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devastations_sans_fin_syrie_imageLa guerre en Syrie a fait plus de 300.000 morts depuis sa naissance au mois de mars 2011, a indiqué aujourd’hui l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) en publiant un nouveau dossier en ce qui concerne les violences et les décès causés par ce conflit dévastateur.

Ce nouveau bilan a été annoncé au lendemain de l’entrée en vigueur de la nouvelle trêve négociée entre Russes et Américains pour essayer de mettre fin au conflit. Selon l’OSDH, le nombre de disparitions a atteint 301.781 parmi lesquels 86.692 civils dont 15.099 enfants à la date du 12 septembre. Les civils sont en train de payer un lourd tribut dans les violences de cette guerre.

Sur le terrain, les armes se sont tué lundi soir après l’entrée en vigueur du compromis par la Russie et les États-Unis, énième effort pour mettre un terme à plus de cinq ans de conflit. “C’est globalement calme sur tous les fronts, surtout dans les régions de Damas, d’Alep et d’Idleb, hormis quelques roquettes tirées dans le sud juste après le début de la trêve“, a dit à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien ds droits de l’Homme, en allusion aux principales zones de combats entre rebelles et régime. Cet accord ne s’applique pas toutefois aux zones contrôlées par DAECH et le Front Fatah al-Cham. Si la trêve tient, cette cessation des hostilités devrait déboucher sur une collaboration entre Moscou et Washington contre les deux groupes terroristes. Elle devra également permettre l’acheminement d’aides humanitaires aux zones assiégées, notamment dans la ville divisée d’Alep.

Antonio Torrenzano

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enfants_ruines_de_douma_peripherie_capitale_syrienne_imageDepuis cinq ans de guerre, la Syrie est en train de connaitre une trêve. Le cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 février 2016, à l’heure de Damas. La déclaration diplomatique, signée parmi Moscou et Washington le 22 février, précise que les conditions sont applicables à toutes les parties en conflit, excepté les groupes terroristes de Daech, le Front al-Nosra et d’autres organisations extrémistes reconnues comme telles par le Conseil de sécurité de Nations Unies. Les deux groupes jihadistes ont, quant à eux, dénoncé cette cessation des hostilités et appelé tous les rebelles à intensifier leurs attaques contre les forces de Damas.

Du point de vue juridique, le plan russo-américain, qui n’a pas été signé par toutes les parties prenantes, est moins contraignant qu’un accord conventionnel. Toutefois, pour la première fois, les diplomaties des deux grandes puissances ont réussi à négocier une interruption de la guerre civile qui frappait le Pays syrien depuis longtemps. Ce premier compromis pourrait constituer une étape préliminaire à un cessez-le-feu officiel. Les défis malgré cela restent nombreux tant à l’intérieur du Pays qu’à l’extérieur. Les risques intérieurs pourraient être ceux de ne pas trouver des solutions clairvoyants pour l’avenir du Pays; ceux à l’extérieur relativement à la nouvelle configuration géopolitique de la région. Pour toute la communauté internationale, la priorité reste celle de poursuivre l’élimination des terroristes sur tout le territoire syrien; faire rester la Syrie un État laïc, multiethnique et multiconfessionnel; reconstruire économiquement le Pays ravagé depuis cinq ans de conflit.

Sur le terrain, la trêve représente pour l’instant un véritable espoir pour la population. La population syrienne est désireuse de revenir à la vie normale qu’elle avait avant la guerre. Un petit nombre des réfugiés sont en train de retourner chez eux. Le processus déjà commencé il y a un mois, il est en train de se poursuivre depuis l’annonce du cessez-le-feu. Le déroulement reste malheureusement encore trop fragile. Au regard des Nations Unies, l’organisation internationale entend reprendre les négociations parmi le régime de Bachar al-Assad et l’opposition politique. L’envoyé de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura a annoncé son intention d’organiser trois semaines de discussions de paix à partir du 7 mars. Elles auront lieu pour peu que le cessez-le-feu tienne et que l’Aide humanitaire puisse être distribuée, a-t-il précisé.

Antonio Torrenzano