ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

syrie_geneve2_Montreux_imageLe secrétaire général de l’ONU a donné ce mercredi à Montreux le coup d’envoi de la conférence sur la paix sur la Syrie. « Vous les délégués du gouvernement syrien et de l’opposition – a affirmé le secrétaire de l’ONU – voici une occasion énorme ». Après le secrétaire général de l’ONU, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain John Kerry ont pris la parole. La délégation du président Bachar al-Assad et celle de la Coalition syrienne se sont également exprimées.

Le chef de la diplomatie du régime syrien Walid Mouallem a qualifié les représentants de l’opposition syrienne, dirigés par Ahmad Jarba et assis en face de lui, « des agents à la solde des ennemis de la Syrie ». De son côté, Ahmad Jarba, a appelé le président syrien Bachar al-Assad à « remettre son pouvoir à un gouvernement de transition ».

Sur la table des négociations, les positions des deux camps semblent irréconciliables. L’opposition exige le départ de Bachar al-Assad. Le régime de Damas, en revanche, veut promouvoir pour sa part « la lutte contre les terroristes » en affirmant aussi que «le sort du président est une ligne rouge ». Les diplomates ne se font pas d’illusions et ils ont déjà souligné que le dialogue sera long et ardu. Des représentants diplomatiques de 35 pays sont présents à Montreux.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

centre_de_conference_geneve2_montreux_imageLa communauté internationale se retrouve ce mercredi à Montreux en Suisse pour négocier un possible exit strategy du conflit syrien. À partir de 9 heures, chez l’hôtel Fermont de Montreux, quinze dirigeants de l’opposition d’un côté et quinze représentants du régime de Damas de l’autre part se rencontreront pour de possibles solutions. Et entre les deux délégations, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les chefs de la diplomatie des États-Unis et de la Russie, Sergueï Lavrov et John Kerry, et presque une trentaine d’autres ministres des Affaires étrangères.

Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale soutenue par les Occidentaux, prononcera le discours d’ouverture au nom de l’opposition. Walid Mouallem, le ministre des Affaires étrangères du régime de Damas, prononcera en revanche la vision du problème pour le régime de Bachar el-Assad. De cette conférence, on attend l’institution d’un gouvernement de transition qui pourrait comprendre des représentants du gouvernement actuel et des représentants des groupes d’opposition.

À court terme, au contraire, ce sommet devrait surtout offrir à la population syrienne, une communauté épuisée par la guerre depuis deux ans et demi, des bénéfices humanitaires comme de cessez-le-feu locaux et l’ouverture de corridors humanitaires. Cette possibilité avait été déjà évoquée par Sergueï Lavrov et John Kerry lundi 20 janvier 2014 lors d’une conférence de presse à Paris. Les deux hommes s’étaient rencontrés dans la capitale française pour une réunion avec les Amis de la Syrie et à la rencontre avait également participé l’émissaire des Nations Unies, Lakhadar Brahimi. Le processus de négociations se prolongera à partir de vendredi 24 janvier 2014 dans la ville de Genève.

Antonio Torrenzano

 

 

ActualitéBlogrollPolitiqueWeblogs

lakhdar_brahimi_catherine-ashton_ban_kimoon_imageLa conférence Genève II va s’ouvrir dans quelques heures à Montreux en Suisse. Elle a pour principal objectif de trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile en Syrie. Le 7 mai 2013 à Moscou, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry avaient convenu de convoquer une nouvelle conférence internationale sur le possible règlement du conflit syrien. Ce nouveau forum fait suite à celui de juin 2012. Américains et Russes espèrent que le processus débouchera sur un accord visant à mettre un terme à une guerre civile qui a déjà fait quelque 130.000 morts depuis deux ans et demi.

Le conflit syrien avait commencé comme une révolution timide et pacifique, dans un deuxième moment le même s’était radicalisé et militarisé pour se transformer ensuite en guerre civile. Aujourd’hui, le conflit semble sombrer d’un côté dans le jihadisme et dans la croissante menace d’un islamisme militant; de l’autre part le régime baathiste et son chef, le président Bashar al-Assad, qui semblent bien décidés à reprendre la main de la situation.

Quoi attendre alors de la conférence Genève II ? De la réunion, on attend l’institution d’un gouvernement de transition qui pourrait comprendre des représentants du gouvernement actuel et des représentants des groupes d’opposition. Mais, parmi les nombreuses difficultés que devra affronter le sommet, se trouve celle de savoir et de décider qui représente véritablement la population syrienne et quels pays devraient être invités à participer. Le sommet devra en outre ne pas sous-estimer l’urgence représentée par les millions d’évacués présents sur le territoire national et de réfugiés se trouvant actuellement dans les pays limitrophes. Un sommet réussi, ce sera alors une conférence qui réunira ces deux approches. C’est-à-dire établir un gouvernement transitoire et améliorer la situation humanitaire des Syriens.

Sur le terrain, la guerre ne connaît aucun répit. Depuis près de trois ans, ce conflit a déjà fait des millions de réfugiés et de déplacés en provoquant une situation humanitaire pénible dans tout le Pays. La violence continue à faire rage dans de nombreuses zones causant des morts, des lésions et des traumatismes ainsi que de graves restrictions en ce qui concerne l’accès aux soins médicaux. La crise humanitaire est aujourd’hui un problème au moins équivalent à la violence du conflit alors que des atrocités commises par les différents acteurs présents sur le terrain ont été prouvées. Dans ce contexte, il convient de souligner que les solutions ayant le but d’aboutir à une solution politique à la crise actuelle ne seront pas faciles à construire.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollEconomiePolitiqueWeblogs

La crise syrienne n’a pas été nommée dans la déclaration finale du G20 de Saint-Pétersbourg. La situation en Syrie a été au cœur des conversations bilatérales et multilatérales et pendant le dîner du G20 à Strelna. Le dîner, qui a duré deux heures de plus que prévu, il n’a pas trouvé aucun accord. Selon l’expression du premier ministre italien Enrico Letta, le sommet économique s’est transformé en sommet « syrien ». Le président américain Obama a dit d’avoir franchement parlé de la Syrie avec Poutine. «Nous avons eu une conversation franche et constructive. Nous avons parlé de la Syrie, principal sujet de notre dialogue. Je lui ai dit : je ne pense pas que nous arriverons à nous mettre d’accord, même si après la publication du rapport de l’ONU il lui est plus difficile de rester sur ses positions sur les preuves des attaques chimiques. Nous devons donc aller de l’avant ensemble, même si nous ne sommes pas tous d’accord. L’important est de continuer à travailler ensemble, car par exemple la situation des réfugiés syriens ne fait que s’aggraver. Tout ça, ce n’est pas dans l’intérêt de personne».

 

La guerre civile syrienne a complètement écrasé les sujets économiques. Pourquoi ce silence et cette omission dans la déclaration finale ? Les sherpas ont souligné que le dossier n’était pas officiellement à l’ordre du jour de la réunion du G20. Mais, cette omission énonce au contraire et de manière claire les très grandes divergences parmi les Pays du G20 sur le conflit syrien.

 

Le dossier syrien nous aide de plus à réfléchir encore sur l’utilité ou l’inutilité de ce forum économique. Au-delà de la déclaration politique finale, la question reste toujours la même : le G20 est-il un forum consultatif ou un sommet décisionnaire ? Cette institution internationale sans statut, mais qui s’est réunie à plusieurs reprises depuis le novembre 2008, est-elle un pas en avant sur la voie de l’augmentation du niveau de coordination entre les principaux acteurs mondiaux ?

 

Depuis la crise du 2008, la communauté internationale semble encore avoir quelques difficultés à imaginer l’architecture d’une possible institution de discussions sur les problèmes du monde. Les réunions internationales du G8, G20, par exemple, peuvent-elles être la nouvelle architecture pour gérer les problèmes de cette nouvelle période historique ? Pas du tout ou pas encore ? Reste à savoir si trouver le bon point « G », comme affirme depuis longtemps Hubert Vedrine, changera véritablement quelque chose à la représentativité et à la marche du monde. On s’achemine vers un système baroque fait de multiplication de «G» dans tous les sens. Mais pour autant, continue Hubert Vedrine, pas de gouvernance ni de communauté internationale. Pas de solutions ni de préconisations mondiales. Parce qu’il n’y a pas d’autorité mondiale, pas de vainqueur, comme après la guerre. Pas d’harmonisation d’un monde fondé sur des valeurs communes.

 

Antonio Torrenzano

 

 

 

 

ActualitéBlogrollEconomiePolitiqueWeblogs

La réunion du G20 à Saint-Pétersbourg a pris fin. La déclaration finale du sommet souligne les problèmes de la stabilité de la croissance de l’économie mondiale et la création de nouveaux emplois. Le président de Russie Vladimir Poutine a déclaré pendant sa conférence de presse qui est nécessaire de créer les conditions afin d’améliorer la situation dans l’économie mondiale.

 

Poutine a affirmé : « l’essentiel est d’assurer les conditions de base pour assainir l’économie mondiale par le biais de son développement qualitatif ». Le président russe a noté que pour cette raison « les questions relatives à la stimulation de la croissance économique et de la création d’emplois ont été au centre de la présidence russe dans le G20 ».

 

L’économie mondiale a besoin d’un développement stable et non pas d’une assurance contre les crises, a encore déclaré le président Vladimir Poutine. La ville australienne de Brisbane accueillera le prochain forum du G20 en novembre 2014.

 

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollEconomiePolitiqueWeblogs

Le dossier syrien a été le principal thème abordé pendant la première journée des travaux du forum du G20 à Saint-Pétersbourg. Comme c’était déjà prévisible et comme beaucoup d’analystes l’avaient déjà souligné dans les jours précédents, l’affaire Syrie a dominé l’ouverture de la réunion économique.

 

Des têtes à têtes parmi tous les chefs d’État et de gouvernement se sont développées tout l’après-midi. Une discussion officielle, au contraire, a eu lieu jeudi soir à l’initiative de Vladimir Poutine pendant le diner de gala du G20. Diner traditionnellement consacré aux questions économiques dans les passées éditions. La journée de jeudi a été consacrée à des discussions bilatérales. Barack Obama a rencontré le Premier ministre japonais Shinzo Abe. François Hollande s’est entretenu avec le chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan lui aussi favorable à une intervention militaire. Juste avant le diner d’hier soir, les représentants des cinq pays européens présents se sont réunis avec les dirigeants de l’Union européenne pour trouver une position commune. La question syrienne s’annonce compliquée aussi à l’échelle diplomatique.

 

La poignée de main entre le président américain et le président russe à l’ouverture du forum a résumé toute seule la tension qui domine cette réunion internationale de Saint-Pétersbourg. Un autre signe ? Lors du dîner de gala, Vladimir Poutine et Barack Obama auraient dû se retrouver à côté en vertu de l’alphabet cyrillique. Afin de les séparer, c’est l’alphabet romain qui a été employé au dernier moment… Une ambiance glaciale digne de la guerre froide. Pour Moscou et Pékin, les deux Pays qui détiennent un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, « la situation au moment présent montre que la solution politique est la seule voie possible pour régler la crise», a ainsi déclaré un porte-parole de la délégation chinoise.

 

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollEconomiePolitiqueWeblogs

Le G20 a ouvert ses portes aujourd’hui à Saint Saint-Pétersbourg au palais Costantin, l’ancienne résidence d’été de Pier Le Grand. La réunion internationale risque d’être une rencontre très médiatisée plus politique qu’économique.

 

La Syrie reste au cœur des débats bilatéraux et multilatéraux parmi les chefs d’État et de gouvernement de 20 pays présents autant que les enjeux et les possibles solutions pour la région. Pour la première fois depuis les années 2008/2009, les questions économiques ne sont pas le sujet principal. Mais, la large part accordée au dossier syrien ne peut pas faire oublier les dossiers économiques.

 

L’économie européenne n’est pas encore en bonne santé. L’Europe n’est pas sortie du tout de la crise et tous les facteurs de déséquilibres sont encore là. La croissance économique européenne reste très fragmentaire en se développant encore à plusieurs vitesses. Toutes les économies de l’Europe du sud sont encore en difficultés comme l’Italie. Même s’il y a une timide croissance, les économies des pays à la périphérie de la zone euro restent fragiles. L’économie américaine, en revanche, n’arrive pas à créer suffisamment d’emplois malgré une croissance économique qui revient.

 

Et les BRICS ? Ces nations sont en train de vivre un ralentissement des leurs économies. La Chine a rééquilibré son économie pour ne pas être trop dépendant par ses exportations. Mais, le Pays chinois doit encore corriger une autre distorsion : il a trop investi et trop peu consommé. Le défi pour l’économie chinoise sera alors de réussir à avoir une juste croissance entraînée par la consommation et non seulement par les investissements ou les exportations. L’Inde au contraire a un problème de choix de modèle de croissance tandis que le Brésil n’a pas encore corrigé les inégalités parmi ces classes sociales. La société brésilienne, par exemple, reste encore très inégale malgré les efforts des présidents Luiz Inácio Lula da Silva et de Dilma Rousseff aujourd’hui.

 

Il y a enfin le dossier brûlant d’une vraie et définitive régulation du système bancaire et financier. Ce dossier n’a pas trop avancé ni à l’échelle mondiale ni à l’échelle européenne. Sur ce thème, les discussions sont au point mort. Les inquiétudes restent totales, car la finance non régulée a été le poison de la crise en 2007/2008.

 

Antonio Torrenzano

 

 

 

 

ActualitéBlogrollEconomiePolitiqueWeblogs

Le sommet du G20 se déroulera demain cinq et vendredi six septembre 2013 à Saint-Pétersbourg sous la présidence de la Russie. Cette huitième édition de la réunion du G20 sera la première à se dérouler en Russie. L’année dernière, la réunion économique s’était déroulée à Los Cabos au Mexique.

 

Les thèmes de cette rencontre seront nombreux du point de vue de l’économie et en matière diplomatique. Le conflit en Syrie et les tensions au Proche-Orient seront minimums au programme des entretiens bilatéraux qui se tiendront en marge du forum international. Des entretiens entre le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping ont été déjà confirmés par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov qui a rencontré lundi passé l’ambassadeur de Chine à Moscou Li Hui. Les interlocuteurs ont échangé leurs vues sur les questions du prochain sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, ainsi que sur plusieurs dossiers internationaux, comme le ministère a indiqué dans un communiqué. De sa part, Yang Jiechi, membre du Conseil d’État chinois, avait antérieurement annoncé qu’une rencontre des chefs de gouvernement russe et chinois aurait eu lieu d’ici la fin de l’année.

 

Le G20 de St-Pétersbourg pourra-t-il rapprocher les États-Unis et la Russie ? Les relations entre les deux États sont glaciales. Un air de guerre froide souffle sur les relations russo-américaines. Mais, le cas diplomatique d’Edward Snowden est-il le vrai et la seule pomme de discorde ? Le président américain Barack Obama s’entretiendra, d’une manière ou d’une autre, avec son homologue russe Vladimir Poutine pendant la réunion économique comme le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney a annoncé lundi 26 août.

 

Le G20 réunit les principales économies avancées et émergentes du monde. Le forum est composé de 19 pays : l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, la France, l’Italie, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie et de l’Union européenne. Ensemble, ses membres représentent environ 90 % du PIB mondial et deux tiers de la population mondiale. Les rencontres du G20 se déroulent toujours avec la participation du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque Mondiale.

 

Antonio Torrenzano.

 

 

ActualitéBlogrollReligionWeblogs

sua_santità_Dalai_Lama_imageConversation avec Sa Sainteté Tenzin Gyatso, 72 ans, dont 48 ans en exil, quatorzième réincarnation du Dalaï-Lama, guide spirituel du bouddhisme tibétain. L’interview a eu lieu à Milan le huit décembre 2007, pendant la visite de Sa Sainteté en Italie.

Antonio Torrenzano. Votre Sainteté comment vit-il votre peuple ? Les récents rapports d’Amnesty International parlent de moines contraints à abjurer ou forcés à s’expatrier.

Sa Sainteté Dalaï-Lama. La République populaire de la Chine gouverne le Tibet avec des lois semblables à la terreur. Ils nous empêchent de pratiquer notre religion. L’exploitation menace notre territoire et l’environnement. Liberté d’expression n’existe pas et il n’existe pas la liberté de presse. La violation des droits humains est continue. Je crois que ces violations peuvent avoir conséquences négatives pour l’unité et la stabilité de la même République populaire chinoise. Depuis 2002, nous avons eu avec le gouvernement de Pékin six rencontres: à la cinquième rencontre, ils ont reconnu que nous ne cherchions pas l’indépendance, mais l’autonomie comme il recommande la loi fondamentale de l’État chinois. J’avais joui, mais à la fin du juin 2007, ils nous ont accusés de nouveau de séparatisme et intensifié encore une fois la répression.

Antonio Torrenzano. Qu’est-ce qu’il peut faire l’Union européenne ?

Sa Sainteté Dalaï-Lama. L’Union européenne, qui promeut la valeur des droits humains, elle pourra toutes les fois qui rencontreront les dirigeants du gouvernement de Pékin rappeler ces valeurs. Je tourne cet appel aussi aux intellectuels,au monde académique, aux hommes d’affaires qu’ils ont importants rapports d’affaires avec la République populaire chinoise. Je crois que se taire, troquer justice et vérité pour l’argent, il soit une forme de loi du silence et de corruption. J’ai déjà affirmé ma pensée au Président des États-Unis, Mr George W. Bush, au Chancelier allemand M.me Angela Merkel, à Vienne au Chancelier social-démocrate, M. Gusenbauuer. Nous désirons seulement prier et vivre librement au Tibet. Je veux un monde plein de paix, de fraternité entre les hommes et d’un dialogue religieux constructif pour l’avenir.

Antonio Torrenzano. L’homme parfait n’est pas intéressant, ce sont les imperfections de la vie qui se font aimer. Est-ce qu’il existe un point de clairvoyance au-delà des frontières de l’illusion ?

Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Il y n’aura pas une paix entre les peuples et il y n’aura pas une paix entre les individus sans justice et vérité et un dialogue entre tous. La justice est un droit inaliénable ! Avoir une vénération pour la vie développe une culture du respect vis-à-vis de chaque vie. En Italie, il a y eu quelque embarras pour ma visite, de l’autre côté, partout j’aille, les dirigeants chinois posent des problèmes aux Pays qui me reçoivent.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollHistoirePolitiqueWeblogs

andree_glucksmann_image_03La conversation avec André Glucksmann a eu lieu à Rimini pendant la XXXe édition des journées internationales d’études sur “Islands without an archipelago. Economies,the masses,nation states in search of a new sovereignty” organisées par le centre de recherche Pio Manzù.

Antonio Torrenzano. Pourquoi soutenez-vous que le premier droit de chaque homme, il est ce de s’opposer contre l’inhumanité de sa condition?

André Glucksmann. La bataille pour les droits humains ne peut pas être fondée sur un idéal abstrait de l’homme ou de l’humanité. Au contraire, telle défense doit être motivée seulement par l’expérience de ce qui est inhumain. Je peux affirmer que l’universalité des droits de l’homme a du sens surtout dans l’universalité de l’inhumain. Voilà parce que les droits ne doivent pas servir à la construction d’un paradis en Terre, mais seul à combattre, bien que possible, l’enfer que nous y trouvons devant. Ce n’est pas l’idée d’un bien suprême qui mobilise les hommes, mais la résistance au mal. J’ai toujours été sans illusions et lointain de l’idéalisme présent dans la Déclaration des droits de l’homme. La même sensibilité vaut aussi pour d’autres personnes qui ont partagé avec moi cette idée: Bernard Kouchenr, Michel Foucault. Ces derniers avaient toujours critiqué chaque définition idéaliste ou métaphysique de l’homme. En conséquence, je n’ai jamais adhéré à la conception des droits de l’homme élaborée au XVIII et au XIX siècle qui postulait la promotion d’un simple idéal humain. Une telle perspective, il me semble trop colonial et je ne peux pas là absolument partager. En outre, devant à un idéal vague, les affronts et les menaces qui pèsent sur l’homme – c’est-à-dire les champs de torture nazis, les tortures, l’humiliation et les oppressions – ils m’apparaissaient comme réalités terriblement concrètes et universelles.

Antonio Torrenzano.Comment expliquez-vous les nombreuses faillites des processus de paix dans le continent africain ?

André Glucksmann. Les “peace builders” considèrent souvent le conflit armé comme un pur objet d’intervention. Ils ne considèrent presque jamais que les guerres sont en revanche un processus plus complexe. Ce processus se concentre sur la construction d’institutions principalement à niveau national et il ignore cependant les causes de fond de la violence soutenues sur le terrain. C’est une approche seulement technique! En outre, quand la communauté internationale montre sa disponibilité à traiter avec la violence endémique sur le terrain, il se concentre en général seulement sur les leviers nationaux ou internationaux de la violence sans analyser la vraie situation et les vrais rapports de force. Une raison de la faillite, dans la gestion de beaucoup de conflits dans le continent africain, est que l’attitude vers la paix a amplement négligé les changements d’organisation des sociétés locales. En plusieurs de régions de conflit, la diminution des compétences de l’État national et la création de mouvements rebelles et de milices, ils ont laissé marges d’action à la formation de nouveaux centres pas nationaux d’autorité qu’ils ont introduit nouvelles modalités de surveillance politique, social et économique.

Antonio Torrenzano. Dans les prochains cinquante ans, Michael Ignatieff soutient dans ses écrits, nous devons nous attendre de voir ultérieurement fragmenté le consentement moral qui soutint la Déclaration universelle des droits de l’homme du 1948. Pourquoi la mondialisation économique n’a-t-elle pas porté une globalisation morale ?

André Glucksmann. Notre premier droit est celui de combattre l’inhumain et de résister à l’oppression en obligeant le pouvoir à respecter l’homme. Ceci concerne la défense des libertés fondamentales qu’ils permettent le progrès démocratique. Chaque homme doit avoir toujours la possibilité de défendre sa propre dignité, n’en oubliant pas qu’il s’agit d’une possibilité toujours relative, possibilité devenue encore plus relative aujourd’hui dans les pays occidentaux.Le respect absolu des droits humains n’existe pas, aussi les pays démocratiques les piétinent. Mais une démocratie garantit toujours à ceux qui veulent faire respecter les droits, la possibilité de s’exprimer et se faire écouter de l’opinion publique. La démocratie n’est pas une réalité parfaite, mais une réalité dans laquelle il est possible de dénoncer qui viole les droits. Aujourd’hui, cette possibilité est étendue plus qu’au passé. Aux États-Unis, par exemple, les tortures sont dénoncées et il y aura des condamnations. Pendant la guerre de l’Algérie, la France a torturé sans problème et aucun militaire n’a jamais été jugé. Il y a encore des États qui utilisent dans une en manière foulée le sujet des droits de l’Homme. La Russie, par exemple, veut faire condamner les atrocités commises par les Américains dans les prisons iraquiennes, mais elle refuse chaque ingérence en Cecenie où les tortures sont une pratique normale depuis dix ans.

Antonio Torrenzano. Pensez-vous à Beslan ?

André Glucksmann. Je pense encore à Beslan, je pense encore aux violences systématiques qui arrivent en Cecenie, à la violence perpétrée sur les femmes, sur les enfants, sur les hommes. Je pense aux cent mille individus disparus dont il y a plus de nouvelles. Ces disparus ne comptent pas pour les chancelleries politiques. Est-ce que les dissidents n’ont jamais compté pour les gouvernements ? La situation peut certainement changer, nous pouvons encore trouver reliquats de moral qui encore hébergent dans beaucoup d’individus. Qu’est-ce que nous répondrons à nos fils quand ils nous revendiqueront quoi nous avons fait pour cette tragédie démesurée? Comment répondrons-nous ?

Antonio Torrenzano