien international à la Syrie (GSIS) d’insister pour que les parties s’engagent sérieusement dans les prochaines négociations.

La guerre en Syrie a fait jusqu’ici plus de 250.000 morts, forcé 6,5 millions d’individus à se déplacer à l’intérieur du pays, et placé 13,5 millions d’habitants dans une situation où ils ont un besoin urgent et quotidien d’aide humanitaire. Aujourd’hui, plus de 4 millions de Syriens sont réfugiés à l’étranger. Quoi faire ? Comment agir ? Pour Gordon Brown, envoyé spécial de l’ONU pour l’éducation mondiale, la communauté internationale devrait de toute urgence produire un nouveau plan Marshall pour mettre fin à la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour Ban Ki-moon : « Les réfugiés syriens, comme les autres, doivent avoir une chance de travailler et de subvenir aux besoins de leurs familles. Aujourd’hui, engageons-nous à faire en sorte que tous les enfants syriens aillent à l’école d’ici quelques mois, pas dans des années. Offrir de l’espoir est le meilleur moyen de ralentir l’exode des Syriens instruits et d’empêcher la radicalisation d’une génération perdue ».

Antonio Torrenzano