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anton_refugié_yarmouk_camp_imageLe Secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, a déploré la catastrophe dans le camp de Yarmouk en Syrie où 18.000 réfugiés palestiniens sont pris en otage par des militants extrémistes.

«Au titre des horreurs dont la Syrie est le théâtre, le camp de réfugiés de Yarmouk est le cercle le plus profond de l’enfer », a déclaré M. Ban Ki-moon à la presse. « Ce camp de réfugiés commence à ressembler à un camp de la mort. Les habitants de Yarmouk – dont 3.500 enfants – sont transformés en boucliers humains». Après plus de deux ans d’un siège sans merci, les résidents font désormais face à une double menace. D’un côté, les extrémistes de l’État islamique (EIIL) à l’intérieur du camp; de l’autre, les forces gouvernementales faisant le siège à l’extérieur, au point qu’il est pratiquement impossible pour les civils de quitter Yarmouk.

« Nous disposons de rapports inquiétants faisant état d’un assaut massif sur le camp et tous ses civils », s’est inquiété le chef de l’ONU. « Les civils doivent être épargnés. Les civils doivent être protégés en tout temps», a insisté le Secrétaire général, appelant les États bénéficiant d’une influence sur le gouvernement de la Syrie et les parties prenantes au conflit à peser en ce sens. Ban Ki-moon a également appelé à une action concertée de la communauté internationale sans son ensemble pour sauver les vies des civils de Yarmouk.

« Les civils doivent être épargnés. Les civils doivent être protégés », a insisté le Secrétaire général, appelant tous les États bénéficiant d’une influence sur le gouvernement de la Syrie et les parties prenantes au conflit à peser en ce sens. Le secrétaire des Nations Unies a également appelé à une action concertée toute la communauté internationale pour sauver les vies des civils de Yarmouk. «Nous pouvons tous convenir que ce qui se passe à Yarmouk est inacceptable», a-t-il dit. «Nous pouvons tous agir pour mettre fin à la souffrance. Nous pouvons tous refuser de tolérer l’intolérable ».

Antonio Torrenzano

 

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04-06-2015_yarmouk_syrian_camp_imageDepuis le 1er avril, le camp de Yarmouk est le théâtre d’intenses combats entre de groupes armés, y compris l’État islamique. Ces hostilités rendent impossible dans les faits de quitter cet endroit en ce qui concerne les civils. Le Commissaire général de l’UNRWA, Pierre Krähenbühl, a informé dans la matinée du lundi 6 avril le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, de l’urgence de la situation sur le terrain.

« Actuellement, il est tout simplement trop dangereux d’accéder Yarmouk» a déclaré Pierre Krähenbühl, lors d’un point de presse par vidéoconférence. « En ce moment, ce que les gens à Yarmouk ont à l’esprit est simplement la survie », a-t-il ajouté. Il a rappelé qu’il s’était rendu dans le camp il y a plusieurs semaines. « J’ai vu les gens avec tant de désespoir dans les yeux, attendre leur maigre assistance ». Selon l’agence de l’ONU : «les vies des civils de Yarmouk n’ont jamais été aussi profondément menacées. Hommes, femmes et enfants – Syriens comme Palestiniens – se blottissent dans leurs maisons en proie à la terreur, recherchant désespérément la sécurité, de la nourriture et de l’eau. Ils sont profondément préoccupés par les graves périls qui peuvent encore survenir, alors que les hostilités se poursuivent».

L’UNRWA déplore en outre que « depuis plus d’un an, les habitants assiégés de Yarmouk, y compris 3.500 enfants, soient tributaires des distributions irrégulières de nourriture et d’autres secours » et que le niveau de l’aide fourni soit « bien en deçà du minimum requis ». De sa part, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) est dans l’incapacité de mener des procédures humanitaires au sein du camp. Toujours s’adressant aux journalistes, M. Dujarric a noté que l’UNRWA a appelé les parties en conflit à mettre une limite aux hostilités et à permettre l’établissement d’un accès humanitaire. La situation demeure tendue alors que les combats de rue se poursuivent.

Antonio Torrenzano

* Un remerciement particulier au photoreporter Taghrid Mohammed pour l’image.

ActualitéBlogrollWeblogs

refugee_camp_yarmouk_imageL’État islamique a pris mercredi le contrôle d’une grande partie du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, un quartier de Damas. C’est la première fois que l’organisation jihadiste, qui contrôle depuis 2013 de vastes régions du nord syrien, pénètre dans des lieux pas loin de la capitale syrienne. Le camp est situé à environ sept kilomètres du centre de Damas.

Selon le directeur des affaires politiques de l’OLP en Syrie, des combats étaient en cours déjà mercredi soir entre djihadistes et groupes armés palestiniens. Pour la première fois, Daech, qui contrôle depuis 2013 de vastes territoires syriens, se rapproche dangereusement de la capitale syrienne. Avec plus de 150.000 habitants avant la guerre civile, le camp de Yarmouk était devenu une véritable ville, dotée d’écoles, d’hôpitaux, de commerces.

Un processus accompagné durant 50 ans par l’UNRWA, l’organisme de l’ONU qui supervise l’aide aux réfugiés palestiniens. Mais depuis 2012, le camp s’est retrouvé sous les tirs croisés de l’armée syrienne, des groupes rebelles syriens et des factions palestiniennes. Le siège mené par le gouvernement de Damas avait poussé la population à l’exil ou à la misère. Dernièrement, seules 18.000 personnes vivaient, ou survivaient, encore dans ce camp.

En février 2014, les groupes rebelles syriens s’étaient toutefois retirés du camp en laissant l’endroit sous l’autorité des groupes palestiniens. Selon la BBC, une entente pour l’acheminement d’aide humanitaire était sur le point d’aboutir quand le camp a été pris d’assaut mercredi matin par les djihadistes de l’État islamique, qui ne se sont pas battus contre l’armée syrienne, mais contre un groupe palestinien opposé au régime de Damas.

Antonio Torrenzano

 

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marché_economique_homs_imageSelon un nouveau rapport des Nations Unies publié mercredi 28 mai, l’économie syrienne est exsangue. Pour l’enquête, qui a analysé les deux derniers trimestres de l’année dernière, trois quarts des Syriens vivent à présent dans la pauvreté et plus de la moitié (54,3%) dans l’extrême pauvreté. Alors que le conflit s’éternise, 20% de la population a maintenant à peine les moyens de répondre à ses besoins de base.

 

« Les chiffres sont renversants », a déclaré Rabie Nasser, chercheur au Centre syrien de recherche politique à Damas. « À la fin de 2013, la perte économique totale depuis le début du conflit a été estimée à 143,8 milliards de dollars». Le compte-rendu note également que la dette publique du Pays a continué d’augmenter dans la seconde moitié de 2013. À la fin de la même année, la dette représentait 126% du PIB, avec une proportion croissante d’emprunts étrangers principalement en provenance d’Iran. Le système éducatif d’un côté vacille : plus de la moitié d’enfants d’âge scolaire (51,8%) ne va plus à l’école. À la fin de 2013, 4.000 écoles étaient hors service parce qu’elles avaient été détruites, endommagées ou accueillaient des personnes déplacées. De l’autre côté, le système de santé est frappé par les dégâts causés aux infrastructures médicales, la fuite de professionnels de la santé, l’effondrement de l’industrie pharmaceutique. 61 hôpitaux publics sur 91 établissements ont été endommagés et près de la moitié (45%) sont hors service, tandis que 53 hôpitaux privés ont également été touchés.

 

« La Syrie est ravagée par le chômage », a souligné Alex Pollock, directeur du programme de microfinance au sein de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA). Pour l’économiste, qui a travaillé avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Centre syrien de recherche politique pour réaliser ce memorandum, « depuis le début du conflit, 11 millions de personnes ont perdu leurs principaux moyens de soutien financier alors que 2,67 millions de personnes ont rejoint les rangs des chômeurs».

 

Antonio Torrenzano