Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa haute préoccupation pour la situation humanitaire en Syrie. L’organisation internationale a exhorté tous les acteurs au conflit à assurer la sécurité des civils, qui ont été souvent victimes des violences armées ces derniers jours.
«Les familles et les groupes vulnérables pris au piège dans la ville d’Alep font face à des bombardements constants, aux violences et aux déplacements», a déclaré le HCR dans un communiqué de presse. L’agence onusienne a exprimé sa profonde préoccupation concernant la recrudescence des attaques contre des personnes déplacées dans le gouvernorat d’Idlib au cours des 10 derniers jours et contre d’autres camps de déplacés et de civils ailleurs dans le pays, qui ont entraîné des pertes civiles et de nouveaux déplacements.
«Ces attaques indiquent un mépris choquant pour la vie des civils. Nous réitérons l’importance de permettre l’accès des populations à des lieux sûrs et de respecter le caractère civil et humanitaire des camps de personnes déplacées», a encore souligné le HCR.
Lors d’une conférence de presse à Genève, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et son conseiller spécial, Jan Egeland, a fait l’écho des préoccupations du HCR. «Les civils, des deux côtés, à Alep courent de grands risques», ont affirmé Staffan de Mistura et Jad Egeland. Les deux diplomates ont appelé à mettre en place des trêves humanitaires hebdomadaires de 48 heures pour que les véhicules humanitaires soient réalisables. «Nous avons besoin d’une pause dans les combats qui doit être garantie par la Russie, les États-Unis, le gouvernement syrien et les groupes d’opposition armés», a indiqué Jad Egeland.
Antonio Torrenzano