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refugies_vers_kurdistan_imagePour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la région du Kurdistan en Iraq est confrontée à un afflux imposant de personnes déplacées fuyant l’avancée de l’État islamique. « Des milliers de personnes ont fui les montagnes de Sinjar via la Syrie pour revenir dans le gouvernorat de Dohouk au cours des trois derniers jours. Les nouveaux arrivants sont épuisés, déshydratés et beaucoup ont souffert d’insolations ou de coups de chaleur, les températures quotidiennes atteignant 40 à 45 degrés Celsius», a expliqué un porte-parole du Haut Commissariat, Adrian Edwards, lors d’une réunion de presse à Genève.

Les personnes sont en train d’arriver dans les villes comme Zakho et Dohouk où des écoles ont été mises à leur disposition. Là-bas, elles pourront bénéficier de nourriture, d’eau et de soins médicaux. À l’heure actuelle, toutefois, 20.000 à 30.000 personnes, selon les estimations, restent piégées dans les montagnes de Sinjar sans nourriture, ni eau, ni abri. L’accès à ces familles est extrêmement limité, a toujours ajouté Adrian Edwards. Selon le maire de Zakho, municipalité située à quelques kilomètres seulement de la frontière turque, il accueille environ 100.000 déplacés originaires principalement de Sinjar et de Zumar ayant trouvé refuge dans cette ville au cours de la semaine dernière. Les autorités locales ont ouvert les écoles et les bâtiments communautaires pour héberger les déplacés qui s’abritent également sous des ponts.

Le gouvernorat de Dohouk accueille actuellement près de 400.000 Iraquiens déplacés, dont des minorités yézidies, chrétiennes, chabaks, arméniennes et turcomanes. Certains sont accueillis par des proches, d’autres sont hébergés dans des écoles, des églises, des mosquées, des parcs et des carcasses d’appartements sans eau ni électricité. Le HCR est en train de distribuer des matelas, des couvertures, des kits de produits d’urgence, des produits domestiques. Trois camps supplémentaires sont prévus dans le gouvernorat de Dohouk à Zakho, Shariya et Khanke. Le gouvernement turc devrait bientôt commencer les travaux pour les camps de Zakho et Shariya, tandis que les préparatifs pour le site de Khanke ont démarré avec l’aide technique du HCR. La construction devrait commencer la semaine prochaine. Au total, il y a plus de 1,2 million de déplacés internes en Iraq, dont 700.000 selon les estimations dans la région du Kurdistan qui accueille déjà presque 220.000 réfugiés syriens.

De son côté, le cardinal Fernando Filoni se rendra mardi en Irak. Le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples sera l’envoyé personnel du Pape François. Il devra passer par la Jordanie pour se rendre après dans le pays en proie aux violences de l’État islamique. Le cardinal a rencontré dimanche le Souverain Pontife pour recevoir ses indications et les informations sur la préparation de son voyage. Cette présence en Irak veut indiquer la démonstration de la proximité du François avec toutes les populations souffrantes, en particulier les chrétiens. Mardi, le Saint-Siège avait fermement condamné l’État islamique en Irak et ses exactions. Les « actions criminelles indicibles » du groupe terroriste ont été dénoncées avec force par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollEconomieWeblogs

hcr_syrian_refs_imageL’agence technique FAO des Nations Unies dans un rapport publié jeudi 15 mai a communiqué que les conditions de sécheresse et la poursuite des conflits sont en train de contribuer à la détérioration de la situation de sécurité alimentaire en Syrie. Dans les provinces d’Al-Quneitra, Al-Ghab, Tartus, Lattakia et Idleb, la situation demeure en phase « d’alerte sécheresse », avec des précipitations cumulées inférieures à 50% de la moyenne saisonnière.

 

« La pression continue à monter sur les familles déplacées et d’autres agriculteurs sont devenus vulnérables », a déclaré le Représentant de la FAO en Syrie, Eriko Hibi, dans un communiqué de presse. Le blé et l’orge sont les deux principales cultures vivrières du pays. Les emblavures totales auraient diminué d’environ 15% par rapport à la moyenne des dernières années, et la FAO estime la production de blé pour 2014 à 1,97 million de tonnes, soit 52% de moins que la moyenne pour la période 2001-2011.

 

Ces conditions météorologiques, associées à l’impact des conflits, risqueraient d’augmenter l’écart entre la production locale et les besoins alimentaires intérieurs cette année. La FAO a publié ses dernières perspectives de la sécurité alimentaire sur le Pays syrien par le biais de son Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) alors que les agriculteurs se préparent à récolter leurs céréales d’hiver au cours des prochaines semaines.

 

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Syrie est devenue la plus importante crise de déplacement de populations au monde ainsi qu’une menace grandissante pour la paix et la sécurité dans la région. La même agence onusienne a demandé dimanche 4 mai 2014 un nouveau et majeur soutien international pour toute la population syrienne déplacée en Iraq, dans la Jordanie, au Liban, en Turquie et en Égypte. Le Haut Commisariat a réitéré l’impératif à renforcer la solidarité internationale et le partage de la charge soutenus par les Pays hôtes et généré par plus de 2,7 millions de réfugiés syriens dans la région. Un appui massif de la communauté internationale demeure nécessaire, a déclaré le Représentant du Haut Commissariat.

Antonio Torrenzano

 

 

* Dans l’image, une famille de réfugiés syriens au Liban. Un remerciement particulier pour la photo à UNHCR/McConnell.

 

 

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réfugiés_syriens_crise_humanitaire_imageLes réfugiés syriens seront très bientôt les plus nombreux de la communauté internationale. Avec 2,4 millions de réfugiés, les Syriens sont en train de dépasser les Afghans et de devenir les exilés les plus nombreux dans le monde, a souligné le Haut Commissaire de Nations Unies aux réfugiés Antonio Guterres devant l’assemblée générale de l’ONU. « Il est inacceptable qu’une catastrophe humanitaire de cette ampleur puisse avoir lieu sous nos yeux sans la moindre indication d’un quelconque progrès pour arrêter ce bain de sang », a encore affirmé le haut fonctionnaire du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres.

 

Selon le coordonnateur régional pour la Syrie du HCR, 85% des réfugiés syriens ne sont pas logés dans des camps, mais ils vivent au sein des communautés hôtes, ce qui a un impact considérable sur ces communautés qui font déjà face à des problèmes de pénurie, de chômage et de manque de services. 9,3 millions de Syriens, soit près de la moitié de la population, ont besoin d’aide et sur ce total, environ 2,4 millions de personnes ont fui le pays au cours des trois années de guerre civile. Le HCR a indiqué qu’à présent 900.000 réfugiés syriens se trouvent au Liban, 600.000 en Turquie, 590.000 en Jordanie, 215.000 dans le nord de l’Iraq, 135.000 en Égypte, et 20.000 en Afrique du Nord.

 

Le conflit a fait plus de 137.000 morts selon le dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (janvier 2014) en majorité des combattants. L’année 2013 a été la plus meurtrière avec plus de 73.000 morts. La guerre a tué au moins 46.266 civils, en particulier 7000 enfants et 4600 femmes. Au moins, 52.290 soldats et combattants pro-régime syrien et étrangers ont été tués, en particulier 262 membres du Hezbollah chiite libanais et 286 autres combattants chiites non Syriens. Les pertes au sein de l’armée s’élèvent à plus de 32.000 soldats, tandis que rebelles et djihadistes comptent 29.000 morts. Toujours selon l’OSDH, au moins 17.000 personnes sont détenues dans les prisons du régime, tandis que 6000 soldats et miliciens du régime de Damas sont prisonniers des groupes rebelles et djihadistes.

Antonio Torrenzano