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réunion_vienne_sur_la_syrie_imageLe Groupe international de soutien à la Syrie s’est réuni aujourd’hui à Vienne afin de rétablir un possible cessez-le-feu et permettre à l’aide humanitaire de parvenir aux zones assiégées du Pays. La réunion avait également pour but celui d’inciter les groupes d’opposition à reprendre les pourparlers de Genève. La réunion avait trois objectifs : un cessez-le-feu permanent, un Aide humanitaire garanti à la population en difficulté, la mise en place d’une transition politique.

La communauté diplomatique réunie à Vienne pour sauver les pourparlers de paix en Syrie n’a pas pu avancer des calendriers pour la reprise des négociations, mais elle espère établir un cessez-le-feu durable. Les chefs de principales diplomaties ont réaffirmé encore leur volonté de s’engager à poursuivre les discussions intersyriennes, interrompues au mois d’avril, mais ils ont reconnu qu’aucun rendez-vous n’était en vue.

Ils se sont même montrés moins fermes sur la date butoir du 1er août pour entreprendre une transition politique dans ce pays en guerre depuis 2011. “Une date exacte ? Je n’en dis rien pour le moment“, a commenté l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, à l’issue de la réunion. “Des pourparlers intersyriens seront crédibles quand la cessation des hostilités sera crédible et que des progrès crédibles auront été réalisés sur le plan humanitaire“, a-t-il ajouté. Pour le Secrétaire d’État américain, le calendrier de négociation qui prévoit la mise en place au 1er août d’un organe syrien de transition politique prévu par une résolution des Nations Unies est un “objectif” et pas “une date-butoir“, a-t-il dit.

Le conflit reste donc un enjeu complexe. La guerre voit sur le terrain de multiples protagonistes rivaux qui cherchent à rejoindre leurs intérêts politiques. Le tout dans un contexte de profondes divisions internationales et de la montée en puissance – encore une fois – des groupes jihadistes DAECH et Al-Nosra qui échappent à tout contrôle. Sergueï Lavrov a accusé certains membres du GISS de s’opposer à des frappes sur le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, qui n’est pas partie prenante à la trêve . “Cela signifie que Al Nosra est considéré comme un moyen de contenir le régime actuel. C’est un développement dangereux“, a-t-il averti. Depuis le début de la révolte contre le régime de Damas en mars 2011, la guerre a fait plus de 270.000 morts et catapulté sur les routes des millions de personnes au Moyen-Orient et en Europe.

Antonio Torrenzano

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sergei_lavrov_emissaireonu_staffan-de-mistura_john-kerry_imageUn nouveau cycle de négociations sur la Syrie aura lieu ce week-end à Vienne, en Autriche. Cette nouvelle rencontre internationale doit tracer les contours d’une transition politique en Syrie, pays ravagé par quatre ans et demi de guerre. L’objectif principal de négociations sous ce format est de soutenir l’établissement d’un dialogue entre les Syriens eux-mêmes, en utilisant les possibilités de tous les acteurs extérieurs qui ont de l’influence sur la situation, a souligné Serguei Lavrov, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain John Kerry mercredi soir. Lors de la dernière rencontre à Vienne sur la Syrie, 17 pays, dont la Russie et pour la première fois l’Iran, avaient examiné les possibilités d’un règlement politique du conflit syrien, en l’absence de représentants de l’opposition syrienne et du régime syrien.

La nouvelle réunion devra sélectionner l’éventuelle “délégation unifiée” de l’opposition syrienne qui discutera avec le régime de Damas de la transition politique. Mais, ce n’est pas ce week-end que tout sera réglé, il y aura une nouvelle confrontation. Selon une source diplomatique, une commission préparatoire, composée des fonctionnaires de neuf pays, commencera dès jeudi à travailler sur les listes d’opposants, sur celles qui sont définies d’organisations terroristes et sur les questions concernant l’humanitaire. Vendredi, la même commission se réunira encore une fois et samedi la vingtaine de ministres se retrouveront de manière officielle. La Russie et l’Iran ne sont pas d’accord avec les États-Unis et leurs alliés Européens et Arabes sur les groupes devant être qualifiés comme terroristes et ceux pouvant être considérés comme faisant partie de l’opposition syrienne. Ils sont séparés également et ils sont en profond désaccord en ce qui concerne le destin du président Bachar al-Assad.

Sur le terrorisme, une autre source diplomatique européenne a fait savoir que la Russie a déjà présenté une liste de 38 noms d’opposants, dont trois anciens présidents de la coalition de l’opposition : Ahmad Jarba, Ahmad Moaz al-Khatib, Hadi al-Bahra ainsi que son actuel président Khaled al Khoja. Y figurent aussi des représentants de l’opposition de l’intérieur et même deux représentants des Frères Musulmans, Mohammad Tayfour et Mohammad Habache. De sa part, l’Arabie saoudite a présenté une liste de vingt noms et l’Égypte en a soumis dix. Il faudra avoir beaucoup de temps pour réussir à constituer donc une liste acceptée par tous les Pays participants aux négociations.

Le 5 novembre 2015 selon l’agence Reuters, la diplomatie russe aurait présenté un document intitulé “Approche pour le règlement de la crise syrienne”, qui proposerait la constitution d’un comité constitutionnel présidé par un candidat accepté par le régime et l’opposition sous les auspices de Staffan de Mistura. Ce comité aurait pour mission de rédiger une nouvelle Constitution en 18 mois. Le texte n’interdirait pas à la famille de Bachar al-Assad de se présenter à ce nouveau suffrage. Ce texte n’existe pas a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. «L’information de Reuters ne correspond pas à la réalité», a remarqué la représentante du Ministère russe des Affaires étrangères. «Nous menons des consultations avec des collègues sur la base de la déclaration prise à Vienne le 30 octobre et le communiqué de Genève de 2012. Lors de la préparation à la rencontre, nous partons de la nécessité d’élaborer une compréhension commune de ceux qui sont les terroristes et une liste des représentants de l’opposition syrienne qui mènera les négociations avec Damas», a-t-elle ajouté.

De sa part, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré que l’ONU est prête à soutenir toute décision prise lors du prochain cycle de négociation internationale. «Mon principal but était de veiller à ce que le Conseil de sécurité soit bien informé sur ce qui se passera à Vienne », a déclaré Staffan de Mistura lors d’une conférence de presse mardi au siège de l’ONU à New York, peu après s’être entretenu avec les 15 membres du Conseil de Securité. « En ce qui nous concerne, l’ONU est prête à soutenir toute décision qui sera prise à Vienne », a déclaré Staffan de Mistura en précisant que les participants aux pourparlers seront divisés en trois groupes de discussion thématiques qui se pencheront séparément sur le terrorisme, l’opposition au gouvernement et les questions humanitaires.

Enfin, Pékin prendra part à cette deuxième rencontre sur la Syrie dans la capitale autrichienne a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei. « La Chine y participera pour promouvoir la résolution politique du problème syrien», a indiqué le porte-parole Hong Lei.

Antonio Torrenzano