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fillette_camp_zaatri_jourdanie_imageLa secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a encouragé la communauté internationale à renforcer le soutien aux efforts pour apporter d’assistance humanitaire aux personnes déplacées en Syrie et aux réfugiés syriens dans les pays voisins avant l’arrivée de l’hiver dans la région. Après d’une visite au camp de réfugiés de Suruc, qui héberge au moment présent 5.000 personnes, Valerie Amos a marqué sa consternation par rapport aux situations des individus qu’elle a rencontrés. « J’ai rencontré une femme qui avait d’abord dû fuir la ville de Homs vers Kobané et ensuite de Kobané vers Suruc. Elle était désespérée et craignait pour les perspectives d’avenir de ses enfants ».

À présent, il y a 900.000 réfugiés syriens enregistrés en Turquie, et le nombre total pourrait être le double selon les estimations. « Près de 200.000 réfugiés syriens ont fui la ville de Aïn Al-Arab (ou Kobané) pour se rendre en Turquie au cours des dernières semaines et les autorités turques ont apporté une aide immédiate », a déclaré la Secrétaire générale adjointe dans un communiqué de presse. « Plus de trois millions de Syriens ont fui leur Pays et ils ont tenté de trouver un refuge dans les pays voisins dont 1,1 million au Liban ce qui représente un tiers de la population. 619.000 sont enregistrés en Jordanie, mais le nombre réel est beaucoup plus élevé», a-t-elle ajouté en soulignant que près de 10 millions de Syriens ont été déplacés soit à l’intérieur du pays, soit dans d’autres nations.

Enfin, selon le HCR et l’UNICEF, les enfants représenteraient la moitié de l’ensemble des réfugiés du conflit en Syrie. La plupart sont arrivés au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Iraq et en Égypte. Les derniers chiffres montrent que plus de 768,000 enfants réfugiés syriens ont moins de onze ans. Les bouleversements physiques, la peur, le stress et les traumatismes qu’ont vécus tant d’enfants ne représentent qu’une partie de cette crise humaine. Les deux organisations ont aussi mis en avant les menaces de travail, de mariage précoce et le risque d’exploitation sexuelle et de traite pesant sur les enfants réfugiés. Les jeunes de Syrie sont en train de perdre leurs foyers, des membres de leurs familles et leur avenir.

Antonio Torrenzano

* Dans l’image du photoreporter Laban Mattei de l’UNHCR, une fillette hébergée au camp de réfugiés de Zaatri en Jordanie.

 

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iraq_refugies_image_criseL’Organisation des Nations Unies a communiqué que le niveau d’urgence humanitaire en Iraq est au zénith, c’est-à-dire au niveau 3. « Compte tenu de l’ampleur et de la complexité de la catastrophe humanitaire, cette mesure permettra de faciliter la mobilisation de nouvelles ressources afin d’assurer une réponse plus efficace aux besoins humanitaires des populations touchées par les déplacements forcés », a déclaré Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, Nickolay Mladenov, dans un communiqué de presse.

« La situation des personnes déplacées au Mont Sinjar continue de susciter une grande inquiétude», a dit pour sa part le Représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Iraq, Marzio Babille. Le représentant UNICEF a confirmé que l’agence ONU et d’autres acteurs humanitaires vont intensifier leurs efforts pour répondre aux besoins croissants de ceux qui sont extraits du Mont Sinjar, outre l’aide fournie aux 12.000 chrétiens déplacés qui ont trouvé refuge dans la capitale kurde, Erbil.

L’instauration de l’État islamique a aggravé également la crise humanitaire syrienne. En Syrie, on compte désormais six millions et demi de déplacés, trois millions de réfugiés dans les pays voisins. Certaines villes, comme Alep, ont perdu la moitié de leurs habitants, qui ont fui les combats. Malgré l’aide internationale, la situation est loin de s’améliorer. Dix millions de personnes sont dans le besoin selon Christoph Hamm, représentant du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU en Syrie. Seulement deux autres crises dans le monde sont au même niveau d’urgence : le Soudan du Sud et la République centrafricaine.

Antonio Torrenzano